WALLABIRZINE

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vendredi, mai 12 2023

Fleur, poing et gémissement bestial


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DEATHCHANT est un groupe de heavy psyché proto-metal américain, son dernier album, intitulé « Waste », il est sorti le 25 juin 2021 RidingEasy Records, il est composé de Lemieux au chant et à la guitare, George Camacho à la basse, Colin Fahrner à la batterie et John Belino à la deuxième guitare.

Le son du hard rock britannique classique constitue l'ADN de Deathchant, le rock psychédélique apparaît comme plus fantaisiste qu'autre chose, pourtant le groupe a bien planté une graine en ce sens, parfois des solos stellaires viennent ramifier le heavy de la NWOBHM puis il y a un virage sous acide dans la contreculture psychédélique. Pour l’épaisseur le groupe fait tourner l’huile de vidange doom et stoner en graine.

Le quatuor Heavy rock de Los Angeles est un parfait mélange de Thin Lizzy et The Melvins. Après avoir écumé les scènes de festivals de renom tel que le Metal days, Sonic Blast, Red Smoke Festival ou encore le Devilstone Fest, il débarque en Europe pour une tournée 2023 des club et passent par Castres ?!?

Merci à l'asso La Lune Derrière Les Granges et Aux Ateliers une fois de plus, une fois encore. Pas l’habitude du tout de ce genre de groupe ici, donc très content, surtout le jour de mon anniversaire. The cherry bomb on the cake !

Dès le départ Deathchant fonce tête baissée sur les rails mercuriels et fait rugir sa rafale rétroaction glissant constamment à travers leurs mitaines huileuses. Le ton est assez fou comme une ambiance et une attaque boogie-riff du début des années 70, mais pas aussi "flou" qu'on pourrait s'y attendre d'un groupe de stoner. Ne lâchant pas le pied un instant sur la pédale du carbu, le groupe démarre en faisant crisser les pneus d’un riff mémorable, saturant l’espace des ateliers d’une suie sonique. La fuzz s’immisce absolument partout, ça bègue et forme une patte de grumeaux qui sort des enceintes assourdissantes, les amplis Marshals sont à 11.



Le groupe électrocute un boucan imprégné de rétroaction heavy rawk hi energy de Motörhead, et quand le chaos prend fin le groupe continue comme si de rien n'était, jusqu'à ce que la chanson se termine avec encore plus de bruit. L’impact est prégnant, décuplant les effets de distorsion et d'amplification et les messages subliminaux d’entités spirites font leur fuzz dans la tronche. Le son est épais et saturé, du feedback étrille, la lourdeur fait son quintal, les poses des musiciens spinal tap sont magnifiques.

Lemieux et Belino montrent leur connexion habile par un échange vertigineux de riffs. Un travail de plomb accrocheur est affiché, alors que le rythme est maintenu par le batteur Colin Fahrner et le bassiste Greg Camacho. La voix de Lemieux, bien que déformée, sonne bien elle évoque des comparaisons avec le hurlement de Big Business/Melvins Jared Warren ou d'Austin Barber d'Oakland's Saviours.

Débordant de riffs du salpêtre de Corrosion of Conformity, du magma heavy de High on Fire, du psychédélisme fuzzien de Californie de Fu Manchu, avec des ambiances et musicalité à la Maiden surmontés de riff des démos de Metallica, l’on trouvera dans ce style des incantations stoner de Spiritual Beggars au gueulard d’Orange Goblin, une épaisseur du doom de saint Vitus et en faire mousser la Cream du protometal Thin Lizzyesque.

Les gros crasseux ont graissé les manches de leur 6 cordes devant 10 gugus, 2 pelés, 4 poulettes et un tondu, pour un nuitée d’acouphènes et un putain de set trippy composé de guitares boursouflées et floues sur un rythme de braise volcanique, un ton stoner, une atmosphère dense, un son bruyant, lourd, agressif, des progressions d'accords plutôt prévisibles, mais toujours accrocheuses, avec lesquels Deathchant nous sodimisera les cages à miel pops.

Le groupe est aussi méchant qu’un grille-pain, c’est-à-dire qu’il n’a pas l’air mais une fois que les tartines se sont quillées tu te crames les phalanges en essayant de les désobstruer du piège brulant.

Profitez des superbes photos de Junk sur la page FB du WBZ.

Merci au team La lune derrière les granges, aux Ateliers, à Deathchant, à Junk Cacahuète et jus d'orange.


Deathchant ce sont les flammes de l'enfer tapageuses, hautes et fortes, brûlant dans un feu éternel, elles dévorent tout sur leur passage, laissant derrière elles un monde en braise. Si mes antennes ne s'égarent pas, il y a longtemps qu'il n'y a rien eu d'aussi fort pour s'emparer de la libido des masses !




lundi, mars 27 2023

WALKING ON CLOUDS WITH KLONE


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Nous naissons provisoirement dans une origine que le temps perméable fera ressusciter des limbes par des vibrations que l'art compose en nous. De ce lieu divin nous naissons définitivement dans notre manifeste par les sens. Assister à un concert de Klone est un épanouissement des sens orageux et de quiétude amoureuse, dans une atmosphère phosphorique.


Samantha en photographe et oim en chroniqueur, presque une heure d'avance sur l'ouverture des portes, miracle. Des nuages capricieux stagnent dans la densité de la zone, le grand voyage se profile, des percées solaires ajourent un interstice dans une faille, nous sommes dans le refuge du rêveur, dans ce prolongement d'implosion intérieure et de contemplation externe.

A côté de notre voiture un camion aménagé se gare, un couple de travellers en sort avec un vieux chien au poil gris. Le parking se peuple, nous rentrons dans la salle du Bikini. La soirée débute tôt.

Fixation, les aha du metalcore Norvégien sont apparus en 2020 et se sont rapidement fait un nom avec la sortie d'un premier E.P "Global Suicide". En 2022, ils poursuivent leur ascension avec la sortie des singles "More Alive", ''Claustrophobic" et des performances à des festivals, ainsi que des dates de tournée avec des groupes comme Leprous, Smash Into Pieces et Djerv.

Leur musique combine élément électronique, post-metal pour un tourbillon de musc et d'émotions pastel. Très peu éclairé au début avec un son très light et tight, ça prend de l'envergure au fil d'un set court, joué avec enthousiasme et énergie. Le chanteur dispose d'une belle voix, variée, charismatique et une prestance parfois un peu too much, leurs riffs permettent le décollage avec de la profondeur rythmique, la recette de Fixation reste comparable au metalcore 2.0, donc Norway 4 points.


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En 1995 Sowat a été le terreau de ce qui deviendra en 1999 Klone. Depuis des arbres majestueux se sont dressés sur l'autel d'un groupe novateur et unique.

Ce soir là il partage à nouveau la scène avec Devin Townsend pour une tournée Européenne, et une première aussi dans la salle du Bikini à Tolosa. C'est cool, par ailleurs nous serons très nombreu.ses à ressentir de la frustration au set trop court des poitevins, tant la magie émanant de leur musique se vit avec intensité . Cela me paraît à chaque fois impensable que Klone ne soit pas reconnu à la hauteur de sa musique. Il me semble que mes mots ne font que trébucher à l'orée de la densité de leur musique, parce que c'est un art des plus exquis de toucher l'âme de quelqu'un avant de toucher sa peau.


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Il y a des groupes capables de nous émouvoir de façon pérenne, de nous arrimer à leur diapason vibratoire malgré les parcours isolés de chacun. C'est la magie de la connexion, de la reconnexion, un rattachement de soi et d'émoi. Notre rapport aux vibrations musicales métamorphose l’impermanence existentielle. C'est fort, puissant, intense. La musique sait allonger le pas d'une consistance, d'une abondance de force délicate. Dans ce silence au cœur tendre qui retient sur ses lèvres la brûlure sonique, Klone nous amène dans ce pays de collision atmosphérique où les tremblements d’âme communient dans l’exaltation.

Une respiration de neige douce remplit l’espace d'une nuit ombreuse dans la salle du Bikini avant que l'aube orageuse ne vienne étourdir la demeure des songes. Ce soir Klone est un ange ténébreux entre deux draps de lin blanc, il plonge dans un soir de soie avec des vagues de lave rageuse. "Meanwhile" enregistré en février 2022 avec le producteur Chris Edrich (TesseracT, Leprous, The Ocean Collective) sera défriché en filigrane dans ce set intense.


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Le public pénétrait l’antre en s’entassant dans l'étamine à peine tamisée de lumière. Quand Klone arrive sur scène le soleil entre aussi, comme les fleurs se prosternent pour sa lumière. Le groupe ouvrait dans son velour sombre ses corolles florales avec « Elusive », et débutait avec « Rocket Smoke » un son tonitruant dont on pouvait déjà voir des personnes répandre la saignée du jour. Klone se déchaînait et nous prenions vulnérables ce cosmos de frissons sauvages, avec tous les joyaux d'intensité fiévreuse que le quintette inondait de la pureté de sa force centrifugeuse, et de sa délicate torpeur. Le groupe sait faire entendre entre murmure et crépitement, entre tonnerre et caresse, cet endroit précieux de mer immense, de houle existentielle, et des merveilles de l'éden.

Klone a sollicité les vapeurs des ténèbres afin de corroder à sa puissance ses comètes atmosphériques. Il y a là une telle vigueur sous les coups de semonces, de cendres vaporeuses, sous toutes ces foudres, il y germe une semence ou gronde un désir sonique, et une fragilité violente. Le groupe fait jaillir ses tripes, des troncs ardents de mélodie et de cristaux harmoniques, des levains volcaniques, toute la mélancolie des cieux et d'une même chair résonne les tréfonds de la nuit.

Les eaux de la tendresse révèlent cette lumière que Klone fait sourdre, fait sertir à chaque riffs. Chaque partie mélodique témoigne d’un recueil de sensibilité que le son cristallin de la guitare de Guillaume le compositeur fait mouvoir. Chaque rythme est un écueil qui vous propulse dans les ténèbres rugissantes. Cet ensemble vogue, plane, transperce, et vous mène dans le spleen. Même quand le volcan post-metal se réveille, quand il brille, tonne et crache l’intensité de son brasier, il se raccroche à son explosibilité d'une teinte de porosité sombre. Cette lave spleenétique se répand tel un ange ailé de flamme et nous montre la lumière des limbes, avec le Styx en embuscade.


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Guillaume Bernard délivrera dans ses arpèges, solos, lignes mélodiques cette boule de cristal qui communique avec la clarté océane, l’évanescence céleste et le grondement des orages. Son empreinte sonore aux textures tentaculaires est une brume envoûtante et une vérité/révélation pour l'âme.

Morgan Berthet ne pouvant assurer cette tournée, c'est le batteur Jelly Cardarelli de Disconnected, d’Adagio et Lalu qui œuvrera à l'ossature ultra-puissante du groupe, avec une rythmique grondante et mélodieuse.

Le guitariste Aldrick Guadagnino tracera une fulgurance tellurique à ses riffs et solos. Bougeant comme un diable, alternant des riffs lourds et planants. Il avait remplacé au pied levé Christian Andreu repartit dans l'hexagone pour assister à la naissance de son fils pour la tournée nord Américain de Gojira en 2022. Une charge sonique qu'il a su implanter dans le live de Klone.

Yann Ligner a allongé son puissant et subtil chant dans les eaux ténébreuses, et a flotté à fleur de peau de nénuphar dans notre émoi. La soie de son grain vocal submerge dans les songes de l’aurore une lumière baignée de mystère, à l’endroit des élans les plus purs qui ne sortent de l'âme tant qu'un ange ne les appelle.

Enzo Alfano (basse) prolongera tout le long du set de sublimes atmosphères aériennes en tissant de lourdes toiles sonores hypnotiques.

Le groupe transpire la profondeur de ces choses ineffables qui font et défont nos vies dans l’au-delà. Leur musique déploie ses ailes stratosphériques pour nous remplir avec autant de douceur que de force. Ce qu’elle dégageait nous retenait à sa nuit, à ses formes nuageuses, à sa volupté tumultueuse, nous savions que son contrôle se dissiperait au moindre modelage de notre possession, et que son étendu à ciel ouvert advenait une fois que nous ouvrions notre cœur à sa puissance.

Nous naissions à sa réverbération comme des filtres vibratoires, elle était l’empreinte d’une intimité à laquelle nous pouvions sombrer librement, à toute ivresse. « Bystander », « Night & Day » s’enchaînaient à ce drapé d'embruns et de fougères denses dans une forêt d'émeraudes.


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Quand nous avons plongé en « Immersion », mes bras s’enroulaient autour de Samantha, nous basculions ensemble à cet instant où je lui avais fait écouter ce titre des années auparavant, où je lui avais fais percevoir un univers musical qu’elle n’avait jamais entendu, vécu avec autant de profondeur, d'intensité, d'immensité, d'infini. Nous nous liquéfions en un océan de houle intérieure, où nos eaux s’évaporaient en buée et brume d’amour.

La brillance du reflet musical de la cover de Björk « Army of Me » et de « Yonder » pour le final était un océan de force vive et de vaporeuse lame de fond lacrymale, faisant émerger de manière substantielle une douceur…Et pas n’importe laquelle.

La douceur. Celle qui se répand avec chaleur, vient mourir dans les roses, nous fait évoluer en tant qu’âme. Intemporelle et inconditionnelle, elle illumine de sa grâce et de son absolution par la permanence de son soleil, de son apposition sur les cœurs, jusqu’à la place dévolue de son ombre, et au caractère âpre de son grondement.


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A toutes ces vagues que Klone a fait émerger, à ces levés d’obstacles, à cette résistance d’où les fleurs poussent à travers les fissures du macadam, le groupe puisait pendant ce concert dans cette fleur terreuse le nectar de son essence musicale, et nous offrait un bouquet vertigineux dont nous nous entrelacions dans son parfum. Nos yeux jointaient dans cette espace étoilé où nous étions immergé.es cette sérénité retentissante que leur musique recouvrait tous les bruits du monde. Nous étions dans son cocon assouvi.e, jamais éreinté.es par le vagissement déflagrateur du fracas de météore que la nuit constellait alors.

Le ciel chargé d’écumes de Klone baignait dans une braise céleste changeant le marbre en chair. Une comète d’éther venait d'un grondement tellurique et d’éternité sonique se bouleverser une fois encore en nous, et nous élever à son vertige.

Merci à Guillaume Bernard, à KLONE, Fixation, Devin Townsend, à la salle du Bikini.


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vendredi, mars 24 2023

KICKING FEST #28


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Albi, Vendredi 17 Mars 2023 Voltage, la soirée s’annonce « Fire Walks With Me »,

Dans ma tanière je suis un chasseur acharné d'indices, un paranoïaque romantique, qui réfléchit en donnant un sens à tout. En public je dépoussière et décris le pétrissage que les humains façonnent en attitude, altitude, aptitude, suivant les diverses répliques de tremblements d’âme et de contre-coups émotionnel recueillis.

La sortie se déroule avec Junk et sa nouvelle vision infra-rouge qui fonctionne comme un lapin qui a la myxomatose, de sa compagne Vaia, de la photographe Samantha et de oim.

Cela faisait un bail, alors bienheureux de retrouver la bande d'Albi, les coupaiiiiiiiiiings, l’Xtremfamily !

Mais PAS trop le temps de papoter car déjà les déprestifs de Ben&Fist récurent la casserole de leur punk rock très cool et neurasthénique, foisonnant dans leurs lyrics ces traces de vie récurrentes que le fond de la poêle existentielle en laisse apparaître les stigmates.

Leur musicalité démontre brillamment tous les bienfaits explosifs du punk rock, avec une guitare punk matheuse, des lignes de basse agile et la furie de rythmes enlevés. Cela fait pas mal de fois que nous les voyons en live, et avec le temps le groupe a accentué une aisance scénique pour manier cet état de fête et d’énergie, tout en accouplant un zeste d’émotion mélancolique derrière.

Le trio sait catapulter un embonpoint rageur dans ses fêlures sensibles, fissures de la vie, c'est un peu comme diluer du pastis dans de l'eau, ça passe mieux. Le groupe donne une nouvelle vie à ces titres en concert, il en fait des fleurs avec la constellation des cœurs, des fruits avec la brume du macadam, et de son explosion sonique glousse malice, rage et compassion. « Rien n'est grave » leur dernier opus en est un bouquet fleuri.

Ben&Fist appose à sa maturité d’exécution cette sagesse que l’âge apporte avec une aisance cool à son ivresse mélancolie. “Personne n’est jamais trop vieux pour rêver. Et les rêves ne vieillissent jamais.” Lucy Maud Montgomery


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« Les voyages forment la jeunesse. » est une expression courante, pourtant le tourisme de masse est composé essentiellement de personnes âgées. Cela signifie-t-il qu’une seconde jeunesse s’offre à nous au moment de la libération du retraité ? Ahahah ! Le 49,3 vient de pousser mamie dans les ronces et les orties...Et après ?

DE TOUTE FA9ON 3VOUS ËTES TOUS DES CONNARDS3 DIXIT POESIE ZERO

SUR SCENE ? CE DEVELOPPEUR DE CONCEPT A EU LA BRILLANTE ID2E DE FAIRE TOURNICOTER PENS2E ANARCHISTE DE PRISUNIC AVEC UN PUNK QUI DOIT AUTANT 0 BOUCHERIE PRODUCTION ? METAL URBAIN ? GOGOL PREMIER ? STUPEFLIP ? JEAN YANNE ? QUE MAITRE GIMS.

POUR LE RESTE CE THEÄTRE DE RUE A EXPLOS2 LES POTARDS DE SA CABOURDISE AVEC SA FORMULE POWER TRIO VIVAGEL/UN GUITARISTE AUX RIFFS PUNK KEUPON ? UN MONSIEUR LOYAL EN FOND DE COURT ET UN MC AKA JEAN6PIERRE BACRI EN CHARLES BRONSON DU LYRICS.

Faisant de cette citation de Jean Yanne "Chaque fois qu'on peut dire quelque chose en quatre mots, c'est pas la peine de s'étaler." l'aboutissement de leur impact, Poésie Zero est très appréciable en concert, il vous gueule dessus et s’en branle constamment. Leur set est composé par des courroux condescendant où le public rejoint avec la délectation du masochiste les diatribes furibardes du trio. Le jeu de scène est un jeu de rôle, et le public une bête à corne qu'il faut laisse paître jusqu'à ce qu'il patauge dans sa bière. Qu'importe l'horizon d'où tu viens, que tu sois iroquois, comanches, rapetous, je-m'en-foutiste quinquagénaires fans de Pelforth, punkers 2.0 adpete du sk8 ou de la trottinette électrique, etc...C'est à l'unisson du viandox sonique de POESIE ZERO que le pit a renversé davantage de verre en plastique de houblon chaud que dans tout le territoire Irlandais pour fêter la Saint Patrick au même moment.

AVEC SES TITRES CLASSIQUES COMME 3COUPE DU MONDE DE POGO3 ? 3ANARCHIE3 ? 3CRS3 ? LE GROUPE D2ROULE SA PANOPLIE DE COUSSIN PETEUR ? MAIS C4EST AVEC SES NOUVEAUX 3BLACK BLOC DANS LE CLUB3 QUE LE SISGENRE SONIQUE DU TRIO Y TROUVE UNE PLACE CONTEMPORAINE ? ET CETTE ORIENTATION MUSICALE REDONNE DU BOOST A UNE CARRI7RE DIGNE DE CELLE DE4HERBERT L2ONARD.

POESIE ZERO libère un espace où l'autorité n'a absolument plus aucune importance ? et où le crétinisme fait loi et foi.

MERCI LES PUNKS ET


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Le label Kicking Records accueil un nouveau stagiaire de 3ème, son nom : Frère ; prénom Kévin ( il aurait dû s'appeler Jacques, c'est dommage) ; jeune paybassol de Perpignan avec la tronche à Francis Cabrel sur l'album "Carte Postale", et une crème catalane à l'intérieur. Bienvenue à Frère Kévin dans le grand cirque du rock'n'roll à moustache. Il fait de la synthwaVe (oui toujours à moustache) dans Unwind The Sky.

Les Burnings Heads ont attaqué la scène pied au plancher.

Premier constat c’est que le Suédois est reparti, c'est une nouvelle mouture sonique avec un nouveau guitariste rythmique qui se présente.

Les grands frères du punk connaissent une nouvelle jeunesse et leur dernier superbe album « Torches Of Freedom » via Kicking Records/Opposite Prod est de ce qui compte. C'est cool que leur musique poursuive dans son sillage les émulsions du punk rock.

Le public a chapeauté dans ces soirs d'embruns entre crépuscule d'ataraxie et d’ivresse, cette effervescence où les Burning nous mènent en altitude, et dans ce nuage électrique de soi, comme allégé de tout.

Les Burning nous mèneront par les voies mystérieuses des plus grands, entre les plis du temps, des grèves et des colères, où leurs compositions viennent comme un nouveau venu, mais d’un ancien temps. Comme transporté avec leur adage less is more qui façonne toute une vitalité et permet l'endurance. Tout est habité par une sève, par un glissement, une faille obstinée, fragile et perdue. Le set prend racine et les styles musicaux ne sont plus ceux disparus, mais une nouvelle gestuelle prompte à faire sursauter, à émouvoir, encore, toujours. L'on sait entendre surgir dans chaque riff, chaque battement et chant, les voix en vigueur emportant dans leur orage les rages et précipitées soniques, des Clash, Buzzcocks, The Adolescents. Radio Birman, The Saints, Hard-ons, Lee Scratch Perry, Black Flag, The Stooges, Bob Marley, Ramones, Dead K, Toots & The Maytals, etc...L'anthropophagie musicale du groupe évite funérailles et sépulture, elle est l'émulsion de son crossover musical, de sa digestion à sa dissipation fumeuse. Même si ce soir-là l'impact est différent, le battement du cœur de leur musique suit le rythme précipité de la rage, où le groupe gratte en surface et trouve de la magie à griffer sous ses ongles. Les Burnings Heads ont une énergie qui leur est propre, ils font partie des boss !

Clapou, clapou ! vamos a casa.

Vous pouvez retrouver les photos de Samantha de cette soirée via notre page FB du WBZ.


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LA SUITE avec !!!Albi, Samedi 18 Mars 2023 Décibel, la soirée s’annonce « L'Essayer C'Est L'Adopter  »,

Pollux asso fête 23 ans de création, de partage, de zguenitude, 23 années d’électricité scénique, d’émancipation sociale, d’explosion sonique. Il y a une émulation derrière ces personnes capables de mettre des idées en action, de fédérer des projets et de les pérenniser. Rien n’a jamais été simple mais tout c’est accompli. Il a fallu recevoir les coups, refermer les blessures, cicatriser en indulgence et compréhension. Ce n’est pas dans leur gêne d’être haineux, revanchard, envieux. L’action et l’envie ont toujours et restent le moteur de Pollux, et sa douce fraternité a solidarisé une émulsion de dessein, jusqu’à dessiner des ébauches, une fresque, des portraits, une représentation, jusqu’à transcender son épopée.

Pollux n’est jamais dans l’apparence. Le cœur de ses intentions fonctionne avec et dans l’aventure humaine. L’humanisme demeure le fondement de leur intention créatrice.

L’erreur est humaine et Pollux est humain. L’association a grandi, s’est transformé, bouleversé, a muté, parfois clopiné, vagabondé pour mieux ressentir, évalué avant de se renouveler. Compris avant de rectifier. Elle s’est toujours dépassée pour s’améliorer et a développé une maturité évolutive, dans le tempo des personnes qui ont véhiculées, engendrées et procrées l’aventure, engendrer l’avenir, et elles se sont toutes éduquées à la fraternité.

Si le terme « zguen » est un fourre-tout linguistique, c’est avant tout l’esprit d’une flamme que Pollux a bâti autour de la chaleur humaine, d’une énergie de passeur et d’électron libre. Validant ce front commun et cette libération d’énergie de compétence, pour propulser l’association à investir leur temps dans l’endurance et la résistance, à véhiculer des valeurs plutôt que de la valeur.

Faites en sorte d’être le plus bel habitant dans le cœur d’action de Pollux, ces personnes façonnent et donnent, vous avez les pansements dont son cœur a besoin.

L’Xtremefest 2023 fera date, puisque le festival célèbre ses 10 ans. Il se transforme et se réincarne avec son cœur. Ce n’est pas avoir qui importe mais être, et l’Xtremfamily sait féconder ces instants de liesse dans son manifeste. Le festival se déplace de lieu mais reste sur le site de Cap Découverte. La configuration évolue, l’équipe a concocté une rénovation, métamorphose et bouleversement, ça va être très réjouissant, l’événement se mue en un programme volumineux et toujours avec ce cool & fun.

Je vous conseille d'aller sur leur site web pour de plus amples informations et renseignements : XTREMEFEST


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Reprenez le contrôle afin que votre passage sur Terre ne ressemble pas à un mauvais épisode des Feux de l’amour, venez à l’Xtrmefest !


Rentrons dans le vif du sujet du soir, avec pour débuter le débat prolixe en mandale sonique, le vent frais de la coté Océane qui nous a chatouillé les esgourdes quand The Dead Krazukies a commencé à pousser les meubles.

C'était un grain de verre pillé dans la gorge de la chanteuse Maider, entre Hole, Suzie Moon et Brody Dalle, et un punk mélo dans la veine de Pennywise, Rise Against, Anti-Flag et Bad Religion pour en propulser la semence. Dans le pit le dirlo avait convoqué Monsieur patate et sa pluie de torgnole, ça secouait déjà le plumard et les vertèbres. Le groupe basquo-landais déroulait ses mélodies avec punch et la sympathie de leur dernier album « Icarus ». Des ohohohoh crépitaient leur refrain, le public suivait en galopant derrière, la belle voix de la chanteuse soulignait d’autant plus le côté mélodique, le riffing et la rythmique attaquaient sans que quiconque ne pense à freiner les assauts. Le set s'est déroulé sans accroc, et avec une belle fricassée de rognons dans le pit.

Dirty Fonzy n’était pas venu faire une pétanque sur la plage de Cap Découverte, le régional de l’étape était dans son jardin à Albi, dans son pré carré même.


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Le public attendait la foudre, et la salle de l’Athanor se mettra en flamme en moins de 2 secondes. Y’avait un gars, au gabarit taillé pour bouffer un hectare de viande haché avec du Benco au ptit dej, en train de se retenir pendant les deux premiers morceaux avec une sérénité crispée à côté de sa copine. La sève et le taux d’adrénaline sont montés super vite et le public tutoyait les cimes dans la liesse. Le gars au gabarit de charcuterie de montagne est allé remuer du coustillous dans le pit, il s’est fait monter dessus par des gonzesses pubères et des jeunes gars avec 3 poils sur la moustache, et le gars était PTDR comme un jneus de 17 ans. Dirty Fonzy a appuyé sur la pédale d’accélérateur avec ses titres catchy et qui font mouche, la truite était ferrée, elle se débattait dans un remue-ménage sauvage et finissait dans la besace.

Calibrés pour un show de punker effervescent, les Dirty amenaient la soirée à côté d’une chaudière, la température pouvait décoller le papier-peint avec cette musique radioactive, heyyyy t’avais plutôt intérêt à avoir des comprimés d’iodes et une tenue étanche, sinon tu pouvais aller à Tchernobyl ramasser des champi. Un gars d'une trentaine d'année avait amené un handicapé mental en fauteuil roulant, il l'a gentiment calé derrière les barrières côté droit, car il n'y avait pas de crash barrière (oldschool), puis il est allé se secouer les puces dans le pit, et pendant tout ce temps le groupe s'est mis en mode machine à laver qui essore. A un moment le gazier dans le fauteil se lève..Oh putaiiiiiin c'est Lourdes Pollux?!? Puis il tire la langue et mime un riffing de air guitar avec une ambiance à la Ricky Martin quand faut sortir le classique Un Dos Tres mais en anglais.

Tout aussi unique et forcément touchant, à la fin il y a la plus jeune des bénévoles de Pollux a été invitée sur scène pour partager son aniv et ce moment de communion avec le dernier titre des Dirty « My baby left me for a Dirty Fonzy ». Rappelant une fois encore que les membres de Pollux et l’Xtremefamily sont là pour mettre tout le monde en avant, dans cette synergie/énergie bienveillante, cool & fun, et surtout efficace.


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Nous en arrivions au clou du pestacle...

Puisque la horde des $heriff s’est pointée avec ses éperons de Montpellier et derrière elle du gaz, la flamme et l’essence d’un punk inflammable.

Dès le premier riff toutes les générations présentes se sont mises en tas de pue dans le pit, à attiser cette ambiance à brûler des pneus avec les dockers et se coller des pralines de première ligne dès le moindre maul. Bang! C’était la Pagaille générale avec les deux doigts dans la prise et Du poudron et des glumes.

Les titres des $heriff sont repris en chœur et fournaise. Est ce qu'il faisait chaud ? Et bennnnnn il n’y avait que de l’eau bouillante pour éteindre en fait. Dans le pli des vagues de la houle la mèche d’un iroquois était éteinte dans les cris abstraits de la foule, et la verticalité de certains corps rageurs émanaient au-dessus des vagues en mode surfique. Je me suis dit que si les gens tordus infligent à leur corps la torsion de leur mental, apparemment ce soir-là il y avait un pâque de contorsionnistes.

Il faut dire que les punks, les pounks, etc...Célébraient ce punk français venu des 80’s, dernier mohicans des limbes d’une épopée. Le colt encore chaud, dans cet abîme peuplée de fantômes qui flamboient dans le creux du fer, les $heriff menaient la danse et un public à étourdir. Le groupe enchaînait un répertoire de folie, saccageait le pit en feu de sa salve punchy sonique. Nous venions à peine de reprendre notre souffle après les Dirty Fonzy que les $heriff nous ont littéralement laminaient. Nous y sommes…Oui au paradis, Nardinamouk, où elles sont ces foutues 72 vierges ?

Quel set de rage, de joie furibarde, comme beaucoup, quand le groupe a quitté le saloon, je restais groggy dans les bras de calamine de la horde des $heriff.

Sachez aussi que le label de musique KICKING RECORDS poursuit sa légende avec une tournée de géant pour 2024, je ne peux pas en dire davantage, et aussi des disques et autres passionnantes frivolités dont il a le secret...Et que Pollux et l'Xtremefest se joignent pour un gros concert dans la Ville de Castres avec la salle du Bolegason en juin 2023, et là ça va chier du feuuuuuuuuuuuuu, alors chausse tes crampons, tu as quelques mois pour t'entrainer dans le pit avant de crever de bonheur.


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Les photos du Kickings fest #28 par Accès Crash Barrière sont sur sa page FB.

Merci à Monsieur Cu!, l'Xtremefamily, Pollux Asso, Ben&Fist, Poésie Zéro, Burning Heads, The Dead Krazukies, Dirty Fonzy, les $heriff, Vaia & Junk, Samantha, Jean-phi & Louane, aux kiicking festers, punkers, hardcoreux et metalleux !!


La nuit couchait ses oripeaux dans ce bain de sueur, des yeux encore brillants des étoiles des $heriff parcourraient dans les rues Albigeoises cette plénitude des corps repus, afin de retourner à la casbah avec tous les rhoyas, cheh !




vendredi, janvier 27 2023

FAST AS A SHARK


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Nous étions le 24/01/2023, il faisait un froid de gueux, la motivation pour foutre un pied dehors parle autant que la capitale du Tadjikistan. Mais làààààààààààà, le cul à l’air s’il avait fallu, et pourquoi ?

La Mannschaft nous a balancé sa mitraille pendant 2 heures, rigoureusement, avec précision, régularité, à l’allemande quoi, avec son putain de heavy metOl âpre, rêche, dënse, øldschool. Tu comprends aisément pourquoi nous avons toujours pris des branlées monumentales face au casque à pointe teuton lors des 2 dernières guérillas.


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Nous sommes venu.es de Castres Dowtown, 85km jusqu' à la salle du Bikini à Toulouse, le parking était aussi plein qu’une barrique de fioul dans les monts de Lacaune en cette période hivernale. J'ai garé le véhicule dans un coin, au froid, peinard, nous retrouvons d’autres comparses quadra et quinquagénaires, la moyenne du soir. Je laisse l’amicale du houblon se matelasser la vessie et déblatérer avec la couillardise méridionale. Bon on se marre bien, je vois passer le présentateur Olivier Minne avec un shirt de Saxon, j’suis pas certain que c’était lui, peut-être un clone alors avé l'accent, mais tout aussi taillé (3 à 4h00 de muscu par semaine au moins). Derrière moi il y avait un groupe de personnes qui ont très certainement vu la filmographie entière de Louis De Funes dans les années 80. Attention je suis certain que ces personnes très détendues ont un stock de viagra et rien ne peut les arrêter quand il s’agit de copuler avec le Heavy MetOl.

Du pays d'Oc la soirée part d'un pet sur les côtes Anglo-saxonnes, en première partie c’est The Iron Maiden’s, le coverband féminin Américain de la vierge Britannique.

The Iron Maiden’s est un groupe féminin de heavy metal américain, originaire de Los Angeles, en Californie. Formé en 2001 par la chanteuse Jenny Warren et la bassiste Melanie Sisneros, anciens membres du groupe Wrathchild, également coverband d'Iron Médané !! Après des changements de line up dont la guitariste Courtney Cox (depuis avec Alice Cooper), le groupe se compose pour cette date de Kirsten Rosenberg (Bruce Dickinson) au chant ; Nikki Stringfield (David Murray) guitare et chœurs ; Courtney Cox (Adrian Smith) – guitare, et chœurs ; Wanda Ortiz (Steve Harris) basse et chœurs ; Linda McDonald (Nicko McBrain) batterie et chœurs. Le groupe rend hommage au groupe britannique Iron Maiden qui apprécie leur travail, et ces filles tournent dans différents pays jouant en ouverture de groupes comme Kiss, Great White, Cypress Hill, Snoop Dogg, GWAR, et Accept.

Bien interprété tout au long d’un set foutrement érectile (le son bordel, l’ingé son poussait les potards à balle dès le moindre solo), le public savourera en reprenant en chœur les hits. Ces nanas ont fouetté le public par des salves de solos intergalactiques, le chant était lui aussi parfait, et quand on connait la vigueur de Bruce Dickinson en live, l’on ne peut que saluer la prestation de la dame. Une personne grimée dans la créature d’Eddie, créée par Derek Riggs est venu pendant 2 chansons sur le devant de la scène, bon, je pense que ce n’était pas nécessaire ce subterfuge grand guignolesque.

L’on retiendra la performance, UN son maousse costaud pour une qualité d’interprétation volumineuse du répertoire de Steve Harris & co. The Iron Maiden’s le meilleur coverband de la vierge de fer.


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Entre la deuxième fournée, les coupaings pompent le houblon. Y’avait un gars, environ la bonne cinquantaine qui parlait tout seul, et bennnnnnn je ne savais pas qu’à cet âge l’on pouvait encore avoir d’ami imaginaire.

Le plat de résistance du soir : ACCEPT

Le public est venu écouter les classiques, et en même temps il prend religieusement les derniers titres avec ce sens du pèlerin qui se forge une critique en battant le fer tant qu’il est chaud. Celui du soir était fumasse, ne fallait pas y foutre les pognes au risque de se brûler ardemment.

L’esthétique musicale des Schleus se distingue par un heavy metal incisif et surpuissant. Si pour la première partie le son était opulent, tu imagines que pour la tête d’affiche le gars à la console à balancer les potards se faire foutre jusqu’à Ouarzazate. Bingo, un son chaud, rond, et percutant quand il le fallait. Merci dude !

Accept est réputé pour ces nombreuses références à la musique classique, et on le doit à son compositeur Wolf Hoffmann (le Bruce Willis Prussien) depuis 1976 et unique membre restant. Ses solos extrêmement lyriques gratifient dynamisme, mélodicité et expressivité du son du groupe. C’est aussi le moment où nous sommes au comble de la ringardise populaire en reprenant en chœur de grand airs de musique classique, dont Tchaïkovski étant un de ses compositeurs préférés. Il en a fait de nombreuses reprises au sein d'Accept : la Marche slave (Tchaikovski), La Lettre à Élise (Beethoven), la Danse du sabre (Khatchatourian), Pomp and Circumstance (Elgar) et, en live, le thème du destin de Carmen (Bizet), Dans l'antre du roi de la montagne (Grieg), le Boléro (Ravel).

Donc ces chorus seront tenacement scandés avec enthousiaste, chaleur et vigueur façon stade Pierre Fabre par le public Toulousain. (bimmm two points)


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Si dans les 80’s le groupe a connu la gloire, la relégation a pointé quand le heavy metal a passé les 90’s en étant désuet, suranné, révolu, et dépassé. Accept a bien essayé le hard FM, le metal alternatif, mais n’a fait qu’essuyer les plâtres. L’émergence pour le metal apparu depuis l’explosion du Hellfest, aura permis au vieux dinosaures du metOl de revenir des limbes et Accept à son comeback, depuis il est revenu à ses fondamentaux comme l’on dit en ovalie : Speed et heavy metal thunder, pour le reste…Va chier à la vigne.

Accept revient donc sur le devant de la scène encore plus balèze et méritant, c’est ce genre de groupe de fond, avec lequel les jeunots se sont pétés les poignées à apprendre les bases de la gratte qui torche des éclairs de feux. Et surtout qui est reconnu et adoubé par les ténors du thrash, speed (dont le groupe est l’instigateur avec le titre « Fast As Shark ») power et autres dérivés stylistique du metOl ardent. Accept détient cet art béotien fait d'acier, il a le goût métallique et des arêtes vives, son peuple se vautre dans cette fonderie avec la délectation d’un forgeron sculptant le fer et carbone pour en créer une lame étincelante.


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Pour ses lyrics Accept a souvent suscité des controverses absurdes de sympathies nazies (France et Pologne) pour l’introduction de leur chanson Fast as a Shark sur l'album "Restless and Wild", ainsi que la tenue paramilitaire du chanteur Udo Dirkschneider, alors que le groupe a de nombreux titres antinazies, antiracistes (Stone Evil, Prejudices, Objection Overruled) et antimilitaristes (Wargames, Man Enough to Cry, Walking in the Shadow, Stand Tight).

Le groupe a été accusé de sympathies soviétiques (USA) pour son opus « Russian Roulette » (1986 pendant la guerre froide), et gay-friendly notamment avec le titre « Love Child » qui traite des problèmes d'identification d'un homosexuel dans la société, activant la polémique à cause de l'imagerie provocatrice et ambiguë, cela a favorisé l'interprétation d'autres chansons de l'album « Balls to the Wall » de 1983 comme avec les titres ‘’London Leather Boys’’, ‘’Head Over Heels’’ et ‘’Turn Me On’’ sous l'angle d'une thématique homo-érotique, et apportera à l’opus d’être centré sur l'homosexualité.

Depuis les mœurs ont évolué et Accept est en sorte et malgré ses intentions premières un précurseur dans la ‘’libération’’ des gay-friendly. Rob Halfort s'en mord encore les couilles !


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La salle bourrée (à la bière) du Bikini a élargi ses cages à miel pour les vétérans du metal teutonique.

Le vieux groupe joue devant un parterre de gars qui ont déjà lâché un billet de 200 francs en téléphone et minitel rose. Mais ça les valait à l'époque (Tania la coquine savait y faire). Oui les richards Clayderman du heavy nous ont sulfaté leur muzak ferrugineuse, nous étions faits de bois, et en soufflant sans cesse sur les braises du heavy nous n'étions plus que des allumettes réduites en cendres heureuses. Pour cela il y avait trois guitaristes sur scène pour électriser les riffs d’aciérie et de solis stratosphériques. Pour gagner des places si tu avais mentionné Philip Shouse dernier gratteux en date (2019) qui a joué avec Gene Simmons et Ace Frehley (mais aussi avec John Corabi, ex-Mötley Crüe et Dead Daisies) tu résolvais l'énigme entre Accept et KISS pour répondre à Jata Live Experiences.

Les passes d'armes entre Shouse et Hoffmann ont démontré une incandescence de vélocité et de bravoure. Hey pour celles et ceux qui vont assister à la déflagration des fritz, mettez vous en haut des flammes, ça brûle moins.

La rythmique martiale a martelé avec la régularité allemande et maintenu une assise de char de combat, de toute façon avec cette cohésion et précision chirurgicale Accept a très honnêtement gagné une fois encore son statut, son culte et sa longévité, en étant le fer de lance de la charge heavy Wagnérienne.



Mark Tornillo, le chanteur, a honoré le grain vocal d'Udo avec un surplus d'âme selon moi, je le préfère, il apporte cette hargne et diablerie essentielle à l'aciérie de la Mannschaft. Puis il a la dégaine prolétaire à la cool de Brian Johnson d'AC/DC. C'est un débat vocal qui rencontre aujourd'hui encore des joutes expressives entendu dans l’enceinte du Bikini, tout comme ozzy ou ronnie chez Sabbath...

Pied au plancher le groupe a entamé son set comme les panzers de la wehrmacht dans les Ardennes Belge. Bon ben quand ça a commencé à pleuvoir du plomb avec « Restless And Wild » et « Midnight Mover », nous étions éventré.es par les pilonnages soniques de la Accept-Luftwaffe. Notre petite bande n'arrêtait pas de hurler, montant l'octave au point de contre-ut de king diamond, secouant les cheveux, les poils, les oreilles (pour les dégarnis). La charge reprenait de plus belle avec le big bang « Fast As A Shark » et son dépassement de la vitesse du son, et un « Metal Heart » inusable, pour des amplis devenues rougeâtres avec pour le final « Balls To The Wall » en extraballe et la cover des australiens en culotte courte « I’m A Rebel ».

Deux heures de plomb, d'acier et d'un heavy immortel, merci les schleus, ce n'est pas grave la mâchoire à Patrick Battiston tout compte fait, hein.

Merci aux copains, Au Bikini, à The Iron Maiden's, et Accept pour cette belle soirée !


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mardi, décembre 13 2022

The Light Fr​ö​m Beløw


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Décembre s'il vous plaît allez-y doucement avec nous !

Pendant que la nuit approfondit son obscurité, je rature dans le néant des pages de sang, comme ces ombres hantées réverbèrent une seule étoile. Voici le spleen d’une soirée, avec deux concerts pour un abîme, des images de gouffre béant et un éclat noir, un peu nacré par des cris de lumière au milieu d’un froid sépulcral.

VENDREDI 9 DECEMBRE 2022, Les Ateliers (22 rue Mérigonde - Castres) / 21h04 / Paf Libre, LuNe Calling #49 "Métal"

“Le sang de chaque homme est individuel. Lors de la cristallisation, il forme des motifs géométriques qui diffèrent avec chaque personne. L'histoire de l'âme de l'homme est écrite dans son sang. La position qu'il occupe dans l'évolution, ses espoirs et ses peurs sont tous imprimés dans les formes éthériques qui traversent sa circulation sanguine.”Manly P. Hall, The Occult Anatomy of Man

Mon armure est faite de peau, d’os, et d’une mentalité d’enclume de méditerranéen. Dans mes veines il y a un mélange de sang et de flamme, et le gouffre de tourments impétueux. Pourtant rien ne filtre à la surface.

Peu de personnes se sont déplacées, c’est la période frigorifique/cocooning, vous rajoutez à cela une coupe du monde de foot que tout le monde devait boycotter mais que…Rien à foutre de tout ce bazar, ces actes manqués, ces promesses d’une seconde qui retournent au néant. C'est comme d'habitudes, immuable, au fond, rien ne change vraiment. Plus je côtoie l’humain plus je cultive le champ de la solitude et du silence.

Les Ateliers et La Lune Derrière Les Granges honorent à leur façon cette pensée philosophique de Carl Jung : « Il est grand temps que nous réalisions qu'il est inutile de louer la lumière et de la prêcher si personne ne peut la voir. Il est bien plus nécessaire d'enseigner aux gens l'art de voir.


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Enolå est un groupe de screamo (Chaotic Hardcore) post-hardcore moderne, constitué de Thomas (ex-Death Valley Club, ex-Cheval), Mitch (Vauban), Stef (Auriga), Arnaud (Auriga) et Jordi (Feed the Cat, My Own Private Alaska, Shape). La veille le groupe était à Oñate, Pays basque Espagnol. Le lendemain il ira voir la bonne mère à Marseille. C'était une tournée de 4 dates dans le south pour les toulousains.

Le concert débute et immédiatement leur musique inonde l’espace. Son enfer est une porte ouverte et son paradis reste toujours un mystère. Devant la scène il y a des cheveux noirs, des corps peut-être en vie, des yeux noirs, avec des sourires voûtée de mystère. Un chaos plein de ramification, de tension cellulaire, divergentes, tentaculaires, se percutant en une symbiose brutale du noir absolu.

Enola foudroie par son essence sonique, il fait tonner les affres d’une tornade de roche tourmentée. Les personnes brisées seront toujours capables d'aimer plus fort que les autres. Une fois que vous avez été dans l'obscurité, vous apprenez à apprécier tout ce qui brille, même la moindre parcelle, vous la captez immédiatement.

Leurs titres sont pétris de dissonances, d’une électrisation punk pour évacuer la rage. Le bassiste a un t-shirt du groupe Idles. Le chanteur a passé la majeure partie dos au public, il y avait un larsen persistant je pense que c’est pour cette raison. J’ai vraiment aimé leur set, cette luxuriance de couleurs soniques, ce foisonnement rythmique, cette complexité dans l’équilibre de leurs forces, comme si chaque musicien jouait de sa liberté pour que l’ensemble se retrouve dans une unicité d’envol tellurique et irascible tout à la fois, que le chanteur évacue son sang. Entre Converge, Helmet, Dillinger Escape Plan, Unsane, du math, du HxC, du screamo, du sludge, de l’acier avec de la fonte sur un cœur en sang !

Enola transperce les orages émotionnels où les éclairs d’agonie électrisent un ciel de traîne en nos âmes. Il fait entrevoir des hémisphères soniques, des pays de songes au long couloir de tourment. Enola nous irradie de ne jamais oublier que le jour ne peut se lever sans embrasser la nuit aussi sombre soit elle.

Le set finit, il retentit encore à l’heure où j’écris ces phrases.



Je discute avec des amis au coin du feu de joie que nous alimentons dans notre conversation. Une fois encore je me rends bien compte que nous ne sommes bien qu’avec des gens de notre voie lactée.

Dans le crépitement intense et doux du feu intérieur venu de l'autre côté de la psyché, c’est au tour de FROM DUSK TO DAWN et leur metalcore mélodique aux teintes agressives et mélancoliques.

Efficace. Plusieurs influences dans leur muzak permettent de garder le suc du death, du groove sans foutre un paquet de sucre pop dans leur metalcore, et c’est très, très appréciable. Si From Dusk To Dawn ne forme qu’un seul fleuve son mélange musical est au confluent de plusieurs styles qu’il transcende. Leur set s’effectue dans un mood embrasé, entre un riffing frontal et du contraste de teinte aérienne, le groupe maintient la jugulaire de son concert en transperçant par un growl profond. Les refrains font parfois pop punk.

Ça joue bien, entre profondeur de ton, propulsion core et atomisation deathalique. Des deux côtés de la scène les deux guitaristes se répondent, la frappe du batteur plombe et libère les contrastes, le bassiste pénètre de son intensité. Leur metalcore est gris en surface et plein de couleurs à l'intérieur.


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Le concert se termine. Nous nous dispersons. J’attends de faire des vagues avec l’écume de pensées mélancoliques, en étant là sans déranger, ni les vivants, ni les morts. Les amplis ont chauffé ils décantent, les clopers sont dehors, d’autres quittent le lieu de leur voix spectrale.

Si les deux groupes ont chahuté mon esprit, Enola m’a remué le cœur, From Dusk To Dawn les tripes, chacun son organe. J’avais le spleen et la soirée s’y prêtait. Si vous vouliez secouer les serviettes fallait rester devant votre TV, apparemment c’est ce que vous avez fait. Mes paroles ne sont absolument pas médisantes, houla non, chacun fait, fait, fait, fait, c’qu’il lui plait, plait, plait…J’ai fais le choix d’aller à cette soirée, c’est tout autant un soutien qu’une faim, le reste ne m’appartient pas.

Nous sommes comme ces instants d'éternité que l’on foudroie à notre damnation. Je quittais le lieu. La rue résonnait des pas qui n’étaient pas les miens. Les lampadaires filtraient une blancheur de vide, et dans les ruelles l’errance des êtres invisibles avançait dans la tendresse de la nuit. Les heures sombres ne s’éteindront pas, jamais, elles seront toujours là, à éclairer vos visages, à vous révéler l’unicité de chaque instant, et puis de toute façon la lumière est là, elle existera toujours. Chut, écoutez-là rugir encore dans vos tripes, vos chairs, votre sang, d’un feu de braise toute une vie durant.

Merci à Enola, From Dusk To Dawn, Zef Ailé, DeathWaz, les Ateliers, La Lune Derrière Les Granges.


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mercredi, décembre 7 2022

Terminus Stairway


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“Il pleut depuis cinq jours d’affilée le monde est une flaque ronde d’eau sans soleil où de petites îles commencent seulement à pointer. Un jeune garçon dans mon jardin écope l’eau de sa parcelle de fleurs, quand je lui demande pourquoi, il me dit que les jeunes graines qui n’ont pas vu le soleil oublient et coulent facilement.” Audre Lorde « S'adapter »


Vendredi 2 décembre 2022, ça caille, et ce n’est pas un scoop, mais bon, ça caille quand même. Disons que pour sortir il faut vraiment se faire violence. Déjà que ce n’est pas la panacée pour que les gens se bougent, entre les séries TV, le manque d’argent, etc…il n’en faut pas plus pour succomber à la tentation de rester allongé.e sur son canapé, infusion chaude, et disposer un plaid cocooning pour un bain de chaleur salvateur.

J'ai besoin de m'enivrer, je sors. Je traverse Castres, le marché de noël ouvre ses portes avec des chalets en bois à travers la ville, les familles déambulent sous les lumières étincelantes, les fêtard.es picolent du vin blanc avec des tapas, des huîtres, et les autres sont à la boisson chaude et au sucré. Des boutiques vendent des fleurs séchés sous cloche, des bijoux, des objets en bois, des trucs artisanaux, etc...C'est la magie de noël comme ils disent dans le commerce. Parfois mon regard critique voit ce marché de noël comme un instant unique, avec ce côté éphémère façonnant une sorte de pénurie dans le temps. Si tu n'y vas pas, et bien tu as raté le coche : L'offre, la demande, la pénurie. Je vois cela comme si l'on indiquait aux gens une prochaine raréfaction des boites de ravioli, tu peux être certain qu'ils vont se jeter dessus, au cas où. Nous pouvons tout juger du haut de notre prétention au bon goût, et se rendre vite compte qu'il est important que chacun respecte le libre arbitre de chacun. Parce que au final, il est fort probable que moi aussi j'aille faire un tour à ce foutu marché de noël, boire un thé trop cher avec un muffin pas top, et se sera juste pour passer un moment en famille.

Pour le moment je n'en avais nullement envie, parce que j'avais le choix, et celui auquel j'étrennais ma personne m'apportait et m'apprenait encore un peu plus sur moi (surmoi) tout en faisant retentir mon émoi. J’étais en joie dans le froid, l’amer gelée ne pouvait me glacer de sarcasme.

Les Ateliers accueillent l’événement du soir avec le sens de l’hospitalité qui caractérise cette joyeuse équipe. Pour sa programmation artistique et comme sa cousine associative La Lune Derrière Les Granges, ces équipes œuvrent à rassasier un public gourmant de versatilité. Il est réconfortant de constater qu'il existe ces personnes qui se bougent pour les autres, avec peu elles font tout. Aux ateliers ils ne vendent pas des boites de raviolis.

Je tchatche un peu avec Olivier, le boss de La Lune Derrière Les Granges, le premier groupe commence à s'installer, sur scène, devant il y a encore des tables et des gens autour des agapes préparés par les Ateliers. Ça rigole, papote, partout. Je regarde tout ce petit monde s’affairer.

Pendant que la plupart laisse leur temps de cerveau disponible à d’autres le soin de garnir de boue et de mêlasse publicitaire, les gens de la lune et des Ateliers conçoivent en pierrot gourmand le cordage nécessaire entre l’art et le public comme amarre à ancrer. Une fois encore, merci d’être là, prêt au combat, à renverser les tempêtes et plus encore pour perpétuer le mythe du D.I.Y, du rock et de la vie associative.


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ULVAND (Dark Métal) est un trio. Pour moi c’est du metal symphonique, et ce n’est pas mon domaine de prédilection. Ceci dit, ce groupe n’est pas dans l’emphase de Epica et consorts. J’aime Draconian, c'est un groupe de metal gothique dont il me semble se rapprocher Ulvånd. Sur disque c’est incandescent Draconian, et en live je m’attendais à ce que cela soit plus intense, parce que lors de leur dernière prestation au hellfest 2022 j’ai été refroidi, peut-être aussi parce qu’il y avait une sorte de passation entre les deux chanteuses. Mais bon j’ai conscience du travail que suscite ce style musical néanmoins.

Dans Ulvånd Il y a un bassiste et un guitariste, il n’y a pas de batteur. Une programmation permet de joindre une orchestration et de mettre en évidence une atmosphère, un climat, d'apporter des chœurs, des mélodies. La chanteuse a un petit côté Ronnie James Dio dans sa façon solennelle d’évoluer sur scène, avec ce langage corporelle qui narre et fait entrevoir une chasse au dragon. Elle manque parfois de justesse. Il y a une interaction vocale avec le bassiste qui chante d’une voix gutturale, c’est le contraste de la belle et la bête. Musicalement quand le bassiste chante c’est doom death, quand c’est la chanteuse cela vogue dans la mystique pieuse, entre conte et légende symphonique.

Le groupe avait un super son. C’était leur premier concert de reprise, donc bravo, ce n’est pas évident de réaliser pleinement tout ce que l’on avait mis en place à la salle de répet depuis des lustres. Le groupe avait fait une résidence à la salle du Bolegason à Castres auparavant. Avec davantage de concert, la confiance se gagne à ce prix et permet d’assouplir son stress, et de gagner en profondeur musicale en live.

L'une des choses les plus difficiles dans la retranscription musicale live est de distinguer cette fine ligne qui sépare l'espoir de l'illusion. L'espoir est une nécessité et l'illusion est le prix à payer.



Après ce week-end là, deux collègues me raconteront leur soirée. Un était invité à un anniversaire, il a annoncé à sa compagne qu'il voulait rentrer au plus tard à 1h00, et finalement il s'est fait entrainer par ses amis jusqu'à 6h00 du mat en finissant éméché à passer un dimanche de fièvre des barriques. L'autre est resté chez lui avec sa compagne, il a commencé à prendre l'apéro seul et sans s'en rendre compte à sombrer dans l'ébriété. Le mien était d'accueillir en concert le rituel du rock, et de recueillir en mon fort intérieur une immensité d'émotions. Chacun possède son libre arbitre et sa recherche d'ivresse.

CANCEL THE APOCALYSPE est un quatuor atypique, puisqu’il réalise du postcore unplugged.

Composé d’une violoncelliste, un batteur, un guitariste (guitare acoustique) et un chanteur. Pas d’artifice pour ce groupe, le joyau sonique se burine par martellement de tension. Le chant clair est grave, il tire de manière théâtrale vers les basses. Des teintes hispaniques pour la guitare se déploient parfois dans le fiel texturé du postcore. Le violoncelle structure dans son rondeur les tessitures émotionnelles. La rythmique fait tonner, farder et pleuvoir une intensité de couleur.

Ce groupe parvient à mettre du sens dans chaque douleur qui vient mordre au sang une prestation dense.

Le chanteur a du caractère dans son interprétation, il tient dans son chant cette ligature qui vous prend au garrot. Vous vous sentez dans le monde dans lequel vous évoluez, plus réel et plus étrange que d’habitude. Tel un phare humain pour sa lumière ou en tant que berger par la guidance de ne pas sombrer sur les berges des territoires accidentés, le groupe enlève la brume par de noires flammes, marquant au fer rouge celles et ceux qui sont déjà tombé.es, ont trébuché, connaissent la souffrance, le froid, la peur, et la beauté de la vie révélée.



Cancel The Apocalypse ne vit pas sa musique par procuration avec des phrases que personne ne vous dira jamais. Il ne ronge pas, n’égratigne nullement, il étrille par éclat de caresses musicale à fleur de peau.

Ce que nous ne disons pas s'accumule dans le corps, se transforme en insomnie. Forme des nœuds d’une tristesse amère. Ce qu'on ne dit pas ne meurt jamais, ce qu'on n'a pas dit nous tue à petit feu. La sensibilité de Cancel The Apocalypse vous transperce, son cri est un choc, son écho est à l'intérieur de tout, il dit un ensemble de beauté pâle à gorge déployée. Bravo !

Merci aux Ateliers, à la lune derrière les granges, au Ginger Baker de Castres Zef Bonham Ailé pour la discussion, au groupe Ulvånd et Cancel The Apocalypse, je suis reparti avec le cœur bien au chaud !


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