"I Want Blood” via Double J Music s’infiltre tel un poison puissant, nuancé de feux électriques, d’une densité pénétrante de mélodies belles et sinueusement suppliciées sur l’autel d’un rock ténébreux à l’écriture profonde. Coproduit par Cantrell et Joe Barresi (Tool, Queens of the Stone Age, Melvins), l’opus a été enregistré au JHOC Studio de Barresi à Pasadena, en Californie, et dès le premier titre « Vilified » la cause est entendue, Jerry is back !
Le monde est trop étroit sans la présence d’une âme sœur. Jerry Cantrell le nom résonne avec des vibrations remontant de votre moelle épinière avec ce jeu de guitare distinctif pour des embruns musicaux vous plongeant dans un précipice de mélodies ténébreuses, son chant doux transfuge de son âme et de paroles torturées. Jerry est un Compositeur, guitariste, chanteur, il a sorti six albums studio avec Alice in Chains, trois albums solo, sa musique a été utilisée dans des films de Cameron Crowe, Judd Apatow et Ben Stiller et a fait des apparitions dans « Deadwood » et « Jerry Maguire ». Il a collaboré avec les groupes Heart, Ozzy Osbourne, Metallica, Circus of Power, Metal Church, Gov't Mule, Damageplan, Pearl Jam, The Cult, Stone Temple Pilots, Danzig, Glenn Hughes, Duff McKagan et Deftones.
La première écoute est baignée d’apothéose, tant cette ambroisie se boit comme du miel noir. Le bouillon nous attend et ce venin musical s’insinue comme un shot de lithium en intraveineuse, déployant le nectar sirupeux et dense d’un rock langoureux, sombre et contagieux. L'album comprend les contributions de la basse de Duff McKagan (Guns N'Roses) et Robert Trujillo (Metallica), des batteurs Gil Sharone (Team Sleep, Stolen Babies) et Mike Bordin (Faith No More), et des chœurs de Lola Colette et Greg Puciato (Better Lovers, ex-Dillinger Escape Plan).
Les titres arrivent dans un jet de mélodies pleines de ce rock au venin rare dont les oripeaux modernes danseront autour du feu ancien des grands prêtes. La romance de Jerry est couverte d‘épines charnelles dont chaque morceau en affirme la beauté et la lumières d’or d’un soleil de poussières cosmiques. Transfuge d’un éclat musical à la fluidité fantasmagorique, aussi sombre que proche des cieux dont sa voix en déploie l’incantation, Jerry Cantrell est un pur génie et ses compositions vous charment par leur force de pénétration. Le troubadour Américain agite avec pesanteur une torpeur dont la magie est son aqueuse intimité, d'un sentiment impressionniste étonnant et profond qui ne vous quitte pas, et qui étourdit par sa beauté. Il y a des mystères sans fin à l’intérieur de chaque chanson qui recouvre tout telle une neige, et derrière ces yeux nus la braise d’une nuit d’automne éternelle. L’eau est profonde, lumineuse et toujours en mouvement, le ciel est bas d’un gris tenace mais percé de lumière lointaine, l’atmosphère est propice aux pensées lentes et longues. Jerry Cantrell vous fait pénétrer dans le feu de la découverte de soi. Ce feu ne vous brûlera pas, il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas.
Dans ce disque tu entends la lave de Jimi Hendrix, des compositions progressives apportant le suc d’une temporisation émotive évanescente façon Queensrÿche, la fragrance désenchantée du punch grungien et sa noirceur Black Sabbathienne. Tout comme les envolées mystiques des Doors, le psychédélisme hard rockien des Screaming Trees et son onctuosité country avec sa simplicité d’accéder directement à votre âme. Tous les titres sont parfaits, distinctifs, 45 mn de plaisir hautement intense, fruit édénique dont vous en croquerez le venin aimanté par cet amour au grand ROCK à la suie nuageuse incisive ! L’extase de la création remporte ici son noble art vers des sphères inouïes. Le bucheron de Seattle a dansé avec les morts et tutoyé les cimes de l’âme pour devenir le chaman du röck, et « I Want Blood » est nouveau chef-d’œuvre !
Quand le titre ‘’Rice’’ démarre tu sais déjà en secouant la tête avec frénésie que ce disque deviendra addictif, et avec ‘’Battling Guns’’ c’est d’une puissance de feu phénoménale dont Slomosa en est le réacteur !
Le quatuor norvégien a sorti son premier album éponyme en 2020 sous un label scandinave avec les embruns de My Sleeping Karma, est passé au Hellfest en 2022 (et à Toulouse), composé de Benjamin Berdous (guitare et chant), Marie Moe (basse), To Erik Bye (guitare) et Jard Hole (batterie), Slomosa a adapté au live tous les titres de ce second comme un générateur dans le désert de Mojave pour que leur toundra rock norvégienne soit aussi un détonateur de gros volume sonore. En contraste le grain doux au chant remémore celui de Brendan Yates de Turnstile, et des parfums mélodiques happent vers le shoegaze planant.
Souviens-toi de la deflagration reçue lors de l’écoute du « Last Splash » des Breeders, « Psychocandy » The Jesus and Mary Chain, « Souvlaki » Slowdive, « Nowhere » Ride, « Mezcal Head » Swervedriver, « Sunbather » Deafheaven, « Carnavas » Silversun Pickups, « Welcome to Sky Valley » Kyuss, « NOLA » Down, « King of the Road» Fu Manchu, « Lightning at the Door» All Them Witches, « Dare I Say... » Hermano, « Coping With the Urban Coyote» Unida, « Take as Needed for Pain» Eyehategod, « Satya» My Sleeping Karma, «Songs for the Deaf » QOTSA, «Restarter » Torche, « Blood Drive » ASG...en autres, tu te souviens de cette élévation d’un mur du son épais, volumineux, grave, avec le contraste d’une tendresse shoegaze, et bien Slomosa c’est le même tsunami de tempo entêtant pour mélodies addictives, saturé d’un son outrageusement épais comme le bourdonnement de B52 et de son bombardement émotif à te filer des palpitations !
Le "fake live" du groupe de punk metal basé à Los Angeles dans la glorieuse tradition de Kiss and Slayer. Toutes les nouvelles versions d'anciens classiques ainsi que quelques nouvelles. Produit par John Dwyer dans son Discount Mirrors Studio *
Zig Zags est un trio heavy metal/punk rock basé à Los Angeles depuis 2010. Le groupe est composé du chanteur/guitariste Jed Maheu, du bassiste Sean Hoffman. Et de Jeff Murray ex- batteur de The Shrine, ce nouveau line-up porte des classiques de Zig Zags réenregistrés par un groupe déchirant, vieux et en colère et qui veut juste continuer dans son Hybridation punk rock Hi energy metal psyché, reliant Black Sabbath, Black Flag et Motörhead.
Ce chaos punk n'est pas vide il est plein de réponses et d'une très belle énergie, remplie par un riffing explosif, une rythmique volcanique, c'est gras, percutant, avec de superbes envolées. UN classique !
The Black Enderkid est indissociable du guitariste Gaétan Ponzio qu’il crée en 2020 (alors qu’il n’est âgé que de 14 ans !).
Jusqu’en CM2, Gaétan était scolarisé dans une école privée jusqu’au moment où son look métal a commencé à poser souci. La direction de l’établissement a fait pression pour qu’il se coupe les cheveux, devant le refus de la famille il y eu le choix d’une scolarisation à domicile, solution pour s’épanouir et développer ses talents, en particulier dans le domaine musical, et le fait de pouvoir travailler à son rythme. Car il s’exprime avec la musique. Il a participé à une émission de télé-crochet, mais aussi fait le OFF pendant le Hellfest sur le parking du Leclerc à Clisson.
Terrain de jeu où la 6 cordes parle couramment le metal moderne, les expressions musicales explosent dans ce « Symptom Of Décline », premier disque composé, arrangé et enregistré en compagnie de Tom Abrigan (Sunbeam Overdrive, ACOD live, etc.) puis masterisé par Brett Caldas-Lima au Tower Studio (Chimaira, Septicflesh, Between The Buried And Me, etc.). Accompagné par Alexandre Giorgi à la basse (Darkall Slaves, Vile live, etc.), Tom Abrigan (Guitare / Backings) et Guillaume Bex à la batterie l’opus sillonne le metal moderne en 9 titres pour 48 min 19, où mathcore percute le djent avec un riffing d’origamis Metal organique, sombre et puissant.
A force d’écoute d’un très grand nombre d’albums, il en vient des copies carbones dans un mélange de va-et-vient programmé pour anticiper chaque désir ou besoin selon nos préférences si l’on a la saveur prise dans l’amertume. Mais il en va différemment avec celles et ceux qui conçoivent leur art.
Respect, confession et culte est le triptyque (voire cryptique/crypté) que les musicienn.es donnent dans une danse délicate de sérum sanguin et de fils qui plongent, tournent, se déplacent, se façonnent selon certains maîtres.ses, fait de chair et d'os, grignotant par ici, rongeant son os par-là, dans un façonnage avec lequel nous devons nous façonnez-vous avec. Tu ne nommes pas tes cansons « S.O.D », « Six Feet Under » par hasard, il y a clairement un clin d’œil. Par contre ce n’est pas dans le shampooingnage du guitar hero comme Vaï, Satriani et consort.
The Black Enderkid agite son bocal créatif il sait que remettre à plus tard c’est trop tard. Plus tard le café refroidit, les mots sont des non-dits, tu rates le coche, les rêves s'effacent et les possibilités s’amenuisent. Ainsi il impulse une dynamique metalcore, fluctuant avec des passages progressifs, malaxe, hydrofuge, varie sans complexes des démons goétiques dans un penchant cryptique traduisant le caractère transitoire et fluctuant d’un cheminement intérieur.
Composé de Thomas Boutet (Guitare, chant), Romain Donet (Guitare), Willy Etié (Basse), Matthieu Bellemere (Batterie), leur discographie « Sleepwalk » (2013), « Destination Unknown » (2015), « Silent Running » (2020), ce « Liminal Status » est composé de 9 titres pour 37min 35 le quatuor Nantais y délie les filins post-hardcore 90's et « explore les “situations liminaires”, ces lieux familiers dépourvus de toute présence humaine » dixit Watertank.
L’album danse en fée aux yeux de velours, de Failure en fêlures, donnant un coup de rein langoureux de rock alternatif à son vertige shoegaze. Il draine de la poussière d’étoiles mélancoliques dans une torpeur presque maladive, livide, pour un éclat de pierres précieuses.
L’on pense et retrouve les jalons posés par The Halo Benders le groupe américain de rock indépendant, créé en tant que projet parallèle par Calvin Johnson (Beat Happening) et Doug Martsch (Built to Spill), les groupes Broken Social Scene, Sebadoh, et surtout Quicksand.
Enregistré live et mixé par Christophe Hogommat (Mad Foxes, 20 Seconds Falling Man, etc.), Watertank y pose ses empreintes sans considération esthétisante, mais avec un sens apprêté pour mettre la bonne distance, le volume sonore qui s’intensifie au fur et à mesure des écoutes. Ce liant que l’on ressent flotter, se suspendre et pénétrer à petit feu comme un quotidien intense. Est-ce que l'on se vide si on ne peut pas saigner ? Où chaque incision devient une cicatrice à étouffer…Le groupe a choisi la fièvre et l’étincelle, l’idée de vérités mises au jour par les mécanismes du songe, tout au long d'un disque étincelant, aussi nerveux qu’intense, mit en lévitation par des compositions alchimiques.
Watertank restitue à merveille un monde singulier qui reflète des questionnements, rêves, fantasmes et exercices d’introspection personnels.
« La vérité est que nous sommes tous en quelque sorte hanté.es. La seule différence réside dans les choses qui nous hantent le plus. Odeurs, lumières, sons, amours. Une bouffée de parfum. Une vieille chanson. Photographies en noir et blanc. Ce sont tous de faux fantômes qui gisent au plus profond de nous-mêmes, attendant juste d'être révélés à nouveau. » Rej Jaen
Écrire est une occupation pour laquelle j’ai toujours un goût décidé. Peu d’ambition et de compétence, mais bon, disons honnêtement que le peu qui se souscrit de moi hante régulièrement mon intérieur au point outrecuidant que jaillisse cette semence. Ma contribution à la scène est retranscrite en autodidacte stakhanoviste, ma vue de cancre punk et de mélomane exalté ne me dédouane pas de franchir la frontière des lettrés pour y plaquer des mauls de pensées, écrire en toute impunité, révéler son sang, hanter celui des vertiges.
Waz et oim (moi en verlan = Bir, décapsuleur de chronique éruptive pour le WallaBirZine & Mysteriis Moon), quittons la ville de Castres à 18h00 en mode claquettes du south pour suivre le goudron jusqu'à la capitale rose.
Nous faisons coucou aux écureuils quechua de l'A69 Castres-Toulouse avec dans la platine Black Sabbath époque Ronnie James Dio et « Invincible Shield » l'excellent dernier cuir de Judas Priest, pour arriver dans le bordel Toulousain cueillie sur le macadam à froid : Embouteillage. Nous parvenons à nous extraire du jus mais déjà nous ratons de fait les petits Suisses de Kassogtha et leur metal progressif, dsl !
Pendant que j'ingurgite vite fait un sandwich pain complet salade devant la salle du Rex, Waz me demande comme une évidence « Y'a pas Carlos ? » puis après 20 secondes de visuel « Ah si il est là juste à l'entrée ! » parce que tu te retrouves avec les mêmes gugusses depuis plus de 40 ans en concert dans le coin. Donc le Christ de Mazamet avec sa vue de taupe sur des fonds de cul de valstar en guise de lunette nous tchachre de tous les concerts et festivals prochains qu'il va assister. Le gazier aura passé sa vie en concert, festival, cet été il zone dans les fest des pays de l'est, puis le Maryland Deathfest à Baltimore en Amérique, etc...Je ne l'ai jamais vu travailler, balèze ! ½ d'heure plus loin nous arrivons pour NERVOSA, quatuor de thrash metal du Brasilllllllllll, formé en 2010 et composé exclusivement de filles, et ça ne court pas les rues encore, même si il y a de plus en plus de gonzesses dans le metOl contemporain, j'sais pas si l'on a encore le droit de dire gonzesse ?!
Les plus jeunes du groupe me semble-t'il sont Hel Pyre (Basse) et Gabriela Abud (batterie), des gamines, vraiment, 16/17 ans au visu. Le groupe a maintes fois été remanié, la période avec Mia Wallace à la basse (Abbath, Triumph of Death) et Diva Satanica au chant (Bloodhunter , How We End) me semble davantage carrée et impactante. Sur scène ça manque d'élégance de style dans l’exécution, disons que c'est thrashy et brut, Bay area et mousse germanique. Celle qui tire son épingle du jeu c'est la lead guitariste Helena Kotina, ses parties sont mieux calées, elle avait un shirt de Scorpions Love At First Thing, d'ailleurs sur sa chaine youtube elle reprend la partie de Mathias Jabs du titre « Rock you like a hurricane ». Elle tape aussi dans Megadeth, Arch Enemy, Whitesanke, Ozzy...Prika Amaral (chant et guitare) apporte son degré d'expertise au riff, depuis peu au chant, et si le set est honorable, ça poutre hein, j'ai aussi bien apprécié les échos heavy metal dans la structure de leur thrash, on imagine que la marche de progression devrait passer des paliers si le groupe conserve son line-up actuel, ce qu'on lui espère. Leur dernier album s’intitule « Jailbreak « (2023) via Napalm Records.
Set list probable
1. Death
2. Venomous
3. Kill the Silence
4. Perpetual Chaos
5. Jailbreak
6. Guided by Evil
7. Endless Ambition
Vous détestez le death métal ? Satan a mis le son au maximum pour couvrir vos gémissements pour cette soirée mouahahahahah !
Le caverneux INCANTATION a prouvé dans quelle grotte il déterre ses viscères bestiales et profondes pour les jeter en concert. Dans un crissement de pneus le groupe laissait leur set se répandre et marquer son empreinte à fond, éclair électrique, asphalte aussi brûlante qu’une chatte en chaleur, un son bien gras, tu pouvais même tirer sur le doigt à chaque flatulence.Un groupe qui te regonfle la prostate et t’épile les nuts à la cire de colza. Les titres sont pleins d’une splendeur souillée qui tombent comme un hachoir sur un bloc en granit, ça gratte un temps dans l'obituaire lent et sépulcral, puis te loge dans la bastille avec des remontées acide de death et des breakdowns te brisant la nuque. Le groupe fait du zèle avec sa torture sonore, tel un sadique qui te branche sa gégène sur les couilles et te faire boire du destop comme une oie du perigord. Y'avait des gars qui couinaient tellement fort que l'on entendait à peine le rugissement bestial du groupe. Incantation semblait n’être que là pour équarrir et attendrir le suc d’une viande sonique. Le public des premiers rangs était parfois aussi oxygénée qu’une truite dans un aquarium à poisson rouge, leur peau égalait celle d’un lépreux avec un teint de salami, à côté tu fais un free hug à quasimodo sans problème, et à la limite tu le suces même.
Set List probable
1. Shadows of the Ancient Empire
2. Concordat (The Pact) I
3. Vanquish in Vengeance
4. Fury's Manifesto
5. Blasphemous Cremation
6. Blissful Bloodshower
7. Invocation (Chthonic Merge) X
8. The Ibex Moon
9. Impending Diabolical Conquest
L’artiste DECAPITATED doté d’une virtuosité surnaturelle logea dans le barillet du spectacle l’urgence d’une expérience transcendante comprise dans un statut de monstres, d’hybrides, de divinités et lui conféra un statut officiel.
Decapitated est un groupe de death metal polonais formé à Krosno en 1996 par Wacław "Vogg" Kiełtyka, de son jeune frère, le batteur Witold "Vitek" Kiełtyka , et du chanteur Wojciech "Sauron" Wąsowicz au milieu de l'adolescence. Le 2 novembre 2007 le groupe a été impliqué dans un accident de voiture et Vitek décède à l'âge de 23 ans des suites des blessures. Vogg a reformé Decapitated en 2009 avec des changements de line-up, et sorti depuis quatre autres albums studio : Carnival Is Forever (2011), Blood Mantra (2014), Anticult (2017) et leur 8ème album intitulé à juste titre « Cancer Culture » sorti via Nuclear Blast, parce qu'en 2017, les musiciens de Decapitated ont été accusés d’avoir violé collectivement une femme à Spokane, État de Washington, située à l'est de Seattle et au nord-est de Portland, lors d’une de leurs tournées aux États-Unis. Decapitated a finalement été innocenté. Le guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka a déclaré : “C’était vraiment un processus très douloureux et très traumatisant. C’est difficile d’imaginer, si vous n’êtes pas dans ce genre de situation, comment c’est en réalité. C’est une chose tellement effrayante. Le pire quand vous faites face à ce genre d’accusations, c’est que cela anéantit toute votre carrière et votre vie personnelle. C’est un côté de la chose. L’autre côté, c’est que vous risquez de perdre votre liberté si quelque chose tourne mal dans le processus. Être dans une grande salle d’audience devant tous ces gens, voir pour la première fois de votre vie des juges et des procureurs et faire face à cela c’est tellement fou. Et les gens, ils disent des choses sur vous que vous n’avez pas faites, et ils essaient de vous mettre en prison comme les pires personnes de la planète. Et vous vous dites, genre : ‘Où suis-je vraiment ? Est-ce que c’est juste une sorte de rêve ? Ou est-ce réel ?’. C’était une expérience vraiment insensée. Et puis les jours en prison et les mois qui ont suivi… Ouais, c’était très traumatisant et vraiment juste incroyable. ”
Le groupe a déroulé son set de death metal moderne avec l'apport d'un son monstrueux. Dommage qu'Incantation n'a pu eu ce louable remerciement sonore, tant pis, mais ça fait chier quand même !
Il fallait entrer dans cette obscurité musicale sans lampe torche. Decapitated fondait sa verdure de l’amer où valsent les brins d'algues acide et le death cataclysmiques, avec des passages de thrash slayeriens, des grooves bourratifs et des successions de riffing technique aux mélodies accrocheuses. Nous nous enfouissions dans le corps musical comme des chiens, creusant dans la terre des roses éternelles qui dorment dans les crânes des plus vénérables. Toutes ces chutes de métal, ces bandes d'acier, portent en elles l’intensité pure, soudaine et spontanée d'un nouveau jardin, d'une nouvelle génération à pérenniser. Les polonais portent en eux la flamme deathalique. Boire à l'élixir de cette musique est une porte du temple de l’hadès.
Dans les eaux sombres de leurs titres massifs, alternant violence et groove, rapidité malsaine et breaks punitifs brillaient une pierre sur le capuchon du serpent noir de chaque titre, sillonnant la discographie dans chaque vague agitée par ce groupe tempétueux, il se déplaçait au-dessus de l'obscurité le lit d’un océan de nuage au limon noir.
Tout le long du set Rafał « Rasta » Piotrowski le chanteur au long dreadlock ordonnera au pit de lever le poing et de hurler des OI de toutes puissances, l'obéissance était galvanisée dans un nid de flammes pour un baiser maudit, afin que la testostérone soulève la salle à chaque poussée de fonte. Le travail colossal de James Stewart (BLOODSHOT DAWN, BERZERKER LEGION, DENY THE URGE) derrière les fûts depuis 2019 a porté une dimension chirurgicale surtout additionnée à celle du compositeur et guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka.
L’air était tourbillonné de couteaux et le sang d'un death grandiose aspiré pour la tempête. Cette génération à haut-potentiel capable de mener un conflit par texto, message FB, Tweet ou email interposé, sera-t-elle découvrir ce groupe sans le googliser ? Des cris et des mouvements corporels se heurtaient dans les flots lessivés d’une pleine torpeur. La houle montait, ça glissait dans la sueur et dans le grondement d'un tintamarre de chaleur. Dans la foule je distinguais un sourire de cotorep à mystifier la Joconde. Arrêté aux abords comme devant le précipice d’une rame de métro un dimanche soir hivernal, il ne tenait qu'en funambule, s’en moquait, son existence fanfaronne et lui, il exultait. Decapitated faisait remonter la vibre et ses démons nous poussaient d’un coup de fourche dans les ronces purpurines, puis nous plongeaient dans les herbages d'acier et d'émeraude où les gouttes de feu bondissent. Des impact player se sont essuyés les crampons en se torchant sur des rouleaux de sopalin dans le pit à coup de circle pit et mornifle moshing.
Decapitated porte la flamme du caché et du mystérieux, il en éclaire les ténèbres. Il a laissé couler la source des essences soniques pour embraser nos tympans. Leur musique brûlait la peau comme un feu follet dans l'enchevêtrement des fièvres qui rêvent de grandiloquence, et elles vous enserraient de leurs griffes en hurlant « Jouez-moi fort à l’intérieur ». Il vous faut aller chercher cette lumière commune parce que je sais qu’elle est en chacun de nous.
« Vous pouvez maîtriser ce que vous faites, mais jamais de ce que tu ressens. » G Flaubert
D'autres ont laissé mugir à intérieur le corps sonique comme oim. Je suis simplement et avant tout une créature au sentiment passionné intense. Je ressens…beaucoup, parfois trop. C'est mon génie, ahahah ! Cela me brûle comme le feu. Cela ne soit pas forcement de l’extérieur, comme de nombreuses personnes, il y a en moi des démons calcinés qui n'attendent que la flamme de l'embrasement pour exulter. La plupart des gens timides le sont parce qu’ils ont une âme d’enfant enfermée dans un corps d’adulte. Si vous ne comprenez pas une musique au moins vous l’entendez. Alors écoute-la de tout votre corps jusqu’à ce qu’elle parle à votre âme.
Le groupe a fait une cover de Napalm Death « Suffer the Children » présente sur leur opus de 2002 «Nihility ». Waz était en mode sur-excitation boule de feu Son Goku. Le groupe a attaqué avec des titres de son dernier opus et quitta la scène tout en laissant un peu d'éclat partout, signifiant d’un claquement de doigt ‘’Gardez une place dans votre cœur pour l'inimaginable’’. A l'applaudie mètres final toutes et tous ont reconnus la valeur indéniable des musiciens de Decapitated, leur technicité, variation, intensité et finesse chirurgicale pendant leur exécution pour une ovation générale.
Set List probable
1. Perfect Dehumanisation (The Answer?)
2. Eternity Too Short
3. Mother War
4. Nihility (Anti-Human Manifesto)
5. Names
6. Spheres of Madness
7. Babylon's Pride
8. Symmetry of Zero
9. Suffer the Children(Napalm Death cover)
10. From the Nothingness With Love
11. Cancer Culture
12. Just a Cigarette
13. Earth Scar
14. Never
15. Iconoclast
16. Last Supper
Merci à Mr Joseph-Ignace Guillotin, à Nervosa, Incantation, Decapitated, Chisto-Carlos, Waz Sheu Panteraow, la salle du Rex, et surtout toute l'équipe de NOISER
Le verre à moitié vide/plein et toujours en équilibre/déséquilibre selon comment tu regardes, Noiser mérite amplement votre confiance, conviction, envie, fraternité et assistance, coopération, bienfaisance, contribution, bienveillance à chaque concert qu'elle organise. Vous faites des miracles chaque année, alléluia & hail Satan !