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dimanche, avril 27 2025

SKYJOGGERS  - 12021 : Post-Electric Apocalypse


KT.eps

Skyjoggers est un trio de Tampere, en Finlande, composé d'Alexi Belle (guitare & effects), Juan Rico (basse, synthé & chant) et de Gabo Sabor (batterie-chant), fusionnant les éléments du space rock et des paysages sonores psychédéliques dans un épanouissement de folie musicale.

Urlo, d'Ufomammut, Supernatural Cat a annoncé : « Parfois, on est vraiment impressionnés par un groupe quand Poia et moi sommes en tournée avec Ufomammut. SKYJOGGERS, c'était un coup de foudre ; les voir jouer nous a vraiment époustouflés. Et on est tellement heureux que leur nouvel album incroyable sorte sur Supernatural Cat ! »

Leur musique capture l'essence de l'exploration cosmique sous une dynamique expérimentale intuitive, brelan d'as des allitérations des Toulousains de SLIFT, avec le son de guitare d'Eric Johnson, téléportant la Kosmische Musik,Krautrock, stoner, rock psychédélisme allant d'Hawkwind, Gong,Colour Haze, Ash Ra Tempel. Les riffs créent l'hypnose d'un cratère cosmique sur un sol de textures instrumentales luxuriantes.

« 12021 : Post-Electric Apocalypse » aborde des thèmes tels que la mort, la perte et le désespoir. L'écriture de l'album a eu lieu pendant la pandémie, les incendies de forêt en Amazonie et les guerres planétaires. Le groupe s'est inspiré de ces thèmes pour tenter de canaliser ces sujets difficiles pour la constellation d'une œuvre densifiée par l'apport et l’exploitation de sa démesure. Sa musique a la lourdeur du doom, sa teinte noire celle du black metal, il y a une douceur omniprésente qu il »loigne du venin maléfique, pour lui apporter la caresse tranquillisante des barbus du Stoner. Son arrimage lointain lui confère une étrangeté de space rock moderne.

L’album a été enregistré aux Soundwell Studios d'Espoo par Janne Hakanen, qui a également assuré le mastering. Johannes Latva a également enregistré à Soossila, près de Tampere. Le mixage a été réalisé par Niko Lehdontie. Malleus Rock Art Collective a assuré la conception graphique.




vendredi, avril 25 2025

REDEMPTION – THE HARD WAY


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Redemption est un trio Familial, débutant leur premier concert en mai 2017 (Rod Kuhn et du batteur Mat Kuhn avaient 9 et 15 ans) et je pense que de se retrouver sur une mainstage devant 40 000 spectateurs au Hellfest 2018, a forcément dû être un très bon moment de partage filial pour leur père bassiste.

23 avril 2021 l’EP “Angel” (2019) suivi par un premier album “Three of a Kind” défendu sur scène en la partageant avec Dead Kennedys, Phil Campbell & The Bastard Sons, Nashville Pussy, Dagoba, Ultra Vomit, Black Bomb A, Sidilarsen, Mass Hysteria, No One Is Innocent, Tagada Jones…Le « French Family Rock Band » Redemption revient avec un second opus "The Hard Way" via Klonosphère pour un hard rock entre la nitroglycérine des Ramones, Metallica (intonation du chant très Hetfieldienne de Kuhn Mat avec accent frenchie, et un riffing pointu) Monster Magnet, Nickelback, Rival Sons.

Le trio Redemption termine par la cover « Overkill » de Motörhead appuyé par l’invité Ruyter Suys des Nashville Pussy. La production a soigné avec un son contemporain, les titres ne piquent pas les oreilles, le trio avance dans le game. Maintenant se pose la question, quand est ce que les frangins vont tuer le père ?




vendredi, mars 21 2025

THE MAN EATING TREE - Night Verses


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Après avoir hiberné pendant plusieurs années le groupe de métal atmosphérique The Man-Eating Tree fondé en 2009 d'Oulu, en Finlande revient avec un nouveau line-up et un nouvel album « Night Verses » via le label allemand Noble Demon.

Le combo a subi de gros changements depuis le dernier album sorti en 2015 et est composé de Manne Ikonen au chant(ex-Ghost Brigade), Janne Markus à la guiatre et chant (Ex-Poisonblack, ex-The Abbey), Sakke Paavola, guitare, Aksu Hanttu, batterie (Ex-Entwine, Tuoni, S-Tool) et Mika "June" Junttila, basse (Mors Subita).

« Ce n'est pas seulement le nouveau rassemblement de vieux amis. C'est une nouvelle direction musicale, permettant de repousser les limites plus loin et plus loin. Nous sommes très impatients de vous le présenter » a déclaré Janne Markus. Le groupe dispose d’une ambiance goth et des latitudes musicales Scandinaves de chaud et froid. Extrudant un chant growlé et clair, des métaux lourds en contraste avec des atmosphères aériennes. Ce disque mélancolique brûle de raffinement, de romance mélodique agréable, il s'enfonce comme une lame en vous et vous picote les lèvres.

Janne Markus (guitare, chant) commente : « "Seer" parle de la lutte sans fin avec ses propres peurs. Des voyants qui vivent en chacun de nous. Un voyant qui tire sa force de la négativité ambiante. »




mardi, janvier 28 2025

DITCH – The Traveler


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DITCH est un trio résidant depuis 2010 dans la ville Néerlandaise de La Haye. Composé par Douwe de Wilde (Basse, Chant), Eric Hazebroek (Guitares, Second chant) et Alexander de Goede (Batterie, Second chant). Leur heavy stoner rock a capturé les grooves Fu Manchu, Lowrider, Sasquatch, le mur du son et les vibrations du désert de Slo Burn, Wet Cactus Kyuss, Greenleaf.

Le groupe a sorti son premier album accrocheur « Boca do Inferno » en 2014, de 2016 à 2019, le groupe a glissé dans une sorte de sommeil. En 2021 le groupe revient avec un tout nouvel EP, « Coldfoot, Alaska ». Il restait de nombreuses chansons de la période de 2014 à 2019, alors le travail a commencé pour compiler et enregistrer un autre album complet. Le groupe est entré en studio à l’été 2023, enregistré, mixé et masterisé par Hans Pieters / The People's Noise (anciennement d’Excess Studios), et a terminé le mixage en mars 2024. DITCH est aguerri pour avoir partagé la scène avec 1000Mods (GR), Baardvader (NL), The Grand Astoria (RU), Five Horse Johnson (USA), Komatsu (NL), Atomic Vulture (BE), Hemplifier (MT), Witch Piss (BE), Godsize (UK), Monster Truck (CAN).

Leur nouvel album « The Traveler » sorti le 14 février via Dark Skies Coming et disponible en digipak et vinyle marbre orange, est cossu d’une armoire heavy rock groovy de 9 chansons de stoner rock des 90’s pour les fans de Kyuss, Vista Chino, Fu Manchu, Clutch et Black Sabbath ! Des rythmiques lourdes et percutantes, un riffing massif avec des basses rugissantes pour compléter le mur de son, avec des segments oniriques et spatiaux pour plus de 40 minutes. Ouais c’est un trip sonore ! C’est un disque aussi parfumé que les vapeurs émettant une flamme humide qui envoûte l’âme, dans une étreinte folle uniquement pour l’étreindre.





lundi, janvier 20 2025

MANTAR - Post Apocalyptic Depression


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Le duo allemand Mantar composé de Hanno Klänhardt (guitares et chant) et de Erinc Sakarya (Batterie), prodigue en 12 titres pour 35:30mn de « Dépression post-apocalyptique » une efficacité et une déconstruction à coup de burin l’album précédent de 2022 « Pain Is Forever and This Is The End », de sa production jusqu’aux textures et harmoniques plus douces pour une amplitude brute, rapide et sale de punk'n'roll noirci à la noise perverse.

Enregistré en direct aux Black Bear Studios, à Gainesville, en Floride, par Ryan Williams :« Nous voulions faire TOUT différemment du dernier album », affirme Hanno. « Le dernier album était très bien produit. Un disque au son énorme, une production propre. Une démonstration de puissance. C'est ce que nous voulions et ressentions à l'époque. Maintenant, nous essayons de détruire ce que nous avons construit avec le dernier album. Il y a une certaine beauté à décevoir les attentes des gens. »

Ce 5ème opus renoue avec l'esprit de leur premier album « Death by Burning » sorti en 2014 : « l'objectif était davantage de transmettre une certaine ambiance et une certaine atmosphère plutôt que d'essayer désespérément d'écrire une chanson parfaite… Je suis convaincu que ce n'est pas seulement dû à de bonnes chansons, mais surtout à une attitude ». dixit Hanno.

Même si Hanno est basé en Amérique et Erinc en Allemagne leur collaboration n’a pas été touchée pour parfaire à la corrosion sonore du nouvel album, tant le stress emmagasiné dans lors du précédent avait presque abouti à une séparation. « Post Apocalyptic Depression » a agi comme une guérison spirituelle, le disque est court mais concentré, sa rapidité va à l’essentiel, dans une hargne libératrice. Hanno cite entre autres comme source d’inspiration le « Liar » de The Jesus Lizard, « Stoner Witch » de The Melvins , « Bleach » de Nirvana , « Superfuzz Bigmuff » de Mudhoney et « Hungry for Stink » de L7.

Mantar explore les traumatismes du monde réel, maux sociaux et les troubles psychologiques : « J'ai eu la chance de m'éloigner à nouveau de la spirale descendante dans laquelle j'étais piégé ces dernières années, causée par une nouvelle qualité de folie que le monde a à offrir », révèle Hanno. " Ce n'est pas que je suis devenu insensible, ou du moins pas complètement, mais je n'avais aucune envie de contrecarrer la folie du monde de quelque façon que ce soit, surtout pas avec des " paroles " d'un groupe de rock. C'est le vieux jeu, il suffit d'ouvrir les yeux et de verrouiller son cœur et d'écrire ce que l'on voit. Je n'ai aucune mission de changer ce monde via mon groupe. Peut-être que je peux le faire à un niveau personnel, mais je n'ai aucun espoir d'avoir un impact sur les pensées et les esprits des gens. Les gens semblent refuser d'apprendre. C'est un cercle. Peut-être que c'est censé être ainsi. De plus, pourquoi devraient-ils apprendre, surtout de MOI ? Pour faire court : j'ai pu revenir à ma zone de confort et donc dans un état d'esprit bizarre pour écrire des paroles qui ne peuvent pas être comprises comme politiques même avec beaucoup d'imagination. Je suis de retour à des trucs bizarres en gros. Des pensées personnelles, des observations et juste du bon vieux plaisir sinistre. Je n'ai aucune envie de diffuser un certain agenda, un certain message ou de "donner" une leçon aux gens. L'arrogance des groupes qui le font est difficile à accepter. Je ne veux pas être l'un d'eux. Et puis, je ne juge pas. Je rapporte. C'est tout. »

Hanno définit Post Apocalyptic Depression comme « le sentiment que vous ressentez après une hystérie de masse. Le sentiment que vous ressentez une fois que vous avez investi tout votre pouvoir dans une hypnose de masse et que vous réalisez soudainement qu'il n'y aura pas de salut. En outre, cela fait référence à un sentiment humain très unidimensionnel et basique que nous connaissons tous. Être simplement épuisé après une période de vie très fastidieuse et épuisante. Post Apocalyptic Depression peut également être considéré comme la prise de conscience que les gens refusent tout simplement d'apprendre. En plus de cela, c'est un nom sacrément accrocheur et cool pour un album qui sonne exactement comme ces mots sonnent. »




jeudi, janvier 2 2025

THUNDERMOTHER - Dirty & Divine


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Deux ans après la sortie de leur dernier album studio « Black & Gold », le quatuor Thundermother de suédoise revitalisée par deux nouveaux membres : la chanteuse Linnea Vikström Egg et Joan Massing à la batterie, est de retour avec un bang assourdissant via AFM Records, intitulé « Dirty & Divine » il sortira le 7 février 2025.

L’expression de cet opus est simple, basique, et pourtant le miel et le poison sont dans ce sang mélodique avec profondeur. C'est là que se trouve la source du feu, c'est là que se trouve la plénitude et l'énergie de Thundermother. Une flamme doit brûler quelque part, sinon aucune lumière ne brille, il n'y a pas de chaleur, rien. Le quatuor a trouvé cette flamme entre soul, rock’n’roll et pop.

C’est un assaut pêchu de hard pop rock avec riffing imparable, des mélodies de coulis Def Leppardien sur des licks incendiaires, un son gras et bien épais de la basse propulsée par la batterie imparable de Joan Massing, la splendeur du grain rock soul et heavy de la voix puissante de Linnea Vikström Egg, le tout chargé d'adrénaline à la magie et la force électrisante des quatre femmes, dont l’on ressent une joie vissée dans le cœur.

"Oh mon Dieu. Les nouvelles filles apportent tout ! » déclare Filippa Nässil, guitariste fondateur de Thundermother. « Linnea est quelqu’un avec qui j’ai toujours voulu travailler. Je lui ai d'abord demandé de nous rejoindre avant de demander à Guernica (Mancini, ancien chanteur de TM) de nous rejoindre, il y a huit ans. Elle a donc toujours été mon premier choix. Je suis ravie qu'elle ait dit oui cette fois. Ensuite, nous avons cherché une batteuse en Europe et nous l'avons trouvée en France. Joan est une putain de bête à la batterie ! Cela fait juste notre musique est tellement plus serrée et plus groovy. Nous étions immédiatement meilleurs et plus puissants en live, nous avons donc décidé d'enregistrer cet album live en studio.

En 15 ans et cinq albums studio l’euphorie électrisante de leur rock’n’roll organique est sans équivoque, aujourd’hui moins rêche mais davantage dans un environnement catchy dont il lui sied à merveille.

"Nous travaillons là-dessus depuis longtemps, peut-être un an et demi", explique Filippa, qui était enceinte pendant le processus d'enregistrement de Dirty & Divine et qui est maintenant une véritable Thundermother. «Dès que Linnea est arrivée dans le groupe, nous avons commencé à nous envoyer des démos et nous avons beaucoup écrit, ce qui était génial, car c'est une auteure-compositrice fantastique ! Je lui envoyais la musique et elle m'envoyait ces paroles et mélodies incroyables. Ça a été amusant de travailler avec quelqu'un d'aussi bon ! Sur le dernier album, nous avions des auteurs-compositeurs extérieurs parce que nous n'avions aucune énergie dans le groupe, mais maintenant je peux simplement envoyer de la musique à Linnea et ensuite me détendre lorsqu'elle envoie des paroles et des mélodies qui écrasent la chanson. Bien sûr, je suis partial et je vis avec les chansons depuis longtemps, mais j'ai l'impression que toutes les chansons ont un but, explique Linnea. Ce qui est évident, c’est qu’il y a une nouvelle chanteuse et un nouvelle musicienne à la batterie, ce qui veut dire qu’il y a un nouveau son. J’ai ma façon d’écrire et ma façon d’entendre la mélodie, donc je pense que l’écriture des chansons sonne mieux aussi ! »

"Vous avez toujours le même sentiment Thundermother, avec mon jeu de guitare et tout ça", dit Filippa. « Il y a toujours une ambiance des années 70, mais les mélodies sont plus entraînantes et le chant est évidemment différent. Nous ne restons jamais immobiles. Je pense que c’est le meilleur album que nous ayons fait jusqu’à présent, et je suis très pointilleuse ! Rires Nous l'avons enregistré à Copenhague, avec Soren Andersen à nouveau à la production, et nous avons enregistré huit chansons en quatre jours. C’était donc l’enregistrement le plus rapide que nous ayons jamais réalisé, et le meilleur résultat ! Nous avons beaucoup répété, composé les chansons en quelques jours et chanté à la maison avec Chris Laney de Pretty Maids. Linnea et Chris travaillent si bien ensemble, ils forment une excellente équipe. C'est notre troisième album avec Soren, et il avait vraiment envie de recommencer !" remarque Filippa. « Il est tellement occupé en tant que producteur qu’il ne peut généralement engager aucun groupe, mais il veut toujours faire Thundermother. Une nouveauté pour cet album est que nous avons fait un mixage analogique, donc tout le disque est analogique. Pas de batterie déclenchée ou quoi que ce soit de ce genre. Nous avons la meilleure batteuse et elle a la meilleure batterie, donc nous voulons que les gens les entendent ! »

« Il y a une chanson sur l’amour des amplis bruyants et d’AC/DC ! Cela s’appelle Can You Feel It, et il s’agit du moment où vous ressentez un accord puissant à travers un stack Marshall et à quel point cela vous rend heureux. » a proclamé Filippa.

Thundermother est habité d’une lumière qui habite son visage mélodique, passe comme un nuage caressant et délivre son ombre comme un reptile de passions rock’n’rollienne.




jeudi, novembre 14 2024

JERRY CANTRELL - I Want Blood


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"I Want Blood” via Double J Music s’infiltre tel un poison puissant, nuancé de feux électriques, d’une densité pénétrante de mélodies belles et sinueusement suppliciées sur l’autel d’un rock ténébreux à l’écriture profonde. Coproduit par Cantrell et Joe Barresi (Tool, Queens of the Stone Age, Melvins), l’opus a été enregistré au JHOC Studio de Barresi à Pasadena, en Californie, et dès le premier titre « Vilified » la cause est entendue, Jerry is back !

Le monde est trop étroit sans la présence d’une âme sœur. Jerry Cantrell le nom résonne avec des vibrations remontant de votre moelle épinière avec ce jeu de guitare distinctif pour des embruns musicaux vous plongeant dans un précipice de mélodies ténébreuses, son chant doux transfuge de son âme et de paroles torturées. Jerry est un Compositeur, guitariste, chanteur, il a sorti six albums studio avec Alice in Chains, trois albums solo, sa musique a été utilisée dans des films de Cameron Crowe, Judd Apatow et Ben Stiller et a fait des apparitions dans « Deadwood » et « Jerry Maguire ». Il a collaboré avec les groupes Heart, Ozzy Osbourne, Metallica, Circus of Power, Metal Church, Gov't Mule, Damageplan, Pearl Jam, The Cult, Stone Temple Pilots, Danzig, Glenn Hughes, Duff McKagan et Deftones.

La première écoute est baignée d’apothéose, tant cette ambroisie se boit comme du miel noir. Le bouillon nous attend et ce venin musical s’insinue comme un shot de lithium en intraveineuse, déployant le nectar sirupeux et dense d’un rock langoureux, sombre et contagieux. L'album comprend les contributions de la basse de Duff McKagan (Guns N'Roses) et Robert Trujillo (Metallica), des batteurs Gil Sharone (Team Sleep, Stolen Babies) et Mike Bordin (Faith No More), et des chœurs de Lola Colette et Greg Puciato (Better Lovers, ex-Dillinger Escape Plan).

Les titres arrivent dans un jet de mélodies pleines de ce rock au venin rare dont les oripeaux modernes danseront autour du feu ancien des grands prêtes. La romance de Jerry est couverte d‘épines charnelles dont chaque morceau en affirme la beauté et la lumières d’or d’un soleil de poussières cosmiques. Transfuge d’un éclat musical à la fluidité fantasmagorique, aussi sombre que proche des cieux dont sa voix en déploie l’incantation, Jerry Cantrell est un pur génie et ses compositions vous charment par leur force de pénétration. Le troubadour Américain agite avec pesanteur une torpeur dont la magie est son aqueuse intimité, d'un sentiment impressionniste étonnant et profond qui ne vous quitte pas, et qui étourdit par sa beauté. Il y a des mystères sans fin à l’intérieur de chaque chanson qui recouvre tout telle une neige, et derrière ces yeux nus la braise d’une nuit d’automne éternelle. L’eau est profonde, lumineuse et toujours en mouvement, le ciel est bas d’un gris tenace mais percé de lumière lointaine, l’atmosphère est propice aux pensées lentes et longues. Jerry Cantrell vous fait pénétrer dans le feu de la découverte de soi. Ce feu ne vous brûlera pas, il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas.

Dans ce disque tu entends la lave de Jimi Hendrix, des compositions progressives apportant le suc d’une temporisation émotive évanescente façon Queensrÿche, la fragrance désenchantée du punch grungien et sa noirceur Black Sabbathienne. Tout comme les envolées mystiques des Doors, le psychédélisme hard rockien des Screaming Trees et son onctuosité country avec sa simplicité d’accéder directement à votre âme. Tous les titres sont parfaits, distinctifs, 45 mn de plaisir hautement intense, fruit édénique dont vous en croquerez le venin aimanté par cet amour au grand ROCK à la suie nuageuse incisive ! L’extase de la création remporte ici son noble art vers des sphères inouïes. Le bucheron de Seattle a dansé avec les morts et tutoyé les cimes de l’âme pour devenir le chaman du röck, et « I Want Blood » est nouveau chef-d’œuvre !




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