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mercredi, novembre 8 2023

CAPRA – Errors


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2 ans après leur premier album intitulé « In Transmission », la formation Capra de metal X hardcore formé en 2016 par Tyler Harper (Guitare) et le batteur Jeremy Randazzo, revient avec « Errors », qui jette un sort sur le réel pour accrocher sans soumission la brûlure interne en combustion sonique.

Capra n’'idéalise pas, aucun de ses fantasmes ne s'enlisent dans un sentiment apôtre d'une chapelle musicale. Le groupe dessine le poing serré des collisions sur la peau du précédent opus, en un défouloir bruyant et énergique compris entre le punk hardcore de la fin des années 90 et du début des années 2000.

Entre oppression et luttes mentales, "Errors" turbine dans des cratères de rage, de pointe de tension, toujours en quête d’impulsion. ‘’In Transmission’’ le précédent disque, la chanteuse avoue avoir eu peur d'écrire sur sa dépression car elle craignait qu'il n'y ait pas de "happy ending". De fait « chaque chose doit toujours être source d'optimisme ou d'inspiration. Avec Errors, j'ai fait fi de tout cela et je me suis autorisé à écrire de façon plus brute, plus désespérée. Je pense que je devais bien cela aux gens qui combattent leurs propres démons." Si « Errors » est plus sombre qu'’In Transmission’’, il déborde d’une griffe et d’une vision sincère et directe qui se retrouve dans l’urgence musicale et des textes.

L’album a été enregistré au Texas en compagnie d'Andrew Hernandez (Estuary Recording Studios), il a été mixé par Taylor Young et masterisé par Brad Boatright (qui ont, tous deux, travaillé également sur In Transmission), il bénéficie du featuring de Candace Kucsulain-Puopolo (Walls Of Jericho, chant) sur "Human Commodity", et backing-vocaux sur plusieurs titres de l'album de Dustin Coffman (Glassing, chant).

La chanson titre de l’album possède une signification qui diffère pour chacun des membres du groupe, pour Tyler Harper (Guitare) renvoie "au fait de vivre en faisant des erreurs et apprendre de celles-ci pour sans cesse s'améliorer. Rien n'est parfait et ne le sera jamais. Nos erreurs nous rendent simplement meilleurs." Alors que pour Crow Lotus (Chant) : "parfois je me sens anormale, comme si j'étais un glitch dans la matrix ou la source de nombreux maux. Je sais que beaucoup de personnes ressentent cela aussi. Et pour moi ce titre renvoie à toutes ces "erreurs".




dimanche, octobre 15 2023

IRON LIZARDS - Hungry For Action


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Iron Lizards est un trio Parisien de rawk Hi Energy, ici pure intensité qui fait exploser la braguette du rock'n'roll et enflamme les pubis. Sauvagerie urgente, dangerosité sonique, comme il le témoigne « Iron Lizards vous fera vomir l'oreille de la joie forte et non filtrée d'une musique peu sophistiquée. »

La montée de sève est dû avec le punk hardcore hyper fast de Zero Boys, Angry Samoans, Poison Idea, le rawk Hi Energy de The Mc5, The Stooges, la folie de The Cramps, The Hellacopters en version kamikaze, Turbonegro le fion en feu, New York Dolls le rimmel en feu, Hanoi Rocks la carlingue en feu, The Heartbreakers avec les narines pleines de Peter Pan Speedrock, la graisse furibarde de The Flaming Sideburns, Electric Frankenstein, Motörhead, le surf rock de The Trashmen, le rock'n'roll de Jerry Lee Lewis, de fait la galette est composée de 12 titres déflagrateurs, qui suent et puent le vice à plein pif, bourrin, totalement wild, le trio déboîte ses orgasmes soniques avec des coups de reins dévastateurs.


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Iron Lizards est démentiel, il fout une trempe directe avec des riffs et solos pétés de whawha sur une rythmique en flamme, un chant dans une urgence primitive. Celles et ceux qui jouissent uniquement dans une véritable partouze rock'n'rollienne n'auront pas que les tétons qui pointent avec ce disque, je vous garantie la glisse la plus rapide. Dernièrement le groupe a accompli une cover du « Cold Gin » de KISS dans un mood volcanique de la compilation « Ssik Action! A High Energy Tribute To The Hottest Band In The World » via Devil's Beat Records.




vendredi, octobre 13 2023

GROVE STREET - The Path To Righteousness


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Le quintette hardcore/thrash de Southampton, GROVE STREET formé en 2013 dans le revival du thrash metal crossover des années 80’s/90’s, vient de sortir son premier album « The Path To Righteousness » le 29 septembre via UNFD, avec la sortie de la chanson titre de l'album.

"The Path to Righteousness représente et explore l'évasion et l'importance d'avoir des débouchés ou des vices pour aider à oublier les luttes de la vie, et l'ironie paradoxale de la façon dont s'échapper de la vie quotidienne améliore la vie quotidienne", explique le guitariste Sandy. Le batteur Josh ajoute : « Le morceau lui-même s’est assemblé de manière assez organique dans la salle de répétition. Je me souviens avoir écouté Suicidal Tendencies et Power Trip à l’époque et je voulais capturer un hybride de groove et d’ambiances thrashy rapides. Nous voulions que la dernière section se construise puis se termine en force et en lourd. Le refrain vocal répétitif a été ajouté à la dernière minute en studio, mais il est rapidement devenu ma partie préférée ! »

En ce qui concerne l’album lui-même, Sandy partage : « Nous travaillons sur ce disque depuis longtemps ; c'était un travail d'amour, depuis sa création jusqu'à l'approche DIY que nous avons adoptée avec l'enregistrement et le mixage. Comme il s’agit de notre premier album, nous savions que nous voulions passer au niveau supérieur sur tous les fronts, ce qui nous a amené à être méticuleux avec chaque détail sur chaque partie de chaque chanson. Nous ne pouvions pas justifier de précipiter les choses pour alimenter la machine. Nous en sommes extrêmement fiers. Chaque morceau puise dans une partie différente de ce qu'est Grove Street ».

L'album présente les caractéristiques de Cro-Mags, Sick Of It All, Leeway, Power Trip, Suicidal Tendencies, Anthrax, Municipal Waste, ponctuées de breakdowns vifs et un groove accrocheur. Tous les éléments s'accordent avec cohésion, complétés par un chant et une bonne attitude par des thèmes abordant des sujets de résistance à l'autorité, de brutalité policière et de dépassement des luttes personnelles. Sans chercher à réinventer quoi que ce soit, GROVE STREET a réalisé un premier disque divertissant et accrocheur qui grattera les démangeaisons de tous ceux qui aspirent à ce crossover des familles unies, et donnera à votre cou un bon entraînement.




lundi, octobre 2 2023

BARONESS - Stone


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Le cœur d'un mélomane n’oublie jamais l'âme d'un groupe qu’il aurait voulu aimer toute sa vie.

Baroness est apparue au milieu des années 2000 à  Savannah, dans l'État de Géorgie, comme peut-être le groupe le plus excitant et le plus polyvalent d'une renaissance grouillante du métal sudiste. La musique de Baroness a évolué dans le temps de maturité de ses musicien.nes, à la fois complexe, issue d'une terre de contraste et de cette simplicité qui émerveille mon cœur à chaque écoute, par sa présence et son aura. Le groupe a fait le deuil des rives entre les styles pour la création unique de son genre.

Depuis le « Red Album » les pochettes sont toujours colorées, avec une teinte principale qui en notifie le nom de l'album, tonifiée par d'une présence féminine, animales, florales, et de matériaux. On les déchiffre avec autant de minutie qu'une pochette d'Iron Maiden, chaque détail compte, et met en relation avec les compositions de l'opus en question. « Stone » est la première pochette a rompre avec le thème chromatique, je n'ai pas trouvé trace de clous cette fois-ci. Premier point qui me permet de pointer la variation du groupe. Baroness est l'un des groupes les plus remarquables et les plus compétents à l'intersection du heavy metal, du hard rock et du psychédélisme, avec un mélange des Allman Brothers Band, Pink Floyd, Genesis, Neurosis, Eyehategod, Kylesa.

Les tempêtes de pluie de « Stone » m'apportent la paix intérieure,une obscurité précoce, et son tonnerre enflamme mon âme. Le groupe y agite sa mélancolie avec la douceur des mains de la pluie, et malgré l'obscurité sa musique fleurit comme une orchidée noire. Baroness compose des titres d'Americana avec la peau d'un rock stoner avec des écailles, des nerfs de sludge capiteux.

Mort à l'ancre, Baroness largue les amarres, part dans son délire d'encre vaporeuse, un art pictural qui donne vie à la musique le soin de traduire ses rêves. Il trouve toujours cette capacité explosive de lancer sa bulle émotive vers les cieux avec des lignes trémolos de guitares mélodiques, des harmonies vocales, et en même temps de faire télescoper les écumes rageuses, effrontément ténébreuses. Sans qu'il en soit une simple dualité de ton, mais plutôt une saveur unanime, les compositions des Américains parviennent à sonder dans les profondeurs sensibles, à souder toute une épopée sonique, à sourdre un geyser d'agonie et de félicité rêveuse abstraite, pour transplanter en quête de sens musicale cette traduction rêveuse.

Les paroles ailées font naître des errances poétiques noctambules éprises de songes, dont la moiteur est teintée de résilience et de souffrance. Pour une fois la production n'est pas « noyée » dans un maelstrom, ce qui permet d'entendre toutes les nuances.

Baroness nage dans son expression musicale avec une liberté de création, et de ton qui le distingue dans la branche des grands auteurs Américains. Si il paraît évolué dans un prog décousu composées de pièces détachées rouillées, il faut admettre qu'au-delà du domaine des songes, Baroness apporte une lecture vive et métaphorique de son évolution de la scène métal underground contemporaine, ainsi que de son élévation de l'Americana rock avec des titres tentaculaires et concis. Il te faut pénétrer dans ce mirage, vision, chimère, méditation, phantasme, avec la capacité d’accueillir ce qui vient à toi et en toi, sans comparaison avec la discographie du groupe, pour être au plus près.

« Une ligne directrice importante chez Baroness est que nous n’aimons pas nous répéter. Tout dépend de la volonté de prendre des risques. Quand j'étais plus jeune, le but de la musique était d'être différent, de ne pas faire la même chose, de ne pas écouter les parents ou de respecter les règles. C'est un peu bête, mais en pratique, ça marche. C'est vraiment terrifiant d'en être au sixième disque de sa carrière et de penser qu'il va falloir suivre son histoire plutôt que d'inventer continuellement. Nous avons donc redoublé d’efforts pour inventer continuellement pour voir où cela nous mène. Je pense que ce disque en est un bon reflet. Stone est beaucoup plus vivant, plus direct. » John Dyer Baizley (chanteur, guitariste, compositeur)




lundi, septembre 11 2023

Harms Way - Common Suffering


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Bâtit en 2006, composé de James Pligge – chant, Christopher Mills – batterie, Nick Gauthier – guitare, Bo Lueders – guitare, Casey Soyk – basse, Harm's Way poursuit son chemin chaotique ou/et décousu de barbelé nihiliste, tressant un d-beat thrashycore au groove salement indus.

L’angle d’attaque de ce nouvel opus vient brutaliser avec un contraste subtil, en lieu et place d’un mur en béton impassible et mural des précédents opus « Rest » et « Posthuman ». Le groupe frappe avec un tison, de fait c’est plus long à se mettre en place, même si la douleur est persistante, elle a cette adresse vicieuse d’être présente constamment.

C’est avec ce contrepoint furibard de la misanthropie à son point de confusion explosive que le producteur Will Yip (Turnstile, Code Orange) s’est acharné à donner un son moderne à cette musique suffocante, dont « Common Suffering » vient avec son paradigme de fureur et de contusion.

Le groupe y explore les thèmes des luttes personnelles autour de la santé mentale, des relations, bouleversements politiques, à la corruption, et pouvoir politique, avec des bombes à fragmentation sonique. C’est lourd, écrasant, et en même temps il y a cette fois-ci des espaces pour reprendre son souffle, des envolées de souplesse même, c’est dire. Harm's Way vient tendre sans esbrouffe mais avec subtilité, toute la toxicité latente de cet album au poison intense, fielleux. Incandescent de malice, dans la brèche d’un Fear Factory/Godflesh sous méthadone, le groupe inocule avec une inertie de sludge chaud et mélancolique, des reflets Hardcore, Crust et doomesque issu d’un venin atrabilaire, pincée poudrée du groupe Kylesa, en étant toujours aussi industriel.

« On a vraiment essayé de ne pas se contenter de parties, se souvient le guitariste Nick Gauthier. « Parfois, une direction que nous aurions pu prendre dans une chanson semblait trop évidente… Nous résolvions simplement ce problème jusqu'à ce que nous nous sentions créatifs de la direction que nous prenions. »




jeudi, juillet 13 2023

NUCLEAR POWER TRIO - Wet Ass Plutonium


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Les telluriens sont à la recherche d’une musique suffisamment cosmopolite pour les satisfaire à différents moments de la journée. Nuclear Power Trio avait sorti l'EP "A Clear and Present Rager" avec la ferveur incessante d’un funk-djent alimenté par une guitare nylon entre Animals As Leaders, Infectious Grooves et Annihilator. Formé par Greg Burgess (Allegaeon) à la guitare sous le masque de Donald Trump, Pete Webber (Havok) à la batterie sous le masque de Vladimir Poutine et Nick Schendzielos (ex-Havok, Cephalic Carnage, Job For A Cowboy) à la basse sous celui de Kim Jong-Un.

Disparu des écrans radars aussi rapidos que le kickflip de Marty McFly, le groupe revient pimpé avec les néons de la synthwave de Miami Vice, jante alliage de l'année 2179, solos intergalactique, les arrangements incluent des cordes, une véritable harpe shred, des sections de cuivres et des orchestrations de Jesse Zuretti (Marvel), pour des pistes synthwave complètes.

Les solos des invités que sont Chris Broderick (In Flames, Megadeth), Ben Ellis (Scar Symmetry), Brian Hopp (Cephalic Carnage) et Scott Carstairs (Fallujah) élèvent les chansons à des sommets inattendus.

"Nous n'arrêtions pas de dire au label, nous avons fait un excellent travail, mais ce n'est pas encore fini, et quand nous finirons, ce sera dans une position comme il ne l'a jamais été, peut-être jamais", a déclaré le guitariste principal Donny. "Vous y réfléchissez, et vous demandez vraiment à n'importe qui, vraiment, ce qui pourrait rendre 2023 incroyable, et ils vous diront que c'est" Wet Ass Plutonium ". "Donny m'a dit que c'était un" trio "… Un harpiste présidentiel et un couple sections de klaxon des services secrets plus tard, il y avait plus de 750 pistes dans le projet. Chaque fois que j'en parle, il menace de «m'envoyer par-dessus le mur», quoi que cela signifie. Je suis à peu près sûr qu'il s'agit d'un détournement de fonds gouvernementaux, mais je me tais." - a plaisanté le producteur du groupe Dave Otero (Cattle Decapitation, Archspire).

Un album de musique d’ascenseur pour geekou, une soirée cocktail dans un bar à tapas, la bande son d’un jeu électronique sur les BBQ ? Qu’importe ce que vous êtes en train de faire « Wet Ass Plutonium » est un délire à satisfaire.





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