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dimanche, avril 14 2024

The Black Enderkid - Symptom Of Decline


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The Black Enderkid est indissociable du guitariste Gaétan Ponzio qu’il crée en 2020 (alors qu’il n’est âgé que de 14 ans !).

Jusqu’en CM2, Gaétan était scolarisé dans une école privée jusqu’au moment où son look métal a commencé à poser souci. La direction de l’établissement a fait pression pour qu’il se coupe les cheveux, devant le refus de la famille il y eu le choix d’une scolarisation à domicile, solution pour s’épanouir et développer ses talents, en particulier dans le domaine musical, et le fait de pouvoir travailler à son rythme. Car il s’exprime avec la musique. Il a participé à une émission de télé-crochet, mais aussi fait le OFF pendant le Hellfest sur le parking du Leclerc à Clisson.

Terrain de jeu où la 6 cordes parle couramment le metal moderne, les expressions musicales explosent dans ce « Symptom Of Décline », premier disque composé, arrangé et enregistré en compagnie de Tom Abrigan (Sunbeam Overdrive, ACOD live, etc.) puis masterisé par Brett Caldas-Lima au Tower Studio (Chimaira, Septicflesh, Between The Buried And Me, etc.). Accompagné par Alexandre Giorgi à la basse (Darkall Slaves, Vile live, etc.), Tom Abrigan (Guitare / Backings) et Guillaume Bex à la batterie l’opus sillonne le metal moderne en 9 titres pour 48 min 19, où mathcore percute le djent avec un riffing d’origamis Metal organique, sombre et puissant.

A force d’écoute d’un très grand nombre d’albums, il en vient des copies carbones dans un mélange de va-et-vient programmé pour anticiper chaque désir ou besoin selon nos préférences si l’on a la saveur prise dans l’amertume. Mais il en va différemment avec celles et ceux qui conçoivent leur art.

Respect, confession et culte est le triptyque (voire cryptique/crypté) que les musicienn.es donnent dans une danse délicate de sérum sanguin et de fils qui plongent, tournent, se déplacent, se façonnent selon certains maîtres.ses, fait de chair et d'os, grignotant par ici, rongeant son os par-là, dans un façonnage avec lequel nous devons nous façonnez-vous avec. Tu ne nommes pas tes cansons « S.O.D », « Six Feet Under » par hasard, il y a clairement un clin d’œil. Par contre ce n’est pas dans le shampooingnage du guitar hero comme Vaï, Satriani et consort.

The Black Enderkid agite son bocal créatif il sait que remettre à plus tard c’est trop tard. Plus tard le café refroidit, les mots sont des non-dits, tu rates le coche, les rêves s'effacent et les possibilités s’amenuisent. Ainsi il impulse une dynamique metalcore, fluctuant avec des passages progressifs, malaxe, hydrofuge, varie sans complexes des démons goétiques dans un penchant cryptique traduisant le caractère transitoire et fluctuant d’un cheminement intérieur.





mercredi, avril 10 2024

WATERTANK - Liminal Status


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Composé de Thomas Boutet (Guitare, chant), Romain Donet (Guitare), Willy Etié (Basse), Matthieu Bellemere (Batterie), leur discographie « Sleepwalk » (2013), « Destination Unknown » (2015), « Silent Running » (2020), ce « Liminal Status » est composé de 9 titres pour 37min 35 le quatuor Nantais y délie les filins post-hardcore 90's et « explore les “situations liminaires”, ces lieux familiers dépourvus de toute présence humaine » dixit Watertank.

L’album danse en fée aux yeux de velours, de Failure en fêlures, donnant un coup de rein langoureux de rock alternatif à son vertige shoegaze. Il draine de la poussière d’étoiles mélancoliques dans une torpeur presque maladive, livide, pour un éclat de pierres précieuses.

L’on pense et retrouve les jalons posés par The Halo Benders le groupe américain de rock indépendant, créé en tant que projet parallèle par Calvin Johnson (Beat Happening) et Doug Martsch (Built to Spill), les groupes Broken Social Scene, Sebadoh, et surtout Quicksand.

Enregistré live et mixé par Christophe Hogommat (Mad Foxes, 20 Seconds Falling Man, etc.), Watertank y pose ses empreintes sans considération esthétisante, mais avec un sens apprêté pour mettre la bonne distance, le volume sonore qui s’intensifie au fur et à mesure des écoutes. Ce liant que l’on ressent flotter, se suspendre et pénétrer à petit feu comme un quotidien intense. Est-ce que l'on se vide si on ne peut pas saigner ? Où chaque incision devient une cicatrice à étouffer…Le groupe a choisi la fièvre et l’étincelle, l’idée de vérités mises au jour par les mécanismes du songe, tout au long d'un disque étincelant, aussi nerveux qu’intense, mit en lévitation par des compositions alchimiques.

Watertank restitue à merveille un monde singulier qui reflète des questionnements, rêves, fantasmes et exercices d’introspection personnels.






samedi, mars 30 2024

FROM THE NOTHINGNESS WITH LOVE


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« La vérité est que nous sommes tous en quelque sorte hanté.es. La seule différence réside dans les choses qui nous hantent le plus. Odeurs, lumières, sons, amours. Une bouffée de parfum. Une vieille chanson. Photographies en noir et blanc. Ce sont tous de faux fantômes qui gisent au plus profond de nous-mêmes, attendant juste d'être révélés à nouveau. » Rej Jaen

Écrire est une occupation pour laquelle j’ai toujours un goût décidé. Peu d’ambition et de compétence, mais bon, disons honnêtement que le peu qui se souscrit de moi hante régulièrement mon intérieur au point outrecuidant que jaillisse cette semence. Ma contribution à la scène est retranscrite en autodidacte stakhanoviste, ma vue de cancre punk et de mélomane exalté ne me dédouane pas de franchir la frontière des lettrés pour y plaquer des mauls de pensées, écrire en toute impunité, révéler son sang, hanter celui des vertiges.

Waz et oim (moi en verlan = Bir, décapsuleur de chronique éruptive pour le WallaBirZine & Mysteriis Moon), quittons la ville de Castres à 18h00 en mode claquettes du south pour suivre le goudron jusqu'à la capitale rose.



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Nous faisons coucou aux écureuils quechua de l'A69 Castres-Toulouse avec dans la platine Black Sabbath époque Ronnie James Dio et « Invincible Shield » l'excellent dernier cuir de Judas Priest, pour arriver dans le bordel Toulousain cueillie sur le macadam à froid : Embouteillage. Nous parvenons à nous extraire du jus mais déjà nous ratons de fait les petits Suisses de Kassogtha et leur metal progressif, dsl !

Pendant que j'ingurgite vite fait un sandwich pain complet salade devant lea salle du Rex, Waz me demande comme une évidence « Y'a pas Carlos ? » puis après 20 secondes de viseul « Ah si il est là juste à l'entrée ! » parce que tu te retrouves avec les mêmes gugusses depuis plus de 40 ans en concert dans le coin. Donc le Christ de Mazamet avec sa vue de taupe sur des fonds de cul de valstar en guise de lunette nous tchachre de tous les concerts et festivals prochains qu'il va assister. Le gazier aura passé sa vie en concert, festival, cet été il zone dans les fest des pays de l'est, puis le Maryland Deathfest à Baltimore en Amérique, etc...Je ne l'ai jamais vu travailler, balèze ! ½ d'heure plus loin nous arrivons pour NERVOSA, quatuor de thrash metal du Brasilllllllllll, formé en 2010 et composé exclusivement de filles, et ça ne court pas les rues encore, même si il y a de plus en plus de gonzesses dans le metOl contemporain, j'sais pas si l'on a encore le droit de dire gonzesse ?!

Les plus jeunes du groupe me semble-t'il sont Hel Pyre (Basse) et Gabriela Abud (batterie), des gamines, vraiment, 16/17 ans au visu. Le groupe a maintes fois été remanié, la période avec Mia Wallace à la basse (Abbath, Triumph of Death) et Diva Satanica au chant (Bloodhunter , How We End) me semble davantage carrée et impactante. Sur scène ça manque d'élégance de style dans l’exécution, disons que c'est thrashy et brut, Bay area et mousse germanique. Celle qui tire son épingle du jeu c'est la lead guitariste Helena Kotina, ses parties sont mieux calées, elle avait un shirt de Scorpions Love At First Thing, d'ailleurs sur sa chaine youtube elle reprend la partie de Mathias Jabs du titre « Rock you like a hurricane ». Elle tape aussi dans Megadeth, Arch Enemy, Whitesanke, Ozzy...Prika Amaral (chant et guitare) apporte son degré d'expertise au riff, depuis peu au chant, et si le set est honorable, ça poutre hein, j'ai aussi bien apprécié les échos heavy metal dans la structure de leur thrash, on imagine que la marche de progression devrait passer des paliers si le groupe conserve son line-up actuel, ce qu'on lui espère. Leur dernier album s’intitule « Jailbreak « (2023) via Napalm Records.

Set list probable

1. Death

2. Venomous

3. Kill the Silence

4. Perpetual Chaos

5. Jailbreak

6. Guided by Evil

7. Endless Ambition





Vous détestez le death métal ? Satan a mis le son au maximum pour couvrir vos gémissements pour cette soirée mouahahahahah !

Le caverneux INCANTATION a prouvé dans quelle grotte il déterre ses viscères bestiales et profondes pour les jeter en concert. Dans un crissement de pneus le groupe laissait leur set se répandre et marquer son empreinte à fond, éclair électrique, asphalte aussi brûlante qu’une chatte en chaleur, un son bien gras, tu pouvais même tirer sur le doigt à chaque flatulence.Un groupe qui te regonfle la prostate et t’épile les nuts à la cire de colza. Les titres sont pleins d’une splendeur souillée qui tombent comme un hachoir sur un bloc en granit, ça gratte un temps dans l'obituaire lent et sépulcral, puis te loge dans la bastille avec des remontées acide de death et des breakdowns te brisant la nuque. Le groupe fait du zèle avec sa torture sonore, tel un sadique qui te branche sa gégène sur les couilles et te faire boire du destop comme une oie du perigord. Y'avait des gars qui couinaient tellement fort que l'on entendait à peine le rugissement bestial du groupe. Incantation semblait n’être que là pour équarrir et attendrir le suc d’une viande sonique. Le public des premiers rangs était parfois aussi oxygénée qu’une truite dans un aquarium à poisson rouge, leur peau égalait celle d’un lépreux avec un teint de salami, à côté tu fais un free hug à quasimodo sans problème, et à la limite tu le suces même.

Set List probable

1. Shadows of the Ancient Empire

2. Concordat (The Pact) I

3. Vanquish in Vengeance

4. Fury's Manifesto

5. Blasphemous Cremation

6. Blissful Bloodshower

7. Invocation (Chthonic Merge) X

8. The Ibex Moon

9. Impending Diabolical Conquest




L’artiste DECAPITATED doté d’une virtuosité surnaturelle logea dans le barillet du spectacle l’urgence d’une expérience transcendante comprise dans un statut de monstres, d’hybrides, de divinités et lui conféra un statut officiel.

Decapitated est un groupe de death metal polonais formé à Krosno en 1996 par Wacław "Vogg" Kiełtyka, de son jeune frère, le batteur Witold "Vitek" Kiełtyka , et du chanteur Wojciech "Sauron" Wąsowicz au milieu de l'adolescence. Le 2 novembre 2007 le groupe a été impliqué dans un accident de voiture et Vitek décède à l'âge de 23 ans des suites des blessures. Vogg a reformé Decapitated en 2009 avec des changements de line-up, et sorti depuis quatre autres albums studio : Carnival Is Forever (2011), Blood Mantra (2014), Anticult (2017) et leur 8ème album intitulé à juste titre « Cancer Culture » sorti via Nuclear Blast, parce qu'en 2017, les musiciens de Decapitated ont été accusés d’avoir violé collectivement une femme à Spokane, État de Washington, située à l'est de Seattle et au nord-est de Portland, lors d’une de leurs tournées aux États-Unis. Decapitated a finalement été innocenté. Le guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka a déclaré : “C’était vraiment un processus très douloureux et très traumatisant. C’est difficile d’imaginer, si vous n’êtes pas dans ce genre de situation, comment c’est en réalité. C’est une chose tellement effrayante. Le pire quand vous faites face à ce genre d’accusations, c’est que cela anéantit toute votre carrière et votre vie personnelle. C’est un côté de la chose. L’autre côté, c’est que vous risquez de perdre votre liberté si quelque chose tourne mal dans le processus. Être dans une grande salle d’audience devant tous ces gens, voir pour la première fois de votre vie des juges et des procureurs et faire face à cela c’est tellement fou. Et les gens, ils disent des choses sur vous que vous n’avez pas faites, et ils essaient de vous mettre en prison comme les pires personnes de la planète. Et vous vous dites, genre : ‘Où suis-je vraiment ? Est-ce que c’est juste une sorte de rêve ? Ou est-ce réel ?’. C’était une expérience vraiment insensée. Et puis les jours en prison et les mois qui ont suivi… Ouais, c’était très traumatisant et vraiment juste incroyable. ”

Le groupe a déroulé son set de death metal moderne avec l'apport d'un son monstrueux. Dommage qu'Incantation n'a pu eu ce louable remerciement sonore, tant pis, mais ça fait chier quand même !

Il fallait entrer dans cette obscurité musicale sans lampe torche. Decapitated fondait sa verdure de l’amer où valsent les brins d'algues acide et le death cataclysmiques, avec des passages de thrash slayeriens, des grooves bourratifs et des successions de riffing technique aux mélodies accrocheuses. Nous nous enfouissions dans le corps musical comme des chiens, creusant dans la terre des roses éternelles qui dorment dans les crânes des plus vénérables. Toutes ces chutes de métal, ces bandes d'acier, portent en elles l’intensité pure, soudaine et spontanée d'un nouveau jardin, d'une nouvelle génération à pérenniser. Les polonais portent en eux la flamme deathalique. Boire à l'élixir de cette musique est une porte du temple de l’hadès. Dans les eaux sombres de leurs titres massifs, alternant violence et groove, rapidité malsaine et breaks punitifs brillaient une pierre sur le capuchon du serpent noir de chaque titre, sillonnant la discographie dans chaque vague agitée par ce groupe tempétueux, il se déplaçait au-dessus de l'obscurité le lit d’un océan de nuage au limon noir.



Tout le long du set Rafał « Rasta » Piotrowski  le chanteur au long dreadlock ordonnera au pit de lever le poing et de hurler des OI de toutes puissances, l'obéissance était galvanisée dans un nid de flammes pour un baiser maudit, afin que la testostérone soulève la salle à chaque poussée de fonte. Le travail colossal de James Stewart (BLOODSHOT DAWN, BERZERKER LEGION, DENY THE URGE) derrière les fûts depuis 2019 a porté une dimension chirurgicale surtout additionnée à celle du compositeur et guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka.

L’air était tourbillonné de couteaux et le sang d'un death grandiose aspiré pour la tempête. Cette génération à haut-potentiel capable de mener un conflit par texto, message FB, Tweet ou email interposé, sera-t-elle découvrir ce groupe sans le googliser ? Des cris et des mouvements corporels se heurtaient dans les flots lessivés d’une pleine torpeur. La houle montait, ça glissait dans la sueur et dans le grondement d'un tintamarre de chaleur. Dans la foule je distinguais un sourire de cotorep à mystifier la Joconde. Arrêté aux abords comme devant le précipice d’une rame de métro un dimanche soir hivernal, il ne tenait qu'en funambule, s’en moquait, son existence fanfaronne et lui, il exultait. Decapitated faisait remonter la vibre et ses démons nous poussaient d’un coup de fourche dans les ronces purpurines, puis nous plongeaient dans les herbages d'acier et d'émeraude où les gouttes de feu bondissent. Des impact player se sont essuyés les crampons en se torchant sur des rouleaux de sopalin dans le pit à coup de circle pit et mornifle moshing.

Decapitated porte la flamme du caché et du mystérieux, il en éclaire les ténèbres. Il a laissé couler la source des essences soniques pour embraser nos tympans. Leur musique brûlait la peau comme un feu follet dans l'enchevêtrement des fièvres qui rêvent de grandiloquence, et elles vous enserraient de leurs griffes en hurlant « Jouez-moi fort à l’intérieur ». Il vous faut aller chercher cette lumière commune parce que je sais qu’elle est en chacun de nous.


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« Vous pouvez maîtriser ce que vous faites, mais jamais de ce que tu ressens. » G Flaubert

D'autres ont laissé mugir à intérieur le corps sonique comme oim. Je suis simplement et avant tout une créature au sentiment passionné intense. Je ressens…beaucoup, parfois trop. C'est mon génie, ahahah ! Cela me brûle comme le feu. Cela ne soit pas forcement de l’extérieur, comme de nombreuses personnes, il y a en moi des démons calcinés qui n'attendent que la flamme de l'embrasement pour exulter. La plupart des gens timides le sont parce qu’ils ont une âme d’enfant enfermée dans un corps d’adulte. Si vous ne comprenez pas une musique au moins vous l’entendez. Alors écoute-la de tout votre corps jusqu’à ce qu’elle parle à votre âme.

Le groupe a fait une cover de Napalm Death « Suffer the Children » présente sur leur opus de 2002 «Nihility ». Waz était en mode sur-excitation boule de feu Son Goku. Il a attaqué avec des titres de son dernier opus et quitta la scène tout en laissant un peu d'éclat partout, signifiant d’un claquement de doigt ‘’Gardez une place dans votre cœur pour l'inimaginable’’. A l'applaudie mètres final toutes et tous ont reconnus la valeur indéniable des musiciens de Decapitated, leur technicité, variation, intensité et finesse chirurgicale pendant leur exécution pour une ovation générale.

Set List probable

1. Perfect Dehumanisation (The Answer?)

2. Eternity Too Short

3. Mother War

4. Nihility (Anti-Human Manifesto)

5. Names

6. Spheres of Madness

7. Babylon's Pride

8. Symmetry of Zero

9. Suffer the Children(Napalm Death cover)

10. From the Nothingness With Love

11. Cancer Culture

12. Just a Cigarette

13. Earth Scar

14. Never

15. Iconoclast

16. Last Supper


Merci à Mr Joseph-Ignace Guillotin, à Nervosa, Incantation, Decapitated, Chisto-Carlos, Waz Sheu Panteraow, la salle du Rex, et surtout toute l'équipe de NOISER


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Le verre à moitié vide/plein et toujours en équilibre/déséquilibre selon comment tu regardes, Noiser mérite amplement votre confiance, conviction, envie, fraternité et assistance, coopération, bienfaisance, contribution, bienveillance à chaque concert qu'elle organise. Vous faites des miracles chaque année, alléluia & hail Satan !


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vendredi, mars 22 2024

ACE FREHLEY - 10,000 Volts


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Décollage immédiat avec 10,000 Volts comme propulseur, où tu vas t’électrifier à la densité rock’n’roll de la comète Space Ace !

C'est l'heure de sortir le pop-corn le froc aux chevilles avec ce disque, où un vieux chaman psalmodie d’antiques rituels avec le feu de sa guitare atomique.

Voici le New-York groove de Ace Frehley, LE guitarist de KISS, dix mille volts pour aspirer toutes les centrales électriques dans chaque titre, et t’iras chercher le wi-fi dans la Sci-Fi des trekkies, hé !

Ace va te tirer tout au long de sa voie lactée des étincelles de la tête au pied, avec des éclairs du bout de ses doigts, ses solis viennent éclater comme un moteur à explosion qui passe en vitesse lumière. Mêlant magie rituelle liée à l’impulsion du glam étoilée, Ace a nourri mon univers psychique pré-ado (vers 9 ans) par sa légende. Pour sûr la technologie a dû améliorer la finalité artistique, à 72 ans les qualités physiques et psychiques sont différentes qu’à 22 ans quand il a commencé avec KISS en 1973, pile l’année de ma naissance. Y’a-t-il tromperie sur la marchandise, où est ce que tu as vu made in Taiwan ? Ne cherche pas une clef à pipe dans la boite à gant, c'est bien Ace au commande du bolide outerspace.

Toujours hanté par ses visions perfusées de mysticisme rawk’n’roll, le Spaceman a fini sa disco cover avec deux volumes arpentant les territoires limitrophes entre sauvagerie hantée par la figure du dieu des vignes et des mystères du rock : « Origins Vol.1 » en 2016 et « Origins Vol. 2 » en 2020, pour faire exploser dans les cieux ses nouvelles fusées créatives. Aucun court-circuit, cet album est conçu de onze ogives originelles à faire trembler les atomes !

Équilibrées d’impulsions dionysiaques, de riffs nucléaires, de solis célestes, Ace explore méthodiquement dans le diamant de son équinoxe, les tréfonds de sa propre individualité pour communiquer avec son être enfoui, et tout faire s’envoler dans la astrosphère en funambule halluciné, entre impulsivité et nécessité technique, créativité brute et respect des règles du big bang primordial du rock. Sorte de fourche stylisée, où le glam et le hard rock communient dans le vice, viennent émettre les signes investis dans des compositions ne se limitant pas au simple gage d’authenticité, mais projettent magiquement l’artiste dans sa création, et toutes ses métamorphoses.

« 10,000 Volts » téléporte des transcriptions tentant d’établir un monde parallèle entre les premières audaces et les pratiques les plus notoires du mouvement influencé par son érudition, en un mouvement de va-et-vient permanent, et dans son propre cosmos. Oui Ace me fait toujours rêver !





lundi, mars 18 2024

BRUCE DICKINSON – The Mandrake Project


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Bruce Dickinson est le chanteur emblématique de la vierge de fer, il a grandi avec le rock progressif dans les mirettes tout autant dans les cages à miel. Depuis, ses créations sont empruntées des ces accointances, et aussi dans son chant. Bruce conte des histoires, les fait vivre avec un lyrisme théâtral hors pair.

Ce Heavy Metal prog se déploie pour établir l’édifice « The Mandrake Project » en 10 titres immersifs et envoûtants, où son comparse Roy Z déploie des solos somptueux, diaboliques. Son dernier album « Tyranny of Souls » antérieur de 19 ans semble forcément très loin, l’on s’imagine que depuis il a su bâtir un édifice. Effectivement nous arrimons dans l’exploration épique de la mythologie de Dickinson. Entre Black Sabbath pour la profondeur, Deep Purple pour l’assise progressive, Pink Floyd pour l’évanescence ouatée, "The Mandrake Project" parle de magie et de résurrection pour un heavy mature et alambiqué au grain imagé du chant typique de Bruce Dickinson. L’opus est considéré par beaucoup comme une œuvre primordiale de sa carrière, il est vrai que c’est un bel ouvrage, dense, capiteux, accrocheur, parfois chiant aussi, mais le conte est garanti.

La patine Maidenesque se libelle avec le titre "Eternity Has Failed", que l’on retrouve sur l’album d’IRON MAIDEN « The Book Of Souls » de 2015 sous le sobriquet "If Eternity Should Fail", ici dans sa version Dickisonienne.

Bon concept album, c’est de la prog, dans lequel tu passes du bon temps avec ce livre-disque à écouter Bruce raconte l’épopée, et si tu es gourmand.e à un travail de recherche/synthèse sur les différents clin d‘œil qu’il a disséminé.


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samedi, mars 9 2024

GOST – Prophecy


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GosT aka James Lollar basé au Texas est un multi-instrumentiste et producteur dans le cœur réactif des abysses de la musique numérique synthwäve, fissurée de dark black.

Il est sorti de sa tanière lors de l'E.P « Radio Macabre » début 2013 puis avec un premier opus « Skull » la même année. La vague synthwave s'intensifia et apporta le retour des machines, GosT suivra le flot avec l’opus « Valediction » en 2019.

GosT n'a pas du tout été séduit par le monde de la musique électronique et de la dance musique, l’émergence de ses consonances musicales l'ont poussé à être invité à tourner avec les légendes du black metal Mayhem. « Lors de la tournée Mayhem, je me suis retrouvé une nuit dans un bar d'hôtel à parler au bassiste Necrobutcher. Je les remerciais de m'avoir invité à la tournée, et il m'a dit : « C'était moi, je te voulais sur cette tournée. » C'est putain de bizarre. Mais c'est cool, mec », dit James. « C'est bizarre d'être accepté par la communauté metal, c'est une leçon d'humilité, c'est honorable. C'est de là que je viens. »

« C'est un défi amusant d'essayer de faire du métal avec des bruits numériques. J'adore le traitement sur un ordinateur et un équipement électronique, et essayer de lui donner un son brut. C'est un défi unique, parce que tout est clair et que vous utilisez une distorsion plug-in et des choses comme ça. C'est juste un tout autre domaine que d'utiliser des pédales, des amplis et tout ça. »

Ce que le Texan a accompli en retrouvant l'esprit de GosT lors d'un élan de créativité fin 2022, fut de faire germer toutes ses racines d’expérimentations mélodiques, une patine synthwAve, la froideur des machines de l’indus de Ministry, l’âpreté du black, pour les palpitations d’une rave en enfer.

C’est ainsi que naquit « Prophecy », disque enregistré seul au Texas qui reflète l'horreur et les sombres angoisses d'un monde en proie à des excès religieux et politiques, ainsi qu’à cette décennie de progrès ‘’ramené aux foutues années 1950’’. « Il s'agit d'une chute imaginaire de la civilisation occidentale, de la fin biblique du monde – de la montée de Satan et d'Armageddon », explique James. « En Amérique, il y a eu à nouveau une forte montée d'un christianisme effrayé et réactif, et presque comme une réémergence de la panique satanique. C’était donc le moment approprié pour ramener Satan dans les pensées. »

Dans ce glissement de ténèbres, se forme des abysses souterrains où une multitude de variations soniques émanent de chaque précipice. GosT apparait dans le spectre sonore qu’il a lui-même engendré, et on se laisse emporter par la somme de créativité instrumentale de GosT, par la densité des images prophétiques que cet opus apporte.




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