Nous évoluons tous.tes avec inquiétude dans nos contraintes où règnent la nostalgie ayant marqué le cœur comme un empire. Ettttt parfois tu quittes un quotidien pour pénétrer une cabine téléphonique Anglaise et parler avec des tripes le langage des abysses soniques sur 3 niveaux de dimensions parallèles, et avec un humour décalé. Wesh !
Nouvelle soirée avec les compagnons de la chanson NOISER avec pour thème une roteuse à grind, sombreros mexicanos et les Beatles du Death metal : Carcass & Brujeria & Rotten Sound à la salle du Bikini.
Noiser est une association à but non lucratif fondée en 2010 par quatre mousquetaires, depuis un régiment qui tient la dragée haute in Tolosa intra et extramuros pour ‘’œuvrer à la cohésion du tissu culturel toulousain, français, international en collaboration avec un grand nombre d’acteurs : ville, groupes émergents ou groupes professionnels, associations, tourneurs français et étrangers, salles, disquaires, artistes graphiques, imprimeurs, producteurs de merchandising, maraîchers, brasseurs, jusqu’aux artisans boulangers !’’
Noiser aime écrire de mémorable laïus sur leur newsletter, comme j’apprécie de retranscrire je fais mon report avec le poids des mots et le choc des photos bricolées, oui à l’ancienne, oldschool, même si l’époque est à l’adage ‘’seul le visuel compte’’, et que n’ayant pas le droit à l’image, sans accréditation, sheuuuuuu, ‘’Support your local scene’’ comme ils disent ahahahah, et sans l’utilisation d’une IA. Donc une humanité faite avec regard, interprétation, errance gonzo, lésions et ecchymoses, étourderie, délire, fourberie, phantasme, je n’ai jamais su me vendre, trop passionné et honnête pour galvauder, même si j’avoue ma mauvaise foi en une vérité passionnelle. Je suis ce que j’ai toujours été : un rêveur. J’ai créé le WallaBirZine et Mysteriis Moon fanzine et webzine avec comme unique but de participer au courant alternatif. Je suis autant dans l’action que dans la réflexion. Je parle avec un accent et j’écris avec le cœur.
Ceci est un report unique et éphémère. Amen, hell’o, aloha, té, yo, va chier à la vigne, CiaO))) & namasté !
Pour ouvrir les débats et froisser les draps : ROTTEN SOUND est un groupe de grindcore finlandais, originaire de Vaasa Formé en 1993 avec 8 albums au compteur.
Le groupe a trouvé le refuge de ses désirs musicaux pour les remonter jusqu'aux racines grindesques nordiques avec des surtensions de nerfs riffiques. Sa colère rubiconde surnage dans un océan malsain, et de son bras s’enfoncent des atmosphères très lourdes dont il balaie le tout par une rythmique qui assomme. De visu le groupe s’est brossé les ratiches à la ponceuse, sa dégaine est celle d’un prolo fatigué (comme oim) par la violence mais qu’il retourne dans une musique sanguine, et son set bénéficie des effets spéciaux d’une série fauchée sur Netflix, oui à l’ancienne, oldschool.
C’est leur première visite dans le pays du cassoulet et si le quatuor redoute un peu l’accueil, il se met en préchauffage pour briser la glace et comme un couple en défaillance a certainement ‘’ besoin d’un peu de temps’’. Puis leur son devient plus impactant, avec davantage de poids, le quatuor prend conscience que les sudistes apprécient leur musak à décoller le papier peint, et après trois titres Rotten Sound trouve la boîte d’allumettes et un jerrican d’essence pour enflammer le pit façon octogone.
L’on verra ainsi notre pote Graaaaaatte balayer la fosse dans tous les sens et flotter au-dessus des airs dans des positions que le Kâma-Sûtra réfute pourtant bien. Ce fan de Napalm Death aime passer du temps dans la fosse à se frotter contre les parois humaines, et comme dit Waz : « il n’est clairement pas là pour trier des haricots ».
« Pas plus que les écosser » rajouterais-je.
Le bassiste a la tête de l’ado qui doit descendre les poubelles un dimanche soir au mois de novembre parce que ça sent déjà trop mauvais, que les éboueurs passent demain et que sinon demain matin on va encore oublier, et qui finalement trouve des flaques d’eau pour s’éclater dedans. Le batteur monte les blanc en mayonnaise dans un raffut de mille rythmique, le gratteux se démène dans un brouillard de riff à démanger le pit, et le chanteur s’époumone à trancher dans le vif. Rotten Sound avec la rage des pouls soniques bat comme les trompettes de Jéricho et dégorge, boulègue un set cool, sans trop en faire, juste le truc syndical, mais qui touche par son honnêteté et sa loyauté à faire ce qu’il sait faire.
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BRUJERIA est un groupe de death metal mexicano-américain originaire de Los Angeles, en Californie.
Il ne reste que Fantasma au chant, alors qu’avant il y avait des joutes orales avec Juan Brujo et Pinche Peach où la scène était prise d’assaut. Les 2 sont morts, et le backdrop du groupe leur rend hommage. Désormais c’est du surplace, il y a moins d’envie, sur scène c’est l’ambiance d'un match en régionale de pétanque sur glace, ouaie du curling c'est ce qu'je dis. Et niveau engouement le groupe a un point commun avec un poulet en train de rôtir, il tourne en rond.
En début de set le son de la guitare est ridicule, heureusement en milieu il y a eu une rectification, mais bon l’impression de voir un groupe de baloche caricaturant une caricature. Dans le pit Graaaaaate était en mode livreur de colis indépendant chez Amazon, partout à déplacer de la couenne d'andouille torché au houblon (c’est la procédure normale).
Brujeria a perdu de sa hargne, le sens du combat. C'est du chiqué !
Elon Musk & co pense aux emblèmes totémiques, aux mâchoires de loup, aux symboles claniques, son rêve de domination est celui d’un chef de gang, d'un parti politique, les idéologies le font vibrer, Brujeria aussi, enfin maintenant c’est davantage la marie-jeanne. Le groupe n’a plus rien à voir avec ce qu’il fut. Il est un reflet dans le miroir d’un autre, le rêve ou le délire d’une virgule se prenant pour un point d’exclamation.
Pendant le set mon pote Waz se fait réprimander parce qu’une fille ne voit pas bien la scène. Il se pousse plusieurs fois, mais comme elle insiste il lui dit que de toute façon si ce n’est pas lui il y aura de toute façon une autre personne devant elle. Il aurait fallu qu’elle aille carrément devant au crash barrière. Son homme interfère à ce propos, et waz lui répond qu’en fait ils sont dans un concert, pas au théâtre ce soir et qu’il valait mieux qu’ils restent chez eux devant la TV. Le gars au physique de super fan de raclette de caractère à pâte mi-dure, 8 semaines d'affinage, à 3.99 euros chez Aldi, a roumégué un temps puis s’est tue, turlututu chapeau pointu ! Public aussi disruptif que l'envahissement pop actuel.
Brujeria ce n’était vraiment pas fun, pas terrible du tout musicalement, Fantasma a réussi a gratter une boulette d’adihasch dans le public ce fut son fait d’arme, ce chanteur a fini avec en karaoké une cover de la macarena où il scande ‘’ooooh marijuana brujeria !’’ vous voyez le délire ? Tout est dit. Faut tenir sa langue avec son addiction haschich...
Comme chacun je ne suis pas infaillible, ma fragile carcasse terrestre vieillit, j’ai écumé les rades, ne me sens pas encore vieux singe mais j’ai capté les grimaces, et là c’était des simagrées. Bon, passons à bien autre chose…
Après je croise Guy (et sa femme Nathalie), je vois exactement les mêmes personnes selon le style musical à chaque concert depuis pfiouuuuuuuuuuu, bref, il me demande si je vais au Hellfest, il m’indique qu’il a revendu ses places et qu’ils vont à l’Alcatraz en Belgique. Je convoite ce festival depuis de nombreuses années (mais c’est loin pitinnnn), et cette année l’affiche est nettement plus enviable que la prog du Hellfest qui est devenue rdv en terre inconnue pour les fans de metal, alors que pour les genZ.2.0___ c’est lol.
Bien entendu toutes les connaissances que j’ai croisées nous nous retrouverons à Une Nuit En Enfer à St Sulpice La Pointe pour le 15 mars 2025%7D&locale=fr_FR].
Le temps est un insaisissable mystère et l’éternité est son énigme demeure. Personne n’est un refuge sûr pour quiconque. Nous sommes des étapes, des passages, des intervalles, des transitions, nous traversons la vie en météore, interprétant nos envies dans la boule de cristal de nos pulsions, nous fonctionnons par des cycles de luttes sur des blessures discrètes, et de survie pour admettre notre désert existentiel à remplir, à façonner notre insonorisation avec la gestation de nos souvenirs. Tu penses être ce que tu vis dans les marées imprévisibles de ton existence. Mais là où personne ne peut te quitter, te remplacer, tu fais face à toi-même, dans ce lieu saint où tu pleures à l’intérieur, entends ce cri assourdissant que tu es le seul à entendre. Ta solitude est ton unique refuge, et son seuil est une porte sur l’éternité. Ne me juge pas par ce que tu lis, ou crois saisir... Je suis une longue histoire que tes yeux n'ont jamais lue. Je comble peut-être un vide en toi en ce moment même, pose un puzzle qui dessine comme une lumière qui fend l’obscurité dans le phare de ton existence, un dessein. Peut-être à peine perçu si tu ne vois qu’en surface.
Mais il est là, au chaud, et quoi de mieux pour être bousculé qu’un flipper Ducro ?
Avé CARCASS, groupe cultissime de death metal originaire de Liverpool, en Angleterre. Formé en 1985 par Ken Owen et Bill Steer sous plusieurs sous-genres de metal extrême et finir par obtenir sa griffe sonore et visuelle.
Les Beatles du Death Metal mention boucherie chevaline avec mention free mélodique est ce que l’on peut appeler un groupe culte, unique par et en son genre, dont la définition semblera toujours inappropriée tant les genres fusionnent pour aboutir au fondement sonore et musical d’une singularité unique. Carcass a bâti sa musique sur une création consubstantielle, la sienne. N’écoutant que la pulsation inspirante et d’aspiration de leur souffle. Carcass répare, Carcass remplace, mais surtout a fondé au regard des mortels la pierre philosophale d’une précision anatomique sonique, elle-même poussée dans une saturation d’acide lactique dans chaque mélodie, pour une rigidité macabre et étrangeté d’atmosphère palpable. C’est aussi complexe à comprendre qu’un Belge prononçant 78 et 95. (nonante huit…), mais l’on s’y fait, mieux, on y prend goût, bref cette délectation musicale est une affaire de bon goût, de puriste pour parler vrai, et la salle n’est pas pleine.
Composé de Jeff Walker chant, basse (sans cheveu), Bill Steer guitare avec son look de bluesman des 70’s,
Puis de Daniel Wilding, batterie (robuste et précis) et Ben Ash seconde guitare en remplacement de Michael Amott, ok c’est difficile de passer derrière ce monstre de la 6 cordes, pourtant le gars assure des leads de fou, fada pour le south east.
Dès que Carcass est arrivé le premier riffs a résonné un son à la hauteur du culte, génial, dense, robuste, précis, ouaie comme le batteur. En 5 secondes le groupe nous lamine la tronche, les oreilles je ne t’en parle même pas, ça lustre plus que dans un Car Wash et cire autant que Linda Lovelace dans Gorge Profonde. Je me suis tout le temps demandé d’où sortait ce groupe ? Il vient d’ailleurs c’est certain, d’Angleterre my sir ! Carcass c’est les Monthy Pithon et Doctor Who en même temps, c’est une autre galaxie, des titres en quadriphonie, totalement hors norme, même si depuis une tripotée de groupes se sont influencés avec, il demeure à part, insulaire.
Imposant son apparence puissance par une démonomanie maniaque, le groupe plonge dans les profondeurs souterraines de sa disco pour en extirper le mal-être par une inspiration effluve. Il s’en échappe lorsque sa chair musicale est en feu et qu’il doit survivre à sa propre destruction. Leur Rigor Mortis Tour d'après leur titre Eleanor Rigor Mortis de l’album Torn Arteries datant de 2021, fier à fer à souder dans tous les esprits qui suppurent du death. Le groupe charge sa pression et volume en mesures de notes, noires, propulsant systoles mélodiques et diastoles rythmiques dans une équilibre et ordre naturel à travers les atmosphères. Leurs pulsations et impulsions allument le souffle sonore dans une vibration intense.
Y’a un pote à Waz que nous croisons en partant qui roumèguera sur le set, argumentant sur les solos pas assez de bonnes qualités de ce d’Amott sur disque, qu’il y avait trop de medley. L’on sentait bien sa frustration, son désarroi, chose à laquelle nous ne pouvions répondre parce que nous nous étions régalés, les feuilles encore dégoulinantes de ce spectre sonique avide de cette pureté sanguine. Il nous a raconté que lors de la soirée avec Dark Tranquillity il s’était également ennuyé mais qu’avec Moonspell il était parti dans leur mood avec une satisfaction qu’il n’avait pas ressentie depuis bien longtemps.
Dans la nuit, alors que je lambinais dans un sommeil précaire à remettre en place le tohu-bohu ingéré, je saisissais la teneur de sa déception, il lui a manqué du temps pour pénétrer l’univers Carcassien, vous savez cette absorption latente où le corps musical sonde vos profondeurs pour n’en faire qu’une. Avec Moonspell il était arrivé à ce stade où lentement le groupe Portugais s’était introduit avec son venin pour s’immiscer dans chacune de ses fissures, et l’éclairer de sa propre lumière.
SET LIST
Buried Dreams
Kelly's Meat Emporium
Incarnated Solvent Abuse
No Love Lost
Tomorrow Belongs to Nobody / Death Certificate
Dance of Ixtab (Psychopomp & Circumstance March No. 1 in B)
Black Star / Keep On Rotting in the Free World
Genital Grinder
Pyosisified (Rotten to the Gore)
Exhume to Consume
316L Grade Surgical Steel
This Mortal Coil
Rappel
Drum Solo
Corporal Jigsore Quandary
Ruptured in Purulence
Heartwork
J’ai été submergé un nouvelle fois par l’ampleur, l’immensité écrasante de Carcass, groupe si vaste et si lointain qu’il donne la sensation palpable de notre insignifiance. Merci pour cette soirée à Noiser, Rotten Sound, Brujeria la Legalización de Ska-P, et surtout CARCASS.