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chronique de disques

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vendredi, novembre 7 2025

HIGH ON WHEELS – The Monkey


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Ce n'est pas au trio Parisien High On Wheels constitué de Bruno (guitares, chant), Gilles (basse, chant) et Greg (batterie, chant), que l'on apprendra a singé Kyuss / Red Fang / Fu Manchu comme un singe trempant ses couilles dans votre whisky pour rependre la feuille promotionnelle.

Leur Stoner fuzzien dégomme le sable du Desert Rock psychédélique pour vous catapulter dans l'outerspace de Monster Maghnet. Ouaie sur papier c'est trippant et à l'écoute c'est aussi couillu qu'un Orange Goblin sous acide.   Donc si vous voulez du stoner pur jus vous en aurez avec et ceux-ci n'auront pas menti en la matière car dés "Get Down" c'est Kyuss qui vient tout de suite en tête avec sa basse bien en avant, ce son a la limite de la rupture pour une belle petite entrée dans l'univers du groupe . Mais changement d'ambiance avec "The Monkey Who Dipped His Balls In My Whisky" avec un chant plus grave type Orange Goblin la férocité en moins le bourbon en plus ou le groupe trouve enfin son propre style.   Leur sauce parle de nombreuses langues dont certaines sont fourchues, d'autres ouvrent des portes spatiales, ou du moins pas loin d'un truc sacré, voodoo psyché pour charmer dans une autre dimension. La fibre est aventureuse, l'opus est une flamme que l'on voit naître des contrées, des valons de suc sonore, au heavy blues charmeur de serpent, avec ce putain de venin et l'empreinte de croc. Formé en 2014, le trio a châtié les bas fonds de ses sonorités stoner instinctives et cet opus dispose d'un groove et d'une profondeur saturée de vice et de graisse. Le groupe a composé en cerbère, et l'on ressent la fluidité des musiciens, leur complémentarité, mais aussi cette créativité expansive à faire rissoler l’envoûtement Melvinien pour te le cracher à la gueule, toujours épais, grumeaux de souffre compris.

Le dernier titre "Arrakis" tiré du roman Dune de Frank Herbert explore en 9mns18scs une volcanique éruption sonore d'une densité intersidérale. Le disque est une très belle torgnole !




mercredi, novembre 5 2025

TEENAGE BOTTLEROCKET - Ready To Roll


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C’est étrange parce que cet album du quatuor de Laramie est celui qui se rapproche le plus du premier, avec moins de guimauve et davantage de nerf. Pourtant l’on sait tellement habituer au glissement funny pop punk rock des Teenage Bottlerocket à la fluidité avec laquelle le groupe avait enchainé les titres catchy qui font taper du pied instinctivement, qu’avec ce « Ready To Roll » ça roule moins, et que c’est étonnant, mais plutôt détonant, car derrière il y a des cailloux dans la chaussure.

Oh bien sûr il y a des titres glissants comme « Post Mortem Depression », et pour la plupart le ton est caustique, dans leur marque de fabrique, c’est moins geek et avec une diversité bienvenue, ce « True To You » va hanter assurément. Ouaie il y a un mood 80’s, une translation sonique qui bouleverse, modifie l’approche que l’on avait de ce groupe, et c’est cool qu’il puisse évoluer, et c’est à vous de voir si vous l’entendez.

Perso, si j’ai grimacé au début, j’ai vite saisi que Teenage Bottlerocket avait commencé par avoir du sel & poivre sur la chevelure de ses chansons adulescentes. Sacré garnement ! Physiquement le groupe a pris de l'embonpoint, pourtant son énergie n'en subit nullement l'empâtement. En termes topographiques, coins, carrefours, poteaux indicateurs, fourches, anecdotes, sentiers invitent à la piste qui mènent au danger, à la mort ou au bonheur. Le groupe intériorise les caractéristiques de paysages jalonnés, de sorte qu'il donne forme à la mélancolie et à ses espoirs pour forger son mythe personnel.






samedi, novembre 1 2025

LOONS - Life Is


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Le post hardcore atemporel de Loons est basé dans la fusion du grunge et indie rock. Après leur E.P « Cold Flames » via Flippin’ Freaks de 2022, le trio de Montpellier a enfanté via le producteur Amaury Sauvé (Birds In Row, It It Anita, Plebeian Grandtsand entre 1000 autres) de la perle « Life Is », premier album qui translate des mélodies de Jawbreaker, Texas is the Reason, Jawbox, Sunny Day Real Estate avec la rage de Nirvana.

Les titres pénétrés de cette brume jaunie qui rampe en plein jour, pourrit rapidement sur les choses sulfureuses qui transportent et supportent à peine le poids écrasant de leurs fruits rageurs. Ça enserre à la gorge, les courroux aux sonorités mûres tombent bruyamment et échangent des syllabes murmurées avec le vent rythmique, bleuissent plus loin d'une joie désinvolte par la clarté d'un été d'harmonie. Le spectre mélodique traîne à travers les feuilles un tumulus sonique en forme de dôme, sorte de bête nuageuse boursouflée qui traverse lourdement les champs devant des montagnes émotives qui dérivent avec une arrogance majestueuse. Pile dans la sève des fans de Quicksand, Deftones, Sunny Day Real Estate, Jawbox, Failure, Fugazi...On y revient tout le temps dans cet émoi de foudre, de désinvolture superbe, qui nettoie en profondeur et s'infiltre dès la moindre brèche en fourmillant dans de nombreux styles musicaux pour s'élever, et Loons s'en est allé bien haut avec « Life Is ». C’est un enchevêtrement de ronces mélodiques que l’on peut traverser pieds nus en marchant sur des braises de passions harmoniques. Un must !!




lundi, octobre 27 2025

PERTURBATOR - Age Of Aquarius


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« Age Of Aquarius » via Nuclear Blast Records est le 7ème album de Perturbator, œuvre minée de spleen, où la balistique noire est perforée de sévices électrosoniques tentaculaires.

Si James "Perturbator" Kent reste cet endiablé créateur dans les fils électroniques de John Carpenter, Tangerine Dream, Goblin, Kraftwerk, Nine Inch Nails, Godflesh, Lorn, Mayhem, les anciens néons au sucre fluorescent se sont peu à peu estompés vers des sonorités obscures libellant une froideur dark, intensité austère, texture maligne, atmosphère claustrophobe. Plus proche de son époque et de ses contemporains à travers sa vision asséchée, le compositeur multi-instrumentiste séjourne dans son exploration sonore en noircissant musicalement la décadence de l'humanité : "La première partie de Age of Aquarius est centrée sur le conflit. Sur la misanthropie et la violence qui sommeillent en chacun de nous. La seconde partie de l'album parle ensuite d'individualisme. Du fait de comprendre que la pensée de groupe ne mène nulle part et qu'avoir son propre libre arbitre est la chose la plus essentielle que nous ayons dans la vie. Nous vivons aujourd'hui dans un climat où les gens se divisent à propos de tout. Chaque débat est bilatéral, très extrême, très belliqueux, et les gens sont très attachés à la pensée de groupe : « il y a ce côté et il y a l'autre côté, et si vous n'êtes pas du mien, vous avez tort »". Dixit James Kent.

Pertubator a évaporé la nostalgie retrogaming synthwave des 80’s pour la noirceur dark-synth. Son évolution s’est construite dans sa crypte où le jeune Kent a trouvé sa kryptonite et c’est le dark. Matière noire, perverse qui permet de fondre l’acier dans le cuir, les coups de sang dans ceux d’un fouet pour danser dans les catacombes pendant qu’en haut les guerriers de la nuit monopolisent la brutalité de leurs idéaux barbares. Avec les participations de Alcest sur le titre « Age Of Aquarius », Author & Punisher pour « Venus », le chant de Greta Link dans « Lady Moon » et Ulver dans « Apocalypse Now ».  

L’opus sommeille dans une torpeur maligne ambiant, éthéré d’obscurité, je redoutais d’entendre une apoplexie de stuc bureaucratique Kafkaïen avec un mood très urbain, replié dans un sadomasochisme, et c’est une exploration du spleen contemporain, avec une froideur pleine de flamme, de férocité cynique, et finalement s’avère très humain. Les sons possèdent une lumière pleine d’espérance qui malgré la soumission à l’obscurité angoissante mène une existence où le manichéisme est subtil et recouvre l’Abîme de sa substance.




jeudi, octobre 23 2025

DANKO JONES - Leo Rising


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Danko Jones c’est la brûlure stylée de la gomme rawk'n'roll Hi-energy sur l’asphalte du rock’n’roll !

Le trio canadien Danko Jones signe son grand retour avec « Leo Rising » via chez Perception (Reigning Phoenix Music) et Sonic Unyon au Canada, un album de onze titres produit aux Juno Awards par Eric Ratz (BILLY TALENT, BIG SUGAR, CANCER BATS) et masterisé par Harry Hess, l’enregistrement a été effectué entre Toronto et la Finlande.

Dans un marché saturé les grumeaux de Hi-energy punk rock de Danko Jones sont trop coriaces pour mourir et trop déterminés à abandonner. Le groupe fusionne son intensité sonique dans le fuel d’un hard rock déjanté haletant de souffre, d’une power-pop déchaînée parfait angle de frappe sans fioritures pour un rawk’n’roll fougueux, fulgurant de riffs acérés, de refrains percutants et de groove ravageur et enflammé pour remonter le moral.


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Ce concentré de rock brut, intense et sans compromis, est rehaussé par la participation de guests de renom comme le guitariste Marty Friedman (ex-Megadeth) sur le morceau ‘’Diamond In The Rough’’.

Depuis 1996 la liste de déflagrations discographiques est minée d’albums explosifs et bourrés d'hymnes. Concocté dans une alchimie pétillante et électrique le trio se compose du guitariste chanteur Danko, du bassiste John Calabrese et du batteur Rich Knox, et le Boss Jones a annoncé : « C'est la formation que j'aurais aimé avoir dès le début », conclut Danko. « Je ne dis pas ça simplement parce que le temps l'a déjà prouvé. Avant tout, on s'entend bien sur scène et en dehors. L'ambiance est toujours détendue et aucun ego ne vient perturber le groupe. Entre l'écriture et l'enregistrement, on est tous sur la même longueur d'onde et on se consacre aux chansons, toujours. ». La cohésion trouve sa ligne à haute-tension axé sur l’essentiel : “Nous ne voulons pas faire un virage à 90 degrés et sonner différemment. Nous faisons partie de la même école que Motörhead, Ramones, AC/DC et Slayer. Le mode de fonctionnement du groupe c’est enregistrement, tournée, écriture, répétition”, un cycle qu’il affirme pouvoir suivre “jusqu’à sa mort, et c’est une page arrachée au manuel de Motörhead, donc ça fonctionne !”

Aussi chaud que du sleaze ce 12e album studio s’accomplit en 11 titres crissant dans un nuage de fumée.




dimanche, octobre 19 2025

AALBORG – Lifecatcher


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« Elle se souvenait avoir touché la peau du serpent lorsqu'elle était enfant, s'émerveillant de voir qu'il pouvait tout simplement renaître, se débarrasser de son ancienne vie. » Kim Antieau

Aalborg formé en 2020 à Clermont-Ferrand poursuit son cheminement, sa mue, pour ce nouvel opus il remplit notre inconscient avec des filaments éthériques de mélodies, et tel un attrape rêve murmure avec son cœur qui si nous sommes séparé.es en surface, nous sommes connecté.es dans les profondeurs, et ceci, malgré les épines. Je pense que les sombres processus transformateurs ont pénétré depuis leur album de 2021 « And This Is How... » sorti via Atypeek Music, Araki Records et Juggernoise Records, afin d’affiner la veine post-Rock/Slowcore.

« Lifecatcher » via Araki et Atypeek a été composé comme un scénario de film où chaque chanson correspond à une scène. Le travelling mélodique implique aussi ce non-champ rêveur qui en dispatche les évolutions que vous allez alimenter avec votre propre vécu et sensations. Mais si découper des mélopées crépusculaires au scalpel nécessite une précision froide, le groupe a su trouver la lumière d'un rock indie passé dans le filtre d’une douceur pastel. Cette douceur aussi fragile qu'aérienne intègre des éléments d'éther et de chair musicale à sa chaleur, les titres vous possèdent ainsi dans un écrin onirique comme la chanson « A Savior » et ces filaments dark rock, « You're Mine » et sa grandiloquence, révélant une évidence mélodique Volcanique, un éclat crue avec « The Toad, The Hare, and The Deer », et surtout il y a une empreinte de soie la plupart des titres. Guidés par la lumière et l'ombre, nous cheminons à travers ce disque par le doux présage que laisse les disques sur nous. D'habitude les plus beaux miracles musicaux semblent passer inaperçus, ils sont cachés, invisibles, comme la lune qui vit dans la nuit, mais qui peut la remarquer quand un milliard d’étoiles apparaissent ? Nous ne comprendrons ces disques qu’à partir du moment où ils percent bien plus tard dans notre silence une déflagration, et jusqu’à l’âme. Celui-ci et je vous l'accorde s’accorde à votre être dans un moelleux d'immédiateté, car il perce certainement votre lumière dans son aurore dès le premier rayon musical.





vendredi, octobre 17 2025

84 DAYS - 84 Days


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84 Days a été fondé par Bradbury, bassiste du légendaire groupe punk Pennywise, et le producteur primé aux Grammy Awards, Cameron Webb. Ils ont fait appel à Adrian Young de No Doubt à la batterie sur ce prochain album éponyme, ainsi qu'à Warren Fitzgerald de The Vandals. 84 Days sortira son opus éponyme le 7 novembre via Double Helix Records, en partenariat de distribution mondiale avec SBAM Records (UE) et Pee Records (Australie/Nouvelle-Zélande/Japon).

Randy Bradbury a eu une vague d’inspiration suffisante pour mettre à dessein pendant environ un an dans son studio à écrire les chansons qui lui venaient. Puis il a envoyé les chansons à Cameron Webb, collaborateur et producteur de longue date de Pennywise, pour rien de plus qu'un avis extérieur et objectif. Producteur reconnu et lauréat d'un Grammy, ayant également collaboré avec des artistes comme Motörhead, Social Distortion, Alkaline Trio, Danzig, Godsmack, Ben Folds, Weezer, Sum 41 et Lagwagon, pour n'en citer que quelques-uns, Bradbury savait que Webb lui dirait la vérité sur ces chansons. Bradbury se préparait au pire, mais dès que Webb les a entendues, il a su qu'il devait les enregistrer.

« J'avais toujours entendu beaucoup de chansons de Randy », raconte Webb, « parce qu'ils envoyaient toutes des chansons à Pennywise, les mettaient dans un bol et les mélangeaient. Quand il m'a envoyé ces démos, je les ai écoutées de fond en comble, et j'ai adoré tous ces morceaux rock, qui représentaient une autre facette de l'écriture de Randy. J'ai donc immédiatement appelé Randy et lui ai dit qu'il devrait faire un album et que je l'aiderais à le faire. » La prochaine étape était de trouver un label qui aimait autant les chansons de Bradbury qu'eux. Bradbury a rapidement contacté Double Helix Records, qui était incroyablement enthousiaste à l'idée de sortir un album 84 Days. Ensuite, le duo s'est mis en quête du batteur en proposant à leur ami Adrian Young (batteur de No Doubt). Le trio s'est alors mis au travail aux Maple Sound Studios de Webb à Santa Ana, en Californie.

« 84 Days » est un disque qui rappelle la joie que l'on peut trouver en créant quelque chose avec ses amis pour le plaisir et l'émotion, et constitue une échappatoire nécessaire à un monde en flammes. Plein d'un enthousiasme et d'un abandon juvénile, c'est un rock'n'roll mélodique d'inspiration punk, caractéristique principale et attitude de 84 Days.




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