Le metalcore de Texas In July fait fondre l’été dans le fiel et froid de l’automne avec leur EP "Without Reason" via Rude Records/Equal Vision Records.
Composé de 5 titres pour un metalcore lourd avec des voix agressives passant du clair au guttural, rythmique rapide croisant le fer d’un riffing au son massif, et menant à un affrontement intense.
Formé à l'origine en Pennsylvanie en 2007, le groupe provient de cette génération où We Came As Romans , The Devil Wears Prada et Of Mice & Men batifolent, Texas In July est rapidement devenu un groupe incontournable de la scène metalcore par son aura mélodique et onirique qui offre un son percutant.
Cette musique automnale dérive comme les feuilles ocres qui tombent patiemment, rien ne se souvient ni ne s'afflige, tout est emporté par le vent, l’amer, le long d’un fleuve et vers les insondables récifs de l’estuaire metalcore.
Dirty Fonzy a branché ses amplis sur le punk Hi Energy, s’ensuit entre l’électrocution et la pétale d’accélérateur un album érectile et d’amertume !
Toujours plus loin, toujours plus haut, « Full Speed Ahead » via Kicking Music déborde de cette ferveur d’hymnes que l’on retrouve chez tous les cadors qui font lever les stades à l’unisson. Cependant, Dirty Fonzy est un groupe de punk rock qui depuis 20 ans actionne le punk rock, et avec son line up actuel, il vient étendre du power rock’n’roll, et toute une suite de styles musicaux se mélangeant très ajustement, dans un équilibre entre spleen punk, rage HxC, épiphanie rawk, énergie boisée, enregistré par Victor Pezet du Studio du Frigo sur les terres natales du Ségala, mixé par Santi Garcia au Studio Ultramarinos (Yawners, Toundra, Not Scientists…) et masterisé par son frère Victor.
Ce n’est pas leur album le plus limpide mais c’est le plus foufou, débordant de créativité, ça racle parfois parce que le groupe a puisé dans ses profondeurs pour faire remonter la sève mélodique, une sensibilité en fer de lance, avec une amertume en bouche peu commune de leurs albums précédents, qui se réclame d’une maturité et sensibilité nuageuse.
« “Full Speed Ahead’’ marque une nouvelle page dans le carnet de voyage bien rempli de Dirty Fonzy, une page dont les textes sont remplis d’émotions, de solidarité, de résilience, d’amitiés et de fête. Ces nouvelles lignes griffonnées nous ont permis d’explorer de nouveaux horizons, tantôt sur une plage power pop, une montagne russe punk rock ou encore à dos de fidèles destriers blastant du R.O.C.K.. Ce n’est pas le fameux album de la maturité car après tout, on célèbrera nos 20 ans en 2024. Non, ce sont 13 titres où nous sommes, toutes proportions gardées, sortis de notre zone de confort, expérimentant et composant collectivement. C’est donc en toute logique que “Full speed ahead” occupe une place particulière dans nos coeurs : frais, sensible, mélodique, boosté, bref, un album qui reflète bien son nom !” » (Dirty Fonzy)
Le groupe effectuera la Grosse tournée anniversaire organisé par Rage Tour - booking agency (France) The Alien Art Agency avec La Tournée du siècle avec les groupes Not Scientists et Darcy 10 ans + Dirty Fonzy 20 ans +, TAGADA JONES 30 ans + LES SHERIFF 40 ans = 100 ans = 1 Siècle de punk-rock !
Kula Shaker est un groupe de Londres de rock psychédélique formé en 1995 par Crispian Mills et Alonza Bevan, et qui a bouffé un buvard de Syd Barret du Floyd avec un mantra de George Harrison des Beatles en méditant sur le rock britannique.
Kula Shaker se sépare en septembre 1999, puis se reforme, sa discographie psychédélique compte « K » en 1996, « Peasants, Pigs and Astronauts » en 1997, « Strangefolk » en 2007, « Pilgrims Progress » en 2010, « K 2.0 » en 2016, les E.P « The Revenge of the King » en 2006 et « Freedo m Lovin' People », « IiTunes Festival London » en 2007, puis ce dernier opus qui vient du passé nourrir les alluvions contemporains laissés depuis 6 années d’absence du combo.
« 1st Congregational Church of Eternal Love and Free Hugs » c'est le « Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band” 2.0, un double album pour 60mn d'illumination de brit rock et de pop psychédélique en un délire Monthy Python. Disque orignial pour sa portée divagante, c'est une bulle de frénésie et de bouffée dilarante mais Ô combien riche en ivresse musicale.
Kula Shaker a laissé la kesa bouddhiste pour une bure éclesiaste en première partie de disque avec une pincée de Beach Boys, de Beatles, de Simon & Garfunkel, puis s'en va en Amérique pour suivre son trip Bob Dylanien en plein flower power, avec Tom Petty, et toute la communauté de la British Invasion.
La pochette est superbe, la production a fait honneur a ce disque absolument fleuri, acide, hallucinatoire, possédant le feu sacré d'une érudition musicale et d'une vigueur mâture de la culture rock. Merci !
The Death of Randy Fitzsimmons est le sixième album studio du groupe de rock suédois The Hives , sorti le 11 août 2023 sur le label Disques Hives du groupe. L'album marque la première sortie en studio depuis plus de 11 ans, avec "Lex Hives" de 2012 , marquant le plus long écart entre deux albums de Hives.
L'album a été enregistré dans un studio appartenant à Benny Anderson , membre d'ABBA, à Stockholm. L'album est le premier album à présenter le bassiste The Johan and Only, après le départ du Dr Matt Destruction en 2013. "Randy Fitzsimmons" fait référence au sixième membre fictif des Hives qui aurait été le manager du groupe et l'unique auteur-compositeur.
THe Hives c'est une énergie sauvage, un état d'esprit espiègle, une usine à gaz prête à sauter, un mythe du rock garage qui ne cesse de répandre son grandiloquent impact et cirque musical, le rock garage Hi Energy de The Hives a toujours percuté pour son sens frénétique et haletant de son esprit Peter Pan.
Mais si depuis les derniers opus la recette cuisait dans un feu trop doux de pop rock champagne et de saveur de stadiste, responsable d'être une tête à claque à claquer justement quelques hits frénétiques aussi il faut bien le reconnaître, celui-ci revient aux fondamentaux, et c'est très cool.
Tout l’album décharge un saut de tension, d'explosion, de pétulance et d'éclat punk rock garage. The Hives revient avec une maturité, pleinement conscient de se réaliser dans ce qu'il sait faire de meilleur, et espiègle parce qu'il accentue sa prétention sonique avec une superbe. Ça ne sent jamais le cramoisi, mais le brûler, avec cette haute tension de rawk et de hit furibard. Les suédois connaissent la recette miracle pour que leurs compositions se pèguent dans votre esprit en mantra savoureux, et au haut potentiel, et par un voltage électrique de première bourre, avec une simplicité à la AC/DC mais dont le fond est beaucoup plus pernicieux.
Le groupe enrobe son mordant avec de la saccharose, des reflets de mercure constitués de feux où il fait télescoper ses électrodes dans un bain d'électrolyte sonique, et cette friandise explosive se mâche à la cool, excellent Wayne's !
Mais après quelques écoutes le disque retombe dans l'oubli, excitant au début puis pshiiiit ! Il faut donc l'écouter avec parcimonie pour profiter de son punch instantanée.
Je suis hanté par le shoegaze contemplatif de Slowdive.
« Everything Is Alive » est le cinquième album studio du groupe de rock anglais Slowdive , sorti le 1er septembre 2023 via Dead Oceans. Il s'agit de leur premier album en six ans et du deuxième depuis leur reformation, après leur album éponyme sorti en 2017. Le groupe Mojave 3 formé en 1995 par Rachel Goswell et Neil Halstead lors de la séparation de Slowdive avait proliféré une nuance, mais jamais l'éclat brumeux du shoegaze.
Slowdive est entré en studio en septembre 2020 pour commencer l'enregistrement Pendant la pandémie, le groupe a subi la perte de la mère de Rachel Goswell et du père de Simon Scott .Neil Halstead a écrit toutes les chansons de l'album, a déclaré que la musique était plutôt une « évasion » de l'obscurité que traversaient les membres du groupe. Goswell a lutté contre l'alcoolisme à la suite de son chagrin avant d'entrer dans la sobriété. "Je pensais que ce serait un disque assez sombre, mais une fois que nous nous sommes réunis en tant que groupe, je pense qu'une partie de cette obscurité s'est dissipée et que certains morceaux sont devenus un peu plus légers", a déclaré Halstead.
Ici la maturité et la profondeur du sentiment transcendent le genre et le style avec la nébuleuse grisâtre du « Faith » de The Cure, et le « Forest Fire » sous codéine de Lloyd Cole And The Commotions. L'halo tellurique de Slowdive est teinté par des textures émotionnelles, des voix vaporeuses, une réverbération sonore, avec des diamants de riff brumeux, et puis surtout une amplitude d'electronica amplifiant texture et saveur, hauteur et chaleur, torpeur et rondeur, créant une myriade d'épopée sonore frémissant de saveur. L'album est né du foisonnement que Halstead a écrit avec des synthétiseurs modulaires en 2019 pour un disque solo électronique.
Munit d'une plastique synthétique « Everything Is Alive » nage dans les cumulus nimbus les voies de l'âme humaine, il chanfreine leur musique d'une traversée chimérique et désertique, expérimentale et accessible, débordant d'atmosphère aqueuse, pour ne pas dire intra-utérine, dans une profondeur d'émotions ouatées. Bien entendu le disque est méditatif, il estompe une impression vaporeuse nuancée par des titres longs, et se délestant de chair musicale pour apparaître lumineusement squelettique.
Cosmique et onirique jamais Slowdive n'était apparu aussi solaire dans sa merveilleuse voix lactée émotionnelle et son spleen sonique.
Le quintet Dirty Black Summer originaire de la baie des Anges vient rompre les amarres pour un trip qui perce l’acmé du spleen cicatriciel.
Leur premier E.P “Great Deception” (2021) avait filé le tournis, tant l’afflux du grunge 90’s revidait ses vapeurs empoisonnées à la mélancolique puissante. Ce premier long format de 10 titres pour 46min31 de röck 90's post-grunge, permet à « Gospel Of Your Sins » via Nova Lux Production de bâtir une mythologie de cosmos, venant en collision se métamorphoser en un big bang salé dans l’amer.
Dirty Black Summer vient comme un dieu dans le temple des siècles passés, rappelant les beautés sombres d’un pays de malédictions et de merveilles. L’album fait rayonner ses écueils en fauve, par les ombres de l'intime derrière les brumes de chaque vision il est ce dernier signe d’une croyance fabuleuse des cieux telluriques. Les riffs venus des abysses siègent dans chaque interstices, les solos sont faits avec le feu d’une comète, et celui des Enfers !
Des armatures ardentes tiennent la partie rythmique, sculptant dans cette aciérie les métaux lourds des chamanes. Au confins d’un rock tout aussi liturgique que païen, se dresse Dirty Black Summer. Le chant vient s’abattre en rehaussant tous les effets émotionnels, d’une rage et mélancolie inextinguible. Le bras musical fertilise ce terreau d’algues noires dont le corps sonique brille dans le fond des abimes, avec un marais de paroles qui se fait cristal. Aucune barge, aucun tronc à votre portée pour ne pas couler dans ces ténèbres avec délice.
La porosité musicale de l’album s’étiole pour la vigueur ténébreuse de visions hallucinatoires et foutrement mouvantes de post-grunge.
"Tout ce que j'ai lâché porte des marques de griffes." David Foster Wallace