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chronique de disques

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mercredi, décembre 11 2024

OÖHNA CALL – Bauerngarten


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Oöhna Call est un groupe de Tours initié par les frères Iharragorry en 2019 dont les émulsions noisy avec Weeping Minds Of Silence et leur album «  Ximel » en 2004 via Spacepatrol Records et le duo de dark folk rock Kraken Oxen pour 2 albums "Titan Deceit" sorti en 2005 sur le label Space Patrol (Impure Wilhelmina, Duet...) et "North Asylum" sorti en 2006 en autoproduction, ont sculpté les évasions intrumentales de Oöhna Call.

En amont de cette 3ème production l'E.P  3 titres « Hidden » en 2020 et l'album 7 titres en 2022 « Mimesis » avaient déployé les différents artefacts entre post-rock, ambiant, noise-rock.

Bauerngarten est en référence au tableau du peintre symboliste autrichien gustav Klimt (Jardin de campagne) dont chaque titre porte le nom d’une fleur et témoigne de l'atavisme musicale du trio et poursuit les ombres avec davantage de direction, de contraste et d'une fluidité révélatrice. Le déséquilibre dans l'harmonie et dans les sonorités font apparaître des perspectives nouvelles, nous écartant des lignes de démarcations, tout en suivant un fil conducteur avec cette nuance tout en boucle de synthé hypnotique sur un rock à l’entournure voyageuse.

Le son dépouillé et sobre apporte plus d'ampleur à chaque évolution, permettant la transe et une intensité nouvelle aux variations noise et rock, dont le nouveau batteur Alexis transplante un afflux sanguin. Sans jamais perdre les lignes de fuite qui avaient fait le giron du trio, l'album a été enregistré en deux jours en prise directe dans un matériau composite, brut de diamant pour un space oratorio de noise instrumental.


lundi, décembre 9 2024

LESS THAN JAKE – Uncharted


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Le ska-punk de Less Than Jake revient sous la forme d’un nouvel E.P « Uncharted » via Pure Noise Records avec un rayon de soleil endiablé.

Composé du guitariste Chris DeMakes, du bassiste/chanteur Roger Lima, tromboniste Buddy Schaub, saxophoniste Peter "JR" Wasilewski et le batteur Matt Yonker, LTJ est sans prétention et leur ska-punk chevronné apporte joie et légèreté comme une bulle ayant le sens de la fête. Des concerts endiablés et nombre de kilomètres de route que le groupe a parcouru en trois décennies de carrière qui comprend 8 albums studio, des tournées avec Descendents, blink-182, Bon Jovi, Linkin Park, Snoop Dogg, Bad Religion et plus de 365 concerts sur le Vans Warped Tour.

Leur dernier album studio « Silver Linings » en 2020 via Pure Noise Records, et « Uncharted » est l'aboutissement des derniers singles du groupe, dont « Brand New Day », « Not My Problem », « Walking Pipebomb » et « Broken Words », sont les illustrations se rejoignant pour compléter la carte aux trésors de la pochette de cet E.P.

Pour le titre « Sunny Side » le chanteur/guitariste Chris DeMakes a déclaré : « Le riff principal de drop D existe depuis toujours. Je l'ai écrit quand nous faisions une démo pour le disque Anthem. Ça ne me semblait jamais juste et ça a été mis de côté. Je n'ai jamais oublié cette idée. Cette fois, Roger a écrit les refrains et j'ai créé le pont de guitare rock de stade de U2. Matt a trouvé la sensation de batterie et le groove que je cherchais toutes ces années plus tôt, et les cuivres ont ajouté un crochet de cuivre sur le gros riff de guitare - un qui rivalise avec n'importe laquelle de leurs parties les plus accrocheuses. J'ai hâte de jouer celui-ci en live. »

Le bassiste/chanteur Roger Lima a ajouté : « LTJ a joué avec l'ambiance lente et lourde sur quelques chansons, mais j'ai l'impression que nous avons finalement réussi avec « Sunny Side ». Entre les grooves, les changements, les cuivres et les paroles, nous pompons celui-ci à plein régime. « Sunny Side » est comme un rappel à faire activement un effort pour vivre dans le présent. Dépassez vos anciens repères et soyez la meilleure version de vous-même que vous puissiez être. »

En 7 titres d’une énergie joyeuse LTJ soutient l’édifice de sa gaité soutenue dans une création heureuse qui jaillit sans cesse à coup de riff, de skank pour un ska-punk poppy.




jeudi, décembre 5 2024

IN DER WELT – Sungazing


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In Der Welt est un groupe de post-hardcore de Clermont Ferrand. Le nom du groupe provient du concept majeur In-der-Welt-sein du philosophe Martin Heidegger dans son ouvrage ‘’Être et Temps’’, transposé en français par l'expression « être-au-monde » comme caractère essentiel du Dasein. Le Dasein est un mot allemand souvent traduit par « être-là » ou « réalité humaine ». L’être-au-monde est un concept existentiel qui met l’accent sur l’existence humaine en tant qu’état de vie avec une orientation hautement significative. Chaque individu a un destin unique à accomplir dans ce monde.

Ok ça c’est la théorie, pour la pratique c’est un chant saturé de ronce, des mélodies de barbelées, une rythmique rageuse pour un détartrage avec une meuleuse à disque à béton, mais dans la brume. Leur premier titre « Canon Missae » sort en 2020 et jette dans un étang toute son amertume. En 2023 le groupe sort un premier album « In Der Welt » cloaque d’intensité que l’on retrouve dans ce mix de black, punk hardcore, screamo, shoegaze et qui ressort avec cet E.P 5 titres.

L’on ressent l’oppression sonore, boule de suie, de pue, de corde avec cette équivalence à Oranssi Pazuzu, Dillinger Escape Plan et aussi ces artères mélodiques qui parcourent un beau sang noir vers des profondeurs inviolables et des brumes atmosphériques, véritables mur du son marécageux.

Le groupe ronge les os de Houellebecq, Céline, dans un style incisif, chantre des démocraties désenchantées et dans cette conscience du râle d’un avant-dernier jour. Les titres sont des sables s'enfuyant dans le mystérieux pouvoir de glisser entre nos doigts et nous toucher en plein cœur.

IN DER WELT réveille les volcans d’Auvergne dans cet abîme sonique où les flammes ajourent comme des lancettes brûlantes en un condensé d’un puits de lumière dans l’obscurité.


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lundi, décembre 2 2024

D-A-D - Speed of Darkness


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D-A-D est un groupe de hard rock danois, originaire de Copenhague. Formé en 1980 à l'origine sous le nom Disneyland After Dark, le groupe devient D.A.D en 1989, puis D-A-D en 2000, délestant le cowpunk pour un hard rock mélodique.

Leur 13e album studio pour leur 40e anniversaire s’intitule « Speed of Darkness » via AFM Records a été masterisé par Jacob Hansen (Volbeat, Amaranthe, Powerwolf). Le chant de Jesper Binzer lustre le grain mélodieux des riffs au groove bluesy de Jacob Binzer. Les lignes de basse de Stig Pedersen apportent une réelle profondeur. Laust Sonne, le batteur a déclaré : « Jacob Hansen est vraiment doué pour produire des sons de batterie et il dispose d'une salle d'enregistrement conçue pour la batterie. Il n'existe pas beaucoup de studios comme celui-là, car la plupart sont réalisés avec des ordinateurs. " Dans les salons de nos jours, il est difficile pour les batteurs comme moi, qui frappent fort et font beaucoup de bruit de cymbales, de trouver des gens de studio formés pour cela, mais Jacob en fait partie. Plus je me lâche, mieux je sonne, donc c'était vraiment génial."

Ne manquant pas de claquer son sens électrique des 90’s comme une rétrospective le groupe se révèle avec davantage de puissance émotionnelle pour cet opus. Munit d’un cœur tendre les titres hantent un caractère bien trempé et des refrains catchy. Il y a toujours cet effet de paillette glam dans le rock scandinave.

D-A-D émerge comme une seconde chance qui ne signifie pas de seconde main, mais d’un temps de maturité qui a poussé au moment opportun pour que le public en comprenne enfin le message, la portée.

Discographie :

Standing on the Never Never (1985)

Call of the Wild (1986)

D.A.D. Draws a Circle (1987)

No Fuel Left for the Pilgrims (1989)

Riskin' It All (1991)

Helpyourselfish (1995)

Simpatico (1997)

Everything Glows (2000)

Soft Dogs (2002)

Scare Yourself (2005)

Monster Philosophy (2008)

Behind the Seen (2009)

DIC.NII.LAN.DAFT.ERD.ARK (2011)

A Prayer For The Loud (2019)

Speed Of Darkness (2024)




mardi, novembre 26 2024

FIND ME - Nightbound


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Find Me est un groupe de Hard FM/AOR composé de Robbie LaBlanc au chant (Blanc Faces, Cannonballz et East Temple Avenue), de Andi Kravljaca à la guitare, de Jonny Trobro à la basse, de Rolf Pilotti au piano et orgue, de Daniel Flores aux claviers et aux fûts, et Fernando Brito aux percussions.

Pour son 5ème album « Nightbound », le sextette américano-suédois attise la flèvre qui pour beaucoup de nostalgique est ce petit plaisir coupable de l’héritage des 80s façon Styx, Foreigner, Journey, Boston, Head East, pour faire ressurgir un savoir-faire musical accrocheur, avec mid-tempo, jeu de guitare mélodique et aguicheur, un Robbie Lablanc apportant son grain avec la densité de son charme vocal clair et mélodieux.

Jim Peterick (fondateur du groupe de rock Survivor, chanteur et guitariste de The Ides of March, co-auteur de l'hymne "Eye of the Tiger") a filé 2 compositions” Speechless” et “Walk Through The Fire”, de plus Find Me propose la cover "I See You And Everyone” de Survivor de l'album “Vital Signs”.

Classique sans être caricatural, simpliste sans profaner l’élégance, Find Me n’en fait pas des tonnes, et même sans avoir de hit, il parvient à faire tonner les cœurs avec une musique surannée, mais toujours significatrice pour ceux qui l’ont vécu d’une tenue, d’une classe dans son orfèvrerie émotionnelle.




jeudi, novembre 14 2024

JERRY CANTRELL - I Want Blood


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"I Want Blood” via Double J Music s’infiltre tel un poison puissant, nuancé de feux électriques, d’une densité pénétrante de mélodies belles et sinueusement suppliciées sur l’autel d’un rock ténébreux à l’écriture profonde. Coproduit par Cantrell et Joe Barresi (Tool, Queens of the Stone Age, Melvins), l’opus a été enregistré au JHOC Studio de Barresi à Pasadena, en Californie, et dès le premier titre « Vilified » la cause est entendue, Jerry is back !

Le monde est trop étroit sans la présence d’une âme sœur. Jerry Cantrell le nom résonne avec des vibrations remontant de votre moelle épinière avec ce jeu de guitare distinctif pour des embruns musicaux vous plongeant dans un précipice de mélodies ténébreuses, son chant doux transfuge de son âme et de paroles torturées. Jerry est un Compositeur, guitariste, chanteur, il a sorti six albums studio avec Alice in Chains, trois albums solo, sa musique a été utilisée dans des films de Cameron Crowe, Judd Apatow et Ben Stiller et a fait des apparitions dans « Deadwood » et « Jerry Maguire ». Il a collaboré avec les groupes Heart, Ozzy Osbourne, Metallica, Circus of Power, Metal Church, Gov't Mule, Damageplan, Pearl Jam, The Cult, Stone Temple Pilots, Danzig, Glenn Hughes, Duff McKagan et Deftones.

La première écoute est baignée d’apothéose, tant cette ambroisie se boit comme du miel noir. Le bouillon nous attend et ce venin musical s’insinue comme un shot de lithium en intraveineuse, déployant le nectar sirupeux et dense d’un rock langoureux, sombre et contagieux. L'album comprend les contributions de la basse de Duff McKagan (Guns N'Roses) et Robert Trujillo (Metallica), des batteurs Gil Sharone (Team Sleep, Stolen Babies) et Mike Bordin (Faith No More), et des chœurs de Lola Colette et Greg Puciato (Better Lovers, ex-Dillinger Escape Plan).

Les titres arrivent dans un jet de mélodies pleines de ce rock au venin rare dont les oripeaux modernes danseront autour du feu ancien des grands prêtes. La romance de Jerry est couverte d‘épines charnelles dont chaque morceau en affirme la beauté et la lumières d’or d’un soleil de poussières cosmiques. Transfuge d’un éclat musical à la fluidité fantasmagorique, aussi sombre que proche des cieux dont sa voix en déploie l’incantation, Jerry Cantrell est un pur génie et ses compositions vous charment par leur force de pénétration. Le troubadour Américain agite avec pesanteur une torpeur dont la magie est son aqueuse intimité, d'un sentiment impressionniste étonnant et profond qui ne vous quitte pas, et qui étourdit par sa beauté. Il y a des mystères sans fin à l’intérieur de chaque chanson qui recouvre tout telle une neige, et derrière ces yeux nus la braise d’une nuit d’automne éternelle. L’eau est profonde, lumineuse et toujours en mouvement, le ciel est bas d’un gris tenace mais percé de lumière lointaine, l’atmosphère est propice aux pensées lentes et longues. Jerry Cantrell vous fait pénétrer dans le feu de la découverte de soi. Ce feu ne vous brûlera pas, il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas.

Dans ce disque tu entends la lave de Jimi Hendrix, des compositions progressives apportant le suc d’une temporisation émotive évanescente façon Queensrÿche, la fragrance désenchantée du punch grungien et sa noirceur Black Sabbathienne. Tout comme les envolées mystiques des Doors, le psychédélisme hard rockien des Screaming Trees et son onctuosité country avec sa simplicité d’accéder directement à votre âme. Tous les titres sont parfaits, distinctifs, 45 mn de plaisir hautement intense, fruit édénique dont vous en croquerez le venin aimanté par cet amour au grand ROCK à la suie nuageuse incisive ! L’extase de la création remporte ici son noble art vers des sphères inouïes. Le bucheron de Seattle a dansé avec les morts et tutoyé les cimes de l’âme pour devenir le chaman du röck, et « I Want Blood » est nouveau chef-d’œuvre !




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