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Tag - DöOöm

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vendredi, mai 12 2023

Fleur, poing et gémissement bestial


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DEATHCHANT est un groupe de heavy psyché proto-metal américain, son dernier album, intitulé « Waste », il est sorti le 25 juin 2021 RidingEasy Records, il est composé de Lemieux au chant et à la guitare, George Camacho à la basse, Colin Fahrner à la batterie et John Belino à la deuxième guitare.

Le son du hard rock britannique classique constitue l'ADN de Deathchant, le rock psychédélique apparaît comme plus fantaisiste qu'autre chose, pourtant le groupe a bien planté une graine en ce sens, parfois des solos stellaires viennent ramifier le heavy de la NWOBHM puis il y a un virage sous acide dans la contreculture psychédélique. Pour l’épaisseur le groupe fait tourner l’huile de vidange doom et stoner en graine.

Le quatuor Heavy rock de Los Angeles est un parfait mélange de Thin Lizzy et The Melvins. Après avoir écumé les scènes de festivals de renom tel que le Metal days, Sonic Blast, Red Smoke Festival ou encore le Devilstone Fest, il débarque en Europe pour une tournée 2023 des club et passent par Castres ?!?

Merci à l'asso La Lune Derrière Les Granges et Aux Ateliers une fois de plus, une fois encore. Pas l’habitude du tout de ce genre de groupe ici, donc très content, surtout le jour de mon anniversaire. The cherry bomb on the cake !

Dès le départ Deathchant fonce tête baissée sur les rails mercuriels et fait rugir sa rafale rétroaction glissant constamment à travers leurs mitaines huileuses. Le ton est assez fou comme une ambiance et une attaque boogie-riff du début des années 70, mais pas aussi "flou" qu'on pourrait s'y attendre d'un groupe de stoner. Ne lâchant pas le pied un instant sur la pédale du carbu, le groupe démarre en faisant crisser les pneus d’un riff mémorable, saturant l’espace des ateliers d’une suie sonique. La fuzz s’immisce absolument partout, ça bègue et forme une patte de grumeaux qui sort des enceintes assourdissantes, les amplis Marshals sont à 11.



Le groupe électrocute un boucan imprégné de rétroaction heavy rawk hi energy de Motörhead, et quand le chaos prend fin le groupe continue comme si de rien n'était, jusqu'à ce que la chanson se termine avec encore plus de bruit. L’impact est prégnant, décuplant les effets de distorsion et d'amplification et les messages subliminaux d’entités spirites font leur fuzz dans la tronche. Le son est épais et saturé, du feedback étrille, la lourdeur fait son quintal, les poses des musiciens spinal tap sont magnifiques.

Lemieux et Belino montrent leur connexion habile par un échange vertigineux de riffs. Un travail de plomb accrocheur est affiché, alors que le rythme est maintenu par le batteur Colin Fahrner et le bassiste Greg Camacho. La voix de Lemieux, bien que déformée, sonne bien elle évoque des comparaisons avec le hurlement de Big Business/Melvins Jared Warren ou d'Austin Barber d'Oakland's Saviours.

Débordant de riffs du salpêtre de Corrosion of Conformity, du magma heavy de High on Fire, du psychédélisme fuzzien de Californie de Fu Manchu, avec des ambiances et musicalité à la Maiden surmontés de riff des démos de Metallica, l’on trouvera dans ce style des incantations stoner de Spiritual Beggars au gueulard d’Orange Goblin, une épaisseur du doom de saint Vitus et en faire mousser la Cream du protometal Thin Lizzyesque.

Les gros crasseux ont graissé les manches de leur 6 cordes devant 10 gugus, 2 pelés, 4 poulettes et un tondu, pour un nuitée d’acouphènes et un putain de set trippy composé de guitares boursouflées et floues sur un rythme de braise volcanique, un ton stoner, une atmosphère dense, un son bruyant, lourd, agressif, des progressions d'accords plutôt prévisibles, mais toujours accrocheuses, avec lesquels Deathchant nous sodimisera les cages à miel pops.

Le groupe est aussi méchant qu’un grille-pain, c’est-à-dire qu’il n’a pas l’air mais une fois que les tartines se sont quillées tu te crames les phalanges en essayant de les désobstruer du piège brulant.

Profitez des superbes photos de Junk sur la page FB du WBZ.

Merci au team La lune derrière les granges, aux Ateliers, à Deathchant, à Junk Cacahuète et jus d'orange.


Deathchant ce sont les flammes de l'enfer tapageuses, hautes et fortes, brûlant dans un feu éternel, elles dévorent tout sur leur passage, laissant derrière elles un monde en braise. Si mes antennes ne s'égarent pas, il y a longtemps qu'il n'y a rien eu d'aussi fort pour s'emparer de la libido des masses !




lundi, mai 8 2023

BIRDS OF NAZCA - Héliolite


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Birds of Nazca est un duo nantais de Stoner / Heavy Psych instrumental, actif depuis 2019, leur premier album éponyme en octobre 2020 avait entériné des qualités tellurique indéniable.

Leur EP intitulé "Héliolite" revient avec les fondations maîtresses de Kyuss, Nebula et Pelican, maniant ce contraste volcanique de clouer au sol avec des atmosphères poissonneuses, de bâtir des cimes de torrents de boue sur les portes de la perception infinies, et d'être capable de faire s'élever la sagesse éléphantesque de My Sleeping Karma.

3 titres sØniquës pour doomers adepte d'un trip imagé de stoner et intense de 20 minutes d’orgasmes pur !




mercredi, avril 19 2023

CLEGANE - White of the Eye


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Naître que feu c’est se brûler les ailes dans son propre vertige ascensionnel. Il faut apprendre à cesser de chercher le brasier. Clegane n’en a cure, « White of the Eye » est pétri d’émotion inflammable, de grunge ignifugé, ce disque sombre vous aide à vous lever vers la lumière embrasée des ténèbres toujours plus pénétrante.

Clegane est un trio de Doom-Grunge formé en 2015, après un EP éponyme digital en janvier 2017, un LP, « Funeral at Sea », en 2018, mixé et masterisé par ODM, un LP Funeral at Sea et un split avec le groupe Father Merrin, le groupe propose avec "White of the Eye" via Almost Famous Love et MusikÖ_Eye, cinq titres d’un manifeste sonique et de maturation ténébreuse, mixé et masterisé par Andrew Guillotin au Hybreed Studio.

Le trio capte son instinct farouche à travers des compositions abouties issues de jam session, le son fuzzique électrise une torpeur volcanique à des atmosphères lourdes, asphyxiantes, doomesques. Clegane communie avec les ombres ancrées dans le tellurique en faisant appel à la foudre. Dans ses textes poétiques et mystérieux, le groupe creuse dans les racines de la souffrance, dans le fiel du tourment, au fond de la foi où poussent des ronces de larmes, dans cette lente atrophie de solitude, de souvenirs fantasmés, dans cette incertitude sibylline de la mort, amenant l’ensemble dans une transe introspective. Peuplé de migration musicale, aiguisé en ode de spleen onirique, le disque poursuit les entailles vibratoires de Black Sabbath, Monolord, Alice in Chains, YOB et vient assortir le post-metal avec le feat de Sam du groupe Point Mort sur le titre « White of the Eye ».