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DEATHCHANT est un groupe de heavy psyché proto-metal américain, son dernier album, intitulé « Waste », il est sorti le 25 juin 2021 RidingEasy Records, il est composé de Lemieux au chant et à la guitare, George Camacho à la basse, Colin Fahrner à la batterie et John Belino à la deuxième guitare.

Le son du hard rock britannique classique constitue l'ADN de Deathchant, le rock psychédélique apparaît comme plus fantaisiste qu'autre chose, pourtant le groupe a bien planté une graine en ce sens, parfois des solos stellaires viennent ramifier le heavy de la NWOBHM puis il y a un virage sous acide dans la contreculture psychédélique. Pour l’épaisseur le groupe fait tourner l’huile de vidange doom et stoner en graine.

Le quatuor Heavy rock de Los Angeles est un parfait mélange de Thin Lizzy et The Melvins. Après avoir écumé les scènes de festivals de renom tel que le Metal days, Sonic Blast, Red Smoke Festival ou encore le Devilstone Fest, il débarque en Europe pour une tournée 2023 des club et passent par Castres ?!?

Merci à l'asso La Lune Derrière Les Granges et Aux Ateliers une fois de plus, une fois encore. Pas l’habitude du tout de ce genre de groupe ici, donc très content, surtout le jour de mon anniversaire. The cherry bomb on the cake !

Dès le départ Deathchant fonce tête baissée sur les rails mercuriels et fait rugir sa rafale rétroaction glissant constamment à travers leurs mitaines huileuses. Le ton est assez fou comme une ambiance et une attaque boogie-riff du début des années 70, mais pas aussi "flou" qu'on pourrait s'y attendre d'un groupe de stoner. Ne lâchant pas le pied un instant sur la pédale du carbu, le groupe démarre en faisant crisser les pneus d’un riff mémorable, saturant l’espace des ateliers d’une suie sonique. La fuzz s’immisce absolument partout, ça bègue et forme une patte de grumeaux qui sort des enceintes assourdissantes, les amplis Marshals sont à 11.



Le groupe électrocute un boucan imprégné de rétroaction heavy rawk hi energy de Motörhead, et quand le chaos prend fin le groupe continue comme si de rien n'était, jusqu'à ce que la chanson se termine avec encore plus de bruit. L’impact est prégnant, décuplant les effets de distorsion et d'amplification et les messages subliminaux d’entités spirites font leur fuzz dans la tronche. Le son est épais et saturé, du feedback étrille, la lourdeur fait son quintal, les poses des musiciens spinal tap sont magnifiques.

Lemieux et Belino montrent leur connexion habile par un échange vertigineux de riffs. Un travail de plomb accrocheur est affiché, alors que le rythme est maintenu par le batteur Colin Fahrner et le bassiste Greg Camacho. La voix de Lemieux, bien que déformée, sonne bien elle évoque des comparaisons avec le hurlement de Big Business/Melvins Jared Warren ou d'Austin Barber d'Oakland's Saviours.

Débordant de riffs du salpêtre de Corrosion of Conformity, du magma heavy de High on Fire, du psychédélisme fuzzien de Californie de Fu Manchu, avec des ambiances et musicalité à la Maiden surmontés de riff des démos de Metallica, l’on trouvera dans ce style des incantations stoner de Spiritual Beggars au gueulard d’Orange Goblin, une épaisseur du doom de saint Vitus et en faire mousser la Cream du protometal Thin Lizzyesque.

Les gros crasseux ont graissé les manches de leur 6 cordes devant 10 gugus, 2 pelés, 4 poulettes et un tondu, pour un nuitée d’acouphènes et un putain de set trippy composé de guitares boursouflées et floues sur un rythme de braise volcanique, un ton stoner, une atmosphère dense, un son bruyant, lourd, agressif, des progressions d'accords plutôt prévisibles, mais toujours accrocheuses, avec lesquels Deathchant nous sodimisera les cages à miel pops.

Le groupe est aussi méchant qu’un grille-pain, c’est-à-dire qu’il n’a pas l’air mais une fois que les tartines se sont quillées tu te crames les phalanges en essayant de les désobstruer du piège brulant.

Profitez des superbes photos de Junk sur la page FB du WBZ.

Merci au team La lune derrière les granges, aux Ateliers, à Deathchant, à Junk Cacahuète et jus d'orange.


Deathchant ce sont les flammes de l'enfer tapageuses, hautes et fortes, brûlant dans un feu éternel, elles dévorent tout sur leur passage, laissant derrière elles un monde en braise. Si mes antennes ne s'égarent pas, il y a longtemps qu'il n'y a rien eu d'aussi fort pour s'emparer de la libido des masses !