26 juillet, Venerdì
En festival la population a rangé les clefs de ses inhibitions pour faire péter la soupape de son quotidien. L’Xtremefest est devenu un rendez-vous de l’été pour les fans de punk rock mélo, hardcore et affiliés…Il est le seul en France et rare en Europe avec une telle programmation. Le site à taille humaine permet de circuler à son aise, c’est l’antre majeur de l’application naturelle dans le combat sonique où se donnent les groupes de notre panthéon, il s'y vit des épopées émotives et intenses tissant entre les hommes des liens indéfectibles. C'est devenu un lieu ‘’où l'on se rencontre plus qu'on ne se croise’’ pour citer Daniel Herrero.
Si le délire est permanent, et ainsi « C'est en faisant n'importe quoi que l'on devient n'importe qui. » dixit Rémy Gaillard, le respect et la bienveillance de l’Xtremefamily fait partie intégrante de tous les aspects d’un week-end inoubliable, dont le festival en est le dépositaire et les festivaliers le garant.
Départ de Castres il fait chaud, arrivé à Cap Découverte il fait chaud, bonne moyenne de conduite pour Jeän-Phi donc. Junk Cacahuète part en trombe capturer la lumière des instants photogéniques auprès de la faune de l'Xtreme family qui gambade dans la prairie, tatouage, t-shirt noir de groupe, short, casquette, lunette de soleil, crème solaire, gobelet en main et sourire au vent, ça commence à investir les travées de l’espace parvis.
Au stand Kicking Records (maison de qualité), le boss MrCu! est tout enjoué. Le flair en l’air il capte les émulsions radieuses des personnes alentour avec une nouvelle équipe composée de 2 filles en lieu et place de son colistier Francis Cabrelito. Non loin de là j’entends avec l’ouïe d’un castor Américain du punk'O'billy avec un banjo, une guitare à résonateur, une planche à laver et une bassine, c'était le combo Old Time Spooks en déambulation sur le parvis durant tout le week-end. Ce groupe Espagnol n'étant pas sonorisé je peine à entendre ce trip des VRP, en moins caustique, le quatuor semble avoir l’habitude de jouer dans l’ambiance cirque de rue et à suivre les aventures de Tom Sawyer.
Sur l'estafette PUSSY MIEL a branché les guitares, avec 4 filles pour 2 guitares,1 basse et 1 batterie, du punk rock indie riot grrl en provenance du départements des landes...de pierre, autour des lacs, c'est pour les vivants, un peu d'enfer, Le Connemara (tu me remercieras plus tard).
Les Chattes mielleuses assaisonnent l’ensemble avec un peu de graisse grungy, de soie garage face au soleil, et non faaaace à la merrrrrrr (tu me remercieras plus tard, Junk). Ces filles ont décalotté les garçons en sueur avec le venin de leur musique libertaire.
Je croise les effluves façon groupe Cobra avec un fervent habitué de l’Xtrem Guillaume Circus (du webzine WFenec) qui est accompagné de Bertrand Pinsac du mag New Noise pour une première fois, cool. Nous papotons un zeste de temps pour se diriger dans la partie payante où les décibels montent dans le cri qui tue.
Peu d’affluence au début du set de COLD STRESS où ça hurle une bonne énergie punk hardcore thrashy sauce basquaise (le groupe s’est formé entre Hossegor et Bayonne). Le chanteur skylander ira tout en haut de la Xcage aborder les récifs du pit en faisant monter la houle.
Dans la fosse à bestiau c’est vite devenu le réseau ferroviaire d’une favela Brésilienne, mais toujours dans la bienveillance, ainsi c’était obrigado, obrigada (selon le genre de thé) ou en version Anglaise obladi oblada (selon le genre de sexe). Pas de paresse y’a Cold Stress qui transforme les jeunes en exaltés comme s’ils écrasaient les châteaux de sable des enfants de la plage de Cap Découvert. Le groupe irrigue les titres de son E.P sans titre que vous trouverez en K7 via Dispear records, que les festivaliers.ères ont pu retrouver affilié au stand Kicking Records.
Il faut reconnaitre que ce n’est jamais facile d’ouvrir les écluses du festival d’emblée, le groupe parvient à détendre, tout en imprimant sa part de dureté sonique, même si l’on sent que le public en garde sous le coude pour plus tard. Belle entrée en matière quoiqu’il en soit. Un groupe à revoir tant il a su trouver la force de frappe pour chanfreiner des titres de hardcore boisé.
Sur la grande scène IMPARFAIT est un groupe Parisien à base de riffs metal, rythmes hip-hop, chant/rappé féminin. Je m’attendais à un rapprochement avec Skunk Anansie pour un alliage trip hop metalcore, et c’est le fruit 2.0 d'un Shaka pop nü metalternatif, becquet arrière et aileron sur les côtés. La jeunesse apprécie les atours et le show des Parisiens, ça parle à leur diversité culturelle. Pour la génération X ça fait la moue d’un gosse qui n’a pas eu son chocolat Merveilles du Monde ou sa barre de Raider, voire son Yes pour les plus fortunés. La génération Y était au bar à picoler.
La scène X cage est en quelque sorte au-delà des limites, c'est comme être enfermé dans une pièce fermée dans la forêt, piégé, mais en même temps c'est comme si la pièce n'avait pas de limites. T’as pigé !?! Autant sur le camping elle avait un intérêt, puisque le groupe était enfermé dans une cage, le public autour pouvait rugir en montant dessus et donc alimenter la liaison du feu entre le groupe, lequel sentait trèèèèès bien l’énergie du public, et le public qui sentait bien la raaaaage du groupe en se mettant au diapason de ce qu’elle ressentait, et tout cela crescendo. Il est désormais interdit de monter sur la cage, et à partir du samedi la sécurité semblait avoir la consigne de laisser monter les festivaliers pour slammer. Pas mal de personne recommande désormais de faire une scène sans la barrière de la cage avec toujours la possibilité de monter sur la scène pour slammer, donc sans barrière de sécurité de 1m entre la scène parce que ça casse les nuts, pète les miches. Ouaie une scène hardcore basique quoi !
Le groupe SORCERER sculpte des sentiments réels avec un léger ombrage entre les lignes et les strophes, il enveloppe ses détails en proportion de sa profondeur pour que la chair naturelle de ces morceaux s’élève pour flotter clairement à la surface des lignes de crêtes.
L'on sent qu'il y a un manque de contact avec le public, que le groupe est prisonnier de la Xcage. Leur HxC au mood dense, nauséeux, atrabilaire possède un léger spleen émotif, c'est moins profond que Twitching Tongues mais il y a cette tumeur dépressive, avec des sonorités davantage accès sur le côté brut, brute. Le quintet Parisien contamine sa violence et le sang entre nous se resserre comme une corde. Poursuivi par l'abîme hardcore avec ses lamentations de sorcellerie verbale, chaque personne dans la fosse est devenue une étoile qui se dévore par son éclat. De fait les secondes lignes du moshpit remuent la viande avec des corps slammant du promontoire en s’essuyant le trou de balle façon les princes de l’amour. Belle communion, mais par encore le suc névralgique pour désinhiber parfaitement en une osmose.
Le summer ska punk de MAD CADDIES est vraiment pile dans le mood d'un mélange de south & irish fiesta. Les punkers de l’Xtrem apprécient le brass band des Californiens, ça secoue le popotin avec les cuivres, ça délire bière en main, une fille volette une danse avec un état d’esprit reggaeton, tout le public a le smile. Pendant la fête avec les cuivres j'ai tout le temps la sensation que Kermitt la grenouille va arriver…Le trompettiste originaire de Chigaco vit depuis quelques années dans un village du Tarn, il parle français avé l'accent du sud, c'est rigolo pour un Américain. Le public a même fait péter une chenille, festiiiiif !!
Après il y a eu un concert énergique et subliminal de A WILHELM SCREAM.
Le chanteur a choisi de s'affranchir de la barrière de la cage pour aller chercher le public, et il a tout compris, l'effervescence de cette approche créer la connexion et fédère. Dans le pit c’est lutte gréco-romaine et ça sent la jonquille que t’as laissé dans le compost. Je vois passer un gars avec du jus de tomate sur la tronche accompagnée par 2 jeunes avec des dossards au motif croix rouge (un groupe de black metal Suisse peut-être ?). Le gars avait l’air encore excité du barouf comme s’il venait de recevoir des notifications de Mondial Carrelage avec 50% sur le grès cérame.
A l’xtremefest le synthol, les gars le boivent cul sec ! La Xcage est sur un promontoire, de fait le public monte et se jette en vol plané dans le tas. Bienvenue à Groland. La majorité regarde avant s’il a bien lieu d’atterrir autrement que sur le sol, tant dans le pit c'est la bataille de Waterloo et que ça secoue tellement que des poches s'évasent parfois pour créer des trous avec accès direct sur le goudron. La fosse c'est kit main libre, ça pue des pieds, des dessous de bras, la bière et les gobelets volent en même temps que les gaziers se jettent. A m’en donné des gars en ramènent un que le chanteur aide à poser sur le sol de la Xcage, tohu bohu car le gazier est inconscient, arrêt de concert.
Un cordon sanitaire se forme pour l'intervention des secours, 15mn d'arrêt et la prochaine gare c’était pour le final des Américains qui devaient à nouveau rétablir le contact du corps à corps en fédérant à coup de punk HxC, autant mélodique que propagateur d'une instabilité folle, et pour un chaos aussi fou que génial en live. Les gars se rejettent du promontoire en surfant, les autres pratiquent la danse du muguet courant comme des dératés pendant le circle pit comme s’il faisait le tour d'un bocal, avec la mémoire d'une loutre qui a chopé Alzheimer. Un gazier est arrivé avec une étincelle de mobylette dans le starter qui n’était clairement pas là avant, pitinnnnnnnn Forrest Gump le bestiau, pogottant sur la scène en liftant comme Ivan Lendl avec les bras. Mention spéciale au bassiste dont la qualité d’interprétation n’a d’égale que sa coolitude.
La musique urbaine de NOVA TWINS agitait le show new generation avec son cocktail -énergie:atmosphère-, dont Amy Love et Georgia South en propulsent la culture. Pas facile d’être pile au bon moment pour conquérir sa parcelle de reconnaissance à travers labeur et humilité. Un panache fièrement nourrit cette année pour une exposition XXL pour ce groupe dans beaucoup de festival (Hellfest, Motocultor, Cabaret Vert, Xtremefest, etc...). Tout comme il est difficile de créer une programmation et un festival pour satisfaire tout le monde tant les styles et les chapelles ont parfois du mal à réconcilier les attentes et attitudes de chacune, chacun. Le groupe Imparfait ne me parle pas Nova Twins non plus, c'est entre plusieurs genres comme un punk avec des bouc’ d’oreilles aussi cool qu'un téléfilm de Noël sur M6. Pourtant le groupe a plu à pas mal de monde, c'est vrai que la paire fait son show, l'on ressent leur énergie, quand on va jusqu'au bout de la nuit on rencontre une autre aurore. J’ai la sensation que l’ouverture vers les nouvelles générations modifient la prog avec davantage de notion de pop et de musique urbaine. C’est général à tous les festivales, la génération Z arrive...
Le manque d’argent dans les foyers est aussi général, donc avec une affluence en baisse dans la quasi-totalité des festivals de l’été. Hormis le Hellfest.
GOJIRA pour l’ouverture des J.O en France c’était l’évènement et l’avènement de la représentation de la culture metAl. Peut-on espérer de fait d’avoir un retour du thrash, grind, death, et du stoner à l’Xtremefest, please ?
REAL DEAL œuvrait à la place du groupe Higher Power qui est associé à la New Wave of British Hardcore punk formé à Leeds, dans le Yorkshire de l'Ouest en 2014.
Le HxC classic des Tourangeaux apporte une trempe oldschool, le nouveau line-up est bien en place, ça mouline dans le pit, ça fait monter le palpitant, côté guignon ça mouline des bras de touch-guy qui aime le mercurochrome, le groupe enrage pour la guerre, bennnnnn c'est la guerre ! Me semble qu'il y a un ancien de Stinky pour remplacer le guitariste au pied levé pour raison médicale. Dans les rucks je remarquais un coach de vie en reconversion dansant tout en souplesse un karatékacore et qui se vautra en croisant ses jambes. Maiiiiiiiis pourquoi faites-vous toujours ce genre de choses ? Après la cinquantaine ne vous décevez plus, bon sang. Nous retrouvions dans le pit toute l’ambiance tapas chère au latin, avec au-dessus de la surface l’envol des hirondelles avec au poste du trampoline un spécialiste de l'épaulé-jeté. Sur le promontoire c’était sans arrêt la marche sportive avec le déhanché de Beyoncé et les bras en tectonite, et pour un plongeon final comme à la piscine municipal (Waste), à moment y'a un gars qui est sorti du bordel comme s’il sortait d'une litière, là j'ai pas compris ?!?
Finalement Kermitt est venu à l'Xtremefest en TOXIC FROGS, quintette de punk rock celtique exclusivement féminin. Un couple d'ami Carmausin avait fait le déplacement à l'Xtremefest pour profiter de la scène estafette et du parvis, et ils ont adoré Toxic Frogs.
Perso j'étais à CRISIX à balle rebondissante avec leur thrash spinal tap. L'asso Pollux avait déjà fait venir le groupe en février 2024, lisez mon report intitulé « Journey Through the Fire ».
Les Barcelonais étaient venus avec la cartouchière et le coussin péteur, Crisix de rire et carton plein avec le guitariste qui viendra tonitruer un final au milieu d'un circle pit démentiel et dans le fun, avec une troupe d’hommes mouches tournant autour façon del grillados de la plancha. Ok c'est une figure de style qu'il accompli tout le temps désormais, maiiiis c'est toujours aussi cool à voir et à vivre.
Crisix a remplacé Sick Of It All, et il a reversé l'intégralité de sa prestation pour les soins cancéreux de Lou Koller le chanteur. Les Espagnols feront un medley des New-Yorkais avec le starter bloqué. Voilà leur état d'esprit tout simplement et avec une joie communicative car tout le set est Fun, cool, avec ce chant qui crisse vers les aiguës heavy dans le type du groupe Destruction de la German touch. Leur thrash est simple, joyeux et déjanté. Un gazier n’ayant pas fini de muer, y’avait pas 1h00 il pionçait appuyer contre une barrière, là tout requinqué l'animal s'élance dans le bouillon du cirque Zavatta...L'as-tu vu passer ?
y’avait aussi un Malik Bentalha avec une nuque longue qui se rinçait les churros contre Bozzo le clown qui avait bu trop de vin chaud en plein cagnas, pépé le mocko avec une crête rouge (c'est dire si il est rigolo celui-là) et les deux motards de Chips en train d’essayer d’avaler des chewing-gum coincés dans leur gosier, même Arlette Gruss elle n’en a pas des numéros comme ceux-là. Vive le retour du crossover et du thrash à l'Xtremefest !!
Les concerts sont terminés, place à l’after, qui à l’Xtremefest est comme une rave-party illégale dans un skate park providentiel. Des dissidents de pernod ricard ont passé leur soirée au comptoir à essayer de lécher leur coude imbibé de bière.
“ Quand tout le monde essaie d'être quelque chose, ne soyez rien.” WallaBirZine
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27 juillet Sábado
Cette année les aoutiens fondamentalistes étaient encore satisfaits de la date des festivités. Les fans de Soprano, JuL, Bigflo et Oli, Louane, M. Pokora ont été refusé à l’entrée du Super U de Blaye les Mines en raison de leur peau acnéique (ils sont catégoriques là-dessus). Le samedi c’est de la folie, il y a toujours un bal masqué, ohé ohéééééé (tu me remercieras plus tard), en plus c’est facile avec un sac en papier avec deux trous tu peux faire un masque et personne ne sait qui tu es.
Direction le Lac pour la Playa de aro où les punkers pataugent allègrement en même temps que les familles dans les eaux chaudes, la plage est pleine de tatoués, ohé, ohéééééé (rappel c’est samedi et l'ambiance c'est Toy Story). Sous la toile de la Beach Stage les folkeux ont fait hammam, sauna, cuisson à l’étouffer, durant tout le week-end devant les concerts au bois de santal, en début d’aprem d’Old Time Spooks, Forest Pooky, Pit Sampras et Billy Hornet. Personne n’a proposé de faire un BBQ, ni de griller des chamallow.
Wåz était avec Emïlie en mode Heavyyyyyyyyyyyyy, Junk avec Vaia en mood punkadélique, Vincent Big Jim en version ska festif, Samantha en mamasan glamour avec sa frangine Marie-Sosö, mais bien vite il faut remonter au téléphérique car les premiers décibels vont tonner...
« Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère. » Simone de Beauvoir. Et nous pourrions rajouter « Une femme libre est exactement le contraire d'un homme soumis. » WallaBirZine
Grungy la musak de PYTHIES, entre Hole et L7 a fait rôtir les tournedos devant l’Estafette. Que Calor ! Personne n’a gueulé « à poil » même si tout le monde avait envie de se foutre tout nue. D’après le dossier de presse ‘’Pythies puisent dans toute la culture underground féministe et ésotérique que vous fantasmez.’’ C’est vrai ça racle avec des dissonances, le chant est mordant et langoureux, ça tonne, ça poutre, le son renâcle le Babes in Toyland des 90’s. La chanteuse Lise en shorty et santiag (cool) est dans Playboy France pour une ITW de Pythies…hein ? Même pas un bout de papelard dans rock’n’folk ?
Les comportements discriminants, racistes, sexistes, homophobes, transphobes, validistes, grossophobes… ne sont pas les bienvenus sur le festival.
L’équipe de l’Xtreme Fest met tout en œuvre pour vous offrir un cadre propice à la fête respectueux des choix de chacun·e, il y a notamment la maraude de l’équipe de la Fête Sûre et Responsable en gilets violets et oreilles de chat lumineuses. Dans cette charte qui tend à sensibiliser à la responsabilité et au consentement en milieu festif, il y a un protocole de prise en charge des situations de violence, je ne peux m'empêcher de noter que celui-ci ne concerne nullement la musique, pas plus que le pogo.
Même avec le guide de séduction de Jean-Marc Morandini vous ne pourrez acheter la confiance des membres de la fête responsable de l’Xtremefest.
Il faut être garant des valeurs que tu avances. L’époque requiert un approfondissement des résolutions de responsabilité sociétale. C’est finito le festival Woodstock, la liberté expérimentale des seventies, nous sommes à l’ère de la bulle internet où l’information et l’image circulent à la vitesse de la lumière, où il faut que tout soit cadré, labellisé, authentifié, pour canaliser le concentré de ce que tu représentes, ambitionnes. Tu gères un festival comme une entreprise de marketing, et la capitalisation de tes domaines de compétences passent par le développement de ta stratégie de proposition de valeur, à travers ta notoriété, visibilité, identité, communication, authenticité, fidélisation, (e)réputation, pour se faire il faut utiliser des témoignages des festivaliers, créer un lien émotionnel, la proclamation d’une charte. Justement cette dernière est mise à disposition sur le site du festival, en tant que média nous la signons. Il ne faudrait pas qu’elle soit aussi importante à vos yeux que la protection de vos données personnelles que vous ne lisez jamais, ou le contrat d’assurance vie pour les boomers.
« Si tu cries tout le monde t'entend. Si vous chuchotez, seuls ceux qui sont proches de vous peuvent vous entendre. Mais si vous êtes silencieux, seuls ceux qui vous aiment vous écoutent. » a dit Gandhi le sage, je peux t'assurer que MONDE DE MERDE crie tout ce que tu chuchotes en silence mec !
Il fait très chaud, Monde De Merde décharge et crache son bouillonnement à coup de barre à mine rythmique et de mélo riffique. Le groupe se met une sévère suée, il dégorge le fiel en même temps qu’il prend le soleil de plomb des $heriff. Le set laissera des traces de crampons vivaces pour la semaine tant leur HxC powerviolence a su nous percuter par ses remontées d’acides. Une sacrée avoinée !
Vous ne croiserez jamais dans ce festival le délégué de votre 4ème au collège qui ne vous a pas soutenu lors de votre redoublement, un certain Jordan B.
A l'ombre d'une potence de bière devenue moulin à paroles les latins batifolent autour d’un flamenco malté, l’on s’assure avé un brin de fraîcheur dans une conversation qui tourne surtout autour d’emplâtres de concerts et de caramels à l’ancienne (oldschool pour les anglophones). Le ventre à l'envers et les palpitations dans les tempes grisonnantes cette tchatche porte l'âme du Sud, à la fois flamboyante et tragique, imprégnée d'une histoire dont on ne se délivre pas. Pendant ce temps le punk mélo du trio MAKE WAR avait la pile énergique d’un riffing punk garage, et parfois des refrains mélo avec des zestes de l’école Californienne Pennywise. Basique, simple, efficace et moyennas, le set est passé quoi !
Plus loin dans le temps, un gazier à la coupe mulet et au physique de « frigo américain » dansait cette chorégraphie mono-maniaque du marteau-piqueur dans le pit, selon la formule consacrée et chère au HxC de WHO I AM. L'an passé c'était For I Am.
The Angoulême posse crew since 2013 a rabattu les fermetures éclairs par un bloc fielleux.
Un compacteur de canette 33 export pénétra dans le maul, déblayage, encloscage, pour être aussi foufou le gazier devait avoir la dérogation d’un parc d’attraction et du zoo de Montredon Labessonnié 81182, au moins. Le groupe a mis une branlée à pas mal de monde autant dans la fosse que dans les tranchées, et élargi tous les écarteurs d’oreilles.
Arrêt buffet au food trucks ! Pour les veggies elles étaient super bonne les pizzas, vite préparées et tout et tout. J-Beer à la cantoche c’est un relais routier à lui tout seul ! Le soir, il était grognon parce qu’il n’y avait plus de crêpe à la framboise et uniquement au citron. J’avais envie de le serrer dans mes bras rien que pour ça 😉
Le groupe AERIAL SALAD a déposé sa vapeur émotionnelle sur notre psyché comme le fait votre miroir de salle de bain, il restera collé le temps que l’on sorte de la pièce de ce concert, et sa propreté nous laissera un joli parfum. Entre High Vis, Idles, Public Image Limited leur post-punk avait aussi tout du bouleversement obsessionnel du Manchester post-punk du label Factory Records. Géniaux ces Britanniques avec leur sens aigüe du son alchimique pour naviguer avec cette énergie insulaire, apportant une vigueur rock alternatif façon Bloc Party dans leur chanson qui pique par une saveur endiablée, et pour une qualité d’exécution intangible.
Il y avait beaucoup de groupe Anglais pour cette édition, ma crainte c’était qu’ils fondent au soleil. D’ailleurs le batteur d’Aerial Salad a vomi derrière la scène, cela faisait un moment que son teint virait du blanc au rouge en passant par le violet dû à son effort physique persistant. Je pense aussi que le gars de la vieille qui s’est rétamé au set d’A Wilhem Scream a dû avoir, avant qu’il ne chute, un trop plein de chaud avec un malaise vagal. Ah pitinnnnn « Malaise Vagal » tu as presque envie d’en avoir un tellement ça fait classe !!
Je dirais que 98% des personnes présentes au set de ces Anglais ont adhéré et sans connaître vraiment leur musique à l’avance. Déjà parce que c’était différent de toute la programmation, donc unique, et que le groupe a idéalement joué et fait monter la mayonnaise, chantilly, avec entrée, plat, dessert, service compris, cup of tea incluse.
La version masculine des Pussy Riot se nomme MOSCOW DEATH BRIGADE.
Les ruskoffs râpent le gruyère des soviets avec des breaks dance machine de moscovite. La sauce prend vite pour le shaker de ce rap punk, à base de survet bas de gamme et d’esprit frondeur. Il y a là toute la belle diversité de l’Xtremefest avec un melting-pot générationnel de Cindy, Kevin, Bruno qui est devenu.e Cléia, Thierry et Philippe (ces mecs ont connu le jeu TV l’Académie des 9 présenté par J-P Foucault himself), Aziz de Loft Story, Célia qui est devenu.esx (sais plus qu'est ce qu'il faut mettre à la fin), Thomas, Paul qui préfère qu’on l’appelle la fusée parce qu’il éclaire la nuit de sa connerie…Bref la diversité dans un ensemble de trajectoire et de choix de vie. Voilà quoi, pas la peine d’en faire tout un fromage oh djadja !
Le rap a remplacé le punk. Les jeunes y trouvent leur compte avec un wall of death se lançant comme un broyage de Mozzarella dans un hachoir à viande, avec des beats et des lyrics d’émeutiers. Prendre un ascendant physique et psychologique devant le wall of death pourrait avoir la même subtilité que celui du métro, dans un face à face de fierté et d’égo. Mais cela n’est nullement le cas ici. Le set était pour les plus jeunes aussi cool que de boire du thé matcha en plein soleil andalou, le groupe provoqua des coups de soleil sur les genoux et à tous ceux qui se sont envolés avec façon ‘’ça plane pour moi’’ de Plastic Bertrand, vodka incluse.
La pop punk des Polonais de CF98 a fait l’effet printanier d’une douceur venue pour rafraîchir l’ambiance. Le pit s’est transformé en bisounours kikouyou, les pomponnettes venaient chercher leurs croquettes câlines en ronronnant contre le biceps des secondes lignes bien calées au fond. Tout mimi la chanteuse ‘’mélodisait’’ de son chant, très juste au demeurant, mais l’on sentait qu’elle n’utilisait pas tout son potentiel, peut-être même que leurs titres pourraient aller plus loin encore. Bref c’était très bien interprété, ce sucre a tapissé sa fraîcheur et c’était parfait. Ce style sous représenté à fait l’effet d’un rafraîchissement. (Ouaie c'est bon on a compris)
Qu'importe si tu es derrière la meute, juste à bouger la tête, taper du pied, immobile, bouillonnant à l'intérieur, le plus important c'est que tu sois là. Tu as autant de sourire à donner qu'à recevoir par ta présence.
Au manège carré les hommes essaiment les comptoirs dans d’interminables cascades de mise en bière où leur cortex s’enfouie (du portugais s’enfouir) dans la mousse pendant les méandres nocturnes. Plus loin dans l’espace le set très professionnel de ZEBRAHEAD a vitrifié sa soie. Je sens une partie du public évanescente, perdue dans des pensées lointaines, regardant la jeunesse gigotait devant leurs yeux sans rien pouvoir faire que d’avoir cette pensée féconde « m’en branle ». C’est vrai que c’est bien exécuté, le show, le look, l’énergie qui s’en dégage, les refrains catchy, une facilité musicale que tu ingurgites comme un soda. Le soda comme tout le monde le sait, est très sucré, plein de gaz et souvent tu le rotes. Alors oui c’est très bien fait, mais c’est chiant. Ai-je le droit de l'affirmer sans heurter une partie ? Oui car aujourd'hui tu peux être certain de froisser la sensibilité de quelqu'un, mais notre monde n'est pas celui des bisounours, il faudrait savoir grandir, murir un peu au lieu d'infantiliser les gens pour les contrôler un peu plus.
Sommes nous blasé.es de tant de concert ? Naaaaaaaaaaaan
Où sont passés nos envies, nos passions virevoltantes, ce rêve d’enfant de devenir contrôleur de gestion en île de France ?
Heuuuu, dans ton ..ul ?
L’on sent que les hardcoreux sont sur leur faim avec cette programmation, ça fait depuis ce matin qu’ils se frottent les épaules contre le mobilier en acier du site, rien que pour calmer leurs ardeurs corporelles, et leurs cages à miel commencent sérieusement à se boucher de cérumen.
Donc quand GUILT TRIP a commencé à mettre le contact, l’étincelle a allumé la bougie et c’était parti dans une fureur de tous les diables. Cette explosion sonique prise dans le ciment comme une semence appartenait désormais dans la chair du public en un instantanée de violence.
Tu dis ADRENALINE ou un pain dans ta gueule ?
Le groupe débarque avec un entrainement sparta et un ensemble de rotation rythmique à faire monter la tachycardie à son pic d’insuline, les traumatismes musculo-squelettiques et stress cardiovasculaire sont dans la set list. Y’a un gars de 80kg qui s’est lancé en galipette sur des sourires forcés en dessous, gabarit poids coq. Guilt Trip fonce tête baissée avec son hardcore frontal comme un caddie dans la descente de Cap découverte vers Albi, et pète le score au coup de poing forain dès le premier titre. Une prépa dans une boucherie chevaline a dû servir pour faire cavaler les circle pit de la sorte, avec dans l’ordre final quinté plus, quinte flush et des jockeycores qui cavalent dans tous les sens. Le groupe prend toujours une bonne vingtaine de mètres d'élan avant chaque titre, il enfonce ses rondins d'acier dans la chair de sa musique pour faire davantage mal avec ses percussions, et bazarde ses démangeaisons avec la fonction motrice d'un TGV qui essaye de rattraper son retard. Parfois dans le pit y'a la tronche d'un fan de la rue Ketanou qui sort du trou de taupe avec les chicos de Shane MacGowan des Pogues, à dire vrai je ne sais pas s’il pleure de douleur, est hilare, complètement défoncé où les trois à la fois ?! Tout au long du set ça rugit ce grain de folie corporelle que le groupe lance dans les airs comme une étincelle sacrée avec un barouf hardcore. Si par malheur vous avez raté ce concert outrecuidant, vous devrez vous vider avec une poire à lavement devant un couple de retraité du Nord-Pas-de-Calais venu en camping-car.
L’on ne peut confondre un animal du pré à celui qui rentre dans l’arène. Le hardcore c’est l’éloge de la bougeotte, version initiatique d’adrénaline et de testostérone/œstrogène. C’est combattre ensemble dans cette joute où chaque épiderme libère son agressivité dans le rudoyant (rudesse + fin de mot en an, avé l’acceng).
Le culte du HxC s'applique en séquence imagée et donne du relief à une théâtralité féroce. C’est un flot exubérant et inimitable d’une meute de chien fou se ‘’poutrant’’ les freins moteurs avec truculence, se malaxant les épaules avec les genoux (oui il y a un X), parfois les segments moteurs manquent de graisse et l’huile de coude se trouve au bar…Certains vont jusqu’à s’entamer la couenne avec vaillance, parce que c’est leur planche de salut. Mais tous semblent accueillir avec un sens plaisant du sadomasochisme cette offrande de leur corps avec un intellect que l’on a laissé au vestiaire, et pour certain.ne dans le bus même.
Le moshpit est un brouillon, il s’improvise, s’ébauche, s’enroule et se déroule comme une œuvre expérimentale, il fonde sa liberté de mouvement dans l'anarchique. Cet expédient combatif vient comme un volcan éruptif de corps en corps aux rebonds aléatoires, avec toujours des cœurs chantant. Car oui, tout est affaire de sensibilité, qu'importe ton origine, ton parcours d'existence, tout ce que l'époque contemporaine met avant n'est pas un principe d'acceptation d'identité, mais de sensibilité. Le moshpit est un lieu de rencontre d'effusion de sensibilité, son style imprévisible dresse le germe de l’insolite et d’une violence impétueuse où sévissent les garçons et les filles prêtent à rugir. Quand les humains font les choses qu’ils aiment les douleurs sont lointaines.
Ouaaaaie, mouaiiiiis, bon quand tu passes la cinquantaine, tu t’aperçois avec étonnement juste après que beaucoup de monde souhaite ou t’enculer (arnaque d’internet) ou te foutre un doigt dans le fion (dépistage du cancer de la prostate). Donc tu deviens plus méfiant, hé forcément, alors aller dans un pit se faire broyer la clavicule, vient un moment où tu réfléchis et comme d’autres, tu te préserves à l’arrière pour THE DESCENDENTS.
Ahhhhhhhh ça y est, enfin, le groupe culte, les vieux se décrochent du bar pour venir mourir devant la scène. Parmi les ami.es : Fabrice a fait son running de l’année et sans aucun réveil musculaire, il devait marcher le lendemain comme robocop à qui l’on a plus lubrifié la mécanique lors de la sortie du film en 1987. Vaia a pogotté façon polynésienne, Big Jim a repris tous les refrains par cœur (oui avé l’acceng) scandant à la toute fin qu’il pouvait mourir tranquille (c’est une métaphore). Junk a sauté partout tout en prenant des photos de groupies. Et oim, et bien je me suis ennuyé, et ce n’est pas pour autant qu’il faut que j’aille vivre dans les égouts pour suivre les préceptes d’un homme-rat maître en arts martiaux. Ce n’est pas grave, il en faut pour tout le monde, les goûts et les saveurs sont différentes pour chaque personne, vous n’aurez pas à vous nourrir de pizza surgelée à l’huître d’Arcachon si vous avez aimé ce set non plus hein !
L’âge du burin étant terminé, je suis à la patine. Qu’est-ce que cela peut faire si je n’aime pas ? rien, l’important c’est d’être honnête avec soi, et de respecter la sensibilité des autres. Il faut être libre d’apprécier le moment tel qu’il soit, de ressentir ce qui vient, de porter avec sa culture la liaison émotive que l’on peut mettre en corrélation. Chacun.ne est libre d’apprécier ce qu’il reçoit, tout comme il est important à l’autre qui n’apprécie pas de le respecter, et inversement proportionnel. Même si nous ne partageons pas tous le même idéal il est important que chacun.ne puisse être libre de ses choix, goûts, sensibilités. C’est une valeur du punk dont The Descendents a alimenté la base dans le punk Californien, Hermosa Beach since 1978.
« Le plaisir ne commence qu'une fois que le ver est entré dans le fruit, pour devenir un bonheur délicieux, il doit être entaché de poison. » Georges Bataille
The Descendents a écrit ses chansons au siècle dernier, la façon de penser, de choquer, etc…était différente de ce que l’on conçoit désormais. Le rudoyant punk des Californiens est rêche, leur dose de sucre est une calamine à côté du soda caféiné à la taurine des sonorités contemporaines. Ce concert en a démontré l’opiniâtreté, la nostalgie, le son, une époque. Ainsi au début la foule se transcende en montant le palpitant dans le rouge, l’influx nerveux et l’émotionnel fusionnent leur noce dans une pinède en proie aux flammes. Puis au fur et à mesure de la redondance musicale, l’affluence se délite, devant c’est toujours tohu-bohu, et derrière ça parle de ‘’au jour d’aujourd’hui’’.
Les Californiens repartent avec leur serviette mouillée après ce bain de minuit bien punk, et déjà dja le public va se poster pour la disco party night fever de LOU STRUMMER. Fumée de stadiste, musique électro, des flashes en musique funky, y’a la basse qui frappe, et la guitare qui choque, et y’a le batteur qui s'éclate et toi qui tiens le choc, et tu chantes, chantes, chantes ce refrain qui te plaît (tu me remercieras plus tard). Hey vous avez peut-être dansé décomplexé.e sur un bootleg de « Despacito » avec un moniteur d’auto-école fan de salami et ceci vous ne le saviez même pas !
Les corps sont une lampe qui éclaire les traces de pas de notre existence, la danse est sa libération. Y’a pas de saison pour que vive la musique au fond, Pas de saison pour que vive le son, En marchant tu donnes une cadence à tes pas, Tu sens la musique au bout de tes doigts…
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28 juillet Every Day Is Like SUNDAY
Investi dans une posture altière de héros pour perpétuer son espèce, l’homme a fondé son héritage sur les pas de sa transmission. Désormais la femme lui libelle le pouvoir arguant avec ferveur à la même équité qu’un syndicaliste du monde paysan devant le bureau du ministre de l’Agriculture. Lâchant un pain aux raisins de bon aloi avec la naïveté de sa suprématie séculaire le masculin finira sur la place publique émasculé. Moralité : « En toute chose il faut considérer la fin. » (Le Renard et le Bouc, III, 5, Fables de La Fontaine).
Les civilisations s'effondrent comme s’effritent les falaises de craie sous l’écume des vagues nouvelles. Un monde s’éteint et un nouveau apparaît, c’est comme cela depuis l’Homo sapiens, et le nouveau monde grignote avec rapacité pour asseoir sa prédominance. L’on connaît assez l’histoire pour savoir que le pouvoir a des mains voraces, et que les créatures en dessous seront parquées et mises sous-tutelle. C’est comme cela depuis l’Homo sapiens. Tout ce que tu inclus d’un côté tu l’exclues de l’autre, il s’agit d’un équilibre instable sur l’échelle de l’humanité, et non de Richter, ne pas confondre, même si en termes de déflagration c’est similaire.
Faire entendre chacun.neS et lui donner le même droit est la déclaration universelle des droits de l’homme. Pour ne pas heurter faut-il la modifier pour inclure toutes les sensibilités désormais ? Je constate que chaque communauté est catégorisée, rétrécissant son angle de vue jusqu’à faire émerger sa plus grande ampleur égocentrique. Sexe, niveau social, étude, couleur de peau, religion, ethnie, groupe, confrérie, sororité, coiffure, corporation, cartel, marque de basket, sport, etc…pour se comprendre il ne faut plus avoir des similitudes proches, mais être quasiment identique. L’universel n’est plus. Puisque que chacun.neS se définissant dans un étal achalandé, et qu’il faut redéfinir la présence de la multitude pour la parité avec une discrimination positive. Est-ce un procédé pour exister davantage ?
S’il faut se battre pour ses idées, je n’en ai qu’une, l’amour. Cela n’a jamais suffi pour survivre depuis l’Homo sapiens, mais je n’ai jamais voulu survivre pour exister. Je « Vis simplement pour que d'autres puissent simplement vivre. » selon Gandhi, et surtout il y a un devoir de reconnaître à chacun la dignité universelle d’être considéré comme un individu à part entière. C’est simple à appliquer, basique à concevoir, oldshcool et non vintage !
Post-scriptum : Suite à cette introduction, sachez que toutes vos protestations seront entendues et étudiées par nos subordonné.eS avec un soucis et une rigueur pluridisciplinaire.
Les pop-punkers de PUNKY TUNES ont ouvert avec la cover « Mystery » de Turnstile, les punkers ont adhéré comme le ruban à mouches à coup de coudes tsé tsé ce groupe…Puis Junk et LolocomiX sont restés jusqu’au dernier riff avec un super kiff. Petit par la taille le quatuor a su démontrer la plasticité de sa mousse punky avec des compositions originales, et des covers puisqu'il a débuté en reprenant des classiques de Nofx, Rancid, Offspring, The Interrupters, Bad Religion, Pennywise, 7 Seconds, SOIA, Kid Dynamite depuis Sélestat en 2021. Le rendu était intense sur la scène Parvis (l’estafette).
Je rejoins le sérail en zone four à pain, côté Xcage. Il fait bon, la température bénigne avoisine les 36 degrés. Comme pour tout, plusieurs niveaux d’appréciations en fonction de ton ressenti et vécu. C’est l’été et dans la fosse les gars mangent des pastèques sans pépin et sans se pendre le melon. Le public est divisé, ceux en plein soleil devant la Xcage et les autres à l’ombre sous la grande halle couverte et ombragée de la Family stage, au milieu CLUNKER a été clinquant, pétrifiant son set d’un stoner anar en portant des tutus roses. Heuuuu Gart c'était hier carnaval. Ce groupe s’autoproclame “groupe de smicards” : des galériens du quotidien qui jouent fort un gros rock qui tache ! Bien vu l'aveugle, alors ouvrez les yeux au stonarchique !
Formé lors d’une soirée cubi la villageoise à Castres punk City, le quintette pousse la fonte musicale en même temps que la satire de Jello Biafra. Le chanteur, cousin de Poelvoorde jumelle à l'autodérision cette malice que l'on retrouve dans leur bain sonique. Et quand ça s'est terminé, je jure que j'ai goûté au sang sonique. Merci !
Sur la rampe de l'Xtremefest l'éclairage de BELVEDERE a propulsé le Sk8 punk mélodique pied au plancher, avec cover de Bad Religion. Les cousins du Canada inondent leur sirop d’érable mélodique avec la sève du punk 90’s. Le groupe tisse sa soie mélodique avec les veines du public en résonance, créant le centre d'un deuxième ciel. Parce que dans ce flux s’épanouit la peau inconnue tel un vertige où s’agite une méthode d'extraction des essences et des pétales mélodiques sous les rosiers églantiers du punk rock. Le groupe exhalait son parfum à satiété et l'huile parfumée extraite des tissus mélodiques rayonnait son arôme, en collant à la sensibilité de notre fleur avec une fidélité réaliste. Les planches à roulette ont glissé sur les vocalises aussi mélodiques que la rapidité d’exécution, pour un must !
Le jeune groupe de HxC CALCINE a électrifié avec son opus "Common Love Common Nausea" joué façon D.I.Y riffs et breakdowns oldschool. Dans le roulis de la fosse les appendices auditifs ont des allures de chou-fleur en béchamel, et les plus légers actionnent leur souplesse avec des jambes nunchakus. Le groupe moleste et la chanteuse balance sa hargne d'une hauteur de 5,249 pieds Anglais, arpentant le devant de la X cage comme une panthère affamée. Comme toujours il y a des gars qui essayent de rentrer dans la cage avec des portions de collègues entre les prémolaires, dans le tas il devait bien y avoir des Ariégeois éleveurs dans les alpages reconnaissables à leur coupe mulet. Il tonne du feu hardcore et les éclairs se balancent dans le pit. Chacune et chacun gagnera la reconnaissance du puriste et le respect de son auxiliaire de vie, ou camarade de chantier (barrer la mention inutile)…C’est beau d’exprimer l’impact qui se dégage de soi avec ta nature et la richesse culturelle de ton affectivité, ton appétence aux autres et sa valeur dans la chaleur fraternelle. Avec Calcine ce fut flagrant, tant la force de groupe abondait dans le respect des individualités qui composent l’Xtremfamily. Le groupe a offert la netteté de se sentir unis et forts, capable de faire vibrer un champ d’incantations dans le carambolage tout en gardant la flamme.
Dans un style smoothie, sur le parvis nous avions le Forest Pooky Quartet (putinnn ça sonne), c'est la formule quatuor électrique du folk de l'Ardéchois-américano FOREST POOKY, avec Le Basile à la poumpoum (Not Scientist), Mathieu Zuzek au chœur et guitare (Ghost On Tape, Lame Shot), et Fred au chœur et à la basse (guitariste de The Pookies et Not Scientists). D'emblée (et pour celles et ceux qui connaissent - donc comme d’hab), tu es touché par la rocaille charmeuse de sa tessiture, et une étendue vocale qui vient prendre à la source émotionnelle. Beau, profond, puissant et marrant en plus entre les titres pour un stand up ! Interprétant le « Life On Mars » du caméléon de la pop David Bowie, puis le vaste mélodique et vocal d'un rock indie, avec vue de 15ha sur un parc de sensibilité, confortablement dorloté sur un siège en velours, cigare cubain, cognac servit dans des verres épais. La classe de l’Ardèche avec panorama Américouain !
L'on quitte ce beignet à la confiote en marchant comme Philippe Noiret pour renouer avec de nouvelles belles harmonies vocales pour STRUNG OUT. Le groupe évoluant dans un punk hardcore mélö de chez Fat Wreck Records. Hypra mélodieux, c'est véloce comme une copulation punk Hardcore qui a pourtant mauvaise réputation quand on lui jumelle une technicité. Strung Out a joué dans cette zone de satiné et duveteuse que peu de punkers parviennent à en extraire et en émettre une telle hauteur. B R A V O ! Puis superbe voix et chant de Jason Cruz qui a fait le reste, 10 cm de satin le truc avec cette pointe de noirceur émo au poil. Question à Bertant Pinsac du mag New Noise, est ce que Jason a mention de Gruff Punk ?
...Et que dire des superbes solos flamboyants, whaouuuuu. Strung Out a interprété ses hits et quelques titres de son dernier « Dead Rebellion » disséminés tout le long du set. Tant d’émotions tendres et douloureuses, douces et amères se pressaient dans notre âme mélodique à la toute fin.
Le silence de la rue battait ses doc martens quand la fille de Chris Waddle est venue taper le punk prolétaire contre la Xcage. THE MEFFS est un duo guitare batterie avec morve et morgue, nous avions toutes les ref du punk Anglais, sans caricature.
Leur simplicité est allée directement dans le cœur du public, à base de palpitations riffiques du macadam, une chanteuse en t-shirt Lonsdale, un batteur claquant les fûts comme le public lançant les pintes en l'air, les valeurs du lumping prolétariat avec fish&chips plein les doigts, bain de sueur dans un moshpit qui criait au rythme des chansons. Oui 2 personnes peuvent tenir une scène, faire asseoir tout un public pour le soulever en flèche avec le titre « Budget Luxury ». Lily la chanteuse et sa telecaster iront haranguer la foule puis le pit pour être soulevées par la foule en commençant à gratter un riff, Lewis le batteur qui pensait le set terminé reprenait les baguettes et la suivait. Le duo finira avec l’osmose du public dans un rodéo punk et une chaude prestation inoubliable. C’est toujours cool une telle connexion, et Ô combien rare avec la consommation de musique (génération spotify) et de groupe (festivals).
Big Jim Këvin m'annonce que THE BABOON SHOW va nous offrir du rock'n'roll. Okay, from Sweden with love, les musicien.nes arrivent et balancent leur rawk avec la souplesse tactile d’une chaise de bureau järvfjället et du canapé knøoppard. Quand la chanteuse débarque c'est Josiane de la compta, mais en combi moulante ! Gasp, La daronne devient instantanément meneuse de revue dans un peep show Hi Energy.
Le groupe en bois de la froide Suède a fait fondre les glaçons anisés du south pour un show spinal tap à donf ! Véritable temple du rock’n’roll décadent et théâtrale, The Baboon Show must go on est venu avec cent déserts de braise brillants comme les bords de l'œil d'une vipère et vitupérant la langue excitante des serpents. Les pétales de leur musak passait d’un violet de soufre au milieu des flammes des décibels. J'ai mon cœur qui devient chauffe-assiette avec les ref heavyyyy metOl que le combo excite, comme le « Run To The Hills » de la Vierge de Fer. Coup de tatane salvateur pour le batteur Niclas Svensson avec son shirt d'Helloween et son coup de pied de mammouth sur la grosse caisse, poussant un grondement admiratif de la foule qui se fera entendre au loin. Le gars a été guitariste dans le black metal de Throne of Ahaz, et est bassiste dans le death de Gates of Ishtar, et plein d'autres...
Le gratteux Håkan Sörle a joué dans Mando Diao, røck swëdish, et la bassiste Frida Ståhl dans le trio féminin Meldrum de Heavyyyyyy metöl.
The Baboon Show a agité le fun de The Hellacopters et d'Abba branché sur le gode ceinture rawk’n’glam de Turbonegro, avec un peu de vaseline pour huiler, et c'est passé direct pour la soirée au Cap d'Agde. La chanteuse ce n'est pas la peine de lui faire goûter du Gaillac perlé de 1996 elle a le même grain vocal éraillé que l'humoriste Doully. Les arbres humains se balançaient au son de sa voix hargneuse et sa langue d’oriflamme rouge pâle planait dans l'obscurité de la foule. Elle profite pour réaliser ses cours de zumba on stage, euphorisant le public avec des refrains sing along fédérateur.
Là d'où ce groupe vient, seuls les bijoux glamour sont placés dans des boîtes doublées de satin matelassé, mais ici, ce sont des parfums dans l’air et la musique conspirent à hypnotiser l’ensemble par son fracas. Ce groupe est vraiment fun en live, excellentissime, un vrai panard...Sur disque c'est en dessous, comme quoi leur show dosé et travaillé augmente la vasodilatation de leur tambouille. Si l'Xtremefest souhaite programmer ce genre de groupe je plussoie, (coup de coude et clin d'œil) : The Hellacopters, Imperial State Electric, the Supersuckers, Hives, Danko Jones, Zeke, Mommy, Body Type, Amyl and the Sniffers...en autres hein !
L’énergie, le discours, et les crêtes colorées pour faire survolter avec des hymnes véloces, THE CASUALTIES croque la street punk de The Exploited et Charged GBH en laissant des marques de morsures sur l’Xtremfamily. La parité des punks célèbre leur cri de guerre, pogotant au milieu de toutes autres sécrétions de la rue. C'est joué vite comme un coup d’éponge magique sur le muscle bandé qui pue le camphre. Dans le moshpit les gars poussent la mêlée, un autre monte en cathédrale et le voilà qui s’en va dans l’écume de la fosse voler au-dessus d’une mer de main pour finir englouti. Le quatuor iroquoise sa roteuse sonique par un désamiantage des locaux et des personnes en lustrant la tuyauterie, merci qui ? Jacquie et Michel.
Je rappelle à toute fin qu’utiliser le théorème de Thalès dans un pit en flamme ne sert absolument à rien. Devant moi un gazier venait de prendre un guignon dans le rable, ‘’c'est un Laguiole, il se plie comme un canif." d'après Vincent Moscato. Dans le pit et sur scène ce sont les travaux publics, pelleteuse, tractopelle, bulldozer...au milieu tu avais un ingé son et lumière à lui tout seul, une tige d’allumette en train d'attraper une sciatique en essayant de soulever son pote dont le corps doit être l'équivalent de Tyson Fury. Ohhhh le bordel un vrai chantier de maçonnerie. Le public a noté 8/10 le grenadier voltigeur David Rodriguez qui a remplacé Jorge Herrera au chant en 2018 pour son jumping jack flash version Van Halen en haut de la X Cage, le fada !
Ce dimanche la prog était vraiment explosive. Sur le parvis nous avons ressenti un bien fou avec le rockab des familles recomposées des Big-Up BILLY HORNET..
Hey c’était une reformation après 8 ans de pause, j’ai connu ce groupe au tout début en tant que LaRotule50's, avec un guitariste pas bien dans sa peau mais au charisme original. Polo l'ancien batteur est depuis passé guitariste chanteur et hurleur dans le groupe de HxC Get Real. Tchak le contrebassiste est aussi bassiste dans Dirty Fonzy, il a la clef de fa en tatouage et les pieds au sol. Dans la fosse c’est un bar à l’ancienne, tu as l’ivrogne, le benêt du village, les rockeurs au flip’, les autochtones qui exagèrent devant les gens de passage ravis du spectacle authentique, des nénéttes, pin-up, toutes et tous heureux. Le show du trio épingle les mélodies du diner, chromé de riff sur une guitare sans distorsion. Fringuant de vapeur avec les cœurs chauds sur les rythmes chaloupées de Dadé Kool (ex-Dirty Fonzy), Billy Hornet caresse les Stray Cats à rebrousse-poil pour une furie lézardée de griffe rock'n'roll sauvage, grrrrrrrrr !
Retour dans la bouilloire de la Family Stage. Vincent Big Jim me regarde avec les yeux du petit agneau avide d'eau de la forêt, et il va prendre sa mornifle en véritable groupie. Le dojo est installé, magnifié par un grand et faux cerisier posté à côté de la batterie, des lampes papier du Japon s’illuminent. Une mise en scène à l’ancienne pour un décor qui d’emblée te téléporte dans l'univers de RISE OF THE NORTHSTAR.
Le trip metalcore crossover pugnace des Parisiens est brut, compact, dans le suc de Cypress Hill mais version Terror, avec des zestes de Pleymo bil. Groove metalcore, Beatdown de coreux, nü metal déchargent leurs atours dans la culture manga-nippone.
Une vie monastique a été balancée en un cri de rage pour cet adolescent qui a dû faire une crise d’urticaire pour avoir un piercing au nombril cette année 2024, et aura jeté son corps défendant contre les murailles du pit, avec la jubilation d’un moine qui vient de rencontrer dieu en la personne de Ken le survivant. Dans le pit le public compact séchait le sang sur ses lèvres en 5mn, et suivra le guide Vithia (le chanteur) sur le chemin du plaisir comme un ancien chant sacré.
D'autres parviennent avec humilité dans la bataille en se promettant fidélité, loyauté et assistance dans le combat sans aucune inhibition. Le tatami est plein de corps exultant chaque refrain facile à reprendre. Rise Of The Northstar roule sur la vague en étant certain de sa force de frappe, créant l'attente entre les titres afin d’enflammer son absence pour faire monter sur son gratte-ciel de rage sonique toute sa présence.
Quand un wall of death se charge, je n’ai jamais vu personne se faire éteindre. Le moshpit peut devenir saignant, les hommes n’y sont pourtant pas des gladiateurs, ils ne viennent pas pour emplafonner, il y a une graduation qui culbute dans l’agressivité mais jamais pour détruire. Je n’ai jamais vu une salade de phalanges dans un concert de Hardcore sXe. Le pogo est un instrument de catharsis qui permet d’évacuer toutes les tensions préexistantes, héritées des tensions absorbées. Je ne dis pas que parfois deux jeunes gars se poudre la rocaille et que la châtaigne survient, mais souvent c’est de la pluviote.
Rise Of The Northstar a fait son show Iaïdo. Leur Bushido Metal est maîtrisé à la perfection et aussi affûté qu'un Katana ciselé. C’était le point d'orgue d'un week-end de philosophie martiale pour code d'honneur oldschool. Le groupe s’est construit une méthodologie pour réussir son point d’impact, la réussite est là, bravo. Il est sur une prise de contrôle totale, son aspect visuel est capital puisqu’il travaille durement son image, nerf de la guerre contemporaine. J’espère cependant que son esprit de samouraï ne va pas le paralyser dans une posture et stature figée. Puisque si l'on va à contre-courant, on s'épuise. Si l'on va là où tout le monde va, on se perd. Si l'on attend que quelque chose se passe, on se meurt. Si on lâche prise alors seulement on avance.
Ensuite ? Le park est transformé en boîte de sardines connétable avec DJ Milo, ambiance tapas by night, Sandrine et Christelle s’éclatent dans un déhanché bestial sur l’eurodance des 90’s avec David et Sébas écartant les bras pour essorer l’huile des aisselles. Vous vous en doutez bien la dernière nuit fut d'une grande et sombre délicatesse.
Merci aux 340 bénévoles et salarié.e.s et à l'Xtremefamily.pour cette édition complètement Zguenamass.
Retrouvez toutes les magnifiques photos du weekend sur la page FB du WallaBirZine, réalisées par Junk Cacahuète !
Si dans le week-end sur le téléphérique du retour du lac tu as réussi à manger un Balisto sans qu’il fonde dans tes doigts, tu recevras un nude de l’Abbé Pierre, mon cochonas !!
Pour l’Xtremefest 2025, vous avez pile 1 an pour des cours de zumba afin d’augmenter votre cardio, alors bon entraînement et ne lâchez riiiiien.