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Tag - Stöner

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lundi, mars 17 2025

WARLUNG - Vulture's Paradise


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Formé en 2016 le quatuor Warlung de Houston est composé des frères Chris Tamez (basse) et Ethan (batterie), George Baba et Philip Bennet se partagent les responsabilités des guitares et du chant. Le groupe a fondé son fuzz dans un psychédélisme doomy avec les opus « Sleepwalker » 2017, « Immortal Portal » 2019 et « Optical Delusions » de 2020.

Leur quatrième album « Vulture’s Paradise » via Heavy Psych Sounds Records trouve la ligne de funambule du proto metal 70’s, hard rock du 80’s, Stoner 90’s avec un cœur sentimental et un esprit hallucinogène entre chair et onirisme. Convoquant dans cette fusion de rite sonique, un son où Khemmis, Spirit Adrift, le Sabbath de « Sabotage », Mars Red Sky, The Sword, Uncle Acid & The Deadbeats avec voix harmonisées haut perché sans être aigu mélange entre Zeeb Parkes de Witchfinder General et Julien Pras de Mars Red Sky, riffs fuzzed, atmosphère cherchant des champi dans une jungle seventies, gorgée de sable. Leur stoner est du hard boogie lent et aérien avec une profondeur doom et une assise heavy.

Des mélodies lascives s’accrochent en pécheresse désespérée autour d’un voilage de riff, pour venir par sculpter le corps musical devenu fétiche. Il faut du temps pour saisir cette lumière d’halogène psyché, et de se laisser transporter par ce chant ailé, arraché de l’air avec cette envoutement miraculeux qui vient se blottir dans le creux de vos mains en braise émotive. Après vous pouvez aussi passer à travers tant ce psychédélisme vous enfonce dans une somnolence et un hermétisme flagada.

« Vulture’s Paradise » est disponible en CD digipak et LP (noir, orange, rouge dans transparent à splatter bleu et test-press) via Heavy Psych Sounds Records.




mercredi, mars 12 2025

LO-PAN - Get Well Soon


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Leur patronyme a pris le nom du méchant sorcier du film "Big Trouble in Little China" depuis 2005. Ce 5ème opus intitulé "Get Well Soon" via Magnetic Eye Records s’emploie à étendre son mélange de lourdeur fusionnée Hard Rock/stoner/grunge américain à l’éthique prolétaire. À travers une écriture captivante saupoudrée de secousse tellurique aux atmosphères aériennes, le groupe pratique cet amour du rock oldschool, du stoner metal et de la lourdeur moderne.

Lo-Pan s'est illustré avec le grain du rock classique avec le poids écrasant du stoner avec leur premier album "Sasquanaut", sorti en 2009 avec des crochets contagieux et un groove monstrueux permettant de compter dans le heavy underground. Le second en 2011 "Salvador" solidifie leur réputation, mettant en valeur un son plus raffiné et une plus grande maturité musicale. Puis l’excellent « Colossus » en 2014 représentait des arrangements plus stricts et une production plus expansive par Andrew Schneider (Pelican, Unsane). En 2019 avec "Subtle" l’évolution de leur son explorant de nouvelles profondeurs émotionnelles à travers une musique à l’approche introspective et atmosphérique. Le quatuor de Colombus, USA a croisé le fer, l’acier et l’énergie de la scène avec des poids lourds tels que High On Fire, Torche, Red Fang…à travers les États-Unis et l’Europe.

Maniant cette superbe dualité de lourdeur et de fraicheur "Get Well Soon" prouve la teneur accrocheuse et de la résonance émotionnelle que la maturité de Lo-Pan développe. Le groupe gonfle ses fers orange sous le clair de Lune et un vieux serpent invisible avalant les étoiles obscure. Les titres franchissent le mur du son émotionnel par des gravitations nuptiales de neige tombant sur un sol recouvert de sable d’or, de vent ténébreux, de braises rythmiques que l’on travers pieds-nu, et d’un chant dansant dans un rêve et portant le poids du monde. Le cœur mélodique échappe ses notes secrètes et Lointaines pour trouver le chemin vers le pouls rétablissant ses rythmes ténébreux où s’explose les tempêtes.

Les sensations sont délicates, profondes, vagues, obscures, voluptueusement peintes dans le reflet d’une eau vive. Le halo musical de Lo-Pan est fait de sang brûlé par les sortilèges venimeux du stoner qui hérissent !




mardi, janvier 28 2025

DITCH – The Traveler


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DITCH est un trio résidant depuis 2010 dans la ville Néerlandaise de La Haye. Composé par Douwe de Wilde (Basse, Chant), Eric Hazebroek (Guitares, Second chant) et Alexander de Goede (Batterie, Second chant). Leur heavy stoner rock a capturé les grooves Fu Manchu, Lowrider, Sasquatch, le mur du son et les vibrations du désert de Slo Burn, Wet Cactus Kyuss, Greenleaf.

Le groupe a sorti son premier album accrocheur « Boca do Inferno » en 2014, de 2016 à 2019, le groupe a glissé dans une sorte de sommeil. En 2021 le groupe revient avec un tout nouvel EP, « Coldfoot, Alaska ». Il restait de nombreuses chansons de la période de 2014 à 2019, alors le travail a commencé pour compiler et enregistrer un autre album complet. Le groupe est entré en studio à l’été 2023, enregistré, mixé et masterisé par Hans Pieters / The People's Noise (anciennement d’Excess Studios), et a terminé le mixage en mars 2024. DITCH est aguerri pour avoir partagé la scène avec 1000Mods (GR), Baardvader (NL), The Grand Astoria (RU), Five Horse Johnson (USA), Komatsu (NL), Atomic Vulture (BE), Hemplifier (MT), Witch Piss (BE), Godsize (UK), Monster Truck (CAN).

Leur nouvel album « The Traveler » sorti le 14 février via Dark Skies Coming et disponible en digipak et vinyle marbre orange, est cossu d’une armoire heavy rock groovy de 9 chansons de stoner rock des 90’s pour les fans de Kyuss, Vista Chino, Fu Manchu, Clutch et Black Sabbath ! Des rythmiques lourdes et percutantes, un riffing massif avec des basses rugissantes pour compléter le mur de son, avec des segments oniriques et spatiaux pour plus de 40 minutes. Ouais c’est un trip sonore ! C’est un disque aussi parfumé que les vapeurs émettant une flamme humide qui envoûte l’âme, dans une étreinte folle uniquement pour l’étreindre.





vendredi, janvier 24 2025

GENTLE BEAST - Vampire Witch Reptilian Super Soldier from Outer Space


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Le quintette de Bâle Gentle Beast sortira son nouvel album de stoner rock psyshé « Vampire Witch Reptilian Super Soldier from Outer Space » le 7 mars via Sixteentimes Music. L'album a été enregistré par Marc Obrist chez Hutch-Sounds. Mixé par Magnus Lindberg au Redmount Studio. Masterisé par Tony Lindgren au Fascination Street Studio.

Tous les clichés du stoner rock sont cochés, mur de basse doomy, lourdeur de mammouth, interlude psychédélique, riff de bison, ça parle au vagabond des planètes, des errances du mammouth, de surfer sur les vagues du karma, de sorcière de la montagne, de revanche du bison et de machine spatiale vaudou hoodoo…Le groupe se distingue pourtant par une approche floutée de pesanteur dark, de désert mélancolique, psychédélisme lourd, de puissance tellurique associées à des mélodies cosmiques.

Les petits Suisses dépotent un stoner sphérique fait de bois et de métaux aux rêves d’ouest Américain. Le disque étincelle dans un ciel sombre étoilé de rubis, et mène son allure ventripotente dans les pas de Kyuss, Fu Manchu, Truckfighters.





vendredi, novembre 8 2024

RED THUNDRA


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Sortir un dimanche soir à l’avantage d’éviter le blues du lundi matin même avec un temps de sommeil restreint, et quand tu viens de te faire arroser par du stoner dégoulinant l’effet d’énergie est largement positif.

Samantha et oim reprenons le trajet habituel Castres/Toulouse pour la salle du Rex avec l’organisateur Noiser pour SLOMOSA & Fuzzy Grass en concert. Cool !


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Fuzzy Grass est composé de Laura Luiz à la guitare, Audric Faucheux au chant et aux claviers, Thomas Hobeck à la basse, Clément Gaudry-Santiago à la batterie. Il a sorti son premier album « 1971 » en 2018, et « The revenge of the blue Nut » en 2023.

Le quatuor explore la fumée du psychédélisme des 70’s en ayant appris de l'École de Canterbury pour faire sonner le Gong. Leurs mélodies venaient dans leurs manteaux de feuilles automnales et dans un arpège escaladant l'échelle du ciel de la congrégation Led Zep, Deep Purple, Free, Rory Gallagher, Who…Il advenait évident de sentir toute la symbiose entre les musiciens sur scène, fruit d’une improvisation riche d’enseignement depuis leur début en 2015, où leur blues gorgé de fuzz et de wah-wah (Jimmy Page, Jeff Beck) avec une ligne de basse pleine de groove et l’étincelle rythmique jazzy blues de Ginger Baker/John Bonham tout à la fois. Ça joue très bien, le groupe étire les morceaux comme dans les 70’s en faisant flotter l'encens psychédélique pour que sa fumée monte dans nos combles de l’esprit, et la tire dans la boue pour se vautrer avec nous avec le mauve gipsy de Jimmy. Mais cela devient lassant si tu ne parviens pas à rentrer dans le trip, avec la sensation de voir les films ‘’Easy Rider’’ et ‘’Apocalypse Now’’ avec Christopher Nolan comme réal pour un reboot de ‘’2001 l’odyssée de L’espace’’.

Nous avons eu un solo de batterie, rare pour être mentionné c’est dire si le groupe trempe dans les seventies. J’ai préféré quand le chanteur (un mix de Jack Black et James Corden) est dans l’interprétation en faisant son Joe Cocker, plutôt que dans une forme de théâtralisation entre le personnage Swan du Phantom Of Paradise et Meat Loaf.

« Less is more » pour donner un conseil à Fuzzy Grass.


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Entre le changement de plateau la sono sortait Les Beatles, Doors…J’allais au club house, pardon au merch acheter un CD à 15 balles, les t-shirt étaient à 25, les disques à 30, putainnn d’inflation…C’est chaud pour s’habiller les oreilles de musique avec du vinyle, le revival du 33 Tours est frustrant pour les mélomanes, perso j’attends que la mode passe en espérant qu’ils ne vont pas tout passer à la broyeuse, et enfin bénéficier de prix abordables pour les classes laborieuses. Donc cela fait 5 ans que je suis revenu au CD. En 5 minutes le soundcheck (la balance pour les fans de Jean D’Ormesson) était finalisé. La magie du 5 !

Slomosa est un quatuor de stoner rock, de Bergen en Norvège, c’est sa troisième venue à Toulouse : Première partie de Stöner (Brant Bjork & Nick Oliveri) en 2022 et de King Buffalo en 2023, 2024 il est enfin tête d’affiche pour défendre son excellent album « Tundra Rock » dont il débute avec « Afghansk Rev », puis le groupe envoie les titres de ses 2 albums avec leurs couchers de soleil cramoisis, des hymnes profondes avec les chants passionnés du vent claquant dans les pins, pour un riffing stoner rock tellurique et groovy à centrifuge grungy, avec un esprit punk indie revigoré.

Le chanteur et guitariste Benjamin Berdous (le mec vient du 65 ou quoi ?) synonyme physique viking au porto d'Omar Rodríguez d'At The Drive In...
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...Il canalise la voute de l’arc de cercle sonique avec Marie Moe (chant, basse) et Tor Erik Bye (guitare) dans une avalanche de distorsions profondes sous une averse mélodique et la rythmique massive de Jard Hole (batterie). Slomosa déversa son encre noire sumi-e, peignant des fleurs s'ouvrant sous la pluie, et des sommets de montagnes recouverts de neige avec cette lenteur dont la profondeur nous atteint l’âme et à laquelle il faut permettre ses faims.

Chacun.ne pulsait une vibration de fumée de riffs s'évanouissant dans l'air, le Divin stoner habitait à l’intérieur en nous, pénétrant l’extase sombre et sinueuse nous imprégnant chaque pores, nous apportant un plaisir sublime qui se décantait, et où chaque sentiment devient physique. Slomosa attisait le feu de ses passions, par la force de son caractère et le réconfort de ses caresses soniques.

Bien entendu les vieux blasés donnent du Black Sabbath comme papier carbone, alors que bon il s’est passé 40 ans entre, avec la manifestation sonique de beaucoup de filiation, mais bon…Devant la scène les perturbations abondaient de caramels mous dans la distorsion des corps, ça se chauffait les côtes au bois de santal et dix minutes après ça sentait le chien mouillé et uniquement la bière renversée, pas de suze à cette heure sombre, Skål (santé en Nørvégiën). Derrière il y avait les troisièmes lignes en train de regarder les mouches valdinguer. Parfois un jeune avec le caractère d'un Babybel venait s’écraser dessus façon camembert de 6 jours au soleil. Sur les côtés les têtes se balançaient au rythme du haut du corps et à chaque fin de titre une averse d’applaudissement. Le groupe a bien mérité d'être tête d’affiche.

A un moment il y eut l’instant PMU avec looping de l’agence tout risque affûté comme une lame laguiole pour couper du roquefort de Tarbes, il avait dû bouffer des pilules d'Imodium pour venir 3 fois se faire soulever et se rétamer la tronche sur le sol pas meuble du Rex.


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Samantha est restée derrière moi et entourée par des 3ème lignes, dans un château-fort quoi. Elle a remué ardemment sa tignasse, et bien éclatée sur son morceau préféré « Rice », puis pendant 2 jours elle avait la nuque raide, façon périscope de sous-marin. Pendant un concert de stoner j’adore quand le groove libère cet élan chorégraphique de mouvement d’avant en arrière que le public pratique en même temps, tel des vagues identiques. Vous devenez ce qui vous entoure, les énergies sont contagieuses.

Nous étions des lisières où le temps s'écoulait au rythme du cœur avec le corps musical de Slomosa nous ancrant à son tellurisme. Dans cet océan où les marées se chargent de foudre nous nagions comme des sirènes sans crainte des profondeurs entre fureur et délicatesse. Slomosa faisait griller le public avec un son à la dimension de mammouth du florilège de ses hits enflammés de ciel sur la terre, délicat et subtil, hanté par le « Song For The Deaf » de Queens Of The Stone Age, par le son des guitares exposé au souffle du fer et du titane. A moitié set je remarquais une faiblesse du ‘’volume’’ des guitares en comparaison avec le début, mais qui a été rectifié rapidement pour mettre le volume jusqu’à faire déborder les écluses. Car Slomosa s’écoute avec un volume excessif, il faut que le gras riffique ruisselle, et puis très important d’entendre toutes les nuances des lignes mélodiques.


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Nous faisions corps dans un océan temporel, où chacun.ne ira nourrir son corail, et même avec le poids d’une enclume pour la résonance que Slomosa transporte comme une révélation. Je puais le houblon avec ma veste en jeans sans manche qui avait fait buvard, mais je m’en foutais, j’étais au chaud, avec les miens dans un bain de stoner. La salle du Rex qui partage en début de soirée concert pour devenir boite de nuit après n’était pas en reste avec son sol, tu imagines le nettoyage exprès qu’il faut réaliser après…Mais bon c’est intelligent de fusionner les pratiques pour avoir le plus de taux d’occupation et être compétitif, c’est dans la pluralité du buraliste qui en plus fait réception de colis, vente de timbre, tabac, jeu de loterie, et caviste…

A un moment le chanteur demanda une ambiance tamisée entre le Nokia qui s’allume et puis le briquet qui te torche le pouce en 2mn, le public joua le jeu de lumière, même les péquenauds à moustaches et casquette truck for america great again, puis le groupe arrosa avec sa purée de riff gras dans des couleurs de braises ardentes, le chant faisait émerger le grand frisson venu avec la brise d’une tentation comme prophétie sonique. L’on s’enfonçait dans la nuit avec cette musique à l’énergie alcaline, véritable soleil d’or mélodique au groove tenace et à la puissance de feu élégiaque.


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Le public gronda pour le rappel que Slomosa déversera pendant deux titres noir comme l’onyx de son premier album éponyme. Fin du concert !

Heinnnnnnn, cela a durée 1h15, le même temps que le premier groupe, ils sont communistes Slomosa ? La relativité d’Einstein prenait à ce moment-là un coup de gravier par la gueule, comme si vous veniez de découvrir les fraises à la chantilly en une cuillère et que l’on vous reprenez le bol des mains. 1h15 c’est aussi rapide que de voir mémé bruler au crématorium, ou un film d'action des 80's.

Ok Slomosa est un groupe super en concert, aussi puissant et cool sur scène que sur disque. J’avais vu des vidéos avec des faussetés dans le chant, mais là quelques passages limites…Par contre agréablement surpris par le son des guitares bien grassouilles, et le groove imparable. A revivre pour une 4ème en Occitanie (clin d’œil à Noiser)

Set List Slomosa :

Afghansk Rev

Estonia

Cabin Fever

Rice

In My Mind's Desert

Psykonaut

Battling Guns

Red Thundra

Monomann

There Is Nothing New Under the Sun

Horses

Rappel :

Scavengers

Kevin


Merci à Fuzzy Grass, Slomosa, Rex club, Noiser, Hugo blondin Ferrer pour les photos, et puis n'oublie pas que :


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jeudi, octobre 24 2024

SLOMOSA - Tundra Rock


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Quand le titre ‘’Rice’’ démarre tu sais déjà en secouant la tête avec frénésie que ce disque deviendra addictif, et avec ‘’Battling Guns’’ c’est d’une puissance de feu phénoménale dont Slomosa en est le réacteur !

Le quatuor norvégien a sorti son premier album éponyme en 2020 sous un label scandinave avec les embruns de My Sleeping Karma, est passé au Hellfest en 2022 (et à Toulouse), composé de Benjamin Berdous (guitare et chant), Marie Moe (basse), To Erik Bye (guitare) et Jard Hole (batterie), Slomosa a adapté au live tous les titres de ce second comme un générateur dans le désert de Mojave pour que leur toundra rock norvégienne soit aussi un détonateur de gros volume sonore. En contraste le grain doux au chant remémore celui de Brendan Yates de Turnstile, et des parfums mélodiques happent vers le shoegaze planant.

Souviens-toi de la deflagration reçue lors de l’écoute du « Last Splash » des Breeders, « Psychocandy » The Jesus and Mary Chain, « Souvlaki » Slowdive, « Nowhere » Ride, « Mezcal Head » Swervedriver, « Sunbather » Deafheaven, « Carnavas » Silversun Pickups, « Welcome to Sky Valley » Kyuss, « NOLA » Down, « King of the Road» Fu Manchu, « Lightning at the Door» All Them Witches, « Dare I Say... » Hermano, « Coping With the Urban Coyote» Unida, « Take as Needed for Pain» Eyehategod, « Satya» My Sleeping Karma, «Songs for the Deaf » QOTSA, «Restarter » Torche, «  Blood Drive » ASG...en autres, tu te souviens de cette élévation d’un mur du son épais, volumineux, grave, avec le contraste d’une tendresse shoegaze, et bien Slomosa c’est le même tsunami de tempo entêtant pour mélodies addictives, saturé d’un son outrageusement épais comme le bourdonnement de B52 et de son bombardement émotif à te filer des palpitations !

En concert à Toulouse le 03/11/2024 au Rex avec Noiser.




mercredi, septembre 18 2024

FU MANCHU - The Return Of Tomorrow


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Le stoner naquit sous le soleil de Kyuss, Sleep, Monster Magnet au début des années 1990 et les seigneurs du riffing füzzique se nomme Fu Manchu, originaires de San Clemente, en Californie.

Les indiscutables pépites que sont « In Search Of… » de 1996 et « The Action Is Go » de 1997 ne soufflent d’aucunes contestations devant les excellents albums post-millénaires « California Crossing » de 2001, « Gigantoid » de 2014 et « Clone Of The Universe » de 2018 dans la puissante discographie du Fu.

Ce 14ème album intitulé « The Return Of Tomorrow » via At The Dojo Records (le propre label du groupe) satellite le quatuor composé par le fondateur/chanteur/guitariste Scott Hill, du guitariste principal Bob Balch, du bassiste Brad Davis et du batteur Scott Reeder dans la stratosphère.

Dès la première mise en orbite « Dehumanize » constitué de riffs lourds fuzzés le Fu propulse ses réacteurs pour un trip dont on ne redescendra que bien plus tard... « Loch Ness Wrecking Machine » est un classique instantané, rappelant le titre « Over The Edge » de l’opus “King Of The Road“ datant de 2000. Le son est massif et écrasant, des enclumes tombent des cieux dans un tonnerre grondant son tellurisme doom heavy rock psychédélique, blues et acid rock. Le LSD sonique déverse sa pluie de venin. « Hands Of The Zodiac » est totalement addictif et la suite produit son attraction de strychnine rampante avec un son écrasant, battement mid-tempo avec une section rythmique monstrueuse, le jeu mélodique et les solos à la cool de Bob et de Hill finissent de faire trembler la terre par un groOove accrocheur. Les lyrics digressent dans le skateboard, science-fiction, dragsters et ça roule tout le temps quoi !

13 titres pour un double album avec un mood dynamique en première classe et une vitesse de route en seconde mouvance fuzz it up plus cool (Yawning Man reload), et qui d’après Hill : « J'ai pensé que nous devrions faire un double disque avec sept chansons lourdes et fuzzy sur un disque et six chansons plus douces sur l'autre, en réalisant pleinement que je suis peut-être la seule personne à aimer écouter la musique de cette façon. »

La production lourde, chaude, massive et soigneusement rêveuse de Jim Monroe (Adolescents, Farside, Ignite, Whirlpool, Gameface...) véhicule un son qui en fluidifie le trip. L’album se referme avec le jazzy haschich « High Tide » et si un.e mélomane contemple le ciel avec ce disque il découvrira en astrologue la poétique vision du désert lactée de Fu Manchu.




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