WALLABIRZINE

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - rock brut

Fil des billets

samedi, février 24 2024

GVLLOW - Twin Flames


GVLLOW_-_Twin_Flames.jpg

The Cure se nomme GVLLOW, artiste à l'esthétique sonore et visuelle new wave des 80's et du punk rock du sud de la Californie pour créer un revival. Né et élevé à Riverside, en Californie, il a grandi dans la scène SoCal Punk. Il a commencé à jouer de la batterie à neuf ans et se rendait chaque week-end au Showcase Theatre de Corona pour regarder des groupes tels que Dr Know, TSOL et Narcoleptic Youth.

Son premier album Waste Away visait un son largement punk-rock, légèrement teinté d'éléments électroniques sombres et d'une subtile influence rap et R&B. La sortie des 2 E.P « Spiritwalker » en 2021 et « Suffer » en 2022 a marqué un nouvel envol en douceur qui a jeté les bases de « Twin Flames », avec l'âme d'un goth-punker.

Dans cette spirale musicale new-wave riche en synthés qui porte le poids du punk rock, et longe Sisters Of Mercy, The Cure, partageant la même mélancolie sourde et les mêmes tendances mainstream, tout en apportant les sons de plage Californienne de Drad Majesty et la pop d'Afi en sus. Le contenu vocal est lyrique et émotionnel, les guitares en apesanteur et les synthés planants fondés uniquement sur les lignes de basse rythmiques et des motifs de batterie 80's baignent dans un veloutée de crème rose et de cendres goth. Les plus anciens trouveront du réchauffé, et celles et ceux qui découvrent iront puiser dans les bas-fonds pour puiser à la source...

"" Twin Flames " vient de ma progression dans la vie. Au fil du temps, j'ai grandi émotionnellement et j'ai trouvé le bonheur et le véritable amour, mais je n'ai pas oublié la tristesse que j'ai dû endurer pour trouver la lumière " dixit  GVLLOW  , réfléchissant à la profondeur et la dualité de son nouvel album. 

L'album comprend des versions réenregistrées et remixées des singles à succès " Last Dance ", " Pray to God " et " Fell In Love With A Ghost ", ainsi que de nouveaux morceaux tels que le morceau phare d'aujourd'hui " Other Side " , mettant en vedette  le titre de GVLLOW.  gamme dynamique et lyrisme introspectif.





jeudi, janvier 18 2024

JON SNODGRASS & HIS BUDDIES - Barge At Will


Jon_Snodgrass___his_Buddies_-_Barge_At_Will.jpg

Le compositeur de rock indépendant Jon Snodgrass sortira un nouvel album le 29 mars via SBAM Records, intitulé « Barge At Will » d’après un dicton de la culture du skateboard à l'ancienne, il a été enregistré, mixé et masterisé au Blast Room à Fort Collins. Jon Snodgrass est membre fondateur d'Armchair Martian, Drag The River et de Scorpios. En outre, il a enregistré des disques avec Frank Turner, Cory Branan et Joey Cape. De plus, il a tourné avec Flogging Molly, Frank Turner, Justin Townes Earle, Chuck Ragan, The White Buffalo, Cory Branan, Skinny Lister, Lenny Lashley, Joey Cape, Tony Sly, Northcote, Chris Wollard & The Ship Thieves, Chris Cresswell, et Mike Herrera.

Réparti sur une douzaine de titres, Snodgrass parvient à exciser des influences aussi diverses que Kris Kristofferson sur The Replacements, l’album débute avec la collaboration de Joey Cape « Renaissance Man » suivi de « Bad New Lands », un morceau où il partage le micro avec Stacey Dee (Bad Cop/Bad Cop) sur le fait de souhaiter une mauvaise journée à quelqu'un qui a fait du tort.

Ce qui suit ressemble à un album Best Of dont la musicalité qui doit beaucoup à l’americana. A la fois forte et douce/rapide et lente, chaque morceau sonnant aussi bien que le précédent. Le disque est parsemé d'invités comme John Moreland, Tim McIlrath (Rise Against), Stephen Egerton (Descendents, ALL) et Derek Zanetti (The Homeless Gospel Choir). Les paroles sont pleines d'esprit et il y a beaucoup d'accroches, toutes les caractéristiques d'un disque de Snodgrass, mais il mélange également ses passions non musicales, en particulier le baseball et sa famille, et cela n'est nulle part plus important que sur "Go Baseball" un morceau mettant en vedette (et écrit par) son fils.


vendredi, décembre 22 2023

ROBOT ORCHESTRA – V


Robot_Orchestra_-_V.jpg

Le cinquième album de ROBOT ORCHESTRA « V » est muni de 6 titres de post-noise furieuse, de krautröck incantatoire progressiste, et de mathpop atmosphérique.

La charpente mélodique du duo Steve Perreux (guitare, chant) et Dimitri Chaillou (batterie, chant) translate une intelligence rêveuse, une aptitude à l’invisible marquant une présence intense reflétant la typographie de sa propre intériorité.

L’album est fleuri de mélodies tubéreuses, avec une texture versatile, parfois capricieuse, sa singularité constitutive forme des filaments de renversement sonique, pour un rock mutant et pénétrant par ses multiples métamorphoses. Les chants polyphoniques ajourent le voyage ainsi que les apports de Johan Gardré (violon) et François-Pierre Fol (violoncelle), pour une géographie de mémoire que le duo a mis en musique de ses dernières tournées.

L’œuvre musicale est complexe et fluide, elle fluctue son onde, tout comme son émanation dans cet équilibre si rare, symbole filial de Radiohead, Godspeed You Black Emperor à Fugazi, apportant le recueil onirique à une sensibilité visible et sincère.

« V » de Robot Orchestra sortira le 16 Février chez Season of Mist /Klonosphere comme un désir qui dérive sa furie à travers un paysage apaisé de rêve sonore, son écho laissera traîner ses passions soniques en vous, comme se consomme un feu d’été.



mercredi, décembre 13 2023

HAVE MERCY – Numb


HAVE_MERCY___Numb.jpg

Have Mercy est un trio de rock alternatif de Baltimore, composé de Brian Swindle (chanteur, guitariste, synthétisuer), Andrew Johnson (guitare et choeur) et Nick Woolford (bassiste et choeur), l’album « NUMB » sortie le 8 décembre via Rude Records, il célèbre la persévérance, la sobriété, l’amour retrouvé et la poursuite d’un mode de vie plus sain, consolidant leur rock alternatif d’une émotivité combative, tout en redécouvrant sa passion musicale avec une nouvelle sagesse.

Leur discographie est étoffée de quatre album dont le premier « The Earth Pushed Back » date de 2013, “A Place Of Their Own” en 2014, “Make The Best Of It” en 2017 et "The Love Life”en 2019, ainsi que cinq EP/split ayant permis d’acquérir une maturité musicale, que l’on retrouve dans « Numb ». Leur musique papillonne tendrement et transfère ses passions de plus en plus denses dans l’épaisseur cotonneuse d’une moquette émotive. C’est la filiation d’un post-hardcore emo 90’s en version contemporaine, avec davantage de joliesse et de ravissement, où l’on pointe parfois des pincées de poudre à gratter, mais en particule très fine.

Brian Swindle a exprimé : « Au niveau des paroles, le disque n'avait d'autre choix que d'être influencé par ma sobriété, mon nouveau mariage et ma réparation/déconnexion des relations avec les gens. Au cours des deux dernières années, de nombreux changements ont eu lieu. Nous avons tous dû faire face à des démons et comprendre quelles sont nos réalités et comment maintenir un mode de vie plus sain. Nous avons écrit et enregistré la majorité de ce disque dans mon sous-sol. C'est vraiment un disque local et pour moi, cela rappelle beaucoup notre premier album The Earth Pushed Back. C'est encore une fois un groupe, un effort de groupe. Je suis vraiment heureux que nous soyons à nouveau tous dans la vie des autres. »

La douceur prédomine dans ce disque soyeux, élégamment Have Mercy poudre son emorock d’un discernement en forme de fleurs de papier crépon.




dimanche, novembre 26 2023

THE HIVES - The Death Of Randy Fitzsimmons


THE_HIVES_-_The_Death_Of_Randy_Fitzsimmons.jpg

The Death of Randy Fitzsimmons est le sixième album studio du groupe de rock suédois The Hives , sorti le 11 août 2023 sur le label Disques Hives du groupe. L'album marque la première sortie en studio depuis plus de 11 ans, avec "Lex Hives" de 2012 , marquant le plus long écart entre deux albums de Hives.

L'album a été enregistré dans un studio appartenant à Benny Anderson , membre d'ABBA, à Stockholm. L'album est le premier album à présenter le bassiste The Johan and Only, après le départ du Dr Matt Destruction en 2013. "Randy Fitzsimmons" fait référence au sixième membre fictif des Hives qui aurait été le manager du groupe et l'unique auteur-compositeur. 



THe Hives c'est une énergie sauvage, un état d'esprit espiègle, une usine à gaz prête à sauter, un mythe du rock garage qui ne cesse de répandre son grandiloquent impact et cirque musical, le rock garage Hi Energy de The Hives a toujours percuté pour son sens frénétique et haletant de son esprit Peter Pan.

Mais si depuis les derniers opus la recette cuisait dans un feu trop doux de pop rock champagne et de saveur de stadiste, responsable d'être une tête à claque à claquer justement quelques hits frénétiques aussi il faut bien le reconnaître, celui-ci revient aux fondamentaux, et c'est très cool.

Tout l’album décharge un saut de tension, d'explosion, de pétulance et d'éclat punk rock garage. The Hives revient avec une maturité, pleinement conscient de se réaliser dans ce qu'il sait faire de meilleur, et espiègle parce qu'il accentue sa prétention sonique avec une superbe. Ça ne sent jamais le cramoisi, mais le brûler, avec cette haute tension de rawk et de hit furibard. Les suédois connaissent la recette miracle pour que leurs compositions se pèguent dans votre esprit en mantra savoureux, et au haut potentiel, et par un voltage électrique de première bourre, avec une simplicité à la AC/DC mais dont le fond est beaucoup plus pernicieux.



Le groupe enrobe son mordant avec de la saccharose, des reflets de mercure constitués de feux où il fait télescoper ses électrodes dans un bain d'électrolyte sonique, et cette friandise explosive se mâche à la cool, excellent Wayne's !

Mais après quelques écoutes le disque retombe dans l'oubli, excitant au début puis pshiiiit ! Il faut donc l'écouter avec parcimonie pour profiter de son punch instantanée.




samedi, novembre 25 2023

Le tumulte de la Botanique païenne au théâtre


titre_1.jpg titre_2.gif


Le 21 Novembre l’association Toulousaine Noiser s’était délocalisée à la salle Altigone à Saint-Orens-de-Gameville, la programmation proposée marchait dans une forêt épaisse, souvent sombre, mais tout le temps percée de lumière. Trois groupes ont joué, pour trois filles au chant et pas un bassiste.

Nous étions assis, et pour mon épouse Samantha c’était une première de vivre un concert de la sorte. Elle a eu la sensation d’être davantage éprise par la musique, car son corps était en pause, et son esprit en éveil : « Le fait d'être assise c'est comme si tu étais attachée et que l'on te faisait des chatouilles consenties . Tu prends toute la musique sans que ton corps puisse en dégager l'aura, tu gardes tout dans tes profondeurs et la circulation vibratoire est différente. » Dixit Samantha


lys_morke_1.jpg

LYS MORKE se présente en duo. Elle chante, joue de la guitare, pianote, belle voix avec parfois un chant autotuné, et un acolyte l'accompagne pour la partie rythmique.

Lys Morke (de son vrai nom Irene Talló) est une auteure-compositrice-interprète, guitariste et artiste visuelle de Terrassa (à côté de Barcelone), elle propose une dark indie électronique à travers les prismes de ce mélange hétérogène 2.0. La sensation d’avoir une actrice de Pedro Almodovar mise en scène par Massive Attack avec les atmosphères poppy de Grimes, épaulées par des projections vidéos. Son univers est riche et finalement assez équilibré pour ne pas se perdre dans un fouillis farfelu et trop pop.

Le côté intimiste se retrouve dans la sensation profonde des morceaux, et non dans ce qu’il pourrait restreindre un duo, tant les titres offrent une étendu de relation sensible, d’épaisseur électro, dans le chant mélodique. Le duo offrira un bel équilibre, même si le caractère intime sera préféré à l’effervescence de titres plus poppy. Lys Morke nous a offert son trip, et il était étrangement cool avec une intimité qui possédait la lumière d’un cœur pur.


1.gif 2.jpg

A.A.WILLIAMS est une artiste anglaise proposant une musique à la croisée du Post-Rock, du Metal et de la musique classique, le tout teinté d'une ambiance gothique.

C’est en trio avec un guitariste (lignes claires et solos), elle au chant et guitare (souvent jouant soit des riffs soit les parties basses) et un batteur. Si au début le chant est à peine audible il deviendra plus important et son caractère primordial abondera à ce que nous nous apaisions sur de la poudre à canon et dans une tourbière pleine de venin aiguisé. Même si parfois l’on s’ennuie un peu tant les titres sont fabriqués dans la même essence, cette douleur ankylosée coulera par des applaudissements polis, puis par davantage d'apothéose au fil du set Si la plupart des titres allongent leur mouvance et flottent paisiblement, il n’est pas rare que soudainement une explosion se fasse entendre, et aura fait sursauter les trois donzelles juste devant moi, pour ébahir dans un magma de puissance et d’intensité que le post-rock et blackgaze en émettent la solution fuligineuse.


aa_williams__2_.jpg

Le concert nous aura fait plonger les yeux vers la canopée avec ces châteaux gothiques marbrés de satin et d’hémoglobine intimiste, que A.A Williams peint. Elle a une très belle voix au final. J’avais pu en apprécier la teinte au Hellfest.

J’aime cette douce odeur de foudre qui m’entoure dans des forêts éteintes et des bois calcinés de dark. Une sorte de pourriture paillée, profonde et riche qui n’a aucune connotation de mort ou de fin, mais plutôt de vie romanesque chargée de plainte et de douleur excitante, avec son expression sentimentaliste de destruction perpétuelle et de renaissance.

Dans le faible clair obscur qui a épousé le fiel, la tourmente autour de la chapelle de AA Williams, les tombes effondrées et les ossements secs ne pouvaient faire de mal à personne. Je me suis demandé, mais quelle langue parle la lumière de ses yeux quand elle sombre dans les ténèbres avec un tel ravissement ?

AA Williams a cueilli ses lys sauvages pour nous suspendre à sa force de chèvrefeuille gothique, et de son cœur saignant elle a été étoilée par une pleine Lune magique pour nous dévoiler ses confessions vulnérables.


blood.gif


kalandra_1.jpg

KALANDRA est un groupe de pop alternative nordique composé de quatre musiciens norvégiens et suédois (Jogeir Daae Mæland, Katrine Stenbekk, Florian Döderlein Winter et Oskar Johnsen Rydh) qui tissent des mélodies éthérées dans des paysages musicaux païen serti de pop rock incantatoire.

Entendre ce feux musical de firmament, d’éternité et d’infini est un spectacle intense à entendre dans le creux de votre sensibilité pour que les étoiles dialoguent ensemble. Il émane de ce groupe une présence translucide emportée vers les hautes étendues sauvages.

Nous avons été étourdi.es par ce rêve d'opium, par la clarté d’une lune et le parfum des bois sombres, le soleil païen, des chants d’oiseaux, l’embrun des roses et des genêts à l’aurore. Notamment avec l’apport de ce chant absolument envoûtant. Le groupe parle dans la douceur des fables, et ses racines descendent jusqu'aux profondeurs du monde, à travers la terre humide, à travers les veines de plomb et d'argent. Nous étions tout de fibre dans ce parfum des racines et des feuilles, dans l'odeur épaisse de la sève du sapin, dans la noirceur d’une forêt où l’on contemple les ténèbres au bord du précipice, avec les tremblements de la voie lactée comme souffle épique.

J’ai vu ce groupe au Hellfest, et le public avait été happé. Il en sera de même, même si techniquement il y aura des couacs, le concert reste inoubliable, avec au milieu de la lune et des roses, la belle sensation de sentir l'herbe chaude qui chantait la demeure du vent. Mes pieds étaient nus et je sentais grandir à travers moi, directement dans mon cœur les empreintes d’une lumière immémoriale, réminiscence des peuples anciens, de ces jours écarlates et nuits incantatoires où l’homme faisait l’amour à la nature.

Nous étions transporté.es dans toutes les forêts du monde qui ont gardé le mystère de chacun de nos pas dans la douceur de leur mousse rhizoïde, permettant l'ancrage du substrat vers les pétales du cœur de chaque personne, désormais en fleur.


kalandra_2.jpg

L'asso Noiser est n'est pas un prestataire de concert c'est un passeur d'âmes !

Un grand Merci infini et éternel à toute l'équipe Noiser, à la salle Altigone et leur personnel, à Lys Morke, AA Williams et Kalandra pour cette très belle soirée.


lys_morke_2.gif


- page 1 de 3