WALLABIRZINE

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - rock brut

Fil des billets

samedi, avril 20 2024

CLOUD NOTHINGS - Final Summer


CLOUD_NOTHINGS_-_Final_Summer.jpg

Formé en 2009 Cloud Nothings de Cleveland est un groupe de rock indie (lo-fi dans le son) composé de Baldi (chanteur, guitare), du batteur Jayson Gerycz et du bassiste Chris Brown, il a sorti son dernier « Final Summer » le 19 avril via Pure Noise Records.

Enregistré avec Jeff Zeigler (Kurt Vile, The War On Drugs, Torres, Purling Hiss), mixé par Sarah Tudzin (boygenius, Tim Heidecker, Pom Pom Squad) et masterisé par Jack Callahan (Ryley Walker, Merchandise, Wolf Eyes).

Des couches de riff sur des lignes mélodiques instables, une basse épaisse avec une rythmique motorisée longeant le décousu, bringuebalant des paroles répétitives qui s’approfondissent en mantra à partir d'observations sur les aspects banals ou frustrants de la vie. D'une durée de 29 minutes, l'album regorge d’une joie débridée et parfume sa sonorité de lyrics à la pierre d’alun, c’est doux, et à la fois il y a la présence d’un rabot afin de dégauchir la netteté en grain indie lo-fi.

Le groupe a regardé son rivage dans le parfum de ses vagues avec mille cicatrices dans le cœur, le regard perdu à l'horizon, des larmes confondues dans ses eaux, et il a limé le ciel de douces zébrures soniques animées comme de la cire près de la flamme de la bougie, et puissantes comme un orage libéré.





vendredi, avril 12 2024

BRIDGE CITY SINNERS - Age Of Doubt


BRIDGE_CITY_SINNERS_-_Age_Of_Doubt.jpg

Depuis les collines brumeuses et couvertes de pins du nord-ouest du Pacifique, Bridge City Sinners est un groupe de Bluegrass/folk punk des Appalaches à la base de banjo, ukulélé, violons, clarinette, contrebasse, ce qui leur a permis de toucher un plus vaste auditoire.

Le groupe n’est pas dans l’héritage de l’horror punk façon rockab et doo-wop, c’est vraiment dans le folk, jazz et bluegrass, cheminant dans les pas de The Dresden Dolls.

Le renouveau du ragtime, jazz de l'ère de la prohibition de la Nouvelle-Orléans, les danses Swing tel que le Lindy hop, Balboa…a augmenté la jauge. Pour autant le groupe a sorti ses disques sur le label autodidacte Flail Records, et son état d’esprit est de conter des histoires, jusqu’à lors plutôt orienté horror punk dont la chanteuse Libby Lux se délecte d’en narrer les toiles.

Bridge City Sinners c’est la version punk jazzy bluegrass de The Temple.

Le disque fonctionne comme un antidote à la réalité, une proclamation de solidarité avec ceux qui luttent contre le doute dans leur propre vie. « ‘’Break the Chain’’ est une chanson sur la recherche de l'espoir en période d'incertitude. En vieillissant, nous avons l’impression que le monde est moins noir et blanc, mais plutôt une mer de gris sans fin. C’est de là que viennent les deux premières lignes du refrain. Il y a tellement de croisées de chemins dans la vie d'une personne qu'il est difficile de savoir si le chemin que vous empruntez est le bon. Nous avons tous pris de mauvaises décisions dans le passé, avons des choses dont nous avons honte, et il est impossible de savoir en quoi les choses seraient différentes si vous aviez simplement pris l'autre chemin. La seule constante est vraiment le changement, et accepter que l’avenir sera toujours incertain rend le monde moins effrayant pour moi. Situé dans un monde en conflit, briser la chaîne fait à la fois référence à la fin de la nature cyclique de la violence et à la fin de la tourmente intérieure du doute de soi. » dixit le guitariste Michael Sinner




mercredi, avril 10 2024

WATERTANK - Liminal Status


WATERTANK_-_silent_running.jpg

Composé de Thomas Boutet (Guitare, chant), Romain Donet (Guitare), Willy Etié (Basse), Matthieu Bellemere (Batterie), leur discographie « Sleepwalk » (2013), « Destination Unknown » (2015), « Silent Running » (2020), ce « Liminal Status » est composé de 9 titres pour 37min 35 le quatuor Nantais y délie les filins post-hardcore 90's et « explore les “situations liminaires”, ces lieux familiers dépourvus de toute présence humaine » dixit Watertank.

L’album danse en fée aux yeux de velours, de Failure en fêlures, donnant un coup de rein langoureux de rock alternatif à son vertige shoegaze. Il draine de la poussière d’étoiles mélancoliques dans une torpeur presque maladive, livide, pour un éclat de pierres précieuses.

L’on pense et retrouve les jalons posés par The Halo Benders le groupe américain de rock indépendant, créé en tant que projet parallèle par Calvin Johnson (Beat Happening) et Doug Martsch (Built to Spill), les groupes Broken Social Scene, Sebadoh, et surtout Quicksand.

Enregistré live et mixé par Christophe Hogommat (Mad Foxes, 20 Seconds Falling Man, etc.), Watertank y pose ses empreintes sans considération esthétisante, mais avec un sens apprêté pour mettre la bonne distance, le volume sonore qui s’intensifie au fur et à mesure des écoutes. Ce liant que l’on ressent flotter, se suspendre et pénétrer à petit feu comme un quotidien intense. Est-ce que l'on se vide si on ne peut pas saigner ? Où chaque incision devient une cicatrice à étouffer…Le groupe a choisi la fièvre et l’étincelle, l’idée de vérités mises au jour par les mécanismes du songe, tout au long d'un disque étincelant, aussi nerveux qu’intense, mit en lévitation par des compositions alchimiques.

Watertank restitue à merveille un monde singulier qui reflète des questionnements, rêves, fantasmes et exercices d’introspection personnels.






samedi, avril 6 2024

THE BLACK CROWES - Happiness Bastards


The_Black_Crowes_-_Happiness_Bastards.jpg

« Happiness Bastards » est le dixième album studio du groupe de rock américain The Black Crowes, sorti le 15 mars 2024 via Silver Arrow Records. L'album a été produit par Jay Joyce. Il s'agit du premier album du groupe depuis leur reformation en 2019, et du premier album depuis « Before the Frost...Until the Freeze » de 2009. L'album a été précédé du single « Wanting and Waiting », sorti le 12 janvier 2024.

J’ai vu The Black Crowes en concert c’était pour le « Voodoo Lounge Tour » des Stones le 27 juillet 1995 à Montpellier à l’espace Grammont. Juillet à Montpelier c'est chaud alors dans un espace gigantesque mais concentrationnaire collé/serré dans la sueur dès 17h00 en plein cagnas, c’était rêche ! Il y avait même Bob Dylan ouvrant pour les Stones dont la très grosse majorité du public n’en avait rien à foutre, alors je ne vous parle même pour les corbeaux noirs en première partie, bien dommage, parce que j’avais adoré leur concert, Dylan était poétiquement sobre, seul à la guitare la plupart du temps, rare, en fait seul les Stones m’avaient déçu. Depuis je voue aux corbeaux un vrai capital sympathie, et très heureux de les voir revenir de l’ombre.

The Black Crowes est un groupe américain de rock, originaire d'Atlanta, en Géorgie. Il est formé en 1989 et dissout en 2015. Le groupe s'est reformé en 2020. Influencé par The Allman Brothers Band, Lynyrd Skynyrd, Led Zeppelin, Bob Dylan, The Faces, leur rock se teinte d’un passé noble, terrien, et pour les fans de British Invasion The Black Crowes est la réponse américaine aux Rolling Stones.

Les frères Robinson renouent avec leur verve, s’enracinent à leurs souches musicales et l’opus se révèle salvateur d’embruns, réminiscences de la sauce Crowes bluesy-soul rock du south. The Black Crowes a touché le bois de ses instruments pour se reconnecter à la source, descendre le delta jusqu’à un océan de styles musicaux et s’y dissoudre tel le sel, sentir la chaleur des vagues vocales atteindre le rivage dans une écume de sensation intemporelle. L’apport du bassiste de longue date Sven Pipien, est complété par le guitariste Nico Bereciartua et le batteur Brian Griffin avec les chœurs de Vicki Hampton, Joanna Cotton et Robert Kearns. “Wilted Rose” bénéficie de l’apport de Lainey Wilson. C’est gorgé de la saveur, du souffle, d’une pureté indéniable tant dans le riffing, chant, rythmique groovy, orgue taquine, atmosphère, chœurs surpuissant, climat envoutant, c’est une Americana great again from Rock'n'Roll down'n' dirty, bluesy et kickass !




lundi, avril 1 2024

L'OMBRA – Soli


OMBRA_-_Soli.jpg

L’OMBRA est un quatuor originaire de Chambéry ayant sorti un premier EP éponyme publié en 2019, il poursuit son aventure avec « Soli » premier long format.

Produit par L’Ombra et Puzzle Prod, le groupe est composé d’Antoine Judet, Pierre Chamot, Paul Virton-Lavorel et de Giulia Romanelli, expatriée italienne (originaire du coté de Mondovi) avec la dualité d’un chant en Français et Italien. En apport il y a le trio vocal « Ascolta » sur le titre Nonni (projet auquel par_cipe Giulia).

« Soli » pour « seuls » mais aussi « soleils » (traductions italiennes de « soli »), car L’Ombra cultive l’ombre et la lumière et récolte l’éclat de sa singularité.

L’instrumentation rock progressive trouve les profondeurs et les voies aériennes à travers le trio guitare, batterie, basse-fretless, puise tour à tour dans des embruns sophistiqués et des amarres ténébreuses. C’est un rock « clair-obscur » dialoguant dans la cinématographie musicale de Radiohead, David Bowie, poursuivant les rites de Magma dans les pas ouatés de Françoiz Brrr, des domaines dissonants chers à Dominique A, la théâtralité de Gérard Manset et sa poésie en filigrane. Parce qu’Ombra raconte des histoires en musique et le chant navigue dans l’intime, et se partage entre le français et l’italien, avec des paroles mises à nus comme de vraies choses. Le groupe trouve le chemin d’une vérité perçue dans une irruption de l’imaginaire dans le domaine du réel.

« Comme certains musiciens, le fait de ne pas chanter dans sa langue maternelle peut avoir un côté pratique. On s’affranchit de certains complexes, de certaines limites… Je suis parfaitement bilingue, mais le chant français, c’est presque une astuce. Mais je reviens souvent à l’italien, qui a un côté plus énergique/dynamique. Je trouve qu'écrire dans une langue qui n'est pas la sienne impose une certaine "pureté" et "simplicité"...Avec le français je raconte plus des histoires d'autres personnes (« Pas à pas », « Maman », « L'hirondelle » et avec l'italien je raconte plus des choses plus personnelles (« Soli I » et « Soli II », « Amigdala »). Peut-être vous trouverez aussi que les textes que j'écris en français sont des textes pas forcément écrits de la même manière qu'une française le ferait... Pour l’anecdote, lors de mes premières auditions quand je cherchais un projet musical, je refusais de chanter en italien ! » Dixit Giulia


ombra.gif


dimanche, mars 24 2024

CORY WELLS - Harboring the Hurt I've Caused


CORY_WELLS_-_Harboring_the_Hurt_I__ve_Caused.jpg

L'auteur-compositeur-interprète Cory Wells de Redondo Beach (Californie), États-Unis a sorti "Harboring The Hurt I've Caud" le 15 mars 2024 via Pure Noise Records.

Cet un album de pop rock folk indé emo, très sympathique, tendre, avec des pointes criardes d'emo et des cicatrices indélébiles pour une belle sensibilité, notamment dû à l’introspection que cet opus a suscité sur le compositeur : “Il peut être difficile d’admettre que les problèmes de votre vie ne sont peut-être dus qu’à vous”, reconnaît-il. “Cet album parle des dégâts que j’ai causés et de ce que l’on ressent lorsqu’on vit avec ses erreurs au quotidien” dixit Cory Wells

Les mélodies évocatrices se fusionnent aux paroles touchant au cœur, dont « Harboring The Hurt I’ve Caused » offre une expérience cathartique et émotionnellement résonnante. Cory nous entraine dans la découverte de soi et de la rédemption, il est seul avec les étoiles, et c'est à travers cette fenêtre brisée, cicatricielle que nous voyons son monde émotif.

En parlant de l'album, Cory a déclaré : « Je ne savais pas si cet album allait sortir de moi. J'ai toujours écrit à cause d'un traumatisme. Cela peut être épuisant, débilitant et parfois malsain. Ce disque n'est pas différent. Il peut être Difficile d'admettre que les problèmes de votre vie ne sont peut-être la faute de personne d'autre que la vôtre. Le premier album n'était qu'une facette de l'histoire. "Harbouring the Hurt I've Caused" parle des dégâts que j'ai causés et de la manière dont ils J'ai l'impression de vivre avec mes erreurs chaque jour. Je me rends compte que j'ai été aveugle, et une fois que je peux enfin voir, la peur que la fin soit certaine commence à s'installer. " Ce n'est pas vrai. Prenez soin des gens que vous aimez. J'espère que ce disque compte autant pour vous que ce voyage l'a fait pour moi. "

Après ce disque tout devient plus calme. Si silencieux que l'on peut presque entendre les rêves des autres.




- page 1 de 5