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Tag - rock brut

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lundi, octobre 7 2024

40 WATT SUN - Little Weight


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Patrick Walker a construit la musicalité de 40 Watt Sun en débutant en 2011 avec l’opus « The Inside Room » sur un shoegaze doomy dépouillé, puis a suivi avec comme sujet le deuil, la douleur et la perte du précédent « Perfect Light » de 2022, cet album de slowcore parle pleinement d'amour, de gratitude et de guérison. Il s'agit du quatrième album des Britanniques qui enveloppent complètement en 45mn, une brièveté qui va finalement à l’essentiel.

Composé de Patrick Walker (chant, guitares, compositions et paroles), Roland Scriver (Guitares basses), Andrew Prestidge – (Batterie), le trio a développé ses textures avec douceur, fruit d’une maturité à donner à percevoir et à équilibrer l’ensemble. « Little Weight » a été enregistré aux Holy Mountain Studios de Londres en décembre 2023. L'ingénierie et le mixage ont été réalisés par Chris Fullard (Sunn O))); IDLES; Ulver), qui a été assisté de Stanley Gravett, avant qu'Adam Gonsalves ne masterise les morceaux à Portland, dans l'Oregon. La pochette de l'album est signée Tekla Vály.

Six morceaux émotionnels qui dégagent une lourdeur et propagent une chaleur sombre. Il y a là la noirceur concise de Madrugada avec cette alternance rock de veillée funèbre, de pure nostalgie, de spleen texturé avec des couches superposées de guitares formant un doux clapotis océanique de confort mélancolique. Les mélodies répétitives sont créées sur un ton sombre et introspectif, tout en permettant aux couches de s'étendre jusqu'à ce qu'elles atteignent leur apogée.

40 Watt Sun étire une profondeur touchante vers la veine d’Anathema et de Red House Painters pour une immersion dans le chant de Patrick Walker comme attraction émotive. Illuminé à des endroits porteur de lumière et d'espoir, le disque s'immisce progressivement et de plus en plus profondément dans votre être.

Ce disque émiette des particules de rêves avec des rayons de fin d’été mélancolique !




vendredi, septembre 20 2024

SEEDS OF MARY – Love


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Le groupe bordelais Seeds Of Mary est composé de DOURNEAU Jérémy / Chant, JOLIVET Julien / Guitare, COLLET Tom / Guitare et chant, LECLERCQ Clément / Basse, SILVESTRE Aaron / Batterie, il est pourvu d’une discographie commençant avec l’éponyme E.P de 2013“Seeds Of Mary”, puis le premier album “Choose Your Lie” (2015), et enchainant “The Blackbird and The Dying Sun” (2017), “The Sun Session”s (E.P / 2018) “Serendipity” (2020) et enfin “LOVE” (2024) via Klonosphere / Season of Mist qui est davantage agressif que ses prédécesseurs.

Ce quatrième album traite d’une facette de l’amour dans chaque titre. L’amour ne respecte aucune règle, aucun ordre préétabli, ce qui le rend imprévisible. Le groupe déclame l’Amour aux mystérieuses correspondances entre nature et imagination dans les mystères de Kheops et d’un escadron de la muerte. Il exprime les contrastes amoureux et ses nuances avec un goût de poison, de roses aiguisées et d’éther. Le premier titre « Amor Fati » jugule une multitude de styles musicaux, avec selon moi le grunge d’Alice In Chains, le death de Gojira, le prog metal de Mastodon, et tout s’imbrique dans un équilibre dont le groupe en a façonné sa singularité à même la chair exaltée de sa musique.

Dans cette vie éphémère où les contractions du désirs amoureux et du réel s’animent Seeds Of Mary compose dans le terreau de son kaléidoscope musical, déchaîné et éthéré, il souligne que l’on peut parfois toucher un moment du rêve sans fin d’une autre personne dans la lumière de l'ombre, et musicalement il y parvient dans une architecture sonore imposant son univers, stratosphères, climats, entre volcan et profondeur océanique, toute une gamme émotive rugissante se fait jour.

Le temps transforme les flammes en braises, le groupe a pour cela épouser les teintes d’un alliage Rock metal alternatif (Mastodon, Queens of the Stone Age) qu’il transporte vers des récifs musicaux, avec des mains rapaces caressant une agressivité calculée et un spleen progressiste. « Spiral Me Down » est un titre exponentiel, il t’explose littéralement à la gueule tant il navigue dans un cosmos Gojiresque. Il y a de la trompette dans « New Anger » et toutes sortes de sonorités empruntant au hip-hop avec « Insomnia », le champ des possibles est vaste, et cet étendu est tempérée.

Le temps est aussi un grand guérisseur et Seeds Of Mary est un pays des merveilles, il peut-être fou et grandiloquent, poétique et sensible, comme le jeu de l’amour dont les règles changent sans cesse. Le cœur de leur musique réside dans le purgatoire et l’ascension, incessant, il vient dans l'obscurité la plus claire en montant sur les tombes répandre une voie lactée de crépuscule, et s’affranchit de la pesanteur du monde avec Amour.




mercredi, juin 19 2024

THE DANGEROUS SUMMER - Gravity


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The Dangerous Summer  est composé d'AJ Perdomo  | Chant/Basse Josh Withenshaw  | Guitare Christian Zawacki, excellent groupe de power rock alternatif son nouvel album « Gravity »  via  Rude Records regorge de mélodies imparables pour un voyage introspectif.

Les fans de Kings Of Leon, Jimmy Eat World, Bright Eyes, Nada Surf, Dead Pop Club viendront réclamer leur due en besoin émotif et ils seront servis sur un plateau de nénuphar. Une fois encore The Dangerous Summer  parvient à étourdir avec une harmonie de suc au rock puissant et gorgé de pétaled de douceur parfuméed d'hymne émo.

Le trio rappelle qu'il ne faut pas se laissez pas tenter par ce qui brille, mais seulement par ce qui éclaire...Et c'est un feu vibrant qui vous attends à l'écoute de ces 12 pépites, crèmes, solstices, émanations chaleureuses dans ce qui se fait de plus tendre et chatoyants dans le punk rock Américain.

Ce disque que vous verrez briller dans votre psyché est un plaisir, une chute dans le vide, son attraction est façonné par une infinité de poussière d'étoiles, et façonne ce « Gravity » en une aura en perpétuelle expansion lumineuse.





lundi, mai 27 2024

MIKE NOEGRAF - POLARITIES


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Si chacun cache des cicatrices invisibles, dans l’art elles sont visibles, non par choix, mais par nécessité. Beaucoup trouve refuge dans l’art une façon de se sublimer, sinon ils s'éteignent instantanément. Ne condamnez pas celui qui se livre à vous, car personne ne mesure la profondeur de la douleur qu'il endure, ni de sa dispersion émotive. Certains errent dans l'obscurité, parce que leur cœur souffre en silence, cherchant une lueur dans l'écho de fuir une réalité oppressante. La douleur est parfaite, elle est précise, et l’on sait où déposer le fardeau de ses tourments. Je ne considère pas l'art sonique comme une musique de fond. Je le considère comme un chaman traçant des frontières invisibles à la recherche de l’exaltation de notre essence divine, entre notre profondeur émotionnelle et le tumulte quotidien.

MIKE NOEGRAF est un songwriter évoluant dans la folk. Il a sillonné les routes, de Montréal à Moscou avec différentes formations de rock et de punk-rock dans lesquelles il officiait en tant que guitariste. Il décidera de se consacrer à l’écriture en solo.

Après avoir laissé mûrir l'idée, Mike se décide à prendre sa guitare acoustique pour s'orienter et se consacrer à son projet solo. En 2015, il sort un premier album intitulé Safe & sound, puis un second opus en 2018 "No time for seasons", produit par Joe McMahon (Smoke or fire - Usa) et Tim Van Doorn. En décembre 2020, il sort son troisième album Outrospection sur les labels suivants : SBÄM Records (Au), No Reason Records (It) et Bearded Punk Records (Be).

Le fruit de ce nouvel album s’est écrit et composé en une semaine durant l'été 2023. « Under An Oak » (sous un chêne) vient entre soie et écrin de tendresse étendre une douceur à fleur de peau, entre romance et mélancolie, puisant une force dans la distance que le musicien a vécu avec ses proches avec l’engagement de son cœur.

« Faire confiance est une preuve de courage, être fidèle est un signe de force. » Marie von Ebner-Eschenbach

« Le chêne, arbre majestueux souvent centenaire, symbolise les liens solides, l'amour et les fondations, ainsi que les promesses que l'on peut se faire et graver sur son écorce. J'ai moi-même été éloigné de la femme que j'aime pendant 5 ans, à cause de nos vies professionnelles. Elle vivait à Paris, loin de moi et de nos enfants. Et ce chêne est l'endroit où nous avons promis de fonder notre famille. » Dixit Mike

La musique est comme une femme que vous portez en vous. Vous n'avez pas besoin de la toucher pour la ressentir. Mike souligne avec un trait fin des orchestrations toujours douces pour amener chaque titre dans un tableau mélodique, sa voix vient en répandre l’émotion.

« Le romantisme est ce qui touche à la sensibilité, il invite à l'émotion. » Atsuro Tayama




samedi, avril 20 2024

CLOUD NOTHINGS - Final Summer


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Formé en 2009 Cloud Nothings de Cleveland est un groupe de rock indie (lo-fi dans le son) composé de Baldi (chanteur, guitare), du batteur Jayson Gerycz et du bassiste Chris Brown, il a sorti son dernier « Final Summer » le 19 avril via Pure Noise Records.

Enregistré avec Jeff Zeigler (Kurt Vile, The War On Drugs, Torres, Purling Hiss), mixé par Sarah Tudzin (boygenius, Tim Heidecker, Pom Pom Squad) et masterisé par Jack Callahan (Ryley Walker, Merchandise, Wolf Eyes).

Des couches de riff sur des lignes mélodiques instables, une basse épaisse avec une rythmique motorisée longeant le décousu, bringuebalant des paroles répétitives qui s’approfondissent en mantra à partir d'observations sur les aspects banals ou frustrants de la vie. D'une durée de 29 minutes, l'album regorge d’une joie débridée et parfume sa sonorité de lyrics à la pierre d’alun, c’est doux, et à la fois il y a la présence d’un rabot afin de dégauchir la netteté en grain indie lo-fi.

Le groupe a regardé son rivage dans le parfum de ses vagues avec mille cicatrices dans le cœur, le regard perdu à l'horizon, des larmes confondues dans ses eaux, et il a limé le ciel de douces zébrures soniques animées comme de la cire près de la flamme de la bougie, et puissantes comme un orage libéré.





vendredi, avril 12 2024

BRIDGE CITY SINNERS - Age Of Doubt


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Depuis les collines brumeuses et couvertes de pins du nord-ouest du Pacifique, Bridge City Sinners est un groupe de Bluegrass/folk punk des Appalaches à la base de banjo, ukulélé, violons, clarinette, contrebasse, ce qui leur a permis de toucher un plus vaste auditoire.

Le groupe n’est pas dans l’héritage de l’horror punk façon rockab et doo-wop, c’est vraiment dans le folk, jazz et bluegrass, cheminant dans les pas de The Dresden Dolls.

Le renouveau du ragtime, jazz de l'ère de la prohibition de la Nouvelle-Orléans, les danses Swing tel que le Lindy hop, Balboa…a augmenté la jauge. Pour autant le groupe a sorti ses disques sur le label autodidacte Flail Records, et son état d’esprit est de conter des histoires, jusqu’à lors plutôt orienté horror punk dont la chanteuse Libby Lux se délecte d’en narrer les toiles.

Bridge City Sinners c’est la version punk jazzy bluegrass de The Temple.

Le disque fonctionne comme un antidote à la réalité, une proclamation de solidarité avec ceux qui luttent contre le doute dans leur propre vie. « ‘’Break the Chain’’ est une chanson sur la recherche de l'espoir en période d'incertitude. En vieillissant, nous avons l’impression que le monde est moins noir et blanc, mais plutôt une mer de gris sans fin. C’est de là que viennent les deux premières lignes du refrain. Il y a tellement de croisées de chemins dans la vie d'une personne qu'il est difficile de savoir si le chemin que vous empruntez est le bon. Nous avons tous pris de mauvaises décisions dans le passé, avons des choses dont nous avons honte, et il est impossible de savoir en quoi les choses seraient différentes si vous aviez simplement pris l'autre chemin. La seule constante est vraiment le changement, et accepter que l’avenir sera toujours incertain rend le monde moins effrayant pour moi. Situé dans un monde en conflit, briser la chaîne fait à la fois référence à la fin de la nature cyclique de la violence et à la fin de la tourmente intérieure du doute de soi. » dixit le guitariste Michael Sinner




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