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Tag - post-metal

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dimanche, juin 8 2025

ASH TWIN PROJECT – Tales Of a Dying Sun


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Ash Twin Project est un groupe de rock prog/postmetal d’Agen composé de Thibault Claude à la batterie, d’Eglantine Dugrand au chant, Romain Larregain et Robin Claude aux guitares, et Stephane Cocuron à la basse.

Leur premier opus “Tales Of A Dying Sun” via Klonosphère, est inspiré du jeu vidéo Outer Wilds (jeu vidéo de simulation d'exploration spatiale, sorti en mai 2019 sur Microsoft Windows, Nintendo Switch, Xbox One et PlayStation 4.)

Dans une Variation progressive le groupe tisse son lit de pétales mélodiques rock-prog en 5 chansons d’étoiles arachnéennes que le chant d’Eglantine vient en parfumer les aromates. Les titres apprêtés de parure de style versatile hurlent dans la saumure en faisant glisser du sucre dans de l'encre chaude pour adoucir sa musique dans la pâle lumière de la lune. Ash Twin Project froisse ses titres comme de la soie avec des points de suture dans la poitrine, puis appelle les flammes avec l'odeur de la pluie !




dimanche, mai 4 2025

POINT MORT - Le Point de Non Retour


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Point mort passe la seconde avec un nouvel album intitulé « Le Point de Non-Retour » via chez Almost Famous.

Leur premier album éponyme en 2022, après 2 E.P "Look At The Sky" en 2017, ‘’ R(h)ope’’ en 2019, avait introduit pour ne pas dire catapulter une singularité dans le genre. Point mort est une hybridation sonique, dont l’essence ne cesse de brûler dans son corps musical pour faire tintinnabuler les chakras mélodiques.

Hors-norme dans le post-hardcore, si ce n’est une accointance avec le combo Belge d’Oathbreaker, Point Mort a créé une musique progressive avec tous ces contrastes de dissonances indus post-hardcore, de contorsions aux musiques urbaines, électro-pop et extrêmes, dont la chanteuse Sam Pillay en apporte l’élan vertigineux.

Cet album intensifie cette audace par une vaste colorisation des textures pour nourrir les différents nœuds émotifs. Ecorché dans la floraison contiguë de sa sensibilité, l’opus apporte et déroule une luxuriance de ton, saveur, atmosphère. J’ai été tout le temps surpris de cette métamorphose lunatique. Cela m’a fait l’effet des films contemporain avec des effets spéciaux où mon cerveau n’a plus le temps d’imprimer ce que je vois, tant les mutations sont troublantes et cela va très vite en transmutations violentes. Oui Point Mort est agile, il a une densité d’énergie et de fraicheur à l’habilité et adaptabilité de son jeune âge, ce qui lui permet de convoler en picorant partout ce qui lui sied pour ériger à coup de frein à main des figures de styles, de déraper par honnêteté pour s’affranchir des codes, des genres. Point Mort conjugue son propre langage, sa franchise est de sortir son cœur avec ses tripes. Il est capable de braquer dans des virages pour vous filer le tournis, faire monter la violence de la vision du ravin dessous, avec une vitesse de pointe folle, et vous captiver par la diversité du paysage alentour.

Le groupe a enchaîné les dates dans des prestations où le fouet sombre côtoie la dualité d’une violence amoureuse. Passage au Hellfest 2022, Xtremefest 2023, il ne fait nul doute que Point Mort a percuté le paysage musical et que « Le point de non-retour » est une nouvelle amorce pour un rodéo sauvage crissant de fureur !




mercredi, avril 23 2025

STONE FROM THE SKY - Bakeneko


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Le 4ème opus instrumental du trio Stone From The Sky de post-metal sera disponible le 30 mai via Argonauta Records.

Depuis 2012 les Manceaux élaborent une mixture sonique stoner, et ont étendu au fur et à mesure leur psychédélisme, naquit une torpeur captivant les espaces du post-rock et du heavy doom. C'est dans cette veine filiale où Pelican prend son envol vers les planètes Neurosis et d'Isis, avec cette élégiaque quiétude ténébreuse où My Sleeping Karma médite en longeant les cratères d'Elder et la sagesse du désert de Yawning Man, que le groupe s'immole pleinement. Cette pierre noire à la magie affirmée épouse la géographie de chaque sol qu'elle pénètre.

Les titres présentent leur envoûtement, chacun brille d'une lumière singulière, alternant les souffles épiques, corrodant les aspects sombres dans une alternance d’atmosphères volubiles, mais toujours prégnante du sort qu'elle vous applique dans une dextérité émotionnelle. En 7 nouveaux morceaux le trio composé de Florent Sicard (guitare), Dimitri Even (basse) , Clément Lagarrigue (batterie), manie l'acier d'une basse à la présence rondement tellurrique, sur des rythmes bâtisseur d'une voix féline et profonde, arquant dans un déluge riffique la peinture de Jackson Pollock et de Pierre Soulage. Jouxtant des précipices, montagnes, falaises, c'est toujours dans une élévation subliminales que le groupe pose les germes de son épopée sonique, c'est intense car la vue vous aporte le choc de son imensité, les couleurs intimes d'une sauvagerie qui rugit en vous.

C'est dans un ciel pleinement de fiel que s’étire chaque débordement sensitif de Stone From The Sky, libérant en une chevauchée intense et sauvage son plus beau diamant.




lundi, avril 14 2025

DAMAGE DONE – Stranger Skies


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Damage Done est un quatuor composé de Florian Saulnier (guitare et chœurs), Romaric Lamare (chant et guitare rythmique), Antoine Denis (batterie) et Victor Pierrard (basse, synthé, samples), il a sorti un E.P « The Fire » en 2020. Son grunge Unplugged est un manifeste languide des errances introspectives, jusqu’aux traversées du déracinement à l’espoir, et façonne un premier album « Stranger Skies » via Klonosphere/Season of Mist.

Ce disque traîne cette subtile quête de soi permettant la transcendance, de partir à travers de vastes perspectives sonores où les fantômes d’Alice in Chains, Klone et Porcupine Tree infusent leur plénitude venimeuse. Il y a un plaisir instinctif à l’écoute, et ressentir du plaisir dans le corps vous procurera d'abord un soulagement. Le terrain est connu, balisé, mais la segmentation temporelle est différente, les 90’s vous accueillent mais le venin est singulier, ce groupe n’est pas un calque.

Si vous êtes déjà à l'aise pour éprouver du plaisir à vous ébahir de l’indicible noirceur, vous êtes diligent à pratiquer toujours plus profondément. Plus vous permettez à ces chansons de se déplacer à travers vous, plus vous deviendrez fortifié et illuminé par elles. Bien que vous soyez celui qui saura (ou découvrira) le mieux ce qui vous procure à vous et à votre corps cette vaste sensation de plénitude noire, avec une pratique assidue, elle vous mènera jusqu'au bout de ce disque pour traversez un monde envoûtant où la pluie sent sur la terre, où vous pouvez vous reposer contre entendre le battement de cœur du groupe, les atours de ce rock/grunge acoustique sont profonds, moelleux pour s’y enfoncer et piquant pour rester alerte.

Vous adorerez plonger dans ces quartiers d’agrumes, dans la façon dont les myrtilles et les mûres fondent dans ce boisé, colorant de teintes violacées profondes et sombres, et par contraste dans la polyvalence du citron aérien, dans ce miel à butiner, dans les figues mûres, dans les gousses de vanille, dans les nuits d’été, dans les perles et les coquillages irisés, dans la façon qu’on fouette cette émotion.

7 compositions qui respirent une amertume de nuit sombre et l’épaisseur du bois où rugissent les ténèbres intérieurs comme délivrance émotionnelle. Le chant au grain éraillé dépose baume en éclipse et venin ouragan mélangés, le groove glisse d’un riffing de rivière sauvage, d’une rythmique et de solos qui illuminent la voie lactée d’une Americana incarnant la flamme noire et le double mystère.

La lumière de ce soleil noir se répandra sur votre peau, son ombre sur le mur brisera les vielles émotions comme des brindilles pour une aurore.

Les personnes qui écoutent du post-rock, emo, metal/rock atmosphérique, tissent des liens invisibles dans le grand chaos du monde en devinant les blessures que le temps n’a su guérir, les fissures oubliées dans un passage de vie, elles écoutent avec leur âme et reconnaissent la lumière vacillante dans l’obscurité, car elles savent ce que c’est que d’être brisé en morceaux.

Damage Done est un delta sonique et sa propre éclipse. Il est possédé d’un venin aérien qui file le tournis, et dès son contact vous brûlez comme glace et feu.




mardi, avril 1 2025

HARAKIRI FOR THE SKY - Scorched Earth


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Le duo autrichien Harakiri for the sky pose avec son 6ème album « Scorched Earth » une rengaine de ses précédents albums, caché dans un endroit entre mi-lumière et mi-obscurité, entre douleur et tendresse, entre adoration et mépris.

Composé de 7 titres (9 pour l’édition spéciale), les thèmes font écho à tout ce que l’on entend dans le metalcore, tourments intérieurs, guérison cathartique intime, sa place dans la société, réflexion sur l’état du monde…C’est sur cette ambiance d’écorché vif (emo) que le thérapeute et multi-instrumentiste (guitare, basse, batterie) Matthias Sollak souligne ainsi les tournures puissantes du trip mélodico/drama avec une intensité et une complexité de richesse sonore et mélancolique. Michael « JJ » V. Wahntraum au chant enrobe l’ensemble dans l’écrin idoine d’une coloration profonde et ardente. A noter les participations de Tim Yatras (Austère) sur le titre « Heal Me », Serena Cherry (Svalbarduk) sur « Too late for Goodbye », P.G (Groza) sur la cover « Street Spirit » de Radiohead, Daniel Lang (Backwards Charm) sur « Elysian Fields ».

Cela manque de relief tant la production est brouillonne, que les idées adulescentes se raccrochent de manière plaintive et répétée aux derniers opus maussades, donc lassant. Harakiri devient comme le ciel de Tourcoing, grisâtre avec grise mine, il cherche dans son cercle intime la lumière qui le fera ressortir de son dédale créatif. Ce disque de nuit semble ressentir le vent se levant en sanglots de pluie glaciale à chaque souffle, il étreint son agonie et éteint à petit feu.




dimanche, octobre 27 2024

KLONE – The Unseen


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Dans une veine ascensionnelle et de profondeur dont il a le juste contraste, Klone est un groupe de Rock Metal Progressif qui a su se démarquer par une singularité discographique élégante et étoffée.

Les albums “Duplicate” en 2004 via Musicast Distribution, “All Seeing Eyes” en 2008 et “ Black Days” 2010 via Season Of Mist, “The Dreamer's Hideaway” 2012 via Klonosphere tracent leur chemin tout en étant moins prévisible au fur et à mesure, jusqu’à ce “Here Comes the Sun” en 2015 via Verycords où les racines metal se déplacent avec un rock éthéré, depuis 2019 les albums « Le Grand Voyage » et « Meanwhile » via Kscope entreprennent un sens plus progressif, avec comme ligne de vie une intensité toujours sensationnelle. Chaque album de Klone est unique et " The Unseen " via Pelagic Records est son 10ème album studio.

Composé du chant profond de Yann Ligner, du compositeur Guillaume Bernard à la guitare, du feu follet Aldrick Guadagnino à la guitare, Enzo Alfano à la basse, Morgan Berthet à la batterie et de Matthieu Metzger au Saxophones / Piano / Keyboards, c’est dans la brume d'une voie lactée que Klone se transe lui-même en étant ténèbres de lumière, déterrant la magie délicate de la vie de ses corolles musicales arachnéennes. Il porte dans sa peau des ailes noires et dans un nid fait d'os et d'épines perchés dans les cieux il se nourrit de baies vénéneuses dont l’ivresse nous revient tout au long de cet opus onirique.

Le groupe joue entre ombre et lumière, entre flou et clarté, cette espace poétique dont chaque dessein allume un flot d’images palpables dans notre interprétation et introspection dans laquelle l’on pourrait s’y dissoudre à l’intérieur, et à la fois que l’on ne peut capturer pour se les approprier. Le groupe peint une musique sereine et complexe, douce et effarouchée, non préservée des duretés de la vie, à fleur de d'eau comme un lotus, concentré dans le moment d’une éphémère plénitude. 

Il y a toujours ce contraste juste et équilibré, une dose létale qui permet de ressentir de la profondeur et un faisceau lointain qui guide nos émotions vers un ailleurs, que d’autres nomme voyage.

Les titres sont immersifs comme une eau profonde lumineuse et toujours en mouvement, les mélodies plongent dans le corps musical comme les pétales d'une rose se ferment au crépuscule. La beauté d’une écorce et de tout son temps de maturité viennent s’entourer des vestiges des sonorités de Klone, avec ses vertiges.

Yann le chanteur du groupe a déclaré à propose de " Interlaced " : « Ce titre révèle plusieurs facettes de notre musique et résume en quelque sorte l'état d'esprit général de l'album.Les paroles décrivent ces moments qui nous ramènent à notre jeunesse, ces situations qui, par le jeu, nous permettent de retrouver notre âme d'enfant. »




vendredi, mai 24 2024

MAUDITS – Précipice


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Maudits est un trio de post-metal instrumental, depuis 2020 et son album éponyme il s’affirme dans un trip sensoriel pour une création folle de pensée émotive.

Cette musique de chambre neigeuse aime les arbres aux racines post-rock et les champs lexicaux du trip-hop, elle les embrasse doucement en perçant les rêves musicaux dans un autel ancien. En déversant ses incantations post-metal elle libère son indépendance narrative dans l'anarchie de sa chair musicale, et dans la saveur de sa fleur épanouie elle frappe comme les battements d’un cœur vibrant aux pulsions émotives.

Entouré du violoncelliste Raphaël Verguin (Spectrale, Riciin, Psygnosis, Hypno3e) ainsi que du duo Frédéric Gervais / Emmanuel Rousseau, respectivement à la production et aux arrangements de cordes, l’album « Précipice » est muni de 78 titres pour 57 min 39.

Ce post-metal aspire les contrastes par le thème des blessures accumulées depuis notre naissance, cherchant le dénouement sans jamais faire oublier le précipice. Proliférant une succession de dédale en quête d’équilibre dans une gestation de plusieurs atmosphères, tempéraments, climats, tel que la vie parsème l‘existence autour des blessures d’âme à guérir et la mort terrestre comme terminaison, La musique interroge, libelle et libère tout cet espace à remplir comme avec la soi(e) d’une vie, c’est ce qu’accomplie Maudits, il saigne de son ancre sonique plusieurs chemins dans une cinématique musicale capable d’offrir des rhizomes à ses ailes soniques, pour guérir les plaies ouvertes, et des cicatrices anciennes qui mentionnent, j’ai survécu, je vis, j’honore.

"Cet album aurait dû voir le jour plus tôt, mais les confinements successifs ayant bouleversé les plans nous avons finalement sorti l'Ep "Angle Mort" et le Split avec Saar avant. Les compositions ont eu le temps de mûrir et de s'équilibrer naturellement et nous en sommes satisfaits à 100%. Toutes les influences ont été digérées afin de forger notre propre style, qui pourrait s’apparenter à un post-metal progressif et cinématique. La formule musicale, de notre point de vue, s'est considérablement enrichie et cet album représente beaucoup émotionnellement pour les membres du groupe, dont certains ont connu durant sa création des deuils et difficultés personnelles. Tout cela a considérablement influencé l'ambiance, les titres de morceaux et le concept global" dixit Maudits




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