2 ans après leur premier album intitulé « In Transmission », la formation Capra de metal X hardcore formé en 2016 par Tyler Harper (Guitare) et le batteur Jeremy Randazzo, revient avec « Errors », qui jette un sort sur le réel pour accrocher sans soumission la brûlure interne en combustion sonique.
Capra n’'idéalise pas, aucun de ses fantasmes ne s'enlisent dans un sentiment apôtre d'une chapelle musicale. Le groupe dessine le poing serré des collisions sur la peau du précédent opus, en un défouloir bruyant et énergique compris entre le punk hardcore de la fin des années 90 et du début des années 2000.
Entre oppression et luttes mentales, "Errors" turbine dans des cratères de rage, de pointe de tension, toujours en quête d’impulsion. ‘’In Transmission’’ le précédent disque, la chanteuse avoue avoir eu peur d'écrire sur sa dépression car elle craignait qu'il n'y ait pas de "happy ending". De fait « chaque chose doit toujours être source d'optimisme ou d'inspiration. Avec Errors, j'ai fait fi de tout cela et je me suis autorisé à écrire de façon plus brute, plus désespérée. Je pense que je devais bien cela aux gens qui combattent leurs propres démons." Si « Errors » est plus sombre qu'’In Transmission’’, il déborde d’une griffe et d’une vision sincère et directe qui se retrouve dans l’urgence musicale et des textes.
L’album a été enregistré au Texas en compagnie d'Andrew Hernandez (Estuary Recording Studios), il a été mixé par Taylor Young et masterisé par Brad Boatright (qui ont, tous deux, travaillé également sur In Transmission), il bénéficie du featuring de Candace Kucsulain-Puopolo (Walls Of Jericho, chant) sur "Human Commodity", et backing-vocaux sur plusieurs titres de l'album de Dustin Coffman (Glassing, chant).
La chanson titre de l’album possède une signification qui diffère pour chacun des membres du groupe, pour Tyler Harper (Guitare) renvoie "au fait de vivre en faisant des erreurs et apprendre de celles-ci pour sans cesse s'améliorer. Rien n'est parfait et ne le sera jamais. Nos erreurs nous rendent simplement meilleurs." Alors que pour Crow Lotus (Chant) : "parfois je me sens anormale, comme si j'étais un glitch dans la matrix ou la source de nombreux maux. Je sais que beaucoup de personnes ressentent cela aussi. Et pour moi ce titre renvoie à toutes ces "erreurs".
Year Of The Knife se défini "straight edge" et voit le Hardcore comme un phare d'émancipation de ses angoisses. Formé au Delaware en 2015 autour des jumeaux Aaron et Andrew Kisielewski (guitare et batterie) et des époux Brandon et Madison Watkins (guitare et basse) et du chanteur Tyler Mullen. Le groupe sort les E.P « Overgrowth », « Ultimate Disease » et « First State Aggression » en autoproduction entre 2016 et 2018, signe chez Pure Noise Records et s’inscrit dans la nouvelle vague du Hardcore US (Jesus Piece, Knocked Loose, Varials, Harm's Way...). Depuis un grave accident de van a blessé tous les membres, en particulier leur nouvelle chanteuse Madison Watkins (des blessures à la colonne vertébrale et à la tête). Le chemin pour se remettre d'un état critique est long, et leur retour se présente sous la forme d’un déchaînement de 22 minutes pour l'album « No Love Lost » via Pure Noise Record, plus féroce et brut que jamais et d’une volumétrie hargneuse avec un son écrasant jointant les apoplexies soniques de Kickback, Nails.
La production de Kurt Ballou (Converge, Nails, The Armed, Code Orange) a condensé le grain de ce brutal hardcore, en maintenant plein gaz une écriture serrée au-delà des breakdowns punitifs, avec des titres de 2mn, pour 9 titres. Le titre "Wish" va au-delà du mantra de la powerviolence avec un tact de vitesse chaotique, du groove trapu et les grognements gutturaux de Devin Swank de Sanguisugabogg.
Les bénéfices des ventes de l'album iront directement aux efforts de rétablissement en cours des membres. Le bassiste de Year of The Knife (et mari de Madison Watkins) a parlé du nouvel album et des mois écoulés depuis l'accident, en disant : "Après trois mois, nous nous préparons enfin à rentrer chez nous. Nous avons eu un terrible accident à Salt Lake City qui m'a laissé avec une commotion cérébrale, Aaron avec un fémur cassé et une artère carotide sectionnée, Andy avec des chevilles cassées et Madi cassant presque tout et un traumatisme crânien. Cela a été un très long chemin, mais chaque jour apporte un nouvel espoir. Madi est actuellement éveillée et alerte, elle parle sans relâche et suit constamment des séances d'orthophonie, de physiothérapie et d'ergothérapie. Comme je l'ai dit, c'est un défi mais chaque jour est meilleur. Nous avons hâte de rentrer enfin à la maison. Ce disque représente tellement de choses pour nous. C'est le grand début de Madi, sa deuxième série d'enregistrements et son tout premier LP chantant pour YOTK. À mon avis, elle ÉCRASE. C'était très difficile de prendre la décision de sortir le disque alors qu'elle est encore en convalescence. Le disque devait initialement sortir en juillet, mais avec tout ce qui s'est passé, nous avons pensé qu'il valait mieux attendre. Maintenant que Madi est plus consciente de ce qui se passe, je pense qu'elle sera vraiment excitée. Et nous sommes vraiment ravis de partager ce disque avec vous tous. Nos influences sont partout pour ce disque. C'était la deuxième fois que chacun de nous écrivait de la musique pour le disque - comme Dust to Dust où nous écrivions chacun une chanson, nous avons tous contribué. Madi a même écrit une analyse. Ce fut une expérience formidable d’apprendre comment chacun de nous s’exprime musicalement. C'est ce que j'ai."
Le batteur Andrew Kisielewski a ajouté : « Fin juin, nous avons sans doute vécu la pire chose qui puisse arriver à un groupe. J'ai subi deux chevilles luxées et fracturées, j'ai subi deux interventions chirurgicales en l'espace de quelques jours, j'ai passé plus d'un mois en fauteuil roulant, un autre mois difficile avec des béquilles, et maintenant, depuis hier, je marche officiellement sans aucune aide. C’est fou que tout cela se soit produit il y a à peine trois mois, et que cette lueur de normalité nous approche déjà plus vite que nous ne l’aurions imaginé. Dans notre état actuel, ce n’était pas facile de prendre la décision de sortir un disque. Il est difficile de dire quand nous serons de retour en pleine forme, mais pour l’instant, nous ne pourrions être plus enthousiastes à l’idée de partager cela avec tout le monde. À l’approche de l’écriture, il y avait un consensus tacite sur le fait que notre nouvelle formation ouvrait la porte à une évolution encore plus poussée de notre son. La dynamique globale, les influences individuelles et la contribution égale entre nous quatre ont donné naissance à quelque chose qui dépasse tout ce que nous avons fait auparavant. Ce disque est le point culminant parfait de notre travail. C’est tout ce que nous voulons jouer, c’est tout ce que nous voulons entendre, ce sont 20 bonnes minutes de pur YOTK. Dire que j’aime cette chose est un euphémisme, et j’espère qu’au moins l’un d’entre vous y trouvera son amour de la même manière que nous. »
Black Mantra c'est du punk Hardcore 90's dans un mood hypra cool façon Shelter et sa sauce reggae des Burning Heads pour le titre « The Mission ». Le quatuor de Bressuire s'est produit sur la scène du Hellstage en 2023.
"Knowledge is over" est un E.P composé de 7 titres à forte teneur HxC, façonnés dans une fusion de gris brut et de noirs mélancoliques. L’émotion forme un brin de couleur estompée et se propage jusqu’à ne faire qu’un avec tout ce qui l’entoure. Dans le fracas des révoltes et de luttes, qu'elles soient sociales et intimes, Black Mantra sculpte ces formes abstraites aux charme subtils dans une peinture brumeuse et électrique.
« Knowledge is over » est rempli d'une musicalité cintrée par les ablutions soniques, entraînant des bourrasques de vent, avec des pas légers, aux atmosphères vastes marchant vers la mer, où l'eau sonne comme une cloche contre le rivage, percute le sel et la roche d'une écume sonique infaillible.
Le quintette hardcore/thrash de Southampton, GROVE STREET formé en 2013 dans le revival du thrash metal crossover des années 80’s/90’s, vient de sortir son premier album « The Path To Righteousness » le 29 septembre via UNFD, avec la sortie de la chanson titre de l'album.
"The Path to Righteousness représente et explore l'évasion et l'importance d'avoir des débouchés ou des vices pour aider à oublier les luttes de la vie, et l'ironie paradoxale de la façon dont s'échapper de la vie quotidienne améliore la vie quotidienne", explique le guitariste Sandy. Le batteur Josh ajoute : « Le morceau lui-même s’est assemblé de manière assez organique dans la salle de répétition. Je me souviens avoir écouté Suicidal Tendencies et Power Trip à l’époque et je voulais capturer un hybride de groove et d’ambiances thrashy rapides. Nous voulions que la dernière section se construise puis se termine en force et en lourd. Le refrain vocal répétitif a été ajouté à la dernière minute en studio, mais il est rapidement devenu ma partie préférée ! »
En ce qui concerne l’album lui-même, Sandy partage : « Nous travaillons sur ce disque depuis longtemps ; c'était un travail d'amour, depuis sa création jusqu'à l'approche DIY que nous avons adoptée avec l'enregistrement et le mixage. Comme il s’agit de notre premier album, nous savions que nous voulions passer au niveau supérieur sur tous les fronts, ce qui nous a amené à être méticuleux avec chaque détail sur chaque partie de chaque chanson. Nous ne pouvions pas justifier de précipiter les choses pour alimenter la machine. Nous en sommes extrêmement fiers. Chaque morceau puise dans une partie différente de ce qu'est Grove Street ».
L'album présente les caractéristiques de Cro-Mags, Sick Of It All, Leeway, Power Trip, Suicidal Tendencies, Anthrax, Municipal Waste, ponctuées de breakdowns vifs et un groove accrocheur. Tous les éléments s'accordent avec cohésion, complétés par un chant et une bonne attitude par des thèmes abordant des sujets de résistance à l'autorité, de brutalité policière et de dépassement des luttes personnelles. Sans chercher à réinventer quoi que ce soit, GROVE STREET a réalisé un premier disque divertissant et accrocheur qui grattera les démangeaisons de tous ceux qui aspirent à ce crossover des familles unies, et donnera à votre cou un bon entraînement.
Le quatuor allemand Phantom Bay s'inspire du punk hardcore DC des années 80 de l'ère Dischord, de l'emo des années 90 et du hardcore mélodique des années 2000, tout en maintenant un engagement inébranlable envers l'excellence mélodique. Leur nouvel EP "Underground" composé de 5 titres est sorti le 8 septembre 2023 via KROD Records.
« Le monde va très mal, tout le monde le sait et personne ne fait rien contre. » Phantom Bay
Formé à Brême, en Allemagne en 2020, le groupe a sorti un premier album en 2022, réalisé une tournée européenne avec les punkers de Los Angeles Militarie Gun et ouvert pour Turnstile, et sera au festival de Gainesville cet automne 2023. Les paroles de l'album sont une réflexion sur l'état actuel du monde. "J'ai l'impression que nous sommes sur une trajectoire descendante où les sociétés occidentales sont vouées à la dégénérescence. Tout mon fil d'actualité sur les médias sociaux me dit que ce monde va à l'enfer. Il n'est pas étonnant que les gens reviennent à des comportements plus primaires, racistes, avides, impatients et imprudents. J'ai tendance à absorber tout cela jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Écrire de la musique est ma façon de faire face, c'est une thérapie. » dixit Phantom Bay
L'été a saigné sa braise où s'est accumulée les cendres qui calcinent. Les hommes sont prisonniers de cet intense feu de forêt cannibale cherchant leur ombre pour survivre. Désormais la pluie danse sur les trottoirs mélancoliques avec le goût du sel de l’amer automnal. Le hardcore émotif de Phantom Bay est rempli d'accroches irrésistibles entre ces deux saisons, chaleur et propension lacrymale, tension et apaisement cathartique. Les larmes n'ont pas de poids, mais elles portent des sentiments lourds. Le groupe intensifie ses sensations dans chaque titre par une rage conséquente et un engagement inébranlable envers l'excellence mélodique.
Le cœur est beaucoup trop sale à force d’attiser la rancœur, à force de noircir l’âme il développe des feux de forêts, comme un cri dans une pièce silencieuse, comme une boule de suie dans la gorge qu’on ne peut avaler. Pourtant il y a des ailes à l'intérieur essayant de s'envoler…Il faut laisser derrière soi stupidité, jugement, insulte et ressentiment, parce que pour avancer dans l’existence il faut amener avec soi seulement ce qui a de la valeur. Phantom Bay récuse le monde en lui donnant cette chaleur solidaire que l’on retrouve lorsque l’on se laisser porter par la foule, on retrouve le soutient et la confiance dans l’autre, tout en lui donnant un sens à la lutte autour d’une communauté de cœur.
« Underground » présente une gamme de morceaux qui mettent en valeur leurs compositions et un son polyvalent. S'ouvrant avec « Airtight » pétrit de riffs , progressant vers le premier single accrocheur « Ends Meet » et culminant avec le puissant hymne « Collective Decline », Phantom Bay démontre à quel point un disque punk peut avoir de multiples facettes en 2023 et détenir une vision alerte de l'empathie, solidarité, humanité.
Le groupe hardcore du Connecticut WITH HONOR a sorti son nouvel album « Boundless », 12 titres, le 8 septembre via Pure Noise Records, première nouvelle musique depuis l'album de 2005 « This Is Our Revenge ».
Enregistré aux Silver Bullet Studios à Burlington, CT, dirigé par un ami de longue date du groupe et producteur Greg Thomas (Misery Signals, Shai Hulud, The Risk Taken) et Chris Teti (The World Is A Beautiful Place And I Am No Longer Afraid To Die ), Boundless capture l'énergie débridée de la performance live du groupe. Axé sur les thèmes de la nature, de l'auto-guérison et de la paix intérieure, l'album aborde également les problèmes socio-économiques de la pauvreté, de la violence armée et du patriarcat.
12 titres pétris d'explosion et d'énergie frénétique, avec la maturité d'un processus d'écriture plus réfléchi. With Honor voulait que cela sonne de manière organique et naturelle, en d'autres termes, fidèle à qui ils sont et à qui ils étaient, plutôt que forcé et artificiel.
Selon le chanteur Todd Mackey : « Le titre "Boundless" vise à mettre en évidence la conviction commune du groupe selon laquelle lorsque nous exploitons le pouvoir de notre esprit, de notre cœur et de notre esprit, sommes sans limites. Le titre exprime la reconnexion des membres du groupe les uns envers les autres, envers eux-mêmes et envers le monde qui nous entoure. »
Pour le premier single, Todd a relaté : « My Anchor », « aborde l’ancrage intérieur qui découle de la douleur, de la souffrance et des transitions majeures de la vie. Il exprime qu’en choisissant le bon chemin pour soi-même, quels que soient les attentes des autres ou les coûts, cela peut nous connecter à l’espoir dont nous avons besoin pour rechercher la paix et le contentement.
Mackey explique à propos du deuxième single, Mackey commente : « « Rank and File » est une tentative de remettre en question les constructions toxiques de la virilité en Amérique. L’idée selon laquelle chacun devrait aspirer uniquement à accumuler des richesses en contrôlant les autres est un trou noir. Écouter d’abord, avec une oreille aimante, peut nous conduire à la compréhension et à la guérison au sein de notre société.