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chronique de disques

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jeudi, mars 14 2024

SLOPE - Freak Dreams


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Le quintette allemand de Duisburg Über Alles, SLOPE revient détendre le dancing avec son hip-hop funk rock de métal alternatif punk hardcore.

Slope a la grint et la vista (signification = demande à tes gosses) depuis leur premier disque en 2021 “Street Heat” via le label HxC Beatdown Hardwear Rec, dont l’agitation effervescente avait agité comme au temps où chaque gros label voulait son Nirvana, aujourd’hui son Turnstile. Bref, ce second disque est plus funky beat & groovy sound crossover via Century Media, et fait figure de pois sauteur du punk pop totalement hip dans l’ère du métissage 2.0.

Pour cela Slope slappe Infectious Grooves, rappe Beastie Boys, funkadélique les aquarelles de Living Colour avec une parure bariolée de Zebrahead, pour un crossover entre Faith No More et le mainstream Red Hot Chilli. C’est tendance et pas que chez les nerds-geeks cools qui ne font pas de "gatekeeping", et chez les slouchy fans de revival vintage nineties c’est ‘’That's so slay !’’ tout ce crossover metal/fusion. J’espère que t’as la ref ?

Ok pour être lu et tendance il faut adopter le dialecte argotique contemporain, comme le mot Gênance intégré dans l'édition 2023 du Petit Robert, et décrit un sentiment d'embarras ou de malaise. Il s'insère dans une tendance actuelle de mots se terminant en -ance, comme ‘’kiffance’’ popularisé par le rappeur Naps avec son son « La Kiffance »

Slope appose plusieurs accointances musicales avec assurance et un équilibre plein d’accoutumance à sa sauce. Cette attirance pose les germes de sa prédominance et assouvira la lubrifiance des nouvelles générations pour sa ressemblance avec la synergie des nineties. Hip Hop Momo !




mardi, mars 12 2024

FILTH IS ETERNAL - Find Out


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Filth is Eternal est un trio de Seattle, qui a formé sa musique dans des lieux punks modestes où l’on se tord sur des sols non lavés, et a organisé ses propres types d'exorcismes communautaires.

Premier long format avec « Suffrage » en 2020, suivit par « Love Is A Lie » de 2021, puis ce « Discover Out » via MNRK Heavy qui les éloigne de leur statut de « d-beat Distillers » sous la pluie torrentielle de 14 titres pour 28 minutes de brulot punk hardcore.

Ce nouvel opus a été enregistré par le producteur Paul Fig (Slipknot , AFI , Alice In Chains) au Studio 606 de Dave Grohl et ravira les fans de Discharge et Converge.

Les compositions sont construites autour d’un simple riff rapide et fulgurant qui varie lors du refrain, quelques fois agrémenté d’un solo pied ligoté à la wah-wah. Ce disque énergique de la batteuse Emily Salisbury apporte une rythmique puissante et une créativité intentionnelle. Les capacités vocales de Lis Di Angelo font preuve d’un impact notable.

Si certains auteurs ont tendance à viser la concision et finissent par rester vagues; d'autres essaient de regrouper tout le dictionnaire dans une seule chanson et finissent dans le désordre. Lis n'est tombée dans aucun de ces pièges et semble avoir trouvé un équilibre entre s'exprimer tout en laissant les choses ouvertes à l'interprétation. Elle doit savoir que tout le monde est né avec quelque chose de différent qui dirige chaque personne de l’intérieur.

Toutes les impulsions soniques de cet album sont ballottées et se fondent entre la bordure d’ombre et un foyer lumineux plein de flammes.




samedi, mars 9 2024

GOST – Prophecy


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GosT aka James Lollar basé au Texas est un multi-instrumentiste et producteur dans le cœur réactif des abysses de la musique numérique synthwäve, fissurée de dark black.

Il est sorti de sa tanière lors de l'E.P « Radio Macabre » début 2013 puis avec un premier opus « Skull » la même année. La vague synthwave s'intensifia et apporta le retour des machines, GosT suivra le flot avec l’opus « Valediction » en 2019.

GosT n'a pas du tout été séduit par le monde de la musique électronique et de la dance musique, l’émergence de ses consonances musicales l'ont poussé à être invité à tourner avec les légendes du black metal Mayhem. « Lors de la tournée Mayhem, je me suis retrouvé une nuit dans un bar d'hôtel à parler au bassiste Necrobutcher. Je les remerciais de m'avoir invité à la tournée, et il m'a dit : « C'était moi, je te voulais sur cette tournée. » C'est putain de bizarre. Mais c'est cool, mec », dit James. « C'est bizarre d'être accepté par la communauté metal, c'est une leçon d'humilité, c'est honorable. C'est de là que je viens. »

« C'est un défi amusant d'essayer de faire du métal avec des bruits numériques. J'adore le traitement sur un ordinateur et un équipement électronique, et essayer de lui donner un son brut. C'est un défi unique, parce que tout est clair et que vous utilisez une distorsion plug-in et des choses comme ça. C'est juste un tout autre domaine que d'utiliser des pédales, des amplis et tout ça. »

Ce que le Texan a accompli en retrouvant l'esprit de GosT lors d'un élan de créativité fin 2022, fut de faire germer toutes ses racines d’expérimentations mélodiques, une patine synthwAve, la froideur des machines de l’indus de Ministry, l’âpreté du black, pour les palpitations d’une rave en enfer.

C’est ainsi que naquit « Prophecy », disque enregistré seul au Texas qui reflète l'horreur et les sombres angoisses d'un monde en proie à des excès religieux et politiques, ainsi qu’à cette décennie de progrès ‘’ramené aux foutues années 1950’’. « Il s'agit d'une chute imaginaire de la civilisation occidentale, de la fin biblique du monde – de la montée de Satan et d'Armageddon », explique James. « En Amérique, il y a eu à nouveau une forte montée d'un christianisme effrayé et réactif, et presque comme une réémergence de la panique satanique. C’était donc le moment approprié pour ramener Satan dans les pensées. »

Dans ce glissement de ténèbres, se forme des abysses souterrains où une multitude de variations soniques émanent de chaque précipice. GosT apparait dans le spectre sonore qu’il a lui-même engendré, et on se laisse emporter par la somme de créativité instrumentale de GosT, par la densité des images prophétiques que cet opus apporte.




jeudi, mars 7 2024

ALIENIST - LOVE/HATE EP


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Les cinq musiciens d'Alienist  ont sorti "Love/Hate"  via UNFD, transgenre de la dichotomie metalcore et dans cet équilibre agité entre deux forces cohésives mais opposées, qui frappe finalement le cœur aiguisé de ce premier E.P.

Composé de Lachlan Forsberg (chant), Damon Renes (guitare), Anthony Vella (guitare), Chris Olliffe (basse) et Jake Ceely (Batterie), les titres traversent thématiquement les thèmes de la religion, du doute de soi, des luttes relationnelles et de la santé mentale, "Love/Hate" équilibre ses instrumentaux brûlants et ses couches aux côtés d'un contenu émotif. Qu'il s'agisse de lutter contre des idéaux religieux parallèlement à une exécution imposante (Godless), d'affronter le monde en ruine avec un tourbillon de distorsions (Distorted Reflections), de détailler une rupture d'amour sur des guitares turgescentes et des rythmes torrentiels (Absent), de chercher l'espoir et un but dans la créativité (Hypnotise), ou servant un commentaire mordant sur une relation toxique (Prisoner Of You), "Love/Hate" voyage dans un mouvement personnel et universel.

« Nous explorons beaucoup de thèmes différents sur cet EP », révèle le guitariste, chanteur et auteur-compositeur principal Damon Renes, « mais évidemment, le thème général est l'amour/la haine et le fait qu'il y ait une si grande dichotomie entre les deux mots en même temps. temps.". "Les gens font beaucoup de choses qui sont haineuses, et pourtant utilisent le mot pour lequel ils le font comme "amour" et vice versa", ajoute Renes. « L’amour peut aussi vous pousser à faire beaucoup de choses haineuses. L'EP explore les relations avec la religion, mais il explore également les relations toxiques, les relations abusives et l'effondrement de relations dont vous pensiez qu'elles allaient être votre « pour toujours », et ce que vous ressentez lorsque vous réalisez que cela ne sera pas le cas. » "Il explore toutes sortes de thèmes et j'espère que certaines personnes écouteront les paroles de certaines chansons et réfléchiront vraiment à leur propre situation. Ou s'ils sont coincés dans une situation dans laquelle ils ne sont pas heureux, ou dans laquelle ils ne se sentent pas en sécurité - j'espère qu'ils ne se sentent pas seuls dans cette situation et qu'ils peuvent obtenir de l'aide ou obtenir le soutien dont ils ont besoin.''




mardi, mars 5 2024

COMEBACK KID - TROUBLE EP


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Comeback Kid est composé d'Andrew Neufeld (chant), Jeremy Hiebert (guitare), Stu Ross (guitare) Loren Legare (batterie) et Chase Brenneman (basse), il est la pierre angulaire depuis 2002 et pionnier du son du punk hardcore moderne, d'une éthique et fiabilité avec son approche humanitaire, brisant les frontières du HxC et élevant le genre sur la scène mondiale, le groupe ne montre Absolument aucun signe de ralentissement.

« TROUBLE » nouvel EP qui sortira le 15 mars chez  SharpTone Records est composé de 4 explosions sonores et de mélodies lumineuses, de rythmes percutants et de refrains contagieux, et puis whaouuuuuu que des hits, cet E.P est un volcan. Avec le mixage et le mastering de Will Putney, produit et enregistré par le groupe et John Paul Peters chez Private Ear Recording dans leur ville natale de Winnipeg en 2023, vous pouvez entendre les couches et la profondeur du son que le groupe a sculptées dans chaque morceau.

Andrew Neufeld  déclare :  « « Trouble In The Winner's Circle » parle d'effondrements publics. Avoir le monde s'écrouler sur vous, exposé aux masses, comme si vous regardiez dans un bocal à poissons. C'est un hymne rock ironique qui conduit. son point jusqu'au bout."​​




samedi, mars 2 2024

OLIN JANUSZ - Please Leave Quietly


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"Please Leave Quietly" c’est 9 titres de du Slowcore, folk’Alt-Country, ça parle des hommes sous la pluie, dans la neige, de leur nuit sans sommeil avec une sensibilité que la modernité a flingué sans sommation d’une balle dans la nuque.

Prendre ce chemin de traverse avec Olin Janusz c’est traverser les méandres bucoliques d’instants de vie, difficiles, d’incompréhension, ou autres…Mais surtout un disque de compassion, dans le sens d'accepter ce qui est (Let It Be des Beatles), en tout, et en chacun, inscrit sur le mode de la confession. La musique suit ce chemin, avec des mélodies chamarrées d’accords mineur, des cordes luxuriantes, une pedal steel arachnide tissant le sel à absoudre sur fond de tempos languides. Le grain vocal puise dans un ton grave une sobriété languide et atrabilaire. La musique est une ode à la lenteur intimiste, vulnérable, faisant crépiter le feu intérieur façon Lambchop, Arab Strap, Smog, Tindersticks, Sparklehorse.

Elle est aussi vivace qu’une ombre enténébrée dans un sanctuaire où l’on arrive à percevoir de cette noirceur les étoiles blanches, imperceptibles mais palpables dans une nuit automnale. Quand la haine, la rancœur, la colère éteignent notre soleil intérieur, l’unique lumière allumée des souvenirs revient avec la quiétude de l’amour. Nick Cave l'a saisit, Olin en perpétue la clarté, l'éclat, l'illumination.

Olin Januz transporte ses reliques en étoile rêveuse accoutumée à la tristesse et aux fleurs des cimetières, mais il atteint surtout ce spleen où la peine est une plaine dans laquelle on laisse ses regrets derrière soi, pour poursuivre avec sa mélancolie une indépendance et connexion à tout.




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