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GosT aka James Lollar basé au Texas est un multi-instrumentiste et producteur dans le cœur réactif des abysses de la musique numérique synthwäve, fissurée de dark black.

Il est sorti de sa tanière lors de l'E.P « Radio Macabre » début 2013 puis avec un premier opus « Skull » la même année. La vague synthwave s'intensifia et apporta le retour des machines, GosT suivra le flot avec l’opus « Valediction » en 2019.

GosT n'a pas du tout été séduit par le monde de la musique électronique et de la dance musique, l’émergence de ses consonances musicales l'ont poussé à être invité à tourner avec les légendes du black metal Mayhem. « Lors de la tournée Mayhem, je me suis retrouvé une nuit dans un bar d'hôtel à parler au bassiste Necrobutcher. Je les remerciais de m'avoir invité à la tournée, et il m'a dit : « C'était moi, je te voulais sur cette tournée. » C'est putain de bizarre. Mais c'est cool, mec », dit James. « C'est bizarre d'être accepté par la communauté metal, c'est une leçon d'humilité, c'est honorable. C'est de là que je viens. »

« C'est un défi amusant d'essayer de faire du métal avec des bruits numériques. J'adore le traitement sur un ordinateur et un équipement électronique, et essayer de lui donner un son brut. C'est un défi unique, parce que tout est clair et que vous utilisez une distorsion plug-in et des choses comme ça. C'est juste un tout autre domaine que d'utiliser des pédales, des amplis et tout ça. »

Ce que le Texan a accompli en retrouvant l'esprit de GosT lors d'un élan de créativité fin 2022, fut de faire germer toutes ses racines d’expérimentations mélodiques, une patine synthwAve, la froideur des machines de l’indus de Ministry, l’âpreté du black, pour les palpitations d’une rave en enfer.

C’est ainsi que naquit « Prophecy », disque enregistré seul au Texas qui reflète l'horreur et les sombres angoisses d'un monde en proie à des excès religieux et politiques, ainsi qu’à cette décennie de progrès ‘’ramené aux foutues années 1950’’. « Il s'agit d'une chute imaginaire de la civilisation occidentale, de la fin biblique du monde – de la montée de Satan et d'Armageddon », explique James. « En Amérique, il y a eu à nouveau une forte montée d'un christianisme effrayé et réactif, et presque comme une réémergence de la panique satanique. C’était donc le moment approprié pour ramener Satan dans les pensées. »

Dans ce glissement de ténèbres, se forme des abysses souterrains où une multitude de variations soniques émanent de chaque précipice. GosT apparait dans le spectre sonore qu’il a lui-même engendré, et on se laisse emporter par la somme de créativité instrumentale de GosT, par la densité des images prophétiques que cet opus apporte.