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Tag - Electrön

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lundi, octobre 27 2025

PERTURBATOR - Age Of Aquarius


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« Age Of Aquarius » via Nuclear Blast Records est le 7ème album de Perturbator, œuvre minée de spleen, où la balistique noire est perforée de sévices électrosoniques tentaculaires.

Si James "Perturbator" Kent reste cet endiablé créateur dans les fils électroniques de John Carpenter, Tangerine Dream, Goblin, Kraftwerk, Nine Inch Nails, Godflesh, Lorn, Mayhem, les anciens néons au sucre fluorescent se sont peu à peu estompés vers des sonorités obscures libellant une froideur dark, intensité austère, texture maligne, atmosphère claustrophobe. Plus proche de son époque et de ses contemporains à travers sa vision asséchée, le compositeur multi-instrumentiste séjourne dans son exploration sonore en noircissant musicalement la décadence de l'humanité : "La première partie de Age of Aquarius est centrée sur le conflit. Sur la misanthropie et la violence qui sommeillent en chacun de nous. La seconde partie de l'album parle ensuite d'individualisme. Du fait de comprendre que la pensée de groupe ne mène nulle part et qu'avoir son propre libre arbitre est la chose la plus essentielle que nous ayons dans la vie. Nous vivons aujourd'hui dans un climat où les gens se divisent à propos de tout. Chaque débat est bilatéral, très extrême, très belliqueux, et les gens sont très attachés à la pensée de groupe : « il y a ce côté et il y a l'autre côté, et si vous n'êtes pas du mien, vous avez tort »". Dixit James Kent.

Pertubator a évaporé la nostalgie retrogaming synthwave des 80’s pour la noirceur dark-synth. Son évolution s’est construite dans sa crypte où le jeune Kent a trouvé sa kryptonite et c’est le dark. Matière noire, perverse qui permet de fondre l’acier dans le cuir, les coups de sang dans ceux d’un fouet pour danser dans les catacombes pendant qu’en haut les guerriers de la nuit monopolisent la brutalité de leurs idéaux barbares. Avec les participations de Alcest sur le titre « Age Of Aquarius », Author & Punisher pour « Venus », le chant de Greta Link dans « Lady Moon » et Ulver dans « Apocalypse Now ».  

L’opus sommeille dans une torpeur maligne ambiant, éthéré d’obscurité, je redoutais d’entendre une apoplexie de stuc bureaucratique Kafkaïen avec un mood très urbain, replié dans un sadomasochisme, et c’est une exploration du spleen contemporain, avec une froideur pleine de flamme, de férocité cynique, et finalement s’avère très humain. Les sons possèdent une lumière pleine d’espérance qui malgré la soumission à l’obscurité angoissante mène une existence où le manichéisme est subtil et recouvre l’Abîme de sa substance.




vendredi, juin 6 2025

ORAX – BLAME


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Pionnier du genre Synthwave/Retro Wave avec l'influence des bandes originales des films cultes des années 80 et par la New Wave anglaise,ORAX mêle les sons de synthé électro et guitares rock en live, pour un mélange violent de sonorités dance qui rappelle les débuts de l'EBM de Nitzer Ebb et DAF.

Il a assuré les premières parties de projets internationaux de Cassius, VNV Nation, Wolfgang Flur (Kraftwerk), Underworld, Tiga, Covenant, Trust, Soft Moon et bien d'autres…En 2014, il a signé un partenariat avec le plus important réseau musical et label américain du genre, NewRetroWave Records.

Avec l'album BLAME, ORAX confirme son éclectisme avec la fusion rock et électro, il mélange le son des guitares à celui des synthétiseurs analogiques. Plutôt d'animer une robotique froide, Orax parvient à donner vie au corps musical avec la joliesse 80's, faisant courir les rythmes obsédants de vice d'une synthwave/Retro Wave à multiple facette. Jamais dans la répétition, l'album oscille dans un kaléidoscope d'oscillation entre rythme et transe d'une maturité essentielle pour éviter tous le sponcifs du genre, en conservant cette atmosphère électronique aérienne caractéristique et opiacée d'un venin.




samedi, mars 9 2024

GOST – Prophecy


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GosT aka James Lollar basé au Texas est un multi-instrumentiste et producteur dans le cœur réactif des abysses de la musique numérique synthwäve, fissurée de dark black.

Il est sorti de sa tanière lors de l'E.P « Radio Macabre » début 2013 puis avec un premier opus « Skull » la même année. La vague synthwave s'intensifia et apporta le retour des machines, GosT suivra le flot avec l’opus « Valediction » en 2019.

GosT n'a pas du tout été séduit par le monde de la musique électronique et de la dance musique, l’émergence de ses consonances musicales l'ont poussé à être invité à tourner avec les légendes du black metal Mayhem. « Lors de la tournée Mayhem, je me suis retrouvé une nuit dans un bar d'hôtel à parler au bassiste Necrobutcher. Je les remerciais de m'avoir invité à la tournée, et il m'a dit : « C'était moi, je te voulais sur cette tournée. » C'est putain de bizarre. Mais c'est cool, mec », dit James. « C'est bizarre d'être accepté par la communauté metal, c'est une leçon d'humilité, c'est honorable. C'est de là que je viens. »

« C'est un défi amusant d'essayer de faire du métal avec des bruits numériques. J'adore le traitement sur un ordinateur et un équipement électronique, et essayer de lui donner un son brut. C'est un défi unique, parce que tout est clair et que vous utilisez une distorsion plug-in et des choses comme ça. C'est juste un tout autre domaine que d'utiliser des pédales, des amplis et tout ça. »

Ce que le Texan a accompli en retrouvant l'esprit de GosT lors d'un élan de créativité fin 2022, fut de faire germer toutes ses racines d’expérimentations mélodiques, une patine synthwAve, la froideur des machines de l’indus de Ministry, l’âpreté du black, pour les palpitations d’une rave en enfer.

C’est ainsi que naquit « Prophecy », disque enregistré seul au Texas qui reflète l'horreur et les sombres angoisses d'un monde en proie à des excès religieux et politiques, ainsi qu’à cette décennie de progrès ‘’ramené aux foutues années 1950’’. « Il s'agit d'une chute imaginaire de la civilisation occidentale, de la fin biblique du monde – de la montée de Satan et d'Armageddon », explique James. « En Amérique, il y a eu à nouveau une forte montée d'un christianisme effrayé et réactif, et presque comme une réémergence de la panique satanique. C’était donc le moment approprié pour ramener Satan dans les pensées. »

Dans ce glissement de ténèbres, se forme des abysses souterrains où une multitude de variations soniques émanent de chaque précipice. GosT apparait dans le spectre sonore qu’il a lui-même engendré, et on se laisse emporter par la somme de créativité instrumentale de GosT, par la densité des images prophétiques que cet opus apporte.