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"Please Leave Quietly" c’est 9 titres de du Slowcore, folk’Alt-Country, ça parle des hommes sous la pluie, dans la neige, de leur nuit sans sommeil avec une sensibilité que la modernité a flingué sans sommation d’une balle dans la nuque.

Prendre ce chemin de traverse avec Olin Janusz c’est traverser les méandres bucoliques d’instants de vie, difficiles, d’incompréhension, ou autres…Mais surtout un disque de compassion, dans le sens d'accepter ce qui est (Let It Be des Beatles), en tout, et en chacun, inscrit sur le mode de la confession. La musique suit ce chemin, avec des mélodies chamarrées d’accords mineur, des cordes luxuriantes, une pedal steel arachnide tissant le sel à absoudre sur fond de tempos languides. Le grain vocal puise dans un ton grave une sobriété languide et atrabilaire. La musique est une ode à la lenteur intimiste, vulnérable, faisant crépiter le feu intérieur façon Lambchop, Arab Strap, Smog, Tindersticks, Sparklehorse.

Elle est aussi vivace qu’une ombre enténébrée dans un sanctuaire où l’on arrive à percevoir de cette noirceur les étoiles blanches, imperceptibles mais palpables dans une nuit automnale. Quand la haine, la rancœur, la colère éteignent notre soleil intérieur, l’unique lumière allumée des souvenirs revient avec la quiétude de l’amour. Nick Cave l'a saisit, Olin en perpétue la clarté, l'éclat, l'illumination.

Olin Januz transporte ses reliques en étoile rêveuse accoutumée à la tristesse et aux fleurs des cimetières, mais il atteint surtout ce spleen où la peine est une plaine dans laquelle on laisse ses regrets derrière soi, pour poursuivre avec sa mélancolie une indépendance et connexion à tout.