"I Want Blood” via Double J Music s’infiltre tel un poison puissant, nuancé de feux électriques, d’une densité pénétrante de mélodies belles et sinueusement suppliciées sur l’autel d’un rock ténébreux à l’écriture profonde. Coproduit par Cantrell et Joe Barresi (Tool, Queens of the Stone Age, Melvins), l’opus a été enregistré au JHOC Studio de Barresi à Pasadena, en Californie, et dès le premier titre « Vilified » la cause est entendue, Jerry is back !
Le monde est trop étroit sans la présence d’une âme sœur. Jerry Cantrell le nom résonne avec des vibrations remontant de votre moelle épinière avec ce jeu de guitare distinctif pour des embruns musicaux vous plongeant dans un précipice de mélodies ténébreuses, son chant doux transfuge de son âme et de paroles torturées. Jerry est un Compositeur, guitariste, chanteur, il a sorti six albums studio avec Alice in Chains, trois albums solo, sa musique a été utilisée dans des films de Cameron Crowe, Judd Apatow et Ben Stiller et a fait des apparitions dans « Deadwood » et « Jerry Maguire ». Il a collaboré avec les groupes Heart, Ozzy Osbourne, Metallica, Circus of Power, Metal Church, Gov't Mule, Damageplan, Pearl Jam, The Cult, Stone Temple Pilots, Danzig, Glenn Hughes, Duff McKagan et Deftones.
La première écoute est baignée d’apothéose, tant cette ambroisie se boit comme du miel noir. Le bouillon nous attend et ce venin musical s’insinue comme un shot de lithium en intraveineuse, déployant le nectar sirupeux et dense d’un rock langoureux, sombre et contagieux. L'album comprend les contributions de la basse de Duff McKagan (Guns N'Roses) et Robert Trujillo (Metallica), des batteurs Gil Sharone (Team Sleep, Stolen Babies) et Mike Bordin (Faith No More), et des chœurs de Lola Colette et Greg Puciato (Better Lovers, ex-Dillinger Escape Plan).
Les titres arrivent dans un jet de mélodies pleines de ce rock au venin rare dont les oripeaux modernes danseront autour du feu ancien des grands prêtes. La romance de Jerry est couverte d‘épines charnelles dont chaque morceau en affirme la beauté et la lumières d’or d’un soleil de poussières cosmiques. Transfuge d’un éclat musical à la fluidité fantasmagorique, aussi sombre que proche des cieux dont sa voix en déploie l’incantation, Jerry Cantrell est un pur génie et ses compositions vous charment par leur force de pénétration. Le troubadour Américain agite avec pesanteur une torpeur dont la magie est son aqueuse intimité, d'un sentiment impressionniste étonnant et profond qui ne vous quitte pas, et qui étourdit par sa beauté. Il y a des mystères sans fin à l’intérieur de chaque chanson qui recouvre tout telle une neige, et derrière ces yeux nus la braise d’une nuit d’automne éternelle. L’eau est profonde, lumineuse et toujours en mouvement, le ciel est bas d’un gris tenace mais percé de lumière lointaine, l’atmosphère est propice aux pensées lentes et longues. Jerry Cantrell vous fait pénétrer dans le feu de la découverte de soi. Ce feu ne vous brûlera pas, il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas.
Dans ce disque tu entends la lave de Jimi Hendrix, des compositions progressives apportant le suc d’une temporisation émotive évanescente façon Queensrÿche, la fragrance désenchantée du punch grungien et sa noirceur Black Sabbathienne. Tout comme les envolées mystiques des Doors, le psychédélisme hard rockien des Screaming Trees et son onctuosité country avec sa simplicité d’accéder directement à votre âme. Tous les titres sont parfaits, distinctifs, 45 mn de plaisir hautement intense, fruit édénique dont vous en croquerez le venin aimanté par cet amour au grand ROCK à la suie nuageuse incisive ! L’extase de la création remporte ici son noble art vers des sphères inouïes. Le bucheron de Seattle a dansé avec les morts et tutoyé les cimes de l’âme pour devenir le chaman du röck, et « I Want Blood » est nouveau chef-d’œuvre !