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Tag - HELLFEST

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jeudi, juin 30 2011

SHOUT OF THE DEVIL


REPORT DU HELLFEST 2011


Welcome

Et hop tagada stoin stoin, me revoilà, propice à la déroute sémantique, tel un barde lyrique des bois, qui dévoile la richesse de la langue de Karen Cheryl, tout en réconfortant le pauvre métalleux et la pauvre métalleuse, qui reviennent à peine de la communion du Hellfest avec la fatigue et l'errance des zombies, qu'ils sont déjà dans l'attente de revivre une nouvelle fois cet événement majeur, à travers mon reportage démentiel.

Maintenant, je vous conseille de vous lovez confortablement, avec de quoi vous restaurer, et surtout vous rafraîchir...


Hurry up dude !

Cabourdise power !




L'année dernière, lors de mon report, je vous avais demandé de me rejoindre dans le côté obscur de ma couillardise. Alors de deux choses l'une, soit vous êtes sourd, soit vous ne savez pas lire.

Forcément, l'un n'empêche pas l'autre, mais avouez que c'est plus que préjudiciable pour arriver à vous fendre la poire avec la singularité comique d'un reporter qui possède un mojo de heavy métalman, nan ?

J'ai donc décidé de faire encore plus long que l'année dernière, histoire que vous puissiez prendre votre pied comme le député/maire Georges Tron, le fétichiste podologue. Alors commençons le récit spectral :


9.gif

«Clisson est une petite bourgade de Loire-Atlantique où l'on fête la fin du printemps de manière très marginale, vu que les gens s'habillent essentiellement en noir, tout en clamant des balivernes médiévales exhortant le démon, en se jetant les uns contre les autres au tempo fulgurant d'une musique assourdissante. La chose est devenu tellement étrange, qu'ils viennent du monde entier festoyer dans cette orgie. Non mais je vous jure, on vît une époque absolument décadente où l'on ne sait plus quoi inventer pour surprendre et attirer succube.»

C'est sur ce commentaire épistolaire d'un préposé du christ que j'éteignis radio St Hermine, et ouvrit la fenêtre afin de prendre un grand bol d'air du lisier de Vendée qui sied si superbement à ce coin de labour. Bizarrement c'est le seul coin sur ma route où j'espère de ne jamais tomber en panne. Étrange présage que celui que j'ai perçu dans un ciel devenant plus sombre à l'approche du val de moine.


1black_forest.gif


Mais à défaut d'être superstitieux sur ce genre d'évênements, la sagesse grecque applique à l'athée que je suis, de ne point s'attarder sur les terres ou l'on cultive l'hégémonie mystique. Je me suis donc conçu un abri atomique, au cas où je devrais causer à un de ces chouans vendéen s'il devait m'arriver le malheur d'une panne, avec la réplique de survie qui suit :

« Va donc sucer le vicaire de Nantes, démon ! ».


Il faut dire que je dispose d'un humour de terrassier quand il commence à se cracher dans les mains dès que j'évoque la religion.


Alors la veille du départ, je fais toujours le même cauchemar cauchemardesque, de voir apparaître la mise en demeure du Hellfest par les vindictes christiques d'un groupuscule de béni-oui-oui intégristes. Je me réveille en sursaut arrimé à mon pieu, et me rendort aussi soudainement, cajolé par le sable brulant que vient de déposer délicatement Belzébuth sur mes paupières pieuses.

Ainsi, le sommeil réparateur fera son effet pour parcourir la distance qui me sépare de la croute terrestre à l'enfer des cieux. Le co-voiturage aidant, je ne suis pas seul. Ma voiture est sold out cette année, cool. L'année passée j'avais seulement un marocain étudiant en Allemagne et passant son stage à Tarbes. Ouaie, c'était compliqué.

Départ de Roquecourbe à 2H00 sous l'égide protectrice de la pleine lune. Arrivée à Clisson 10H30, ouchhhhh. Chercher pass, monter tente, speed de la mort puis enfin, le fest...Mazouté dans la horde des festivaliers, j'affiche comme eux le même empressement pour gravir les dernières barrières qui nous libère enfin, tous, de cette si longue attente à ce rendez-vous unique, qui stimule la communion de toutes les musiques extrêmes le temps d'un week-end, diablement fun ! Mais putain que c'est long...

Gasp ! C'est pire qu'à la poste !

Année après année je me pose les questions suivantes : Jusqu'à quand le Hellfest va t'il poursuivre sa progression ? Quel sera le point de rupture avec son public ? Comment sera t'il dans un avenir proche ?



Comme toute chose, il y a des cycles, et cette année, c'est sûr, on arrive à la fin d'un cycle, mais personne pour le moment n'est capable de dire qu'elle voie sera la meilleure pour le futur du festival. Mais l'avenir semble jonché de piques et de bourbiers, tant la manne financière dans le milieu du métal s'est avérée rentable et que désormais, ils sont plusieurs à vouloir une part du gâteau.

J'ai même eu peur que le public ne devienne un consommateur de festoche de foire à la saucisse, pourtant je reste convaincu qu'il demeure unique. Puis et de toute façon :

Le noir vous va si bien


Pour la rentabilité d'une telle manifestation, il ne faut pas se voiler la face, il est indispensable de remplir correctement le site avec des groupes de renom et un large public. C'est comme un cercle délétère, et à ce propos j'attends de connaître l'impact du Sonisphère français. Est ce un premier coup bas pour le Hellfest maintenant qu'il n'est plus le seul grand sur le territoire ?

Ce qui est sûr pour le Hellfest, c'est que l'on a constaté qu'un mois avant, le festival affichait déjà complet, donc tout le travail accompli en amont par le crew du Hellfest a finalement était payant avec son public.

Le Hellfest doit devenir autre chose qu'un simple festival de musique, il se doit de rester underground, et surtout, il est absolument nécessaire qu'il devienne une contre-culture à part entière.



FRIDAY DEATH


Pump up the volume


ARCHITECTS 

Il tombe des cordes passionnelles de deathcore, mais aussi une pluie battante qui abat son désarroi. Le set est offensif malgré tout, car le groupe maintient beaucoup de générosité.

Je constate que dans le pit on se mouille, alors que dans le vip on regarde à l'abri sur la TV les concerts.

Le heavy à papa des suédois d' IN SOLITUDE était cool, mais KRUGER avait aiguisé ses envies avec sa musique. Leur sludge a bercé les hurlements du chanteur pour attiser un démentiel bourdonnement mélodique. C'était un havre de folie et de contemplation. Un set au must de l’incandescence, surtout avec le renfort de la fumée et des lumières, puisque la majorité du set, Krueger était dans l'ombre chinoise à brailler d'un éclat étincelant. En plus, il y a de la pop chez ces garçons.

A l'extrem market, j'ai rencontré Will Arkunas. Il est tel que je l'imaginais : Très intéressant et avec des projets en action. C'est un mec positif qui attendait le show de Rob Zombie avec impatience et qui fut un peu déçu le lendemain, et je le comprends.


THE DAMNED THINGS

Sans pour autant critiquer le caractère intrinsèque de leur show millimétré au cordeau, je suis cependant tout à fait disposé à vous affirmez en crachant par terre un glaviot généreux, que ces gars sont surestimés au possible.

 
            Pas de présence de Scott Ian : WTF !!

L'arnaque

Je me suis cassé direct.



EYEHATEGOD 

L'origine du doom sudiste est revenue mais cette fois-ci sur une scène plus petite, du coup leurs riffs provoquèrent des coups de tonnerre d'une extrême virulence, comme une sorte d'ouragan Katrina ravageur. Mais la force du groupe s'est d'être arriver à produire un court-jus dans la damnation du public, jusqu'à provoquer de l'électricité statique dans la horde de cheveux longs en perpétuelle roue libre.

Safesex

KARMA TO BURN

Le trio prouvera une fois de plus que son tantrisme liquoreux est efficace à produire des boucles rythmiques intenses qui plaisent tant aux filles comme du safe Sex !




Par contre j'arrive juste pour la fin de THE EXPLOITED qui racole dans la oï working-class, avec son iroquois de chanteur qui balançait un anti-américanisme primaire et le même programme que lutte ouvrière pour les élections cantonale en Indre et Loire. Héhé :)



VADER ..........retro satanas

disco death



On a adhéré à grande majorité à Vader, car le groupe a joué à brutaliser le death.

Dans ce théâtre d'Hadès, le purgatoire tient lieu de miséricorde, surtout devant cette réaction en chaine, d'hommes plus braves les uns que les autres à s'embraser ensembles pour la même oriflamme. Ce groupe propose une séance de thérapie de groupe ni plus ni moins en fait.

C'est ainsi que le public refoule sa pathologie avec la même ferveur qu'un fanatique, qui s'entête à croire coûte que coûte à l'idéal romantique du martyr, en s'exténuant les cordes vocales dans des refrains outranciers pour la vertu d'un fakir anglo-saxon. Et oui, car je rappelle à toute fin utile en précisant avec zèle sans que vous y perdiez le fil de l'intrigue, que nous sommes en France et que le public à dominance hexagonale, procède au chant dit du yogourt bulgare, pour détruire des lyrics pourtant déjà assez saugrenus avec un tel groupe obscur.


DOWN

La pluie redoublait et Phil Anselmo s'adressait en substance à son public : «  Vous êtes géniaux à vous tremper la gueule jusqu'au os pour nous. »

Mais bon, je rajouterai néanmoins que le public a payé sa place et que ben quand tu y es, tu y es quoi !

Oh putain nannnnnnnnnnn

Ok, c'est bon ça va quoi !!!

Quand le guitariste Pepper Keenan était de dos, on aurait dit qu'il avait un teesh des Shériff. Je ne savais pas que les anciens Montpelliérains étaient si réputés outre-atlantique. Down a accompli un set méritant. Par contre j'ai remarqué qu'Anselmo quand il veut se mettre sur les genoux, il grimace en se relevant, et ça, c'est l'age qui parle avant tout. Le final c'était Down meet C.O.C et eyehategod, cool dude !

Statué par l'omniscience d'un sage journaliste déblatérant de bave sur le décolleté plongeant de sa collaboratrice, le concert de The Cult ne valait pas un clou rouillé dans le cul !

Passons dès à présent à Iggy & The Stooges avec la pensée de Brian Eno : "Quand on dine avec Iggy, il ne montre pas sa bite, c'est un homme charmant, cultivé"


iggy est toujours un gentleman

Pour sûr mec !!!! Je suis finalement passait voir l'iguane qui faisait le singe torse nu sous un froid de gueux. Cet Iggy est très résistant tout de même, il faut lui reconnaître cette particularité.

Il a fait le chien ensuite, et puis tous les animaux de la ferme par la même occasion, respect !



Iggy & The Stooges, c'est un groupe qui a autant d'expérience que la vache qui rit et les sablés normands quand même. A la fin, Iggy a montré son cul en se moquant comme un punk situationniste du culte du démon, dont il a accompli pourtant l'outrecuidance révérence dans le rock'n'roll show qu'il maîtrise à merveille, en plus, ça marche à tous les coups.

Iggy est un punk ! Il avait toute sa place au Hellfest car il y a toujours autant de clowns et de déguisements.

C'est toujours divertissant et funny ce délire de se déguiser. Par contre, tous ceux qui ont brillé l'année précédente et qui reviennent cette année avec la même panoplie, ne sont pas arrivés à créer cet effet de surprise. Ils sont restés dans l'attente de revivre la même gratitude, alors qu'ils n'ont reçu qu'une simple reconnaissance. Ils déambulaient donc hagards, sans véritablement admettre qu'ils ne faisaient plus partis des gens que l'on remarquait cette année-ci.


BELPHEGOR......J'en veux encore.

En abjurant sur le vaste putride de cette musique sombre, je me suis écarté de cette vénéneuse attirance qu'éprouve la plupart du public pour ce groupe de métal sans compromission, qui piétine le crâne de tout ce qui lui fait face avec une musique exsangue de toute compassion.

Car le groupe fut un peu dans le brouillard quand même.


Dans le brouillard du pit




Et en parlant de crachin, vous ne savez pas quoi ? Quand je suis arrivé au stand végétarien pour m'alimenter, une fille tout de noir vêtue, clamait à son amie avec espièglerie : « Je suis toute trempée, je suis toute trempée, putainnn». Je ne saurais vous dire si c'est ma présence qui avait déclenché cette irrigation ou les embruns de pluie par contre ??

Quoiqu'il en soi, Hellmouillait !

Hellmouille


CORROSION OF CONFORMITY

C.O.C s'en est donné à cœur joie avec leurs bourrades de boucles rythmiques lestant des tonnes de lexomil hypnotiques. Big Up au batteur Reed Mullin, qui m'a très impressionné dans le contraste fou de la zique de C.O.C.

Dingue !

C'était le come-back du son 90's en l’occurrence, puisque dans la soirée il y avait les excellents MELVINS qui nous ont compacté un crossover dont eux seuls sont les glorieux dépositaires. Leur concert était vraiment génial de saveur, avec des titres totalement jubilatoires au possible. Et un Phil Anselmo en pleine transe en backstage qui avait retrouvé toute sa jeunesse. Agité de multiples contorsions indescriptibles le rock du gang de Buzz Osborne a tordu la folie de leur musique sous toutes les coutures. C'était vraiment hallucinant !



Je ne sais pas si vous avez remarqué mais en plus de la pluie comme bad trip du vendredi, et déjà qu'en règle générale pour y voir, c'est galère, nous avons dorénavant les amateurs photographes qui prennent clichés sur clichés à la mitraille. Alors, je ne sais pas si c'est un jeu d'une subtilité qui m'échappe très certainement encore, ou un concours photo organisé par la fédération des pètes couilles nationaux, dont le gagnant remporte une semaine de stage paparazzo à Agadir pour la venue de Lady Gaga ? Mais entre les bras qui se lèvent, cette nouvelle génération d'être humain qui mesurent 3 mètres de haut, les appareils photos, les téléphones portables, bientôt il faudra venir avec des échasses, putain !



ROB ZOMBIE



Blottie dans la meute de la fosse, je fais face à une vertigineuse descente en rappel avec ce groupe de shock rock, qui me rappelle que la lubricité du rock'n'roll est un de ses plus grand fondamentaux essentiels.

la lubricité rock'n'roll

Mister Rob Zombie en personne, venu répandre le vice de son théâtre des horreurs à un par terre de fans, pétris d'attente pour un grand show à l'américaine. La supernova musicale se succèdera à une atrophie de goule et de sensation morbide, répandant un virus très contagieux aux buvettes environnantes dès les premières notes fantomatiques du maitre Zombie.

Mais il a manqué un zeste de peps au set de Rob, parce que comme me l'a confirmé le lendemain Will Arkunas, le set était fluctué par la musique qui faisait monter la pression puis retombait entre chaque morceau. En clair : Entrecoupé par des sermons aussi manucurée qu'un ferrailleur, il aurait mieux valu que le Rob ferme sa gueule, et laisse la place à la vindicte assassine de sa musique caverneuse.

J'ai chié les légendes de POSSESSED, mais j'ai vite vu les pionners MAYHEM, parce que le groupe paradait avec une facilité de publiciste à faire croire à son entertainment en carton pâte.



Je me susurrais sans cesse : « Allons, allons, ami métalleux ne soit pas si crédule avec ces manigances de roublards. Ce groupe nous vend son truc manichéen entre l'ésotérisme dictatorial contre l'église ou se taper le cuisseau devant la parade de Belzébuth ? »

Ttttttttttttt, vraiment, votre façon de gober comme des mouches à ce genre de croyance est absolument dédaigneuse de votre admiration pour le black metal, d'autant plus qu'elle pourrait si elle ne cessait d'accroitre en vous un ressentiment pieux, aller jusqu'à souffrir de croire en la foi chrétienne. Je vous en conjure de stopper cette pitrerie en prenant partie pour tel ou tel clan comme au temps des francs, car rien que cela est assez comique en soi, nous sommes en euro je vous le rappelle.

«Et souvent il y a plus de bravoure à se retenir et à passer : pour se réserver pour un ennemi plus digne.» Friedrich Nietzsche


heavy warriors


MORBID ANGEL

Eux par contre ont remis les ténèbres à leur place, ainsi que leur statut de groupe culte et vénéré, qui depuis la sortie de leur album « Illud Divinum Insanus » en ont pris plein la tronche par des commentaires dédaigneux. Du coup, c'est à Clisson que l'on a payé les pots cassés avec un set frontal qui a arraché des cris de guenons aux hellfesteurs tellement ils avaient mal aux vertèbres après. Dans l'attente saugrenu de voir surgir la bête, les nombreux partisans à honnir le groupe furent sur le cul quand la foudre sonique commença à faire fondre leur ouïe avec les sarcasmes expiatoires du malin dès les premières mesures de leur death métOl. It's Ok !

Incontestablement, le meilleur show du jour.





Fait très marquant de cette année, la recrudescence d'étrangers sur le site. On peut affirmer sans se tromper, que le festival a véritablement franchi une nouvelle étape en élargissant son auditoire pour une répercussion plus importante d'année en année, tout d'abord européenne, jusqu'à devenir mondiale.



Je n'ai pas assisté à la déferlante cosmique de MONSTER MAGNET, car j'étais bien trop occupé avec le set incandescent d' IN FLAMES qui était à la mesure de leur show, à la pyrotechnie tapageuse et savoureuse, mettant dans les feux de la rampe le concentré idoine de leur death mélodique nouvelle génération.

fire


Totalement esseulé par le vide que le groupe laisse derrière les stigmates de sa violence, je me retrouve face à la vivacité exténuante d'un troupeau de jeunes mâles loquaces, dont les qualités athlétiques à ingurgiter des litres de bières et à débiter des réflexions Strauss-khanienne sur la femme en général, me saoule au plus haut point. Il se fait tard et la fatigue physique et morale se fait ressentir dans les tressaillements de mes maxillaires, je pars à pas feutré sous la pluie et le froid sibérien rejoindre le réconfort de ma tente, avec les tympans en sang et toujours ce sourire caractéristique d'un bonheur inavouable.



SATURDAY BRUTAL

happy !



Le petit jour se faisait faible, j'allumais la radio qui diffusait les nouvelles du monde terrestre avec la même disposition cynique qu'un collabo venant de balancer une famille juive à la gestapo. Je soldais la bizarrerie de la situation par l'extinction de ce bruit de fond très rapidement, car je ne voulais plus me sortir de la cuirasse du festival qui permet d'ajourner la vacuité existentielle le temps d'une pause réparatrice, bien sûr sans incidence sur la marche périlleuse d'un monde croulant sous le poids de son exploitation insalubre.



L'ampleur du festival est tel aujourd'hui, qu'il convient désormais d'espérer que le Hellfest demeure un festival unique, conçu par des fans et pour des fans, uniquement. C'est en tout cas le vœux le plus cher de tous ceux qui ont couronnés de succès cet événement, que se soit les organisateurs, que les artistes boostés par un public exclusif. Je retiens votre attention sur ce dernier point, puisqu'il est criant de vérité.

Car améliorer le confort, tel qu'il soit (écoute/hygiène/espace, etc...), nécessite des moyens et une pléthore de décisions en chaines, dont l'investissement devient tributaire d'un cercle vicieux. Pour ne pas tomber victime de son succès, reste à toute l'équipe du Hellfest de réaliser et de garantir des choix cruciaux, qui solliciteront l'enthousiasme des fervents adeptes des premières heures, sans galvauder l'essence de leur flamme autour des principes d'intégrités qui en régissent.

Reste au public à ostraciser sans appel tous ceux qui se conduisent comme des animaux avec un égoïsme tragique pour la continuité du festival. Ainsi que ceux qui méprisent l'esprit crossover et rock'n'roll, en restant dans une attitude partisane avec l'érection constante de la pluralité du festival, et surtout, afin de confirmer une reconnaissance culturelle vers une invincibilité.


Indestructible



Ces garanties pérenniseront l'âme du Hellfest, tout en espérant que le nombre de festivaliers en augmentation perpétuelle ne fasse jamais décliner la fierté qui est la nôtre, pour un évènement de cet ampleur émotionnelle. Le Hellfest secoue cette culture qui est en nous de façon viscérale en une véritable aventure humaine. Il n'en tient qu'à chacun de nous alors, de faire en sorte que les comportements restent fraternels, et prolifèrent vers une filiation positive.

Nous ne voulons pas de poseur, de superflu, ni de concession à notre dévotion. Pas plus que de ces touristes attiraient par la parade géante d'un voyeurisme exacerbé dans une culture qu'ils ne connaissent pas, et dont ils se foutent éperdument.



La magie qui a opéré depuis l'ascension fulgurante du Hellfest a tenu sur un seul élément primordial : Le manque évident et cruel des musiques extrêmes dans l'hexagone.

Si le succès est là, c'est que la première des conditions a largement contribué à traduire ce respect décisif que nous portons en chacun de nous, pour cette culture tant méprisée. Si aujourd'hui elle devient « présentable » et qu'elle s'épanouisse dans une société qui se dit démocratique, c'est enfin une très bonne chose. Mais elle n'est pas pour autant conventionnelle et ne le sera jamais. C'est bel et bien dans cette trame spécifique que nous puisons notre passion. Cette vibration qui nous touche depuis le premier jour de son impact dans notre vie, est indissociable de notre attachement pour ce festival.

Stay Heavy, Stay Brutal !


heavy métOl power



Fraichement disposé par la fine pluie éparse qui est venue au petit matin apaiser les ardeurs des derniers soiffards de la veille à aller se coucher, je constate que la vaillance des pseudos gaulois, viking et autres groupuscules chevaleresques n'est plus disponible pour se vivifier le cortex avec le set de LYZANXIA en French doctor.


Faiblement glam le set des girls de CRUCIFIED BARBARA ne fut pas une débauche de foutre sonique, alors que l'on espérait que ces femmes s'en serviraient comme d'un martinet pour taillader le musc de l'assistance. Je réaffirme que le rock'n'roll est unisexe depuis ses préliminaires, et qu'il y a uniquement la misogynie des poltrons à petites bites pour en douter encore.





barjot

TOTAL FUCKING DESTRUCTION

Un set complètement barré, avec des musiciens survoltés pour un grindcore explosif. Rick Hoak, le batteur/meneur est un gars excellentissime, à chaque fois c'est lui qui met le paquet pour que ces acolytes se surpassent, et c'était super rapide et géant à la fois, mais cramé.



J'ai discuté brièvement avec Tiriwurst du fanzine Speedball et du collectif Humungus, qui devait passer le bonjour de ma part à Cha!

C'était cool de rencontrer TIRIWURST

Puis tout autant de serrer la main à Slo de Metalmaniax.


Lors du concert de NASTY, il y avait ce type, peinard, installé comme un petit marquis de la haine Eric Zeymourienne. Un gars insolent, une sorte d'improductif de la société qui se permet de nous pourrir le début du concert avec des propos de salpêtre, finissant de moisir tout le mal que l'on conçoit de la race humaine, en corroborant les propos de la droite aryenne qui prévale de son existence sur le globe terrestre. J'ai fini exaspéré par lui dire : « Ferme t'a gueule Hitler, parce que tu vas en prendre une d'ici peu, qui va te décoller la plèvre.» Ce qui a permis de détendre l'atmosphère et de descendre l'ostracisme de son arrogance au niveau de la poudre d'escampette, pour ne pas ressentir ses naseaux ruisselant d'hémoglobines chaudes, et une vision étourdie de la voie lactée devant les yeux, mais sans le vaisseau spatial du capitaine Flam toutefois.

Je sais bien que nous ne sommes pas venue au Hellfest pour gambader les fesses à l'air avec une couronne de pissenlit sur la tête, mais il me semblait que la célébration des musiques extrêmes, se devait de bénéficier d'un peu plus de dignité, et pallier d'une manière radicale au conditionnement de propagande des nouvelles troupes de la wehrmacht. Mais ce ne fut qu'un cas pendant tout ce week-end qui détourna du contexte cette cérémonie sonique, en ayant cru que l'épandage de ses idées de fumiers favoriserait le terreau de son idéologie stérile. J'espère au moins qu'il aura saisi que l'intolérance de ses déclarations posthumes, n'était pas compatible avec l'essence fraternelle du concert HxC de Nasty, dont la mixité sociale aurait dû alerter l'embryon de discernement qui lui restait dans le vide-ordures qui lui sert de cerveau.



Sinon, voilà bien un HxC matinal qui déboucha le cérumen, avec en plus un message antifa et du groove, que demande le peuple ! ! Les chiens du HxC aboient et les bouts de cervelles trépassent....


Jusqu'à WHIPLASH qui est du motörhead en mieux, ils sont plus fun, plus ricain quoi ! Leur thrash est super dosé, et leur set en plein dans la ligne de mire des thrashers du jour.





A un moment, j'ai aperçu dans le flot tumultueux du pit une fille pratiquant le slam. En suspens au dessus des siens, elle devait sentir la caresse d'inconnus élever son corps comme une déesse grecque, sans ressentir la palpation scabreuse dévolu au vice du profiteur, car elle affichait sans discontinue le sourire spontané que ressentent les femmes en pleine confiances. Ou bien alors, était elle en train de feinter toute candide, la réalisation d' un fantasme entièrement féministe, ou l'homme serait entièrement esclave de sa sculpture corporelle, en la promenant fièrement à bout de bras comme un trophée royal ?!


succube

C'était assez dingue à constater...Tout comme cet autre chose assez effarante aussi car pour participer au Hellfest dans de bonne condition psychologique, c'est assez simple, il faut que ton cerveau fasse un tour de montagne russe pour être assez ouvert d'esprit quand tu vas rencontrer du hors norme à tout bout de champ. Dire qu'il y a des gars qui sont blasés de tout dans leur report. Mais pourquoi ils ne laissent pas leur place si ils se font chier ? J'ai jamais compris cela moi ???

Hayyyyyyyyy, bonne condition psychologique tu as dit ? Mais c'était de rigueur avec le set de YOUR DEMISE car dans le pays de la reine d'Angleterre, certains fidèles prêchent pour une dynamique HxC et viennent en France exprès pour faire griller les oreilles des froggies. Si leur dernier opus en date « The Kids we use to be » n'a pas eu l'accroche adéquat pour les critiques de l'hexagone, les britanniques ont embrasé le pit avec un hurleur en état de choc.

Accroché au bastingage du blockhaus de la sécurité, je sentais les corps de mes voisines qui se compressaient au mien sans que je puisse freiner "l'hardeur" de leurs frottement, surtout avec les obus de leurs nichons qui se foutaient contre mes rétines sans cesse.


Tu vois le choc ?


Oh les filles, oh les filles...


Sinon, quand il nous faisait face et qu'il écartait les jambes, le chanteur Ed McRae, on pouvait constater qu'il avait un trou entre l’entrejambe, franchement cela faisait négliger pour un anglais. Non mais vraiment quoi !!

Dans un mood plus conséquent, il y avait DEEZ NUTS. Et il faut dire que JJ Peters possède ce flow qui permet au HxC des Wallabies de Dees Nuts une terrible aisance sur scène. D'ailleurs leur HxC est dosé avec des breaks pesant sa puissance metalcore. Le public a semblé quelque peu « anesthésié » dans cette avalanche de HxC lourd. Le public dansait, mais dans son coin.



A l'inverse, quand la teuton vibe du power metal d'Hammerfall pour motard de kawasaki, a développé son helloween style, notamment grâce à un guitariste blond et moustachu, dont les deux particularités se constatent davantage de nos jours dans les concours de air guitar, le courant est passé.

Je ne peux en expliquer l'impact par contre ???

Han !


Une fois n'est pas coutume, alors pour enfreindre le code du reportage journalistique, je vous propose un intermède météorologique :

L'anticyclone des Açores est venue baigner un mois de mai radieux sur la majorité de la république de Marianne. Si on rajoute à cela la raréfaction de groupe à consonance gothique dans la programmation, nous arrivons à une baisse évidente de goth dans la proportion de la faune du Hellfest. Par contre, les rares qui étaient présents, étaient très identifiables à la couleur blafarde de leur peau par comparaison à celle hâlée des festivaliers cette année, malgré un week-end grisâtre.

girl goth vamp


Je reconnais que le set d'HAIL OF BULLETSfut honnête, car le groupe en a profité pour foutre une tête au carré à l'assistance. Mais les hollandais n'ont pas bousculé le pit en faisant tourner le public comme des moulins à vent par contre.

On reste dans le territoire européen avec les ritals de RAW POWER qui ont fait de la bolognaise avec nos cerveaux. Je ne sais pas qui était sensé nettoyer après, mais il y avait un sacré boulot, c'était sûr. Leur concert était aussi crust qu'à craquer du HxC véloce. Par contre, Mauro Codeluppi, leur chanteur est aussi charismatique qu'une nouille.

Un truc surprenant mais sans aucune effusion, HEMORAGY devait si j'en crois la légende jouait au métal corner, mais il y a eut la défection du groupe The Hauted. Voilà que le combo se retrouve propulser sur la mainstage, directement en première ligne. Alors sans se démonter outre mesure, le groupe fait son show avec les moyens du bord. La sincérité aidant, ça paye plus que de raison. N'empêche que leurs solos furent à peine audibles parce que le son partait sans arrêt. Pour rallier le public, les frenchies ont reprisé « Aces Of Spades » à la sauce anglaise. Cool !



SHAI HULUD fut un de mes gros coup de cœur.

Et mon premier constat en les voyant, fut le mimétisme avec John Joseph pour le chanteur Mike Moynihan, qui est arrivé comme une évidence, avec un grain de voix attirant, une attitude forte, honnête et puissante. Mais un John, jeune, insouciant. On ressent beaucoup de puissance mélodique dans leur HxC et surtout une intensité qui est jouée avec le cœur.

Il y a fort souvent dans ce style musical des donneurs de leçon qui aboient et qui tournent en rond. Puis il y a les autres, qui possèdent une aura, avec un message distinct, et qui ne se réduit pas à de la caricature, ni à de la propagande. Shai Hulud en fait partie.



La castagne dans le pit


J'ai pu observer et j'affirme même que cette jeunesse qui se jette dessus comme des mords la faim, sans faire apparaître la moindre trace de haine sur des visages contorsionnés par la douleur, ne cesse de revenir à l'assaut, encouragée par l'énergie que le groupe leur procure en les guidant dans leur rage de vivre collective. Enfin merde quoi, il faut voir ces gars qui s'arrachent leurs oripeaux et vibrent enfin tel qu'ils sont, égal à eux-mêmes. Ils ne démontrent aucune rancœur particulière à celui qui vient de leurs broyer les côtes, et il y a même des filles dans cet amas de violence. La plupart des groupes de HxC auront la surprise de constater qu'ici, les filles ne sont pas des accessoires secondaires transit à l'arrière de la bravoure belliqueuse, et qui regardent leurs hommes jouer au warrior, car elles contaminent le pit d'une même passion véritable quand il s'agit de vivre intensément le pogo. Elles ont peut être, pour certaines, encore plus de chose à se prouver à elle même, ou à démontrer aux plus machistes, déjà de cette image que la féminité est une vulnérabilité me semble être la première.

Du coup, il est étonnant de s'étonner du contraire aujourd'hui, en réaffirmant par cette constatation, de la somme d'inepties préconçues que l'on cultive avec excès sur ce sujet là.

Au fait, samedi c'était le jour où il fallait faire le con, y compris sur scène. Si à ce jeu là MUNICIPAL WASTE c'est très bien défendu avec leur blague de 4 ème de collège technique, il faut néanmoins leur reconnaître de lustrer un street thrash avec des gants de maçon. En dégazant une coolitude thrashy et de cet esprit fun qui surnage leur discographie, le groupe a prouvé que son envie de couillardise était bien au-dessus du lot ce jour là.

fun & thrashy



Il est fort à parier que vous en avez rien à branler, mais J'ai appris à faire du SK8 avec la musique de D.R.I, D.I, Anthrax. Bon j'étais une brêle parce que j'écoutais plus la musique que m'entrainer. Leur set a comblé mes espérances légitimes. C'était tout à quoi je m'attendais. Rapide, cool, crépitant de breaks, un truc super fun ! Les pères adoptifs de Municipal Waste ont fait le show à l'ancienne. Pas de blague, ni de chichi. Bazarder la purée et le délire arriva avec le public qui sera en plein dedans à partir en sucette.

Ragaillardie de puiser dans mes dernières réserves humanitaires, je trouve la force de lever le poing en signe de démence, aspergé par les averses de sudation de mes voisins, dont les tuméfactions écarlates aux faciès suggèrent un repli immédiat afin de désaltérer un corps avoisinant la température de 47 degré Celsius au bat mot. Parce que c'était une vision d'apocalypse, qui à chaque coup de semonces donnés par les riffs, rendait comme sentence irrévocable, de voir un corps se soulever de cette nimbe de chair en liesse, afin qu'il voltige en se prenant pour un Icare remplit de passion, dans ce temps suspendu de fraternité.


COMEBACK KID n'a rien fait dans la dentelle, puisque le combo a mis une branlée à tout le monde. Mélodies imbattables, millimétrées au cordeau pour être assassines dans le pit. Du feu, de l'énergie à revendre, c'était...Pfiouuuuuuuu...Mortel ! Le groupe venait à peine de quitter la scène que la confiscation de cette félicité sensitive saisis la plupart des coreux par un souffle coupé de fascination. Ils restaient néanmoins médusés dans le marbre de leurs muscles fermes, comme des spartes antiques toujours à l'affût de revoir surgir le danger imminent d'un nouvel rappel guerrier.


En ce jour de Sabbath, en fin d'après-midi, 3 groupes allemands de thrash se chevauchent : Destruction, Sodom et Kreator.

C'est carrément Verdun, mais sans les tranchées. Les chevelus ont remplacé les poilus, et le combat que mène les schleus et les franzouzes est similaire à cet orgueil chauvin que l'on a appliqué dans les combats de la grande guerre, car personne ne lâche un cm2 de terrain et préfèrera la bravoure au renoncement.




Au final, la fosse devient un conflit barbare où la consanguinité passionnelle qui unit cette fournaise de thrash métalleux ressemble comme à si méprendre, à une horde sauvage.


Du coup, après la chanson «Craonne», voilà celle de «Clisson» : !!C'est à Clisson sur le plateau; que l'on doit laisser sa peau. Car nous sommes tous condamnés; à bouffer la poussière des enragés.



sodom

Sodomite et sataniste, SODOM se place toujours dans l'axe où ça fait mal.


De toute façon, dès le début, le public n'a pas trop le choix car il prend les bombes de Sodom et de la pluie sur la tronche. Du coup c'est du air guitar avec les parapluies pour le délire.

Dans le corridor de la mort, nous étions pourtant un bon tas de braves soldats à attendre que les premiers coup de mitrailles du groupe foudroie sans entendement les premières lignes de front, dont le courage à braver le sacrifice suprême avec un sourire téméraire m'a fasciné comme à l'accoutumé. Jusqu'à ce que leur offrande corporelle me pousse dans un coin de repli lors d'un circle pit démentiel, où le ras de marée sanglant à laisser à quelques uns, le soin d'aller consulter l'infirmerie à l'arrière du combat, sans faire état à la presse spécialisée de commentaires philanthropiques de leur part pour le don d'organes. dragon

Enfin, ils sont trop fort Sodom, ils ont réussit à faire apparaître un arc en ciel avec leur thrash métal de feu.





Ok, j'ai pigé.KREATOR a fini de créer le lien direct avec la brutalité. Mais avions nous seulement la possibilité de fuir avant d'être totalement désintégrés par la puissance sonique du groupe ?

Franchement à l'enthousiasme de cette jeunesse ardente de se faire châtier par là où elle a péché depuis sa plus tendre enfance, la musique agressive de Kreator a forcément rendu disponible des cerveaux déjà suffisamment rodés pour être copieusement piétinés par ce thrash métal morbide. Les différentes incantations se succédèrent et durèrent le temps que l'ensemble de l'auditoire advienne une somme d'ombres enflammées, vibrant dans le brasier ardent d'un final digne des enfers.


Les enfers

Vous avez peur ? Ben c'est sans compter sur le père fouettard TERROR avec son avalanche de breaks HxC qui s'est abattu avec une explosion incompressible dans le flow solide de Scott Vogel. Celui-ci est un meneur autoritaire, car dès qu'il ordonne, le public exécute sa demande sur le champ. De ce fait, il y a des gars qui sont montés sur les piliers porteurs des tentes et qui se sont jetés sur le public.

L'exploitation de l'homme par l'homme

Si il nous avait demandés de nous mettre des doigts dans le cul, on était bon pour ressortir du set avec les doigts plein de merde.

On peut voir cela comme un jeu de domination aussi.


La chose à retenir ?

C'est que le ton dictatorial pour le fun et la propagation de l'énergie est une chose emblématique dans le HxC, c’est très certainement l'une des caractéristiques premières de leurs idéaux. Profiter du temps présent à fond, ne jamais tricher et donner tout.

Stay Strong / Stay True.


Ok, ok, c'est cool dude !

Alors Terror démembre l'assistance d'un set hargneux et énergique. La vivifiante combustion se propage comme un fétu de paille dans un pit poussiéreux où les corps se débattent sans cesse pour survivre à la tenaille HxC des new-yorkais.

La maxime de Terror pourrait très bien être : Rien lâcher/ Tout hacher.


Mais malheureusement le temps défile au Hellfest et déjà il y a Scorpions qui rock dur et converge qui joue en même temps. Que faire ?

CONVERGE pousse le cri du dahu dans l'au-delà, et avec de quoi provoquer des descentes d'organes. Leur concert est un bouillant mélange de dualité entre la rapidité explosive et la lenteur mouvante.



L'air était saturé de fureur, et à un tel point de rupture, que cette violence se retourna au fur et à mesure contre ceux qui en propageaient l'intensité et commencèrent à maltraiter leurs instruments, devenus de véritables armes de destruction massive, incontrôlables.


Fais venir le démon qui est en toi

C'était un truc de OUF ! Comme quand je suis passé devant un bar bondé, et que je me disais que je ne comprendrais jamais l'attachement commun que les hommes s'entêtent à affirmer quand ils ont le verre vide, et que l'important taux d'alcool dans le sang leurs fassent vider tout discernement, en ameutant de braves inconnus pendant les réjouissances de leur ivrognerie jubilatoire, en vidant les caisses de leur compte courant avec une désinvolture crâneuse.


Love

Détail piquant pour voir SCORPIONS, et constater que le chant de Klaus Meine est un venin érotique, qui pulse les organes génitaux des deux sexes vers la lubricité de la chair.


Je ne peux éviter un sourire passionnel, une larme nostalgique dès que Scorpions est rentré dans l'arène. Dans ma jeunesse, ma chambre était criblé de posters du groupe, et je rêvais tout bas de la femelle de mes rêves, à chaque fois qu'un slow des arachnides germains me poussait à me frotter le pubis.

Chéri, j'ai bien entendu pensé à toi pendant « Still Loving You », même que cet aveu de toquard aux yeux d'un paquet de gars solitaires doit faire marrer en ce moment même, mais qui à bien y réfléchir, regarde leur main gauche avec désarroi, juste maintenant qu'il s'imagine ton regard éperdument amoureux, et des caresses lascives que cette confession impudique va faire suivre indubitablement.

Sachez par ailleurs que « Still Loving You » propage une incroyable tendresse dans les rangs des satanistes.

Je me souviens que cela m'avait fait un choc de les voir bouger la première lors du visionnage de leur tournée « World Wide Live » à la TV, parce que depuis toujours le groupe était resté figé soit sur pochette d'album, photo ou sur magazine et poster. Je ne sais pas trop comment expliquer cela, mais ils devenaient un peu plus humain alors, et j'ai arrêté d'idéaliser. Je pense même que j'ai traversé la barrière de l'enfance à l'adolescence à ce moment là.

« Nostalgiquement » parlant, leur set était cool, ça remue à l'intérieur beaucoup de souvenirs, mais on a clairement senti que c'était la dernière piqure du groupe, tant leur show fût d'un professionnalisme linéaire et somnambulique. Le seul concert de Scorpions de ma vie et c'était pas terrible du tout, mais je n'ai pas de regret, juste un pincement au cœur, parce que j'ai ressenti le petit garçon en moi que j'étais jadis, et qui venait me dire adieu. Et je dois avouer que j'étais bouleversé.

ému

Voilà maintenant que je viens de vider des sentiments complètement nunuche me faisant passer pour un emoboy de collège, je suis peinard pour me disculper par la même occasion de la sensation similaire, éprouvée à l'hommage rendu à la nation métOl pour les disparus de l'année, comme elle se pratique pendant la cérémonie des césar. Parce qu'après la nostalgie Scorpions, on poursuit dans le sentimentalisme avec un hommage à Patrick Roy sur « For Those About To Rock »  d'AC/DC et le feu d'artifice qui va avec, pour finir avec Ronnie, Peter Steele et Eric Le Droit, qui était le responsable de la sécurité du festival depuis de nombreuses années.



Bel hommage, belle fraternité et mort aux cons !

Je n'ai pas le temps de croquer l'orteil d'un mort que CORONER creuse ma tombe car les suisses abattent leur puissance. Je puise alors dans mes limites pour rester accrocher au stuc véloce du groupe et de leur inépuisable crossover. Coroner est véritablement un des meilleurs groupes de métal. Tommy Vitterli est juste énorme à la guitare, ce gars est incroyable, vraiment.


Aussi incroyable, et franchement, je me suis posé la question trois cent fois avant, mais bon je suis allé faire un tour par respect, et j'ai constaté que BAD BRAINS était plus que fatigué, et que H.R a perdu son âme avec son spiritisme de rastafarien. Sans pour autant maudire la consternation atrophié du public pour leur set, et finir par se faire jeter un sort pour trois générations successives, je pense cependant que la fatigue physique et cérébrale est responsable de l'indolence de l'assistance en général, et restreint bon nombre de festivaliers à jeter l'éponge pour le dernier concert de la soirée avec un engagement dynamique. Car les journées sont longues et requiert un bon état physique, ainsi qu'une bonne endurance. Car on passe généralement la journée debout, et à marcher entre les concerts. L'année prochaine le site sera encore plus grand, donc, il faudra être encore plus en forme et résistant.

Damned ! Il ne va rester que les plus persévérants, ou carrément l'élu.

LE HIGHLANDER


There can't be only one



Mais attendez, au loin on entends des cris de bête provenant du Metalcorner.


Allons voir ceci de plus prêt surtout lorsque la danse lubrique allait enfin pouvoir commencer. L'obscurité soudaine influa sur la montée d'une clameur bestiale au sein de la meute d'hommes, venue avec le voyeurisme d'un téléphage scabreux.



Elle pointa le bout de son pied agile baignant dans la lumière telle une sirène, puis son inexpugnable beauté éclata avec l'arrogance féline d'une Cléopâtre, et la divinité sculpturale de son cul de déesse domina comme un ensorcellement, les cerveaux déjà vitrifiés de mâles en rut par la souplesse de cette charmeuse de bite.


Le désir

Je pense même qu'elle aurait pu simuler la défécation, il n'en aurait pas été autrement que de voir baver des hommes qui bandent ensembles comme des couillons.




Alors, sillonnant la scène comme une panthère languide, elle faisait vibrer son corps d'une vénéneuse attraction torride. Ils étaient des centaines à vouloir inonder jusqu'aux trompes de fallopes son jardin d'Eden, mais sur cette scène, Ève est une chimère en danseuse dénudée, qui offre sur un plateau d'argent l'érotisme affriolant de la luxure, et non un simple paquet de chair féminine à pénétrer.




Sur ce, bonne nuit et à demain ! Car demain c'est :

SUNDAY FUZZ


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Dingue, je me réveille et il ne pleut pas ! ! Du coup, j'ai prêté l'oreille à l'absolution d'un homme, qui dans son ivresse m'a narré le compte rendu illicite de sa nuit lubrique, dans laquelle il avait trompé sa difficulté à s'endormir avec une jeune fille tout aussi torché que lui, et qui avait fuit à grande enjambé au petit matin frisquet, en s'apercevant que la belle avait un triple menton et une pilosité conséquente sur des gambettes cagneuses et dont le physique disgracieux de manière générale laisserait insensible jusqu'au plus priapique des obsédés.

Qu'importe les déboires, car on sortait à peine de la léthargie d'une nuit brève que nous plongions avec le set de MORNE dont le set morose aura permis de se réveiller en douceur. Par contre se faire prendre à froid par IMPEREZA n'est point chose aisé. Jouer des castagnettes de si bonne heure en version death metOl c'est même risqué de renverser son café Olé !

:) ......Non elle ne passera pas celle-là je m'en rends compte......Désolé.......

Ok, oubliez ceci et reprenons le cours de notre conte fantasmagorique par une réflexion à deux centimes d'euros :

Alors que le monde blanchit sa cruauté dans le simulacre de la guerre économique, de la terreur terroriste et de la conscience vertueuse, j'ai devant les yeux des hommes, qui agissent non pas comme le verrait le quidam ordinaire dans la sauvagerie la plus bestiale, à cause des miroirs déformants qu'on lui fait ingurgiter par le tube digestif de la petite lucarne, mais la véritable renaissance des hommes pour la nature païenne.

Et cela reste un mal, perçu même comme une grande hérésie, car il met en demeure les fondements fidèles qui permet aux hommes de vertu, de préserver la servitude permanente de leur domination chaste comme unique fin.

IMPEREZA vous dîtes ? Olé !

Ohhhh naaaan putain......Désolé :(.......



Quand il n'y a pas Barbie, KEN MODE s'éclate à faire du crust tendu, et franchement c'était plutôt cool. Il me semble par ailleurs que l'épicentre de leur déflagration est arrivé jusqu'au pont-levis du groupe de paganfolkmetOl qui jouait sur la mainstage 2. C'est dire de l'impact et de la dangerosité du combo.

Il aurait été plus prudent de restreindre l'entrée d'un tel lieu de destruction auditive, il est vrai. Car il faut avouer que la sensibilité pour la protection auditive de la plupart des festivaliers au Hellfest, est aussi compassionnelle que l'altruisme d'un chasseur pour une perdrix pendant la chasse.

Perso, je serais à la place des organisateurs du festival, je demanderai un pourcentage à tous les ORL de France et de Navarre, car il m'apparait criant que leur carnet de rendez-vous, doit indubitablement s'accroitre après ce week-end là.

étrange


Nous voilà en présence de l'équipe complète de Ford Boyard associé avec la musique de Thierry la Fronde, bon sang avec TURISAS.

Les gens s'imaginent à tord qu'il n'y a uniquement que Tarzan qui a été élevé par des orang-outang, bon et bien permettez moi l'expression, mais il faut sacrément avoir de la merde dans les yeux, pour ne pas constater le comportement déviant qui s'est exprimé lors du set de Turisas, tellement ce fût sauvage. Parce que quand je suis arrivé, sur la scène il y avait une majorité de types des bois avec le visage rouge strié de bande noire, oui comme les couleurs du stade toulousain.

En plus de cela, un troll jouait du violon pendant qu'une bombasse blonde était à l'accordéon, et tout ce monde émettait une musique de walkyrie avec en prime un zeste d'héroïc fantasy. Je me suis surpris à constater juste devant moi, qu'un viking mansardé tortillait du croupion avec l'entêtement d 'un drag queen pendant la gay pride juste à côté de son amazone de compagne, qui simulait une danse berbère prophétisant d'une fornication prochaine dans la HardHotTent.



Le stoner de RED FANG était brouillon, alors Red Fang pas la bise. Whaouuuu je vais finir pour écrire des vannes pour Jean Roucas moi si cela continue.

Ok, le public voulait séjourner dans les abîmes de leur musique pour accéder à ce niveau de nirvana ésotérique qui fédère une union presque incestueuse avec le groupe. Mais Red Fang n'est pas parvenu à ce stade, pas plus qu'a l'apporté à son public pour qu'il l’atteigne. Peut être par manque de temps ? Je ne sais pas, mais il nous a manqué un pallier c'est certain.

Quoique avec ATHEIST, Pfiouuuuuuuuu, dur, dur les dissonances de ce groupe.

aaaaahh  trop compliqué

De toute façon, quand tu vois l’affiche du dimanche et le nombre de groupe dit progressif machin métal, ben, tu sais par avance qu'il va y avoir une recrudescence de zicos troisième dan qui taquinent sévères de la sic cordes, et voire plus même...

La plupart des musiciens du week-end ont remercié le public en mettant la main sur le cœur. Sinon, ils ont balancé toutes sortes de produits déclassés et invendus, comme on nourrit des otaries.

D'un pas précipité, alors que je me dirigeais vers la tente Terrorizer Tent, je fus héler par la familiarité de propos à mon encontre et d'un fort accent de sudiste qui m'obligea à me retourner prestement. Je reconnu immédiatement un ami du south. Nous avions ensemble retrouver ce goût commun du midi dans une conversation qui oblige les comparses à crier une discussion éloignée de 15 mètres au lieu de se rapprocher comme la plupart des personnes du dessus de la Loire le font avec discrétion.

Pour ne pas en rester là, il y avait THE OCEAN.

Dans leur musique, il y a un parallèle avec la force des vagues, avec son tumulte, pour finir ivre dans le ressac, les yeux perdus dans le panorama géant de l'immensité océanique.



L'obscurité froide des profondeurs de cette musique lunatique pour rêveur m'a séduite.

Savez-vous a quoi on reconnaît un concert exceptionnel ? C'est quand le groupe se laisse aller au-delà des ses limites. Que rien n’apparait comme du sensationnel, mais que tout est dans cette vérité insondable, mais entièrement frappante, forte, profonde, sauvage, qui frappe et happe les sens et le cœur. Unanimement saluer par une foule enthousiaste et éprise par le souffle coupé du spleen émotionnel dégagé, les musiciens de Ocean laissent à cet instant de passion un flottement apaisant de béatitude naitre au cœur de leur ressentie, et éclairent leurs visages d'une ivresse salutaire. Le lien entre le groupe et le public est si fort que personne ne souhaite arrêter cet instant unique : Magique !

Ce fut un gros coup de coeur.


Coup de coeur

Après c'était le coup du parapluie avec la musique de jéuite de la yiddish connexion d' ORPHANED LAND qui souligna cette forme d'assomption pacifique pour un amour global qui préfigure au message de cette année des organisateurs du Hellfest : Our Music / Our Religion.


our music - our religion

En Norvège patrie du black, TSJUDER fait partie de la section brut de décoffrage, et sans concession avec sa musique. Les gars gueulaient sur le forum qu'ils voulaient absolument un retour au source pour le Hellfest, un truc hyper roots, ben pour le coup, ils ont du cru. Le groupe désosse son black d'outre-tombe jusqu'à ne plus entendre que le bris des os du public qui se percute dans une messe de Black MetOl intense. Le chanteur, Nag, regardait la gente féminine des premiers rangs en les déshabillant du regard, comme si il les violait d'un regard sombre et pénétrant jusqu'au plus profond de leur intimité. Mais en même temps, il semblait leur dire : « Foutez moi la paix truies lubriques »


beurrrrrrrrg

Hé, hé, hé, d'ailleurs, le dimanche, c'est fou pour les oreilles, on dirait qu'il y a les abeilles à l'intérieur de notre essaim auditif, car on entend le vrombissement du doom métal au loin.



Surtout avec GHOST , et sa bénédiction des enfers.


Bravo, bellissimo

Ce groupe c'est soit le prochain grand freak si ça marche pour eux, soit le prochain gourou occulte culte.



La grande fresque de ce groupe en formation Frères Jacques pour un mode de doom-dancer m'a complètement absorbé. Ce groupe est fait pour moi, c'est dingue. Dès que je les ai vu je savais que ça allait être du génie à l'état pur. Le visuel est nickel, il y a de la recherche marketing derrière mais comme ils vont au bout du délire, c'est en cela que c'est vraiment très bien.



La cérémonie était une sorte d'énigme épique et heavy doom, avec même un côté new wave et new age. Voilà exactement le 666 ème degré, avec un concept infernal, aboutit, suivit par une parole d'évangile sabbathienne, avec des réminiscences musicales à Mercyful Fate. Chaque chanson est un rituel, et ça sent l’encens tout le long de leur set.

Phénoménal !


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Je peux vous assuré une chose, c'est que KYLESA a effacé les Sonic Youth par sa musique moins dissonante, mais tout aussi cool que celle des Pixies mais avec des mélodies sludgy. Certes il y a eu des problèmes techniques au départ, ce qui a accentué les nerfs et donc un set plus tendu. Ralentir la tension artérielle du choc sonique que nous venions de vivre n'a pas été chose aisé, surtout quand nous nous sommes mis en marche pour le set de GRAVE, où le groupe nous entendait de pied ferme pour nous faire déglutir un dernier râle de vie après un arrêt cardiaque libérateur.

Ce que MrBIG n'a pas été foutu de faire, car, ben le groupe en a trop fait avec un guitariste virtuose et finalement trop c'est trop ! Le bassiste prodige sur-qualifié de Mr Big a fait preuve d'une obstination démonstrative qui a malheureusement affaibli leur set par manque de rock'n'roll. Même en exagérant tout, et à bout de souffle malgré ses efforts constants, et sans être mauvaise langue, mais Gene Simmons en a une plus grosse tout de même. C'était la classe américaine niveau blues boogie-rock mais c'était sans compter sur l'utilisation intensive de vieilles ficelles du métier.


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Et si toute les vérités sont bonnes à dire, alors DORO c'est la Bonie Tyler du heavy métal.

Sa voix est rocailleuse, elle est blonde comme les blés, elle a toujours mis en avant son corps, notamment sur ses pochettes. Elle est pas folle la guêpe car pour un style musical à majorité d'homme, c'était presque obligatoire qu'elle montre sa plastique, toute vêtu de cuir, grrrrrrrrr !

Mais là, où elle aurait très bien pu passer pour une potiche avec un heavy mal foutu, misant tout sur le côté sexy, elle a composé une carrière musicale avec force, et a tout de même débuté en 1989 avec le groupe Warlock. Je me persuade même qu'elle a forcément dû devenir une influence depuis le temps, quoiqu'il en soit, en 2010, forcément, je m'attends à ce qu'elle est pris un sacré coup de vieux la schleue.
hainnnnnnnnn

Et bien pas du tout, bien au contraire même, puisqu'elle détient encore une voix magnifique et que son heavy metal oldschool est toujours aussi cool. En plus elle a mis tout le monde dans sa poche grâce à sa sincérité.


Ouaie, vraiment cool, et autre chose tout aussi fun, c'est que la répartition des deux sexes pour ce fest s'amenuisent année après année, on constate donc une grande population féminine, qui en plus, vit la chose à 300%. Ce qui doit induire sur le comportement général masculin par un effet de propagation, pour tendre vers une fierté, ainsi qu'une extase visuelle dans l'éblouissement de ces petits culs effrontés qui bravent fièrement tous les tabous. Une particularité essentielle aussi du Hellfest demeure dans ce respect et ce partage fraternel entre les deux sexes, qui je le rappelle n'en forme plus qu'un dans le pit finalement.

Avec BLACK DAHLIA MURDER je n'avais jamais assisté à un tel brasier humain. Même si ici cela reste métaphorique pour des raisons vitales, la chair de l'homme prend feu très rapidement quand on atteint ses tripes, et pour le coup, cela ne sent pas le cochon grillé, mais l'odeur du sang et la sueur bestiale.

Le chanteur exécutait un geste de piston pour pulser un public déjà en pleine démence à chaque nouveau titre. J'avais l'impression que ma tête allait se décrocher tellement j'avais la nuque en feu, mais j'ai continué à headbanger comme un fou tellement j'étais pris de convulsion par la musique de Black Dahlia Murder. A la fois d'une technique redoutable et des breaks insondables de malice. Le groupe a actionné un incroyable délire de deathcore qui a remué les tripes et le corps tout entier par son côté dancing-death.


maestro-core

Whaouuuuu ! A chaque titre, la tension montait d'un cran, mais je ne pourrais pas vous dire quand à eut lieu l'apothéose, car elle m'a semblé être d'une stabilité phénoménale tout au long de leur set.



Le chanteur affichait un sourire béat et une coolitude sincère grâce à la canonisation de l'assistance pour leur set. D'ailleurs ce public du Hellfest est tout bonnement génial, sans lui ce festival n'aurait jamais atteint le seuil qui est aujourd'hui le sien. Si les groupes se défoncent en grande majorité autant sur scène, si les organisateurs se démènent pour offrir la crème de la crème, c'est que la première des raisons est cette générosité et cette franchise à nourrir ce public de fou à lier, de fan cultivé, avide de sentir dans les vibrations de tout leur corps, la saturation de cette culture de l'extrême transpirer par tous leurs putains de pores.

Bon sinon, le sacre de cette puberté musicale avec Black Dahlia Murder, arriva fortuitement quand, dans la plus grande confusion d'un rappel euphorique, le groupe s'emballa et emmena son public avec lui dans une espèce de contagion de frénésie masturbatoire, à croire que l'essentiel d'une vie correspond à cet état de folie juvénile, qui consiste à hurler comme des cons en se poussant les uns contre les autres.

C'était le meilleur groupe de tout le festival selon moi.


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Puis enfin ELECTRIC WIZZARD

Inclassable une fois de plus, un de mes groupes préférés m'a fait jouir avec son heavy sombre et la malice luxuriante de son hypnose sonique,toujours aussi obscure pour m'amener dans la transe.



Prendre acte de jouissance en étant souillé par les voies perverses d'Electric Wizzard, c'est être sain de corps et d'esprit selon moi.

Pendant que le groupe irriguait l'écume tranchante de sa musique stunamesque, la montée des râles de folie prenaient de plus amples proportions dans la fosse. Le point culminant est arrivé quand dans un silence de cathédrale le groupe entama son assomption avec le titre «Witchcult Today» religieusement interprété. J'avais les yeux quasiment fermés tout le long, du coup je n'ai pas revu le film de Jess Franco «  Exorcisme et messes noires » , mais je dois dire que ça me perturbe de penser que le "sexe féminin", inspire parfois ces pulsions sauvages, horribles, inhumaines. Et mêmes pas animales, car les animaux ne tuent que pour se nourrir ou se défendre.

J'avais le cerveau tétanisé par l'effroi d'une telle secousse tellurique. La pénitence d'Electric Wizard fut à la mesure du culte que j'éprouve pour leur musique, car le groupe déroula son insolente putréfaction lubrique jusqu'à nous crucifier sur la porte de leur autel satanique.


Tout est parfaitement normal

Détournons à présent Antonio Gramsci pour le fun du heavy avec cette sentence : « Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent des monstres. » Le truc écrit pour ce groupe et pour ce concert unique et mémorable à mon sens.

Il fallait un sorcier voodoo pour nous désenvouter à tous, c'était certain. Mais je n'avais absolument pas cela sous la main, par chance, je me suis confondu en excuse auprès du stand de fruit frais dans l'espoir que son breuvage soit aussi puissant que me la vantait cette jeune fille comme une maraichère occitane le fait dans le midi.


Par contre je n'ai pas vu une seule seconde de JUDAS PRIEST, le symbole des forces du métal sur ce continent. Mais j'imagine très bien la scène finale avec un Rob Halford irradiant ces adeptes de sa présence, alors qu'ils gémissaient ensembles d'une douleur amère de se dire adieu à jamais. SNIF !


De toute façon, Dieu est descendu sur terre car il y avait OZZY OSBOURNE,mais qui m'a excommunié d'une main tremblante, car je ne pourrais pas accomplir mes méfaits verbaux dans le set qu'il a donné, parce que j'ai préféré me bonifier les portugaises remplit de mélasse jaunâtre dû à ce week-end démoniaque, avec le set de DARK TRANQUILITY.

Plutôt peinard comme set, et très efficace, surtout avec l'apport des images derrière la scène.




Puis je suis revenue voir la bête qui chancelait comme un vieux rabougrie. Déclamant des lyrics d'intimidation à la chrétienté sans usurper une malice rock'n'rollienne pour le faste d'un show théâtral. Ozzy assume avec la prestance du père fouettard un sourire jaune de consternation devant l'admiration d'un public épuisé par ce week-end d'enfer, tout en renforcant la thèse que le sponsor du soir aurait pu être le prince de l'hygiène bucco-dentaire « Stéradent ».


HAWKWIND, les vieux de la vieille garde ont réussit un space cake permettant un délire S-F de première bourre.

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KYUSS a eu la mainmise sur son statut de groupe culte pour atomiser avec des sornettes de serpents des sables une atmosphère lourde et enivrante.


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Voilà, l'édition se termine ainsi et je suis épuisé, rincé, mais d'une fatigue que je qualifie de saine. A vrai dire, vivifiante même pour avoir vécu une très large palette d'émotions tout au long du week-end.

Prévision ultime: Hier Kiss, aujourd'hui Ozzy, demain...Maiden ?


hein ?



LE RETOUR pour ceux que cela intéresse hein !! !

Dans le pit de la voiture, j'ai un couple de Cahors, et le nom moins célèbre Carlos le hardos, dit carlus. Après le christ de Nazareth, voici Christ de Mazamet, un tout autre délire. Mais le bougre a eu un fâcheux contretemps de loser, puisqu'il a reçu son pass le vendredi 17 juin au matin et à donc débarquer à Clisson après les derniers concerts du vendredi : Looooooooooser !!!

J'ai donc un vieux de la vieille, que je ramène dans sa crypte mazamétaine. J'ai la crème de la crème du métOl: Un vrai métalleux qui sort tout droit des 80's. Merde, carrément un dieu. Je n'ose pas lui poser la question, même si je suis à peu près certain de la réponse, car cela ne fait aucun doute : Ce gars a très certainement un autographe du démon accroché au dessus de son lit, c'est évident.

Du coup, je m'irradie d'un sourire complaisant à cette paranoïa rabelaisienne, en me persuadant que nous serons protégés de l'orgueil mortuaire des seigneurs de la route grâce à l'ami à lunette à ma droite qui se trouve logiquement à la place du mort en écoutant Death à l'autoradio. En le regardant du coin de l’œil, je me disais que les femmes recherchent sans cesse le mâle idéal qui les fécondera, et à chaque fois elles se trompent de critères par je ne sais quel attrait folklorique qui nous dépasse à tous. Si l'on devait répandre la meilleure semence pour obtenir une société enfin solide, c'est avec ce genre d'homme, assurément :

Le christ de Mazamet

Cela ne saute pas aux yeux à première vue, à lui non plus d'ailleurs, puisqu'il a une myopie importante qui l'empêche de passer son permis de conduire. Ce type est une encyclopédie vivante en la matière, capable de sortir dans l'ordre, la discographie complète (avec tous les bootlegs bien sûr) de Ronnie James Dio et sans émettre la moindre hésitation. Je pense forcément qu'à ce niveau de conjoncture, il m'apparait plus qu'évident que toutes les gonzesses trépignent d'impatiences à se faire asperger leur vagin respectif par une telle perfection séminale, tout en garantissant une lignée de terreur nocturne quotidienne dans l'écoute mortuaire du meilleur du warriormétOl.

Sinon, je constate qu'à chaque fois c'est pareil, le choc des photos que l'on voit après le festival ne retient que les personnes spécifiques, distinctes, et prennent un ensemble large du reste. Je préfère et de loin, ceux qui caractérisent ce festival et que j'appelle les invisibles. Leur ombre est plus enrichissante que la lumière Andy-Warholienne des m'as-tu vu du week-end. C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'éclaire un invisible, en particulier.


WBZ Warriors

Sur la route on a même salué un corbillard en faisant le signe de la bête comme les motards se saluent entre eux. C'était la fatigue certainement...

Départ de Clisson lundi à 8H15 sous la pluie avec 16 °, arrivée dans le Tarn 17H50 avec un grand soleil et 35°, c'est clair on a de nouveau changé de monde.

J'ai toujours du mal après à m'acclimater à ce boulversement climatique, émotionnel....


alcohol

Pour finir sur une XXXXième aparté :

Chaque année, après le fest, il y a ce débat sur l'alcool assez illusoire, qui revient sur le tapis d'un jeu de poker stérile, pour le clore donc  :

Si vous en avez marre des pochtrons qui ne peuvent s'empêcher de sombrer dans un alcoolisme démesuré, et qui aboient des sophismes décousus avec le flair d'un chasseur de sangliers, et pour ne pas apparaître comme un rabat-joie en étant compatissant avec leur soif inextinguible : Alors l'année prochaine, pour que ces alccoliques anonymes puissent à loisir, passer leur nuit à se torcher entre eux, dans un champ à l'écart, comme des animaux de compagnie en état d'ivresse, demandons qu'ils bénéficient d'une fontaine à pastis transportable, gratuitement, et pour la totalité du week-end.

Et puis, si ils sont encore en vie et quémandent encore, alors demandons la location d'une parcelle de vigne et de ces vignerons qui les sulfateront pour qu'ils puissent sucer du raisin jusqu'à satiété, puisque que c'est quelque chose de si absolument primordial pour eux que de se bourrer la tronche.



Sans dec', je suis SxA sans être un fondamentaliste qui crache sur les autres, mais quand même, c'est lourd à supporter hein !


"Voilà c'est dit et ça fait du bien, un bien fou à vrai dire."


Tiens au fait, à faire des révélations, j'ai entendu le rire du diable au Hellfest, mais il était tellement ivre, qu'il a fini par se vomir sur les godasses. Je ne pensais pas qu'il était si mal élevé en fait.

Le mystère du démon

mardi, août 10 2010

REIGN IN HELLFEST

HELLFEST

REPORT DU HELLFEST 2010


« Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance ! » Charles Baudelaire.


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Cela va vous paraître incroyable, mais le paradis légendaire des vikings, le célèbre Walhalla, se déroule dans les terres vinicoles d'une petite bourgade de la Loire juste avant le départ des juillettistes. Celui-ci rassemble une horde de métalleux pour propager avec la bénédiction épiscopale de Belzébuth et la même détermination qu'un Panzer en 40, un totalitaire BLITZKRIEG SONIQUE !!!

Mais avant de vous jeter dans le ravin de ma prose escarpée, je me dois de vous expliquez le cheminement émancipateur que le démon du corps et de l'esprit propagent sans détour sur la faune démoniaque de la peuplade des fils et des filles du métal pendant cette dionysiaque cérémonie païenne.


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Je suis certain à cet effet que vous vous êtes toujours demandés, avec ce ton pensif et modéré qui souligne votre esprit bien éduqué : Mais qu'est ce qui pourrait bien suspendre le temps bordel de merde ?



Et bien on peut avancer sans hésitation que le Hellfest interrompt le temps, notamment grâce à l'intensité phénoménale qu'il applique sur le cortex et sur le corps pendant ses trois jours de surtension létale, où le passé/présent/futur se jumellent dans un délire, aussi excitant qu'un nerd partouzant avec une demi douzaine de suédoise nymphomane.


0.gif Je vais pour cela, prendre un exemple très concret : Rendez vous compte qu'un adulte apparemment lambda, avançant au quotidien avec courtoisie dans un monde zombifié (métro/boulot/dodo), est en fait en apnée pendant une année de gestation sonique, et réagira d'une façon totalement primitive dès qu'il arrivera au Hellfest, car il inspirera enfin l'oxygène nécessaire pour sa survie annuelle.

Et pourquoi ?



Parce que quand vient le moment de se libérer de ses chaines de l'ordinaire, il s'avancera dans ce tourbillon intemporel où il deviendra affranchi et dépositaire de ses pulsions singulières, et transitera alors vers un état d'euphorie permanente, et carrément même dans un état second dans le cas propice où la cervoise aura remplie son cerveau comme l'eau dans un barrage hydroélectrique.


01.gif Je pense sincèrement que c'est dans ce genre de lieu comme le Hellfest, que les personnes sont elle-même, dans le sens où elles ont la possibilité d'être sincère avec leurs émotions spontanées, sans tricher, sans être juger, car elles sont dans l'épicentre et en lien direct avec ce qui guide le sens de leur vie.

En trois jours de teuf diabolique, les sens, les vertèbres, la nuque en prennent pour leur grade. Ceci est même un fait attesté par les plus grands ostéopathes de Nantes.



A chaque pallier de progression du festival, il fédère, ambitionne toujours autant de passion, et plus que tout, il devient carrément mythique. Car, à présent, le Hellfest est beaucoup plus qu'un festival de musique de sauvage, il est passé bien au delà de ce simple état d'évènement.

C'est désormais un rite de passage pour les profanes, un lieu de recueil pour les plus fidèles et de pénitence sadomasochiste pour les plus farouches.


03.gif C'est un trip, une expérience, un défouloir, et ce n'est surtout pas une doctrine, un faux-fuyant, un mirage. Est ce un lieu de culte ? NOON. De culture plutôt, ne pas confondre, attention, cela peut vite exciter les phalanges des plus effervescents compatriotes métalleux.





Il est de coutume de décrire les différents individus qui le composent, sous la désignation de leurs attirances vers tel où tel style musical. C'est de la foutaise. Ce festival est crossover point barre. Il y en a pour tous les goûts, et il n'est pas utile non plus de se foutre les doigts dans la prise afin d'essayer de constater si le courant passe entre chacun des participants.


02.gif C'est l'osmose générale, c'est faux-cul certes, mais la synergie qui transite dans chacune des personnes permet grâce à leur comportement civique et responsable, la pérennité du festival. C'est aussi con que cela et tout le monde l'a très bien saisi, enfin, presque...Car si il y a eu encore plus de monde que la fois précédente, cela signifie aussi que le festival prend son essor, et que le revers de la médaille peut le faire basculer malgré tout vers la foire à la saucisse, avec en prime, la venue de personnes totalement étrangères au heavy métal, pour qui le festival n'évoquera rien de plus qu'une soulerie de trois jours.

Et là je vous le dis tout de go : Fini le panthéon de l'enfer, et bonjour la gueule de bois avec le vomi en bouche. Mais à lire l'ITW récente diffusée dans le mag ROCKHARD de Ben Barbaud un des organisateurs du fest, l'orientation principale sera surtout accès pour l'avenir vers l'underground, et non à la présence de très grosse pointure afin d'attirer plus de public.


Ah ouaie, tu veux pas faire la vaisselle ?

Quand on tient un petit paradis, on ne souhaite pas en faire profiter le plus grand nombre, parce que l'on sait au fond de soi, que comme le tourisme de masse, la populace qui s'agglutine hilare et désœuvrée n'est pas compatible avec la ferveur des érudits. C'est une pensée de petit bourgeois ? Effectivement, c'est indubitablement vrai, on ne peut décidément rien vous cacher.



Mais, « l'enfer c'est les autres » disait Sartre J-P, et bien le Hellfest est le festival de l'enfer, et nous sommes ces autres, bien différents de la norme « zombie ». Des êtres à part que l'on fracasse dans l'absurdité, le fantasmagorique dès que nous sortons de nos mausolées et nous montrons à ciel ouvert en riant au éclat. Le témoignage de notre passion commune est une hérésie ? Et bien soit, elle l'est si vous la désignez comme tel à vos yeux. Pourquoi pas après tout, pour ce que l'on s'en fiche de ce que vous pensez de nous. On ne vous demande qu'une chose, foutez nous la paix.




Nous ne voyons pas le monde comme la création d'un dieu mais comme l'aberration de tous les hommes. Notre violence est le fait de votre folie, notre clameur est le fruit de vos peurs.

On s'éclate pendant trois jours, et alors ? C'est carrément du rock'n'roll mec !

beavis&butthead

Le Hellfest c'est quoi ? C'est halloween et le carnaval de Rio en même temps, c'est la grosse fiesta, la teuf, la bringue, le show. Ils sont tellement nombreux désormais à avoir des déguisements en tout et n'importe quoi. En fait si on réunit la somme de tout ce délire, on obtient un niveau très haut de couillardise (= fun en ricain), qui est absolument la quintessence de ce fest.



On peut toutefois reconnaître qu'il y a ceux qui viennent pour voir et ceux qui viennent pour être vus. De ce fait, on repère surtout l'opportuniste qui profite des bienfaits de sa folie vestimentaire pendant le flash des paparazzis, et en savourera le délice avec vanité lors de la vision des innombrables photos où il apparaît comme reine du bal dans des blogs, report de webzine, etc...



Certes il ne faut surtout pas omettre que le lieu se prête à la folie, et que la très grande majorité des personnes qui enfourne des parures ostentatoires (et qui prêtent très souvent à se pisser dessus à grande eau avouons le franchement), s'adonne au délice suprême de parader dans des accoutrements où le mot d'esprit est aussi fin et trépidant que les blagues salaces entendus sous le règne de Louis 14 à Versailles.

J'établis donc ainsi de par mon argumentation lumineuse, que ce festival unique en son genre dans l'hexagone ne subit pas la crise du pessimisme ambiant, car si il y a une crise, c'est celle du rire. Ce festival redonne de l'énergie et une disposition à aller au delà du ridicule, au delà de ses inhibitions, et peut être même d’exhiber une autre personne en soi à la vue de tous :



« Ce paradis est d'enfer ! »

BELZEBUTH



!VENDREDI............c'est cèleri !

“Nobody fuck with the Jesus !” Jesus Quintana dans le film The Big Lebowski.

69 CHAMBERS

Juste avant l'apéro pétanque, il y avait le set vraiment appréciable de ce jeune groupe. Le look des filles était excitant, GLAMour quoi. Nina la chanteuse/guitariste et Maddy la bassiste ont subjugué visuellement, puis leur rock a pris vite le dessus : Le visuel s'estompa, la musique s'installa en somme. Leur musique oscille entre Hole et les Deftones, avec tout de même le guitariste de Coroner Yommi Vitterli, mari de Nina, en guest.

Bon trip des petites suisses qui ont fait couler le yaourt dans le fut des hellfesteurs dès la matinale.

EVILE

EVILE



On rentre dans le vif du sujet avec les anglais, qui ont fait un bon set, nerveux avec un son adéquat, qui cette année avait une meilleure acoustique, notamment du côté des mainstage. Même si le manque d'appui et de réactivité du public n'a pas permis au groupe de saturer l'espace avec sa musique hyper cool. On va dire que les hellfesters avaient oublié de s'échauffer les nuques, et vers la fin du set, ils commençaient à peine à reproduire un spectacle rodé depuis cinq ans déjà.



Le cirque était en place, le circle pit, premier du nom démarrait, the show must go on.



Le public arrivait sans discontinu, formant un filament dense comme à la sortie d'une cuvette. Il étanche d'abord sa soif, puis son envie de vibrer, Evile l'a compris, et bazarde tout en bloc avec le parfum d'un Thrash teenage spirit. J'ai carrément la sensation de voir les débuts de Metallica. Vous savez pourquoi ? Parce que les deux amis d'enfance qui ont fondés Evile, ont commencé par des covers de Metallica au sein de metal militia, alors de surcroit il y a des « attitudes », des postures qui me font bien sourire. C'est un très bon trip au final, sans prétention, tout dans la gnaque, l'énergie, je kif Evile.

MASS HYSTERIA

Le groupe bénéficie d'un peu plus d'attention parce que ça y est, la plupart des festivaliers ont leurs jetons pour la picole, et qu'ils retrouvent enfin leurs marques. Ils ont aussi passé le checkpoint de l'entrée et de son interminable attente en forme d'entonnoir. Ils sont enfin dans l'antre du diable, dans le cœur de la bête, le sourire radieux sur les visages soulignent encore un peu plus l'attitude érectile des bras qui ne cessent de se lever, pour vibrer au diapason d'une fraternité qui s'annoncent comme la plus grande partouze sonique de la décennie.



Les froggies de Mass Hysteria jouent à la maison, et même si le public les a sans doute déjà vu joué maintes et maintes fois dans l'hexagone, la sauce prend. C'est aussi peut être une façon cocardière de supporter la nation par manque de réussite au mondial... Mais ne soyons pas faux derche non plus, après plus de 13 ans de scène, le combo affirme son professionnalisme et une envie loyale de prendre son pied au Hellfest. Je suis moins enthousiaste pour la zikmu des françaouis. Je vous avoue que j'ai toujours eu du mal avec cette forme de crossover, qui n'a jamais su trouver selon moi, la bonne intonation, le contre-poids nécessaire, afin de s'affirmer singulièrement (notamment avec le chant en français), et de dupliquer de façon convenable la force centrifuge établit de l'autre côté de l'océan atlantique avec ce style de fusion musicale.



« AUcuuune DROOOOOgue n'est au niveau de l'amouuuuuuuur » dixit Mouss le chanteur à un moment de leur set.

Piiiiiiitain, j'avais pas entendu ce genre de tournure depuis ma 4 ème au moins.

Puis, il nous fera un peu de prosélytisme anti-boutin pour être raccord avec les idéaux de l'assistance, et dans cette fin de set à l'ambiance Peace/riff & Solidarnorsc, je m'aperçois comme un imbécile que le métalleux n'est pas aussi réac que le suppute avec antipathie les émissaires du christ, puisque le public suit le trip altergaucho du combo comme les étudiants, diants de 68, 8.

Pour clore, il y aura même un braveheart exécuté avec une franche camaraderie de sauvageons. Il est à peine 14H00 et les figures imposées sont désormais clauses.



Au fond, Mass Hysteria aura réalisé un set combatif et trippant pour celui qui adhère à leur démarche. Ce sont des piliers de ce rock métal à fusion des 90's et peut être même les derniers à bien y réfléchir.




FINNTROLL



C'est Finntroll qui passe avant Walls Of Jericho, du coup c'est la douche écossaise à la mode finlandaise. Le black folk pagan metal n'est pas le genre de musique que j'affectionne, non, surtout aussi cru avec des synthés à la confiote d'airelles.

Meeeeeeeeerde, on dirait Patrick Juvet en version ODIN from Norway qui fait descendre ses couilles à leur place : Mais où sont les elllllllllllfes ?



Il semblerait toutefois, que les paroles de sagesse de Mass Hysteria ont laissé quelques doutes sur les prétentions belliqueuses des scandinaves.

INCREDIBLE !!!! On a dansait la gigue, la bourrée du folkmetOl au Hellfest, et la chose aurait surement amusé sa seigneurie Philippe De Villiers, le châtelain du département voisin.

Bref : It's not my cup of tea ! J'ai eu le fétichisme qui me gratta le portefeuille à cet instant très précis, je suis donc allé m'assouvir au Extrem Market.



KMFD

Quand je reviens avec les bourses vides, la fête foraine bat alors son plein, Acid et Kommandantur bénissent les beats avec un vice de dance-floor. Le public chante chante chante ce refrain qui lui plaît, et il tape tape tape c'est sa façon d'aimer, ce rythme qui l'entraîne jusqu'au bout de la nuit, et réveille en lui le tourbillon d'un vent de folie...Ouaip il est très souple à cet age le public, mais il n’attrapera pas le pompon. Le manège KMFD tourne beaucoup trop vite. Pourtant le boche se dépense sans compter, il met le paquet bonux dans sa lessiveuse rock indus et menace parfois de faire terminer la mainstage dans un stalag totalitaire, à force de pousser la salsa du démon dans ses derniers retranchements.





WALLS OF JERICHO

Je ne voulais rater ce set pour rien au monde, à dire vrai, c'était le groupe que je voulais voir en priorité ce jour là.

Candance, la chanteuse a du chien, quand elle doit rentrer le soir du travail, où plutôt au petit matin, ça doit marcher droit et chier des bulles dans le cas incongru où Monsieur a laissé la vaisselle sale, posée dans l'évier en tas de pue.

Cette femme est adorable car son enthousiasme, son énergie, sa détermination est transmissible immédiatement. Elle capte votre attention, vous attire à elle. N'importe quel mâle présent dans le pit a obéit à la moindre de ses demandes comme un bon toutou à sa mémère. A ce propos, le métalleux est souvent perçu comme un homme de l'age de pierre avec des gouts musicaux assez rustre, mais il reste assez réceptif au invective criarde de dame cro-magnon quand elle lui quémande de faire le con avec ses potes dans le pit comme avec la démoniaque Candace.

Côté musique, leur HxC est puissant, belliqueux, dans la lignée de ce qu'attends véritablement la foule avec fracas ce vendredi sein (il y en avait partout).

Sein, sein, sein est le seigneur

Il y a beaucoup d'affluence à leur set, il faut dire que l'assemblée des métalleux quémande un gros volume sonore, avec des riffs aussi gros qu'un troupeau de mammouths, des textes vindicatifs, et un frontman en chef d'orchestre. Sauf que là, pour une fois, le frontman possède les formes plantureuses que l'éden a voué à devenir la muse de l'homme.

Ce vendredi 18/06/2010, les rôles se sont inversés, Candace pénètre l'assistance médusée et terrasse les hommes dans un HxC qui métamorphose le public en une horde tumultueuse prise de folie. Ils voulaient du gros volume sonore, ils ont carrément pris une trempée de riffs couvert par la rage d'une femme : HxC rules !

Les titres de leur dernier album, qui date de 2008 tout de même, ce fameux et excellent « American Dream », sont joués en célébrant la fureur vissée au corps.

L'insurrection sonique tant espérée depuis un an arrive comme un tsunami au Hellfest :

CANDACE

FUCKIN HOT CANDANCE !!!


DEFTONES

Aussi souple qu'une métairie en acier, la musique de Deftones ne m'a jamais attiré, de plus à l'endroit où je suis placé, leur set tourne comme le lait en plein vent. Ne compter pas faire des crêpes après avec, mais plutôt du roquefort.



J'ai trouvé que c'était chiant, mais j'ai presque 40 ans.

Vous : « Bah c'est pas une excuse en plus ça veut rien dire ».

J'ai passé l'age alors ?



Vous : « Noooooooon c'est toujours pas sérieux comme argument enfin ! ».



Non mais moi, je suis qu'un clown, c'est tout quoi !

Parfois c'est presque une espèce de U2 en voie d'extinction avec des guitares plombées par dessus, et de la zique MTV à vendre du gel pour cheveux aussi. Pourtant le public adhère, enfin pour les titres qui « bastonnent », et pourquoi ?



Parce que les gonzes se la donne, envoient la purée et pis c'est tout. Le chanteur mouille la chemise, et le peuple aime quand on fournit un gros effort, cela signifie que l'on se donne à lui. Mais bon, leurs titres restent mous du cul, c'est languissant, terne.

J'ai quand même la sensation que ce combo apprécie plus que de raison de distribuer ses ogives musicales en forme de suppositoires, juste pour le plaisir de jouer avec le feu. Je n'y vois aucun inconvénient, surtout que je n'ai pas de limite musicale à proprement dit pour cela personnellement, à part mon exaspération, je reste très ouvert d'esprit.

Toutefois, si ils doivent ne jamais ralentir, je leur serais gré de bien vouloir limiter le centre de leur percussion au niveau du sternum, et non au niveau des objet de famille comme ils ont l’outrecuidance de le faire avec leur musique.



Heureusement, j'ai juste à mes côtés un gars qui paluche sa copine comme un salaud, le gonze n'avait pas du tout la main moite, et sa gonzesse devait être vraiment chaude comme la braise pour tourner la dernière séquence quand Deftones a terminé, le veinard.

A vue d’œil, je pense qu'il y a eu plus de monde que l'année dernière le vendredi. Je suis allé me restaurer chez les végétariens, tout en écoutant d'une oreille abstraite le set d'HYPOCRISIS.

INFECTIOUS GROOVE

Bootsy Collins peut aller jouer dans la cage aux folles, car comme d'hab Venice Beach a groové du Founk dans le cœur des festivaliers. Un set énergique, tonitruant, pétri d'un groove énOrme, que dis-je d'un groove gigantesque. De toute façon avec le chant et la présence de Cyco Miko, puis d'un bassiste nickel, un batteur génial et de deux guitaristes pour qui l'aisance et la folie funky produisaient une fusion épidermique de fun et de zeste sonique, l'assemblée fut totalement conquise.



Le bonheur était dans le pit quoi !



A la fin nous avons eu droit à la déferlante du public sur la scène comme l'année passée, puisque IG s'est retrouvé en formation ST. Je me pose à cette occasion exceptionnelle, toujours la même question :



Quelle charge la scène est elle capable de supporter ?



Je me doutais bien par contre que cette année, des négociations avaient dû être passées, vu la réaction du service d'ordre qui n'a pas bougé d'un iota, alors que la fois précédente la tension et la surprise n'avaient pas quitté les visages tendus des gros malabars du S.O. quand le public avait investi la scène.

SICK OF IT ALL

Je n'ai absolument pas était déçu par la prestation des new-yorkais et des frères Koller, bien au contraire. Les gars avaient une pêche d'enfer, surtout Pete le gratteux, mais là on ne parle plus de pêche mais de rage tenace. J'étais en première loge avec le beat de la grosse caisse dans les feuilles et autour de moi, il n'y avait que des hommes en flamme tant la démence de leur comportement ne cessait de se percuter les uns contre les autres, un peu comme le silex quand Rahan essaye de faire du feu avec.

SICK OF IT ALL MOTHERFUCKER

Ils ont joué exclusivement des titres qui font rugir de plaisir, un super HxC avec les viscères du oï et des riffs bien punk. Ce set est passé à la vitesse de la lumière. On a eu droit au circle pit géant de rigueur et même à un braveheart, et du stage diving à la tonne. Les gens chantaient les refrains comme des patates tellement ils avaient le souffle coupé, c’est le genre de truc qui me fait toujours marré, surtout quand c'est un gros bourrin qui hurle avec sa voix qui mue comme une fillette.



Au final : Un très gros set avec toute cette praline de HxC dans les écoutilles.

Sick Of It All for one : Oooooooh YEAH !


SEPULTURA

Le combo du Brasil nous revient avec ses rythmes martiaux & tribaux, le groove en plus et un jeu de jambe impeccable. La charge est donnée d'entrée, le public suit et fusionne en un gros pit turgescent, comme une sorte de forêt équatoriale dense et intrépide. Le groupe tient en haleine la vigueur du pit tout le long de son set, il n'y aura aucune baisse de régime, les brésiliens nous font la danse de l'été en avant première : La Brisnuk. Prononcé la Briseunouké (brise nuque).

C'est tout de même beau d'avoir 20 ans, à voir agir cette faune juvénile dans la fosse comme des chiens fous, avec cette ferveur et cette gnaque, je trouve cela très plaisant. Voir ainsi la jeunesse qui explose enfin, car elle en a le droit ici, alors les ecchymoses et autres contusions ressortent en fin de soirée sur des visages qui commencent à ressentir le poids de cette folie musicale au delà de la fatigue physique, mais la tension ne baisse pas outre mesure, ni sur scène, ni dans la fosse. Ce sera un véritable brasier qui s'ensuivra avec le titre « Roots ». La Seleção du thrash métOl nous a mis une tête au carré et en un round seulement.


ARCH ENEMY

Les frères Amott qui sont suédois et brun, oui ça existe, déroulent le tapis géant à leur dragueuse de fond de commerce : Angela Gossow.

Ce soir là, elle avait bouffé les corones d'un taureau andalou avant de monter sur scène la diablesse, et pas la peine de tenter de la piquer d'une banderilla, car c'est elle qui s'acharnera à crever l'écran.

ANGELA mwen ké fend' tchou aw

Leur death metal à tendance heavy épique secouera les rênes d'un bon show. Je ne connaissais que de nom, j'avoue, Ohhhhhhhhhh Mea Culpa le viking, c'est bon, c'est bon, baisse tes cornes, ça sent l'encornet farci au houblon en plus.



En tout cas je ne sais pas si c'est dû à l'ambiance générale, à la magie de l'éclairage mais ça l'a fait. L'estocade finale fût apporter avec l'un de leur titre phare, apparemment il s'agissait de «We are one » que le public a reprit en chœur comme des tifosis dans un stade de foot.






La surprise du soir est venue de la terrorizer tent avec le combo THE DEVIL BLOOD.

Naaaaaaan j'déconne. Ils ont mis trois plombes à arriver sur scène, ils sont arrivés couvert de sang, je suppose que le goret une fois dépecé était en train de cuire à petit feu pendant leur set laborieux. Leur musique vient des seventies, le chant est pénible, il casse tout en fait. Leur attitude est théâtrale.

Carrie a enfin ses règles, mais sur le dance-floor

Bon c'est bien jolie le décorum, ok on en a pour les yeux mais côté phonique, à part quelques solos, ça casse pas des briques, c'est rigolo au final, mais un temps. Ouaip c'est carrément du Grateful Death !


BIOHAZARD

Le combo déroule un set hardi, mais que je trouve un peu mou sur la durée. Je sais pas si cela vient de moi, peut être en fait, je suis levé à 3h00 du mat, j'ai effectué le tour du cadran et maintenant je fatigue. Le rouleau compresseur des ricains me fracasse, me fini, m'achève, je me fais violence pour tenir, en plus il commence à faire moins mille. Trop fracasser par la fatigue, je quitte à regret le groupe, arrive jusque dans ma tente à l’extérieur du site, bien à l'écart du bruit continue des soulards et de leurs délires éthyliques.




nage libre


SAMEDI................C'est radis !




« Le Métal est un truc agressif tu sais, pas un truc avec des petites fleurs de merde. » Johan Hegg, Amon Amarth.


Le Hellfest c'est une autre dimension, la 666ème pour être précis.






DEW SCENTED

J'avais il est vrai opté pour Knuckledust au départ, mais le groupe n'était pas encore arrivé. A 10H30 du mat, il y a déjà un moment que je suis réveillé, toujours pas compris pourquoi je me gèle autant la nuit, et pourtant cette année j'avais pris mes dispositions, mais rien à faire je me suis gelé le cul pendant les trois nuits. J'espère que le festival se décalera si il ne trouve pas un compromis à Clisson, vers chez moi, au sud, d'ailleurs si il cherche un endroit, il y a ce site grand festival utilisé qu'une seule fois.

dew scented

Les teutons de Dew Scented ouvrent la marche d'un samedi qui s'annonce énOrme, et c'est sous une fine pluie que j'assiste à leur thrash/death qui déroule une diluvienne envergure. Toujours maintenu à l'état de second couteau, le groupe a toujours agrémenté dans une discographie qui débute au alentour de 1994, un peu toujours la même recette. Oui, mais c'est une recette qui a fait ses preuves, et c'est une chose que l'on oublie fort souvent me semble t'il. Je veux bien qu'il y ait une forme d'ouverture, mais quand la musique est bonne, quand la musique donne, elle guide mes pas. Je me suis fait percuté d'emblée, et ce ne sont pas les quelques gouttes de pluie qui ruisselaient sur ma tronche qui m'auraient fait décrocher du set de Dew Scented, ouaip ce fût une claque. Les solos étaient pointus, très saillant donc, et Leif Jensen, au chant, avait établit domicile dans nos cœurs par son attitude détendu, accueillante et quasi familiale vu le nombre de people venus avec la flamme vissée dans les tripes.



ELECTRIC MARY

Étant donné qu'il y a un gros décalage dans la Terrorizer Tent et que l'on ne sait plus trop qui est là, qui ne viendra pas, qui joue à quel heure, je me dirige vers la Mainstage 1 pour assister au set des australiens. Les musiciens sont cools, et leur chanteur est hypra cool, le genre de gars qui doit jouer au bowling avec la même nonchalance que le barbu des frères Coen.

THE DUDE

Hey ! Le dude est carrément au chant et sa voix est aussi chaude qu'une sieste coquine avec une tornade latine mucha caliente. Leur zique est un condensé de rock californien, il manque juste le soleil en fait. Quelquefois il y a des passages boogie ZZ Top à faire émerger des sourires communicatifs dans l'assistance. Mais leurs titres aussi groovy qu'ils soient, peuvent parfois manquer de peps et s’aplatir aussi sec, du moins pendant un cours instant.



Ce blues hard mood avec du glamour d'une coolitude assumé, reste pour moi imparable en live, par contre c'est beaucoup moins évident sur leur disque. Le bassiste se prend pour un guitariste, les gratteux s'éclatent sur scène, et le batteur rend les coups. Le cul des nanas rebondis avec « hardeur » dans la fosse, ok, ok, ces gars ont du mojo à revendre c'est clair. C'est quasiment entre Def Leppard et le Crüe Aerosmith sur la fin.



Rusty le chanteur passe une dédicace à Ronnie, ce groupe est décidément cool.



KNUCKLEDUST

Les anglais débarquent et c'est avec un très bon flow dans leur HxC que les gros beat et riffs tombent avec autant de poids que les pralines que commencent à se mettre les touch guy dans le pit. Leur set restera cependant trop linéaire et la dynamique est moyenne sur la longueur, puis à l'inverse de beaucoup de coreux, le groupe ne fait pas péter des breaks, alors la ligne est droite, rapide, mais avec caillassage de HxC dans la tronche tout de même, hein.



TANKARD

Déçu, oui, enfin je ne m'attendais pas non plus à un gros show, certes, mais plutôt à un set d'amicale de supporter de houblon. Mon verdict est sans appel : C'est ventru, à l'image de Gerre le chanteur, et comme frontman il est vraiment médiocre.

GERRE BEER

J'ai attendu comme un con les titres de leurs trois premiers albums juste par nostalgie. De plus le son était vraiment pourri, la gratte carrément inaudible, perdu entre la basse et la rythmique, bref une hécatombe, j'ai vraiment perdu mon temps.






DISCIPLINE

Du coup je rate le Oï de coreux des hollandais car je débarque juste pour le final. J'suis dégouté, putain quand je pense que je me suis fardé des espoirs dans la bidoche musicale des teutons alors que j'avais la ferveur martiale dans les refrains musqués des hooligans. Ouaip j'ai chié grave sur ce coup là, je m'en veux. Le problème c'est qu'il faut faire des putains de choix quand on va à un fest, il y a des groupes en pagaille mais qui jouent en même temps, du coup la loose est venue se fracasser sur mes choix. Damned ! J'ai appris ma leçon sur le bout des doigts pour le coup. Discipline est un groupe de skins (ne surtout pas confondre avec bonehead nazi), comme on les aime: Working class, street punk, oï, avec des carrures de bulldogs.






RAVEN



Raven est le groupe qui symbolise une grande part de mon délire teenage des 80's, version ricaine, et surtout leur album « The pack is back » tout simplement grandiose, beaucoup plus érectile que leur opus « Stay Hard » en fait. Et pourtant les gaziers sont de Newcastle. Mais l'eldorado de la New Wave Of British Heavy Metal (NWOBHM) leur a filé l'opportunité d'aller à l'ouest enregistré l'apogée d'un style entre heavy/glam. Ils se sont fait chier sur la gueule pour ce virage par les métalleux de l'époque, qui étaient aussi ouvert qu'une huitre d'Arcachon, ce qui les a éloignés un temps du cuir clouté judas priestien. Pas pour moi, et les frères Gallagher & Wacko étaient des dieux et ils accompagnaient mon instruction en même temps que les délires de Freddy Krueger.

RAVEN STYLE



Mais Raven n'est pas non plus de la première jeunesse, et c'est à ce moment là que tu te fais de nouveaux cheveux blancs, enfin, quand il t'en reste. Si musicalement ça passe, parce que le groupe se recentre sur sa partie très heavy et de sa dimension culte, reste que cela manque de souffle, c'est assez normal d'un côté. Je suis ravi tout de même de les avoir vu, une séquence revival émotionnelle de plus.



SWORN ENEMY

La prestation des ricains fût tout simplement gigantesque, la fureur de leur métalcore était à la hauteur de leur discographie volcanique. Je m'incline, je m'abaisse carrément devant eux, et même à conjurer la clémence que leur set a prodigué sur mes oreilles, cuitent à point pour le coup. Un set ultra béton, rentre dedans, un défouloir à violence, le pit ressemblait à un pornawak où jambes, bras, volaient dans tous les sens, les visages étaient tendus et radieux à la fois. Puis toutes ses chaussures qui arrivaient au devant de la scène c'était assez incroyable à voir, tu pouvais carrément monter une boutique d'unijambistes.



Il y avait accroché à la rambarde de sécurité juste sur le côté droit de la scène un gars d'une vingtaine d'année, avec un bandeau sur la tête, et ce gars là était tout simplement dément, en totale interaction avec la furie sonore du groupe. Il donnait l'impression de se cogner la tête contre la barrière tellement il agissait avec violence. Cette espèce de fanatisme exacerbé pour la musique agressive des new-yorkais m'a donné matière à réflexion pour le coup. Ce jeune m'a fait penser à Christopher Walken dans « Voyage au bout de l'enfer ». Vous savez le gars qui devient complètement aliéné après le traumatisme du Vietnam, et est pris dans l'engrenage de la drogue et du jeu de la roulette russe. En l’occurrence ici, il était sous l'emprise de la fureur sonique de Sworn Enemy, mais il agissait comme si il allait s'anéantir. C'était vraiment le truc le plus démentiel que j'ai pu voir, même tous ceux qui s'éclatent dans un braveheart n'avaient, à mes yeux, moins d'intensité que ce type là au niveau de l'agressivité.



BORN FROM PAIN

Ma nuque était super chaude alors, et les hollandais pouvaient donc s'activer comme des bourreaux, j'étais fin prêt à prendre des patates de HxC dans la mâchoire. Et bien praline il y eut, et praline j'ai pris, et force est de constater que même en me préparant à l'avance, j'en ressort complètement rétamé. J'ai peut être amoindri le rouleau compresseur de Born From Pain sur mes muscles grâce à l'échauffourée Sworn Enemy.

Si leur HxC métal est assez classique sur disque, il produit comme une centrale atomique une électricité conséquente afin d'alimenter le pit comme un cyclone en live. Même avec la fine pluie matinale, la poussière se soulève et le body-surfing des slammeurs prend le public pour une surface aqueuse. Du coup on a droit à des pirouettes de surfeur, comme des Off the lip, où Aerial, le tout sous les yeux médusés du service d'ordre qui ne capte plus trop ce qui se passe réellement sous leurs yeux, avec tous ces gamins qui se jettent comme des morts de faim sur leurs collègues de jeu. Inutile de vous ré-affirmer la main sur les couilles que le public fut conquis, si ? Le public fut conquis alors.

Je crois que je me suis fait écrasé la tronche par ce groupe de brute. Oui, là je parle de brute épaisse pour qui le HxC se doit d'être une musique frontale, avec les yeux qui sortent des globes oculaires et la cervelle qui passe par le trou des narines, c'est dégueu, oui, et en plus après tu mets un paquet de temps à tout remettre en ordre. Quand tu y arrives bien sûr, parce que, vu le comportement de certain à la sortie du set des hollandais, je pense que des morceaux ont dû resté sur la piste.



AIRBOURNE



Cabrooooon, le type là-haut qui joue à fou perché il est pas un peu fada nan ?!



Ouais ces foutus australiens nous ont mis le feu, puis d'emblée en plus. Ils rentrent comme des sauvages, claque des riffs en s'en faire fracasser le crane d'une manière hyper funny. Mais même en nous prenant comme cela à froid, par surprise, la température est monté en flèche, l'air est devenu vite saturé, je crois que les gens étaient simplement hilares et heureux. La working class était à bloc, les prolos dynamisaient, Airbourne a soufflé tout leur set sur un public de braise, la flamme était là, incandescente, puis tu n'avais pas intérêt à y foutre les doigts si tu ne voulais pas que ton majeur ressemble à une merguez. A chacun de leurs titres c'était FEU ! FEU ! FEU !

Whaouuuuuuuu, le wallabie sautait partout d'enceinte en enceinte, je ne sais pas ce qu'il avait bouffé mais c'était pas du cassoulet, quoique les fayots lui procurent peut être un surplus de peps, va savoir toi...Mais non, en fait il a tourné au sang du christ, au pinard mon con et sur scène pardi !!! Le rouge lui a monté le sang au cerveau et en arrivant en haut ça fait BANG !

JOEL O'KEEFE

Quoiqu'il en soit, Joel o'Keeffe est un mec démentiel, le fruit défendu de la vitamine et du High Voltage, je te kif O'Keeffe.

Par contre si il escalade à chaque grand concert les tours de sons, je me demande comment il va faire quand il aura l'age d'Angus, là c’est bon il est jeune il speede pour monter, mais dans dix plombes il va mettre quoi ? Vingt minutes pour arriver en haut, bazarder son solo, puis vingt minutes de plus pour redescendre. Et puis, vous savez quoi ? Ce mec un jour, il va se jeter d'en haut en faisant son dernier solo, brutalement, le saut du diable, et ouaie mec, heavy métal thunder jusqu'au bout. Apparemment au Download festival, son ascension n'est pas passé pour l'organisateur du fest, pourtant c’est ahurissant de voir cela, le gonze est juché dans les cieux et il bazarde son solo, c'est un dieu là-haut, imaginer le panard que ce type prend à ce moment là, ouaie il profite grave, parce que quand viendra l'heure de passer à la sapinette, Joel O' Keeffe sera pété de rire en se remémorant cette époque, et il aura bien raison.






SLASH

Son nouvel album n'a pas trouvé preneur dans les soubassements de l'underground, j'avoue que pour ma part je suis fan. J'ai adhéré à son trip groove/pop/blues-rock. Vous allez vous marrer mais je m'étais persuadé que Lemmy aurait pu venir baragouiner un titre avec lui, baaaaaaaaah à un jour prêt c'était jouable. Quoiqu'il en soit, Slash arrive et son aura possède encore de quoi nous chatouiller l'entrejambe et nous remonter les rides avec l'aide des zygomatiques pour afficher un rictus d'idiot de village. Ouaip ! Béat, carrément. Il y a tout de même un putain de gratteux en piste, et si il a une gueule bouffi, ses solos ne le sont pas. Surtout qu'avec la saturation de riffs HxC/Thrash dont on a eu droit tout le reste du week, un gramme de finesse brute est toujours appréciable. C'est pour cela que BEN le programmateur du fest est un petit génie, il sait que nous avons tous plus au moins besoin de bulle d'air à un moment.



PAM, premier coup de somation avec le « Nightrain » de Guns & Roses, mais le public ne capte pas bien où Slash veut en venir. Alors le guitar hero prendra le temps d'azimuter l'assistance avec un effeuillage de solos.



Du coup je passe un agréable moment de groove et de hard blues, Myles Kennedy est un sacré chanteur et frontman de plus. Autour de moi, et à constater les tronches, je ne suis pas le seul, je dirais même que le public de sauvageon tangue et menace plusieurs fois de me faire basculer face contre terre. Les titres de son dernier opus sont joués à bloc et ils filent un putain de mojo aux filles.



A partir de quoi et vous le savez tous, quand les filles commencent leur lap dance, la testostérone augmente et accroit de ce fait un surplus de progestérone des girls, girls, girls.



J'aime quand ça sent la chatte dans le pit, et que cet arôme se disperse jusque dans les narines des zicos qui perçoivent cette émanation sensuelle et décuple leur groove. Je parle bien de musique et du corps à corps entre le musicien et l'érotisation de sa musique qui va produire une sorte de réaction en chaine sur son public, et procurer une sensation charnelle à chaque corps de l'assistance.

houpsssssss !

Après quand le corps parle, plus personne ne contrôle vraiment plus rien, en fait on s'en fout, l'essentiel est là, on vit, on vibre : Rock'n'roll style !

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Le final sera deux covers des gunners « Sweet Child’o Mine » et « Paradise City », imagine dirait Lennon, sauf qu'à ce moment même, c'est aussi une façon de revivre les glorieuses années des glam-rockeurs de la rose.



ANNIHILATOR

J'étais très impatient d'assister au set des canadiens, j'en attendais même une performance. Puis savez qu'il ne faut pas trop espérer des choses parce que la descente est dure et sévère parfois quand on se prend les pieds du sapin. C'est le cas avec Annihilator, j'en ai trop attendu, comme des solos aussi saillants que des coup de sabre étincelants de luminosité et de finesse, des envolées super thrashy, un truc qui dépasse le mur du son, une tuerie tout simplement. Ben non, ce fût plat, linéaire tout au long. Certes Jeff Waters est un très grand guitariste, celui qui m'a le plus impressionné, envouté, mais Annihilator a tourné en roue libre, du moins au début. Déçu, mais c'est comme cela, en plus j'ai fait ma tête de con, j'ai boudé comme un gosse de six ans et je suis parti, comme une teigne.

.....NA  !

En plus je suis sûr qu'après ils ont dû mettre la gomme et tout arracher.

Rien que de repenser à ma connerie cela me fout en rage. Je ne suis qu'un gros con ! Je vaux pas un copec ! Je suis le plus grand loseur de la terre ! Je ne mérite pas d'aller au Hellfest !

hey loser

Pour m'absoudre de cet incommensurable caprice de vaurien fait à Annihilator, je vais acheter leur dernier album éponyme, en version fan box, et un martinet pour me fouetter pendant l'écoute tout en pleurant comme une madeleine sur mon impardonnable faute. Vous pouvez cracher sur moi, je le mérite, j'suis un pov naze ! Ouais, sauf que là c'est ton écran tout de même mec.





CONDKOI

L'annulation des sets d'Architect et Skarhed sous la Terrorizer Tent est suivit par Count Raven qui est remplacé par les tarnais de Condkoï. INCROYABLE. Bon je connais le groupe, j’habite le même département, donc je les ai vu une tripoté de fois. Ils font du punk rock made in France. Sauf que là on est au Hellfest, et dès que le groupe démarre, il y a la moitié de la salle qui se barre illico. Je t'explique pas le délire du côté de l'état d'esprit d'ouverture des vikings.

Mais c'est sans compter sur la capacité foutraque de Condkoï.

Déjà le nom : Con de Koï (= con de flic). Ce qui leur a valu un procès à l'époque aussi. Bon enfin bref, en matière d'impertinence le groupe est un fidèle de la connerie, et il le prouve une fois de plus, et c'est là que c'est justement très appréciable.

Perso, il me manquait une bande de garnement assez punk pour balarder des mollards avec un esprit aussi fin qu'un luthier quand il est complètement saoul. Leur set est vif, et la déconnade bat son plein tout le long, du coup la sauce prend et la salle se remplit, comme quoi hein !!!

A la fin, le groupe demande à se faire insulter, je gueule ALBIGEOIS (ils sont d'Albi).

Hum ! Cette blague ne fera rire que les personnes issus de Midi-Pyrénées je le crains. Loser !

Yo cool nan ?



TWISTED SISTER

Il est l'heure, nous y voilà. Le temps c'est arrêté tout net à ce moment là. J'ai une boule dans la gorge, de l'appréhension même. Il faut dire que Twisted Sister est un groupe important pour moi, vous imaginez même pas tous les souvenirs d'ado que j'ai avec leur musique, cela remonte par flot, c'est carrément un morceau de mon être. De plus, j'aurais jamais cru possible de les voir un jour. Il y avait plus de vingt ans qu'ils n'avaient pas fait de concert en France. Alors voilà même pas en rêve et pourtant, et pourtant...

D'un coup, on entends le début de « Come out & play », puis il y a Jay Jay, A.J, Mark et Eddie Ojeda qui débarquent sur les planches, putainnnnnnnnnnnnnnnnnn je le crois pas, je le crois pas !!!!! Et il arrive: Dee Snider.



Premier choc, mes dieux ont pris un sacré coup de vieux, secondo mis à part le père Snider, les autres flottent leurs carcasses sur la scène nonchalamment. Mais quoiqu'il en soit, ils ont produit un putain de set, avec des titres hyper bons, que des must en somme. Ok prise de risque quasi nulle c'est vrai, mais des titres que tu hurles comme un dément parce que d'un coup d'un seul bennnnnnnnnnnn tu as onze ans, pas plus.

J'ai mon véritable teenage spirit accroché en bandoulière dans la tête, direct en stéréo, et la sensation que la terre s'est arrêtée, je vis un épisode de la quatrième dimension, sérieux, j'déconne plus. Un truc génial, irréel, mais en vrai ! Bouaaaaaaaaah ah, ah, ah, cela ne vous est jamais arrivé ? C'est pas vrai ? ............Ah ?! Pas cool, c'est con, parceque pour moi c'était carrément dément.

Dee nous rappelle que Twisted est un des seuls groupes de son époque qui est resté avec le même line up, pas faux Dude ! Moi je bataille sévère devant, m'accroche où je peux, j'ai tout de même morflé dans les rucks pour être honnête, ces putes de jeunes de vingts piges ne ressentent pas la douleur, après la trentaine tu as les coups qui ressortent, mais t'inquiètes pitchou, je suis taillé dans le ROCK.

Malgré la bousculade, je vis le truc à 250 %


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Dee est un super frontman, il nous fait vibrer, son énergie est communicative, son exaltation est fédératrice, c'est le feu dans mon corps, c'est le paradis dans mon cœur, j'ai la tête qui explose, je suis très heureux. Je passe un moment que je qualifie de merveilleux, d'intense, un rêve de gosse.

DREAM

Dee prend son pied, c'est visible, il ne triche pas avec nous, et cette sincérité se soldera d'une intense osmose avec le public. Il rend hommage à Ronnie: « Ronnie James Dio a changé le métal à jamais. C'est un héros pour Twisted Sister et le monde du heavy metal » . TOTAL RESPECT.

Acclamation du public très ému, une ovation posthume pour le plus grand. D'ailleurs Biff de Saxon lui a également rendu hommage le lendemain. Dire qu'il y a un an de cela il était sur scène au Hellfest, ce soir là il y a comme une ombre qui plane au dessus de nous et qui nous murmure :

« Yes, I am giant ; I'm a monster; Breaking windows; In houses; Buildings of glass; Rebel rebel; Holy outlaw; Ride together; Don't try it; The power's in one - I am standing alone; But I can rock you. »

Les Sick Motherfucking Friends Of Twisted Sister sont à bloc et Les Twisted fucking Sister finissent avec « I Wanna Rock » leur hymne apocalyptique: The place to be !






AGNOSTIC FRONT

20 minutes et puis s'en vont, car le batteur s'est fait porter pâle, et c'est le batteur de Born From Pain qui le remplace au pied levé. Malheureusement celui-ci ne connait que 5 morceaux du groupe, donc acte. Le groupe est attendu, le groupe est vénéré, le set est donc dévolu d'entrée à être un brasier humain. Et c’est ce qui se passe, un bordel sans nom où la scène est envahie, où le pit ressemble à un raz de marée. C'est la fièvre du samedi soir en version HxC. C'était géant !

QUOI ??? Vous dites vingt minutes c'est court ? Hey ! Il y a un paquet de meuf qui filerait un sein pour être percuter de cette façon pendant vingt minutes aussi intense coco l'anis.



ALICE COOPER

« Alice ça glisse aux pays des merveilles ; Bravo francky je sens tes groseilles ; Alice ça glisse aux pays des merveilles ; Bravo francky c'est du savon de Marseille... » Frankie Vincent.

A l'unanimité le vieux à ressortie le petit musée des horreurs, avec un show en carton pâte & papier mâché, velouté par de l'hémoglobine à l'ancienne. Le vieux sait recevoir et son set est calé au poil de cul prêt, il faut reconnaître que le spectacle est à la hauteur du mythe. Musicalement cela ne va pas chié loin, du Shock rock'n'roll et quelques escouades heavy.

J'ai jamais vraiment accroché à la zique de pépé Cooper, j'ai son album « Constrictor » parce qu'à l'époque il avait une chanson dans un film de Vendredi 13, et que son guitariste était Kane Roberts, et je trouve que sa chanson « I'm eighteen » est meilleure interprété par Anthrax sur l'album « Fistful of metal ». Puis voilà quoi, c'est du show point barre, après que dire, à part : Vincent les a vu, il est bien le seul, il trippe dans son monde, sacré Furnier toujours le premier pour la déconne tout de même. Mais bon je me casse, il y a Jello...





JELLO BIAFRA

Je me pointe devant la Terrorizer Tent avec dans la tête cette chanson enfantine : « Jello biafra c'est l’Amérique le symbole de la liberté, avant il jouait dans les dead kennedys, jello biafra c'est bien plus qu' un ami... »

Je suis au premier rang, et les gars autour de moi ont pour la plupart quarante piges. On attends que Cooper termine pour que la masse arrive. Jello débarque avec son Guantanamo band, et entre les morceaux c'est vanne sur vanne. Alice le républicain en prend pour son grade, je crois que Jello nous fait une sorte de stand up. Puis le groupe balance la purée punk à un parterre de gars qui suffoquent la clope et tous les excès de leur quarante ans, mais le gazier de vingt piges ne passe pas outre mesure au delà, oh que nonnnnnnnnnnn, le jeune prend deux coups de coudes dans le pif et se retrouvent derrière, un peu étourdis de voir des pères de famille se mettre la tronche à beuglant comme des coins des refrains de malades, totalement ivres de révolte, surtout quand le groupe reprend des covers des Dead K.

Le set est percutant, la houle se lève et la marée humaine tangue avec le vol des hommes oiseaux, et des femmes oiseaux, même qu'à un moment Jello pour je ne sais quelle raison, se prend lui même pour un condor et s'élance. Alors devant ils le rattrapent sans problème et tous veulent le toucher, moi j'ai bouffé ses pompes, je me suis plus lavé les dents depuis. Mais derrière, la jeunesse tend ses bras malingres et ne peut soulever le volume de Biafra qui du coup se retrouve à bouffer la moquette, qui je le rappelle est à base de terre arable, et qui ressemble plus à une terre battue à mort pendant tout ce week-end en fait. Mais comme le chanteur est heureux il remonte sur scène en triomphe, et s’esclaffera la mâchoire quelques minutes après contre le retour de scène.

Même les gars de la sécu ont grimacé de son gadin, Jello a mouillé le maillot, il s'en est donné, il a du très certainement se réveiller le lendemain en couinant sur ses articulations. Mais que c'était bon, vraiment, c'était intense, fort, violent soutenu, compact. Et lui, il fût à la fois félon, princier, roublard, déconneur, désopilant et ses musicos totalement dans le même délire, un set parfait.



Moi je vous le dis comme je le pense : Jello président, Jello président............De Montauban.


Dimanche c'est le jour du saigneur !


OMG



« L'enfer n'existe peut-être pas. L'enfer, c'est peut-être simplement d'être obligé d'écouter vos grands-parents respirer quand ils mangent un sandwich... » Jim Carey



Déjà c'est le dernier jour, on attends cela tout le reste de l'année et quand on y est, ça passe très vite, trop vite. Mon meilleur ami me rejoint pour cette belle journée, il fera un soleil d'or, c'est la première fois qu'il vient au Hellfest alors on fait un tour géant du site, il jugera le festival très bien conçu, avec une super organisation. Du coup on rate un paquet de concert, mais rien vu de bien surprenant en matinale ce dimanche toutefois.

Coooooool



SOLACE

Guitares en avant, style stoner heavy, le groupe du new jersey envois la sauce, puis met les bouchés double pour arrimer un public versatile mais qui compense sa fatigue par l'enthousiasme du groupe. La chaleur sonique de Solace prend vite son aisance dans des cerveaux disponibles et les têtes commencent à balancer, les corps suivent, finalement le groupe réussit son pari : Ne faire plus qu'un être avec leur musique et le public.




SABATON

Les suédois nous refont le coup du lapin, mais siiiiiiiiiiii : Il est là, caché sous le chapeau, qui ? Qui ? Mais qui bordel ? Et bien le heavy métal pardi !!!

Je ne connaissais pas le groupe, je découvre, et c'est....comment dire....Surprenant, parce que c'est le genre de heavy qui me gonfle, c'est boursoufflé au possible, total kitch Teuton, tellement qu'à la fin c'est du 666 degré et tu adhères, c'était tellement gros, mon dieu, que les jeunes filles se sont recouvert les yeux et ont eu les joues toutes rouges de confusion tellement que c'était énorme.

heavy hero






SAVIOURS

Thrash or be thrash ? That is the question...

Pas dans le cas des californiens qui auront usés jusqu'à la couenne de ce bon vieux thrash de la bay où il naquit. Sur scène c'est une chape de plomb qui s'abat, les gonzes ont une posture immobile, les pieds bien ancrés sur le sol, une posture d'attaque quoi, et ils congestionnent sans débander des métaux lourds avec une froideur qui fait figure de respect dans l'assistance, laquelle aura son compte et des oreilles en lambeaux par la suite, en repartant toute rayonnante le cerveau au fond des baskets. Ce sont des malades !!!






DECAPITED

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. SLING ! DECAPITED....


« Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons. » Confucius

Voici un groupe que je voulais voir absolument, et je dois avouer que le groupe propulse de quoi se fracturer la nuque. Maousse costaud les gars de l'est, avec une sacré technique de pointe au niveau de leur zique, sans chichi, pro jusqu'au bout, le set est régulier, tu as la sensation que tout le long ils aiguisent la guillotine et qu'à la fin ta nuque ne tient qu'à un fil. Ces gars sont des pervers, Decapited c'est des pervers tout de go....




UDO

Le passe partout de la Mannschaft est dans la place avec son street posee diabolique, et diable que tout cela ne nous rajeunis pas du tout, du tout. Bon, et bien le set fût pépère, pas palpitant c'est clair, je dois avouer que je n'ai pas suivit la carrière d'Udo, du coup je ne connais pas ses chansons, juste ceux de la fin puisque c'était des titres d'Accept et que cela me disait bien quelque chose.






BEHEMOTH

BRRRRRRRRRRRR !!!

Du black metal au Hellfest, mais vous n'êtes pas fou, vous allez faire fuir les bécasses et attirer les corbeaux avec tout ce ramdam des ténèbres. Mais il faut avouer qu'une fois sur scène c'est tout de même bien fendart à voir toute cette comedia del arte. Le groupe déploiera une intensité de moissonneuse-batteuse ou rouleau compresseur c'est comme vous voulez. Le soleil était à son zénith et contrastait avec le crépuscule languissant du groupe, Behemoth fût l'éclipse solaire du hellfest.




SAXON

Tiens un autre vieux de la vieille, putain on se croirait en 14/18 cette année, ils ont ressorti le musée des horreurs, les momies et tout le bataclan...

Ahhh Saxon, un groupe que j'ai aussi beaucoup écouté étant jeune et puceau. Vous comprenez alors que j'ai eu une pointe de nostalgie, encore une, oui, on a beau rigolé, à la fin on verserait presque une larme.



Leur set fût par contre mou du cul, mais alors très mou, ça n'a pas décollé d'un iota du début jusqu'à la fin. Malgré des anciens titres qui bien entendu ont disposés de tout le potentiel mythique pour faire secouer les festivaliers, mon bilan reste plus que mitigé sur la prestation des anglo-saxon. Reste le chant de Biff et des riffs de légende qui demeurent pour les siècles et les siècles au panthéon du Heavy.

Ce qui n'a rien arrangé c'est qu'on avait un gars juste devant nous avec des tattoos de fachos, j'ai retenu mon pote qui ressemblait à ce moment là à un bulldog à côté de moi, car un redskin si tu le laisses faire, le faf il te le rentre entier dans une boite à tic-tac, si, si, il fait comme le croque mort pour rentrer les cadavres dans le cercueil, il leur pète les os.






STONE SOUR

On m'en avait dis le plus grand bien, mais le gars était à moitié saoul, donc j'ai voulu vérifier par moi à jeun comme d'hab.

Il faut reconnaître que Corey Taylor possède une superbe voix, et qui fonctionne à merveille avec ce rock à plume que les filles et les garçons sentimentaux aiment bien s'écouter en boucle quand il pleut dehors. Ici, en plein air avec le soleil qui crame le front dégarnit, c'est tout aussi efficace, détendu du gland, musique émotionnelle, sensitive, un truc de chochotte, et qui coupe un peu avec la turgescence du rock stoner, du doom planant, du heavy à papa de ce dimanche. Un set un rien putassier par moment, mais bon, comme on dit, faut bien bouffer et vendre son rouleau de papier cul, après tu as le choix : Soit pour te branler, soit pour pleurer.






EX DEO

Rapidement passé au set des ritals de Ex Deo, j'ai constaté que leur musique épique possèdait l'impact des spartiates, la gloire sanguinaire des romains et la fiole à connerie des druides de Bretagne. C'est rigolo un temps, jusqu'à ce que tu t'aperçoives que les gonzes sont sérieux avec leur death metal martial et leur accoutrement antique : Avé l'accent !!!






SUFFOCATION

Je sais pas t'as pété ou quoi ? Ouaip et ben ça pue, c'est la SUFFOCATION.

HOUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!! Oui ce death là j'adhère pas, ça vient du chant, comprends pas, désolé, je ne suis pas resté. Joker !






EXODUS

Mes amis il y a eu de la torgnole, de la mornifle, c'était la crème de la crème, le pit était en ébullition, c'était le must, se sont les meilleurs du monde, les dieux du fest : EXODUS forever !!! Arggggggggggggggggggggggggggggggg !!!!

RIFF

Le père Marley peut fermer sa gueule une bonne fois pour toute avec son :

« Exodus, all right! Movement of Jah people! »

Rob Dukes est un chanteur avec un charisme impressionnant, c'est le souffle cardiaque d'un thrash baignant dans les eaux sanguinaires de la bay area avec une pêche d'enfer, et une brutalité conséquente.

Le set fût gigantesque, tonitruant de hargne et d'incandescence. Grandiose.

GARY HOLT



Gary Holt est un dieu, ce mec est la quintessence du thrash métal, fun, vif comme ces riffs, je n'en dirais jamais assez de bien.

Thrash metal old school : Exodus a remué les fourches caudines de maitre cornu avec autant d'aplomb et de fun qu'un chirurgien qui transplante le cœur d'un mammouth dans le corps d'un nourrisson : Bounded by blood interprété en entier, on en avait les bras levés au ciel constamment.




MOTORHEAD

Lemmy : “We are Motörhead, and we play rockin' fuckin' roll.”

Moi : Ouaie il y a trente ans peut être, mais plus maintenant papy.




SLAYER

La foudre a parlé, et elle a dit : Si ce soir j'ai pas envie d'fermer ma gueule, si ce soir j'ai envie d'me casser la voix. Non, elle a pas dit cela, elle a dit d'une voix gutturale : SHOW NO MERCY.

J'ai les chocottes cocottes

Ils sont quatre à investir la scène et la renommée du groupe n'est plus à faire ni à démontrer. Tom Araya reste assez statique, normal, il va pas sauter comme le kangourou O'Keeffe après tous les problèmes lombaires qu'il vient de subir, Hanneman et Kerry King affutent des riffs hyper violent et répondent au coup de Lombardo par des solos aiguisés à la pierre à faux.

Pourtant j'ai entendu que Slayer était fini, foutu, et leur dernier album passable, limite à la benne à ordure. Mais j'ai peut être pas bien entendu !

Papapapapapa, on crache dans la soupe, on ne sait plus foutre un pied devant l'autre sans chier une bouse hein les gars ? Vraiment il fallait être sourd pour ne pas entendre la fournaise de vulcain taper sur l'enclume du désir.

La nuit est tombée en même temps que la terre a tremblé, le combo est venu un paquet de fois déjà au Hellfest, mais il a toujours autant d'aura. Slayer reste encore, après un énième super album, la pierre philosophale & fun du thrash ultime.






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KISS

Trente ans d'attente, calé au troisième rang, face à la scène, nous sommes les rois du monde mon pote et moi.



Il y a une nana de 18 piges devant nous qui nous explique en nous vouvoyant qu'elle ne connait pas trop Kiss et qu'elle est juste venue pour voir ce rock hors d'age. Je calcule vite fait et puis BING, c'est clair gamine je pourrais très bien être ton père alors appelle moi Dark Vador, puis tiens toi bien car je ne réponds plus de rien quand ils vont apparaitre.



La magie opère vite, ils arrivent backstage, je sens un afflux disproportionnel d'émotivité qui m'arrive, et d'un coup ils sont là, enfin, devant nous, j'exulte, c'est KISS !!!


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Même si leur dernier album me racle la gorge, je suis aux anges. A chaque titre je ne peux pas m'empêcher de regarder mon pote, c'est normal on a grandit avec eux, leur musique et les posters de ces gars dans nos piaules, tout le rêve américain est présent face à nous, c'est le show que l'on attendait, le truc dément, géant, kitch, et tellement rock'n'roll.



Même quand Tommy Thayer, le soliste fait semblant de tirer sur la rampe de spot et qu'il y en a un qui tombe sur la scène, quand tu es devant c'est super comique car le faux spot est en carton, si il y avait eu un peu de vent je crois que le truc se serait mis à planer.




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Mais, vois tu jeune scarabée, malgré tout le trafic financier de Kiss, tu ne peux pas une fois qu'il y a la musique ne pas vibrer à ce big rock. Et en matière d’entourloupe de business Kiss ne sont pas les derniers car côté merch, tous les stand ont dû retirer les produits KISS le dimanche, et devant il était interdit de prendre des photos et de filmer. Mis à part mon voisin qui a pu filmer comme un salaud pratiquement tout le set. Le public était composé, à côté de nous du moins, dans les environs de la cinquantaine sonnante et trébuchante, il y avait même un proviseur des collèges juste à côté de moi, qui a même chopé un médiator, si c'est pas malheureux ça hein les jeunes ?



Vous comprendrez alors de surcroit, qu'il n'y a pas eu de circle pit, ni de braveheart, et non.


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Kiss c'était monumental, imposant, ils ont même réussit à faire émerger le petit garçon que je fût jadis, beaucoup de truc te remonte alors, c'est peut être cela la magie de ce groupe aussi, quelque chose d'intemporel.

FLASHBACK :




KISS

Nous sommes en aout 1983, dans un village du sud, on est quatre gamins rangés des playmobils dans le grenier de ma grand-mère, la température ambiante sous les combles doit avoisiner les 40°.



On est maquillés comme kiss, nos guitares (flying/ Gibson SG) et basse (hache de Gene Simmons) sont en carton, la batterie est en carton et tambour de machine à laver récupéré à la casse. On joue en playback avec un radiocassette qui crache son volume à en perte l'âme et uniquement du heavy métal. On a accroché des fanions en plastique à la charpente et on y a mis le feu, le plastique fond en filet c'est le côté pyrotechnie, pour la fumée, un de nous balaie énergiquement le sol puis rejoint son poste, pendant que la poussière se soulève. Le groupe s'appelle RAVAGE. Il ne fera qu'un unique concert, car le vieux voisin d'à côté à eu la mauvaise idée de descendre les escaliers au moment où l'on reprenait la scène après une brève interruption pour reprendre de l'air frais. Il fût surpris du boucan, tomba, puis mourut.

kiss simmons




Juin 2010 :




Paul est toujours aussi prétentieux et Gene toujours aussi imposant, mais si les deux règnent encore sur leur piédestal, on sent qu'ils passent tout de même les clefs du camion. Tommy et Eric ont chanté chacun une chanson et prennent possession de leur espace, et en amont, ils avaient participé activement à l'élaboration du dernier album.

Pour mon pote, le concert lui a fait le même effet que quand gosse il allait ouvrir un cadeau d'anniversaire, où de Noël.

Donc ce fût le big show :

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Non le Big Show de KISS :



GENE



DANCING QUEEN

Tous les soirs c'était disco bestiau sous le chapiteau du Metal Corner, et les hardos se terminaient là, la sono balançait les hits heavy métal, c'était un truc totalement dingue, ça criait, ça levait les bras aux cieux, ça baisait, ça vomissait, c'était du pornawak complet et délirant (double sens le mot, il compte double donc ). Il faut vous dire, que ces gens là on ne boit pas, non monsieur, on se torche.

NEMI DJ



VILLAGE PEOPLE

J'ai vu :

Gwardeath en zombie le vendredi et qui remet cela le dimanche tout en arrivant avec la même démarche que Vince MC Mahon le promoteur de catch, Gwardeath qui accompagne un mec avec le nez qui pisse du sang de la terrorizer tent, Gwardeath qui pogote pendant le set de Jello, il fut omniprésent cette année ce gars là, quoi !



GWARDEATH

Croiser le chanteur de DEAD POP CLUB, Olivier, je suis allé vers lui pour me présenter puis lui poser trois/quatre questions sur leur nouvel album, et leur tournée prochaine...Sympathique, mais il m'a semblé un brin perdu dans cette foire du trône méphistophélique.

Le chanteur de Dagoba en train de prendre la pose pour des photos souvenirs, ouaip un peu comme la relève de la garde en Angleterre.

L'élu républicain Patrick Roy et sa veste pourpre, qui parcourrait le site en campagne électorale tout en se faisant démonter les épaules par les tapes franches de gars hilares faisant trois fois son poids.



Je voudrais par ailleurs, souligner l'altruisme dont a fait preuve les hellfesteurs, car malgré des propos d'une véhémence sourde de la part de Madame Boutin, je peux certifier la main sur le cœur, que je n'avais jamais assister à une telle ferveur fraternelle et à un tel témoignage d'absolution et d'amour, car si je n'ai pas entendu au moins deux cent fois : « Christine Boutin on t'encule » tout au long du festival comme gage d'affection alors j'ai eu l’ouïe qui a dérapé sévère.

Je ne sais pas si cette femme se rend compte du désir charnel qu'elle a pu inoculer à tous ses jeunes mâles qui pour l’occasion avaient revêti tout leurs plus beaux apparats, moulés dans du cuir étroit qui de toute évidence ne laisser aucune ambiguïté sur la teneur des propos qu'ils venaient d'adresser à Madame Boutin. Car à constater la proéminence en dessous du pubis, il m'apparait évident que cette dame s'est avorté d'un moment d'une subtilité sans borne dans le labourage de son anus catholique.

c'est pour de faux christine






Ma conclusion, et bien je vous avance sous le nez mon introduction de l'an dernier :

«  Je suis allé au Hellfest cette année, comme on va à une thérapie, et je me suis éclaté, pas par terre, mais dans la tête. Ce fût tellement fulgurant que depuis je ne rêve que de voir Kiss en concert. »

Un devin, oui c'est peut être vrai maintenant que vous m'en faites la remarque.

J'ai écrit cela l'année dernière. Alors fiez vous à moi ! A mon côté obscur, car je suis comme Dark Vador, j'erre dans les ténèbres avec ma couillardise.

dark vador



Pour le prochain, par contre, j'ai une petite faveur à vous demander à tous :




Putainnnnnnnnnnn mais arrêter de jeter des gousses d’ail dès que vous apercevez des gothiques, puisque on se tue à vous expliquer que cela ne leur fait strictement rien à la fin !!! C'est pénible, ça fait fuir les anglaises.


BD cool du Hellfest :


PHOTOS :

ciao !

jeudi, août 27 2009

La procession des corbeaux


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REPORT DU HELLFEST 2009


Constatant qu'on n'est pas au bout de notre peine en matière d'immondice musicale, on doit selon la grande tradition annuelle, se taper le raout de la fête de la musique donnant ainsi le la bémol du passage estival vers les festoches, dont chaque ville de France dispose désormais du sien. A 8km de chez oim (pour parler le jneus branché), Castres, ville aride en concert de rock, a établit sur 3 soirs un programme subtilement à chier dont les principaux protagonistes sont au rock ce que serait la langue de beauf vinaigrette à un libanais comme plat principal. Castres donc, qui possède la même ferveur un samedi soir qu'un souper hebdomadaire d'agriculteur au bord de la Durenque, le cul calé devant le clapotis d'une soupe verdâtre entre la résonance volubile des mouches à merde et les pets du patriarche qui en cadence le repas. Voilà, nous y sommes, las, entre nous, au beau milieu d'un rien que le vide intersidéral ne parvient pas à réveiller la moindre couille de révolte.

Depuis le Voodoo lounge tour en 94 où je me suis ennuyé à Montpellier sous une canicule de plomb à constater que les Stones ne valaient pas pet de nonne, j'ai une crise d'urticaire rien qu'à entendre qu'il y a 20 milles gus pour assister à un show. J'ai donc énormément de mal avec les festivals, car ce gigantisme entasse la plupart du temps les gens comme un troupeau de bétail pour l'abattoir de la consommation culturelle de masse. Puis selon que vous êtes placé, soit vous avez les oreilles en sang car les enceintes doivent produire autant si ce n'est plus de décibels qu'une usine de textile chinois en pleine expansion. Soit c'est Kevin où Kimberley qui grimpe constamment sur votre dos afin de passer par dessus les têtes et rejoindre les bords de scène afin de revenir à la même place (c'est à dire derrière vous) pour recommencer leur petit manège créant aussi une contagion épidermique d'une lourdeur incommensurable. Et je ne vous parle même pas des camions d'éboueurs et de leur muzak qui décharge des Kilos de ferraille électronique comme si 20 milles gus se mettaient à taper sur des barriques de vingt litres.

Car si la plupart de l'année on assiste à des concerts dans des bars, salles à l'affluence limitée, quand d'un coup d'un seul on arrive comme médusé devant un truc de plusieurs hectares, on a la sensation d'être un gros plouc débarquant chez Mickey Mouse, avec les yeux d'un puceau devant une nymphe hyper chaude à oilp, et de l'excitation plein les neurones avec les pilosités qui s'ébouriffent sur tout le corps.


107qe4l.gif Je suis allé au Hellfest cette année, comme on va à une thérapie, et je me suis éclaté, pas par terre, mais dans la tête. Ce fût tellement fulgurant que depuis je ne rêve que de voir Kiss en concert.


« Il y avait moi, c'est à dire Alex et mes trois droogies, c'est à dire Pete, Georgie et Dim. Nous étions installés au Korova Milk Bar à nous creuser le rassoudok pour savoir où passer la soirée. Au Korova on sert du Lait plus, lait plus Vellocet ou Synthemesc ou Drencrom. Nous, on en était au Drencrom, ça vous affute l'esprit et ça vous met en train pour une bonne petite fête d'ultra violence »


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Le Hellfest c'est trois jours de crossover métal, d'ablution active pour des freaks qui se réunissent avec la perversion d'appartenir à une grande communauté d'indésirable. Diaspora tant décriée pour sa diversité aux mœurs « théâtrales », le festival se fait fort d'accentuer cette singularité évènementielle avec la consécration par son public séduit et conquis à sa dépendance.

Arrivé dans une virginité de funambule peu avant l'heure où le soleil est à son zénith, je remonte le courant ininterrompu de hellfesters/euses qui ont les bras chargés de rafraîchissements à base de houblon doré. Arrivé aux portes de l'hyper de Monsieur Édouard Leclerc, je me dis que le directeur de cet antre de l'american way of life, doit être très reconnaissant des nombreux achats de ses ouailles méphistophéliques.

Pour l'anecdote, je me suis acheté un calepin pour colporter les infos exclusives dont vous êtes en train d'en lire le rapport, par vos yeux ébahis de vivre ( où de revivre) la fresque de mon week-end au milieu de cette Amoco Cadiz (première marée noire sur les côtes bretonne en mars 1978 ) de métalleux. J'ai ainsi pu à loisir entendre dans ce commerce de surabondance, deux cent gars ornés de t-shirt de métal bramer ensemble pendant quelques minutes des : Wharrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrg ! De ferveur enthousiaste, devant une assemblée de mère de famille et de bambin hilares de cette embardée vocale, qui leur métamorphosaient le quotidien l'espace d'un week-end en acier trempé.


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Mon pass en poche, je rentre dans le cœur du domaine du malin pour trois jours d'effluves soniques et de bonheur nostalgique. Je n'ai pas aperçu la moindre couille d'un anti-hellfest, pourtant il y eu une vaste polémique sur le net.

Le camping est déjà saturé le vendredi à 11h00, ma décision sera immédiate, un repli stratégique auprès de la voiture avec comme horizon une nimbée de toiles de tentes dé-pliables en quelques secondes. Le domaine du Hellfest est vaste, sa conception est élaborée de manière a ce que chacun s'y retrouve, permettant à d'amples couloirs de circulation de drainer un flux de festivaliers conséquent vers les différentes scènes, qui sont au nombre de quatre. Deux grandes scènes se jouxtant nommé « Mainstage » avec les têtes d'affiche et tout le gratin du métal de stadiste. Puis deux scènes sous chapiteau avec la « Terrorizer Tente » d'une taille plus petite que la RockHard Tent.

Si vous tenez à avoir des chiffres c'est 60000 personnes en 3 jours avec un pic le samedi sold out, un très bon festival en terme de fréquentations donc. J'ai trouvé que l'organisation était vraiment très bien conçue, bien sûr vous trouverez toujours des mécontents et pour n'importe quoi, il serait irréel de satisfaire la moindre exigence de 60000 personnes cela va de soi. Ce n'est pas non plus un hangar à bestiaux, loin de là, l'évènement est réaliste et fonctionnel, cartésien dans sa mise en œuvre. Pourtant je ne suis pas un féru de ce genre de manifestation, mais j'avoue que cela m'a procuré un bien fou de voir autant de personnes comblées de participer à un événement unique (dois je le rappeler sans cesse ? ) en France.

Le premier groupe que j'entends en arrivant c'est Girlschool, groupe Anglais formé en 1975.


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Le girlband le plus bandant des 80's, qui a tourné avec Motorhead, Saxon, Deep Purple, etc... Leur musique est simple car née pendant la lame de fond du punk anglais pour laquelle le combo y puise l'adrénaline, l'agressivité dans des riff gorgés de heavy et de hard rock. « Screaming Blue Murder » est le premier album que j'ai entendu d'eux, nous sommes en 1982, et des nanas qui pratiquent ce genre de muzak se compte sur les doigts d'une main, maximum respect pour ces femmes.

Surtout qu'après j'avais pu me procurer leur deux albums antérieur « Demolition » et « Hit and Run » de 1980 et 81 et qui furent leur meilleur album. Donc aucun préjugé mais surtout une profonde estime à les voir, en fait je me suis simplement dît qu'il suffisait d'écouter. Mais voilà, après un départ en queue de poisson avec une guitare malentendante, ce que j'entends par la suite ne sera que juste sympatoche et n'ira pas plus loin. C'était pas un super concert, c'était pas non plus mauvais, c'était juste cool de les voir et de les entendre car elles le valent bien.


God Forbid par contre m'a séduit avec son metalcore sombre et puissant qui conjugue habilement la pugnacité et la technique musicale des années 80 avec un chant emprunté au Hardcore et au Death. Un bon crossover qui donne le ton de cette nouvelle Amérique : Force, émotion, puissance. Bon set de leur part avec un chanteur Byron Davis équivalent à un metalObamacore ou pour afficher une image de l'ovalie méridionale à un Mathieu Bastareaud pour sa puissance et cette capacité de percussion.

La faune du hellfest est pour un bon nombre de concitoyens hexagonaux conçue de gens asociaux qui veulent détruire la société. Pourtant à les voir faire, ils agissent comme les autres. Ils patientent silencieusement en rang d'oignon pour s'acheter des tickets conso et ne semblent pour le moins du monde s'écarter des schémas classiques du couple traditionnel, où se rebellent d'une quelconque manière contre la sécurité, même si leur accoutrement pour la plupart dénote du cadre commercial de base il faut bien l'avouer. L'habit ne fait pas le moine, et le moine devrait plutôt se magner le fion à fabriquer de la bière plutôt que des prières car le peuple à soif et il fera très chaud tout au long des trois jours, avec des nuits contraires où le thermostat a chuté avec autant d'aplomb qu'un gars qui se jette d'un pont.

Que dire des Nasville Pussy si ce n'est que le public s'est fait gobé les mirettes avec les nibards sensationnel de la guitariste et de la bassiste, mais aussi tout de même avec la crasse rock'n'roll de leur muzak sauvage. Ils feront un set de bravoure rock'n'rollienne comme ils en ont l'habitude, toujours le rouge au sang et la ferveur croustillante afin de stimuler toutes les embardés que leur rock'n'roll sonique requiert. Le dernier album en date se nomme « From hell to Texas » et à tendance à lorgner du côté du south profond avec du blues à la place du punk, autant craspec qu'avant mais moins dans l'énergie du punk rock.



Il y a un aspect loufoque dans le métal, hypertrophié en grande déconne que la plupart n'ont pas oublié, et dans ce dédale de bordel démesuré, on retrouve des altérations vestimentaires qui compilent plus de trente années de métal à eux tout seul, et sans trucage.

La particularité de ce festival (outre la musique), tient aussi à son public, venant plus nombreux chaque année car cet événement spécifique en son genre dans le pays, tient aujourd'hui la place grandissante d'un lieu culte, et d'une grande fierté, d'ailleurs il y a un très bon esprit et cela se ressent dans des set de haute volée avec une formidable interaction avec le public. Constatation manifeste quand de nombreux groupes ont annoncé avoir produit leur meilleure prestation européenne. Cela paraît puéril de l'écrire mais ce donnant/donnant produit de superbe arc électrique en concert avec une surtension qui ne cesse d' amplifier la dévotion du public pour le Hellfest.


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Le rock'n'glam des Backyard Babies fût la bulle d'O2 du vendredi, parce que le groupe est venu tout simplement rappeler que le heavy métal a pris son envol avec l'émancipation du punk rock et du gypsie rock (ancêtre du glam). Une Gibson et une Gretsch pour du sleaze rock plein fer dans le cornet, en fait tout ce qu'il fallait pour enduire les cages à miel de dépravation punk rock, et pour accueillir en fin de soirée la blonde et les brunes du Crüe. Le son est sale et assez pernicieux pour permettre au gang scandinave d'assouvir ses riffs déliquescents vers la perversion : Un pur délice. Mais vous vous dîtes ouaip rien de neuf, certes mais que c'est bon aussi quand c'est usé jusqu'à la couenne et que vas y que je t'envoie du lubrifiant dans les coursives auditives avec des riffs colorés et ses zestes de Sleaze rock qui produit une surdose d'énergie, surtout avec leur lead guitariste Dregen en pleine montée de sève.


Bon, je vais vous faire un aveu maintenant, le principal problème des groupes de doom, de sludge métal s'est d'ancrer leur son, puissance, émotion dans le nœud de leur bouillonnement sonique. Sinon ils deviennent aussi chiant que le post rock, pour ne pas dire soporifique.

Le combo Eyehategood inonde depuis leur début en 1992, une obscurité nihiliste à leur bayou sonique qui en live prend les contours instables d'un volcan en ébullition. Il n'y a donc pas d'ambivalence mais un son sourd, âpre et inépuisable venu du tréfonds Black Sabbathien. Et ses vieux de la vieille ont dû avaler une telle dose d'herbe que les gars sont encore dans les limbes de leur trip, mais ce qu'il faut retenir, c'est que y' a bon Eyehategood !


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Comme tous les festivals, tout a été pensé et conçu dans un but lucratif afin de pérenniser le festival, et le métalleux est reconnu pour son dévouement sincère et fétichisme exacerbé, il trouvera son bonheur sous le dôme Extrême Market. J'y retrouve (un degré au dessus du nain c'est) Medhi le chanteur des excellents Tromatized Youth, lequel me file les dernières pépites en dates de son label Hardcoretrooperrecords, en guise de cadeau fraternel je lui refile un breuvage acre et du houblon frais. Je le pensais SxA, il ne l'est point, je retrouverais avec bonheur tout au long du week-end ce lutin du hardcore incompressible avec un excellent état d'esprit et un solide mal de tête le samedi dû ouvertement aux différents breuvages qu'il a ingurgité, pas du tout SxA.

Sinon, j'étais impatient de voir Voivod.

Ahhhhh 'Tain m'en souvient comme de ma première branlette de ce groupe et surtout de leur album « Rrroooaaarrr » . Du Thrash métal canadien bien anguleux déjà pour l'époque car très technique, qui malheureusement pour lui est peut être arrivé au mauvais moment, pour une carrière en dent de scie dans l'ombre des big four of trash, et ponctué par la poisse du looser. Le concert en lui même était pas mal, même si cela a tourné un tantinet en rond, pas comme sur leur disque. Dommage, je suis mitigé par leur set, je conçois très bien qu'ils n'ont ni des riffs super tranchants, ni une rythmique qui bazarde autant qu'un escadron de B52 comme la plupart des groupes du fest. Disons que c'était plus subtil que d'hab et moins remuant.

J'ai toutefois pris mon pied à voir et entendre ce putain de groupe mythique et je conseille ardemment leur discographie entière. Par contre le bassiste Jason Newsted ( ancien bassiste de Metallica ) était absent, quid du jour


Heyyyyyyyyy, au milieu de toutes ses nanas, mais par quel sein se vouer ?


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Surement avec celui de Saint Vitus dont le concert se termina dans une liquidation d'incandescence. Il me manqua juste une portion de LSD sonique pour que mon métabolisme rachidien se télescope avec leur doom stoner gras et bien profond. Quoiqu'il en soit je fûts ramener in-extrémiste à la raison, vers un rivage psychotrope avec des buvards d'acide de riffs comme la construction des morceaux de ce Saint groupe la conçoit: En s'enroulant autour de sa substance sonore jusqu'à son asphyxie. Le combo survit depuis les seventies avec une musique oppressive, tantrique et cette fracture musicale fait bien la nique à tous les hippies shake motherfucker du Jefferson Airplane qui se sont réveillés un matin de grisous, au pied de la musique disco la mine déconfite.


Dans le coin réservé à la presse et aux groupes, J'ai profité des quelques heures promotionnelles d'une décoction allemande d'alcool à 35 degrés à base exclusivement de plantes pour en faire profiter une joyeuse troupe de trasher portugais à l'extérieur de la zone VIP du fest, dont les aromates marocain embaumaient leur cigarette et leur regard d'une ivresse rendu incandescente quand se fût le tour du groupe de heavy métal : W.A.S.P


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Yessssssssssssss Mister Blackie Lawless, 'tain incroyable de voir ce gars en chair et en os. Rappel des faits, on s'immerge dans le passé : J'ai l'age de la déraison, je suis encore puceau et dans ma tête il n'y a que le sourire et les formes venimeuses des filles. Le gang de Los Angeles arrive à point nommé avec une chanson édifiante pour moi : Animal fuck like a beast ! Frais, spontané, j'en ferais ma maxime pendant de nombreuses années...


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Ah Blackie, qui remplaça Thunders 2 fois avec les Dolls en 75, puis qui s'élança avec son premier groupe appelé Sister en 76 avec un certain Nikki Six, il y a comme un fil conducteur à ce vendredi qui s'électrocutera avec un fantastique set de WASP dans mon revival interne. Sa voix n'a rien perdu de son grain singulier, le gars a vieilli, forcément, mais il est incomparable.

Il est arrivé sans sa combinaison ornée de lames de scie circulaire et de sa fameuse coquille surmontée du même type d'appendice, il n'y a plus de barbaque, ni de sang a envoyé dans la fosse, le show est au minima, le groupe, lui débite son trip sanglant et licencieux avec des riffs heavy/glam. Plein de feeling, avec une forte amplitude de mid tempo avec alternance d'accélération du rythme ce qui n'a fait que produire des titres renversants et canoniques tel que « LOVE Machine », « Wild Child », « Blind In Texas » (énormissime ).

Puis un final majestueux avec « I wanna be someboby » je suis dedans à 350 %, il y avait même le groupe Down à côté qui s'irrita de la longueur du concert de WASP et commença son set, mais j'ai même pas entendu le bourdonnement de Phil Anselmo dans les enceintes.

WASP est un très grand groupe, avec de très bon albums, mis de côté par la force des choses nouvelles, mais qui a prouvé sans ambages l'efficacité prégnante de leur heavy métal inusable jusqu'à la dernière goutte de sang.


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M'a fallu un temps d'inadaptation frénétique pour redescendre, en fait le temps du set de Down, qui est passé comme un voile, je n'en ai rien retenu de particulier si ce n'est que j'avais l'ancien chanteur de Pantera (groupe que j'apprécie fortement) et qui défouraillait sauvagement devant moi un set tendu et efficace.

Puis voilà que voulez vous, Anthrax est arrivé et j'avais retrouvé l'usage de mes cinq sens, prêt pour le grand saut dans le trash metal 80's avec « indians », « I am the law », « Got the time », « caught in the mosh », « madhouse ». Le groupe est impartial tel un juge du trash!!!!On est en France, alors forcément « antisocial » sera la cover du soir, ce qui ajoutera une notable sympathie dans la fosse avec un gros refrain repris en chœur. Pareil qu'avec les précédents, j'hallucine en voyant Scott Ian devant ma pogne, arnachant des riffs de mammouth avec hargne et un crossover de fun au bout du manche, tout simplement la classe.


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Derrière il y a Benante qui réchauffe l'atmosphère de ses coups de butoir dans des rythmes exaltants, puis en face de moi, Bello qui azimute sa basse. Whaouuuu super set, efficace, rentre dedans, leur nouveau chanteur, quoique un peu jeune, ne démérite pas, faut dire que derrière il y a du lourd qui son passé dans ce combo: Le très regretté Belladonna puis le parfait John Bush, ce que finalement Dan Nelson symbolise d'une certaine façon avec sa voix. Mais peu de temps après, l'info est arrivé comme une poignée de gravier dans les yeux : Dan Nelson ne fait plus partie d'Anthrax et le groupe a annulé la totalité des dates européenne ainsi que sa tournée américaine et recherche activement un nouveau chanteur. Alors que depuis 6 ans on attends un nouvel album qui devait sortir sur le label Nuclear Blast le 23/10/2009 en Europe au titre de « Worship music ». C'est pas pour demain, unlucky!!!! A moins que John Bush fasse faux bon à Armored Saint mais les suppositions hasardeuses du mercato Anthraxien me file comme une envie de désespoir.

On arrive presque en fin de soirée avec Heaven & Hell.


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On a souvent omis de dire que Ronnie James Dio est malgré lui, plus connu (dans l'hexagone) à cause d'une chanson utilisé dans un court-métrage d'animation comme interlude pour pallier les « difficultés techniques » d'Antenne 2 début 70's, avec le titre «  Love is all » qui fût crée par le bassiste de Deep Purple, Roger Glover sur l'album « Butterfly Ball ». Sinon Ronnie est juste le dernier grand chanteur de heavy métal de tous les temps, même de celui qui remonte du temps des dragons. Leur set fût magique sauf que ce fût plus lent que les groupes précédents. On a quand même sur scène pas moins que le Sabbath et tout ce que cela instaure comme symbolique alors évidement le magnétisme du groupe absorbe vite dans leur incantation démoniaque le cerveau reptilien de la plupart du public.

La messe sera dite avec « Bible Black » et « Fear » en guise d'assomption luciférienne. La magie opère à cœur ouvert, car dans cette transe heavy, une vaste torpeur s'abat sur le Hellfest comme une canicule venue du tréfonds des limbes. C'est bon, ok, on y est, léché par les flammes de l'enfer avec le sourire malin d'un grand petit homme et de son chant envoutant.

Moins évident cependant pour Motley Crüe qui fit un set passable. En fait, je n'attendais pas grand chose d'eux et j'ai été servi. Vince neil n'a jamais été pour moi un grand chanteur et avec le temps (et tout ce que cela suppose et induit en dépravation) sa voix aiguë et égrillarde ne s'est pas arrangée. Les solos de Marr sont mollassons, Nikki Six et Tommy Lee en font des caisses. Bref le Crüe ne brillent que par son passé et de par ses dérives, vivant de ses rentes comme tous les vieux amerloques.


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Ma journée a débuté à 3h00 du mat, j'ai pratiquement fait le tour de l'horloge, buona notte, j'suis mort-vivant.

De par le programme annoncé, le vendredi était pour moi la meilleure journée...Ouaip sur le papelard s'était annoncé comme tel mais samedi jour du sabbat, j'avais juste à mon réveil envie de bouffer le reste de pâte de porc que j'avais laissé à l'arrière de la voiture bronzer pendant une journée entière par les caresses d'un temps estival. Ce que je fis avec un mauvais feeling dans la gorge, mais vite car il fallait que je retrouve mon mojo. En bref, on se retrouve au petit matin à déblatérer des banalités de bienséance en attendant patiemment son tour pour les commodités de dépoussiérage habituelle. D'ailleurs si il existe un truc horrible au Hellfest c'est véritablement les chiottes. Malheur à celui qui devra poser son postérieur sur la cuvette, où sinon il vous faudra attendre la passage du gars qui nettoie et désinfecte le lieu avec toute la bonne humeur que son métier requiert. D'ailleurs il me lança un : « Putain c'est vraiment un boulot de merde » ; je cru besoin de lui répondre par un « Oui forcément »  lapidaire et définitif.


Il faut se dédouaner de 6 euros pour se doucher pour les 3 jours, en comptant qu'il faut bien attendre 2 heures pour commencer à entrevoir la possibilité de choper des mycoses pour celui qui a oublié de se munir de claquette aphrodisiaque. Pour les plus cramés, le choix est incisif: Pas de douche. Oui mais voilà, plus les journées passent et plus les gars suent en s'accrochant de la poussière sur la couenne comme une deuxième entité squameuse, ce qui provoquent des émanations olfactives solidement pestilentielles comparables à l'ensemble discographique de Status Quo, voire de Supertramp. Le problème des métalleux, c'est que la majorité ont des cheveux longs, donc shampoing puis démêlant, la conséquence logique pour une durée de 3 plombes aux douches, heureusement qu'il y a les coreux avec des cheveux pratiquement rasé, là c'est 3 mn, ce qui ramènerait à une juste proportion des choses mais je n'avais pas comptabiliser les filles, ok c'est mort.

Pour les balances avant le début des festivités, d'ordinaire on entend le très classique 1,2,3,4 de l'ingé son. Pas au Hellfest où c'est des Arrrrgggg!!! Qui doivent garantir une harmonie de réglage appropriée pour chaque Arrrrrrrrrrrrrrg annoncé, putain c'est vraiment du délire le truc là !!!

Du coup j'en retrouve mon mojo, cool ! D'emblée c'est Dagoba qui n'avait pas mis sa culotte à l'envers et cueille les festivaliers à froid, dans plusieurs circle pit démentiels pratiqués dans le sens inverse des aiguilles d'un montre.


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Tout simplement car à l'inverse du monde, le peuple du métal est en autosuffisance et remonte son courant comme la manifestation extatique de leur vénération pour leur tribu respective.

Le set des marseillais ira jusqu'à me défourailler une interrogation ambivalente: Qu'est-ce qui peut passer par la tête de quelqu'un qui headbangding pendant le set de Dagoba ?

Réponse : Sa colonne vertébrale.  


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Mad sin fût la bulle d'O2 du samedi. Il y a beaucoup d'entrain dans leur muzak, très appuyé par le rythme de métronome de la contrebasse.La touche rock'n'roll/psychobilly avec son lot de cartoon/horror movie. Tout un délire visuel et sonore. Ils font même une reprise psycho d' « I shot the sheriff » histoire de tirer sur le spliff monumental de leur couillardise rock'n'rollienne.

Bonne humeur, bon esprit, un rien bancal, un rien foutraque, pile dans la décompression des zygomatiques, tout simplement parfait. Ils ont sans aucun doute possible fouetter la banane des Cats les plus wild du week-end et ingurgiter un évident capital sympathie avec leur rock'n'roll par l'ensemble du public.

Je distingue que certains de mes congénères hellfesteurs/euses ont des cicatrices dû à des entailles au bras. Manifestement certains pratiquent l'automutilation, ce qui ne manquera nullement à tous les possédées de la chrétienté de fournir un point de plus à leur objection et de globaliser à outrance le même délire d'effroi dans des reportages TV. Car selon les préceptes freudien les gens du métal sont en souffrance. Mais quelle connerie que de distinguer comme la grande majorité dans ce mouvement une manifestation psychotique et autiste, le Hellfest est heureusement là pour réaffirmer sans cesse l'existence, l'émergence de cette scène aux multiples facettes, dans une très belle communion de freaks et de déconne en tout genre sans aucun bad trip. Le 666 ème degré du métal est très peu apprécié des bigots en général, ils s'offusquent de tout et surtout ils n'entendent et voient que ce qu'ils veulent bien percevoir et discerner tout simplement. Ils omettent de parler des trop nombreux monuments à l'effigie d'un Jésus agonisant à la vue de tous avec des clous enfoncés dans les mains et dans les pieds.

Puis et de toute façon : "Les concerts de rock s'opposent au culte chrétien". Benoit XVI


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Terror produira un HxC brut et sans concession, pas de fractionnés pour ce groupe, juste une façon brutale et animale d'enfoncer leur musique jusqu'à la lie. Terror est au bout de la chaine alimentaire du HxC. Le groupe remporte assez vite l'adhésion du public, il y a beaucoup de personnes autour de la scène (comme à chaque set de groupe de HxC), le chapiteau est gavé, il fait pas loin de 40 degrés dans cette turne et on se demande comment le truc n'a pas fini par céder par autant de mouvement. Ça envoie sa race Terror, et ça c'est évidence qui vous saute à la gueule, où dans les couilles...



J'ai vu un truc très chelou, ça s'appelle Moosorrow c'est I Muvrini version métOl scandinave. Franchement pas du tout, mais alors pas du tout mon trip, c'est mou, lent, je n'ai pas du tout accroché d'ailleurs j'ai fuis c'est dire. Puis je tombe sur Clutch. Aaahhhhhhhhhhh enfin du groove (ce que n'a pas Motley Crüe). Des gibsons érectiles avec des riffs heavy, un rien de Mother Superior qui m'a complètement agrippé Leur set est carré, sans esbroufe, je ne connaissais pas et se fût une belle découverte. Mais sur disque ça part un peu dans tous les coins, j'ai plus apprécié leur live en fait.

La marque de respect pour une légende me déporte de ma ligne de front pour des Misfits vaseux. Ils ne sont même pas en place, c'est pas pitoyable, juste grotesque. De toute façon depuis le départ de l'immense Glenn Danzig, ce groupe n'est plus que l'ombre de lui même, advienne que pourra, même si cela fait toujours quelque chose, comme un picotement à voir les Misfits en live.

Pour le spectacle de provocation, le chanteur de Kickback mérite la palme.

Hey mec :


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Crachat sur le public juste avant de commencer, histoire de chauffer la salle. Puis des paroles sans détour : « On va vous la mettre profond encore une fois » qui laisseront de marbre tout de même la moitié d'un public dubitatif, l'autre étant pris dans une fosse à bestiaux débordant de testostérone à se remuer le gras pour un HxC expéditif avec les crocs d'un bulldogs.

Choquant, dérangeant avec la bile aigre d'un malaise, Kickback a toujours soufflé sur ses braises, ce groupe n'est là que pour donner des coups, ce qui s'en inquiète devrait plutôt s'entrainer à devenir plus dur que leur musique. Mais pourquoi est il si méchant (le chanteur de Kickback) ? Je ne sais pas, c'est sa façon d'exister en fait !




La hellfest girl possède de gros mollet à cause du poids monumental des bottes qu'elle utilise, nann j'déconne. Elles sont extrêmement fétichistes, on se croirait presque dans un salon de SM. Des petits culs à la pelle se trimballent devant une horde de mâles en effervescence, mais ma conscience (qui me rappelle à l'image de ma tendre épouse) me remémore qu'il y a la fesse droite qui dit à la fesse gauche que ça pue dans le couloir ! Elles ont des looks incroyables que j'ai croisé tout au long du week-end, et elles passent en revue la ménagerie du métal, heavy, Hard Rock, HxC, Punk Rock, SuicideGirls....



Betrayed est un groupe qui possède du répondant avec une espèce de crossover à base de HxC et est compressé par des riffs de métal, du moins en live. Le chanteur saute partout et a parfois des carences à suivre le rythme que le groupe impose, son chant est limite. Issue de cet hardcore old school agressif avec une attitude positive et un straight edge de circonstance, en somme à l'inverse de la bad attitude de Kickback, ils délivreront un set carré et concis, comme une bourrasque.

Ah oui, j'ai oublié de vous mentionner, le samedi c'était HxC, ouchhhhhhhhhhh!!!!


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On passe directement à la légende Cro-Mags et à John Joseph son chanteur puncheur. Petit pas incessant de boxeur, des démangeaisons lui parcours l'échine, on a l'impression que le mec est sous cocaïne (impossible évidement pour un gars qui est straight edge à donf) . J'aperçois Medhi (chanteur des Tromatized Youth) sur le côté de la scène en transe, vociférant les paroles, et ce n'est pas le seul car tout le monde est à bloc. Une très bonne prestation malgré un problème récurrent de micro, leur HxC à de l'envergure, une aura que le public réclamera ardemment comme un dû à sa dépense physique qui deviendra vite une dépendance d'adrénaline. Nous avons eu droit à l'intervention de Bessac (le chanteur de Kickback) qui est venu foutre de l'embrouille là où il n'y en avait certainement pas, mais bon on l'a vu. Cro-Mags avait les crocs et n'a pas lâché la pression, ni le corps à corps avec son public.

LE concert de tout le fest c'était sans commune mesure SACRED REICH.



ÉnOOOOOOrme et je dis pas cela pour le changement de morphologie de Phil Rind le bassiste/ chanteur, mais pour leur prestation. Le gars était super heureux d'être là, un sourire très communicatif qui renvoyait des océans de satisfactions pour un trash métal qui n'a rien perdu de sa sève crossover. J'ai un quadra derrière moi à fond de cale, qui n'arrête pas de chanter et de gueuler comme un coin. C'était peut être bien le groupe qui réunissait toutes les attentes musicales des festivaliers.

Phil balance sa voix charismatique aussi lourde que les riffs percutant de Wiley, à noter que sur quelque titres Dave McClain de Machine Head a remplacé Greg Hall le batteur. Dave McClain a fait partie de Sacred Reich de 1991 à 1993. Puis avec des titres comme « War Pigs » fantastique cover du Sabbath, « Death Squad » et un « Surf Nicaragua » pour final, il n'y avait rien à redire si ce n'est un whaouaaah de béatitude unanime.


J'ai pas vu Killing Joke du coup, et j'ai juste aperçu l'autre grande saucisse de Marilyn Manson faire crépiter son vomi dans un show tenant plus du ridicule d'un démantèlement de sous-plafond d'amiante gothique en version petit théâtre de boulevard. Si vous ne comprenez rien à cette phrase, c'est normal car j'ai rien compris au show de ce gars.

Dimanche, je n'ai pas trouvé que la forêt de Brocéliande d'ADX avait pris de l'envergure.

Bon je n'ai jamais adhéré, c'est un fait, désolé il y a un truc qui passe pas au niveau de mon audition pour le hard frenchies. Un mythe du hard rock passe et trou le fond du gouffre du métal hexagonal, je dis cela par rapport à Gojira, qui ne cesse de prendre de l'envergure, d'ailleurs ils vont faire l'ouverture de la tournée de Metallica aux states : Consécration.

Aaaaah, je ne sais pas si c'est l'effet du vent mais cette fois-ci je les ai entendu ces putains de baleines. Ouaip parce que les gaziers de Gojira ils font du death, trash metal avec des textes aux embruns écolos, limite new age. Ben tiens comme on parle écolo, au fait, est ce que la percé des verts au dernière élection européenne à définitivement accréditée l'extinction du Brice Lalonde ? Faut aussi dire que si dans les urnes, l'Europe ne brille pas, au Hellfest il y a une très belle osmose qui vient des quatre coins du vieux continent: Le métal est fédérateur.

Le dimanche c'est du lourd, baby, du mammouth qui laisse des traces. Après 3 jours, le doom fait finalement le même effet que la fatigue. Une torpeur lourde qui ankylose dans un trip gorgé de basse profonde, de riff lourd.


Ufomammut joue du Black Sabbath sous acide à la vitesse d'une limace. Guitare fender jazzmaster pour irradier l'inconscience d'un mur de fuzzzzzzzzz réfléchissant, fascinant, Doom, doom doom, tu es hypnotisé, doom, doom, doom tu ne te réveillera jamais...


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Mais si, bien sûr, vous en doutiez ? Car Destruction a pété la gueule du marchand de sable et l'a même utilisé dans son ciment, ces anglais veillent au grain de leur rafale, leur trash métal possède suffisamment de boucle rythmique et de riff, qui, si l'on dresse l'oreille ressemble à s'y méprendre à un truc tribal, merde ces gars on bouffé du Max Cavalera et du Kerry King ! Gros bourrage de poussière par contre le dimanche où la terre battue à mort à eu le temps de sécher et se réveille en micro particules directement ingurgitées dans les voies respiratoires: « guf, guf » remplacera les « arrrrrrg » du vendredi.

Je les attendais sur le grill, ils sont arrivés fun rock, et repartis cool punk, c'était Volbeat.

Franchement, un super set, avec tout le charme de leur punk rock'n'roll, le guitariste était à bloc, puis le chant de Michael Poulsen est véritablement une arme de destruction massive, la grande classe. J'ai pris mon pied, c'était comme je l'avais imaginé, simple, direct, cool et fun à la fois, bref c'était parfait mais trop court. Une musique aussi lourde qu'un bourdonnement de B52 qui plaque au sol pour contrebalancer avec un chant tellurique et aérien. Le public a apprécié à sa juste valeur toutes les qualités musicales de ce groupe incroyablement crossover.

En sirotant un liquide sucré pour désaltérer mon gosier qui piochait depuis pas mal de temps déjà dans sa réserve, je rencontre un gars talentueux en culotte courte du fanzine Abus Dangereux, dont la présence dans le fanzina est devenue matière à culte. Mais je constaterais que le Gwardeath est plus prolixe en mots couchés sur papier qu'en bouche, salutations distinguées Monsieur !


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Plus proche de l'esprit des Hells Angels avec des gros riff stoner basique, le set d'Orange Goblin, aura le chopper en érection, car avec ce groupe c’est se retrouver en bande pour une bringue d' impulsion tellurique. Une démonstration de puissance en bonne et dû forme et une figure de style libertaire, loin du bordel ambiant. Le groupe était présent sur le fest dès le vendredi, ils ont squatté, écumé le bar du VIP le reste de leur journée sans jamais débander. Ils ne se lanceront pas dans leur concert à la recherche d'un truc particulier. On y va pour se démonter la tête et se donner du bon temps tous ensemble.

Nous formons in fine un club, le genre de ce club en fait :

« Si j’ai appris quoi que ce soit en 40 ans dans le club, c’est que la liberté, ce n’est pas bon marché (...) Je sais que j’ai payé un prix terrible pour ma liberté. J’ai appris à la dure que comprendre mon cœur, c’est comprendre les démons qui se cachent à l’intérieur. En tant que guerrier, vous devez connaître la douleur et la tristesse, en même temps que la joie et la solitude... Et les Anges seront des Rois ! ». extrait du livre « Hell’s Angels » de Sonny Barger.


Napalm Death revisitera sa discographie avec l'adhésion du public pour un grind-core à la déconne fort sensible. Il fallait avoir un sacré groin pour ne pas se péter la nuque à force de se remuer le cortex. Le final est apocalyptique, c'est « Nazi Punks Fuck Off » des Dead Kennedys.


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On entend presque le keupon hurler Oï oï dans la voie lactée de cet angélisme post hardecore période Dead Kennedy's, où pour les plus franchouillard d'entre vous époque bérus avec notre « porcherie » nationale, même si depuis quelque temps il faut reconnaître que la couleur de la peau à une forte incidence sur l'abracadabrantesque courtoisie policière hexagonale.


Cathedral est l 'ancêtre du doom, il avait fait fort d'ériger son cloître grandiose car ce fils prodigue de Black Sabbath/ Hawkind me prenait (métaphoriquement parlant) par la main afin que je sois bercé par les vapeurs salines de leur doom-psyché.

Ainsi je vis en ce précurseur sur les monts du Walhalla, la Cathédral bénédictine du tréfonds visqueux des abysses lucifériennes et de ses effets au petit matin blême.


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La théorie de l'ennui, propre comme au figuré du rock progressif fût atteinte par Queensryche, ainsi que par Epica dans un style de musique que je ne saisis pas encore le devenir et Dragon Force (le cousin de dragon ball) qui chercha des embryons de Dio mais ne trouvera que des Pretty Maids et encore à l'état gazeux. Europe s'en tire grâce à leur frontman Joey Tempest. Mais j'ai pris un coup de vieux comme on fracasse la colonne vertébrale d'un lapin contre le coin d'une table car j'étais en 4 ème quand est sortit « The Final Countdown », et finalement se souvenir est revenu résonner comme un appendice trépassé sur lequel on avait même oublié qu'il exista. Un moment de délire pour la plupart car jamais ce groupe ne fut pris au sérieux, du second degré mais qui fit les honneurs radieux d'une salve d'applaudissement nourris.


Les Suicidal Tendencies ont fait un set quasi parfait, bien amer dans leur groove et rentre dedans avec un flow ébranlant une marée humaine d'headbanger qui finira sur scène comme l'apothéose logique de cette synergie de HxC/crossover, à l'unisson de la loyauté de tous les métalleux du fest.

Venice beach fût dans la place et le souk produit fût à l'unisson du crossover des Suicidals californiens.


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Le trip cosmique est arrivé avec les Electric Wizard et leur doom puissant, véritable vivier transcendantal dont les manifestations musicales auront sur l'ensemble de la Terrorizer Tent une forte teneur hypnotique.

C'est une indolence qui s'est abattue dans un son sourd et oppressant, suffocant de riffs engourdis, de rythme léthargique ramenant à elle une altération anesthésique. C'est une musique évasive sortie des limbes pour une transe de doom mouvant, remplie d'hallucination. Je n'en sortirais pas indemne, et je ne fûts pas le seul, bien au contraire, une nimbée de zombies erra dans tout le fest, avide d'un nouveau trip interstellaire.


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Je croiserais un gars en sortant qui me toisa comme on recherche dans la lecture du craquement du coup d'un gallinacé une réponse à ses interrogations futures, et me déclara : «  Dark Vador est venu sur Terre de la planète Vulcain et il m'a dit que si je n'invitais pas Lorraine, il ferait fondre ma cervelle ! » Ouchh, ok, tu sors du jeu toi.

Puis Hatebreed a mis fin au bourdonnement et me réveilla de cet engourdissement avec un HxC surpuissant unificateur. Qui ralliera de nombreux gars en forte demande pour décharger leur testostérone. Le truc est sympa, ils envoient de la poutre métallique par dessus la rambarde mais j'accroche pas des masses, disons que je suis de l'ancienne génération, style Body Count.


Le rêve américain de Manowar c'est le cauchemar indien d'Anthrax.


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La limite légale du niveau sonore pour le public en France est de 105 db, Manowar s'en tape la carlingue, ils sont LA tête d'affiche et sont finalement passés pour des têtes de veaux à la vinaigrette. D'ailleurs dès les premiers morceaux il y a un paquet de people qui est parti se coucher, sentant que la fresque de Manowar n'était qu'une frasque heavy menthe à l'eau avec tout de même un feux d'artifices grandiose en fin de concert. Bon si tu regardes cela avec une pointe d'humour alors leur show apparaît Spinal Tap totalement délire, et au final je crois que c'est ce qu'ils cherchaient, et ce qu'ils cherchent tout simplement.

Le set de Manowar pourrait se résumer à cette citation: « J'appelle deux experts complètement défoncés au crack qui vont travailler nos deux copains avec une paire de pinces, un chalumeau et un fer à souder. Est ce que tu m'a entendu espèce de porc ? Je suis très loin d'en avoir fini avec toi, je vais te la jouer à la flamme bien moyenâgeuse. » dixit Marsellus dans Pulp Fiction.

Tu vois le trip, ces mecs exagèrent leur côté théâtral jusqu'à la couenne et amplifient jusqu'à en faire une baudruche immonde et violente/dangereuse (le son).




J'ai raté Dan Lilker et erik Burke (Nuclear Assault) de Brutal Truth, si, sérieux, quel con, je sais c'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie de mon étourderie inacceptable. Complètement oublié, pris dans l'avalanche de décibels de la forteresse des derniers chevaliers de Don Quichotte et cela a fini par tomber sur moi comme un coup de massue, carrément marteau le truc.


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Sous la tente Circus, il y avait des spectacles, mais je ne m'en suis pas trop soucié, par éthique j'ai très vite aperçu un truc de SM/cordage, pas du tout mon trip, du catch (ICWA) plutôt fun à voir, un effeuillage de filles assez cool intitulé le Burlesque boulevard ,

Pas vu le spectacle des FuelGirls mais faut dire qu'elles aguichaient leurs formes en vous narguant sous le pif dans le coin VIP.


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Puis près de la première Mainstage, le Ball of steel des mecs qui font de la moto dans une boule en fer très petite, de grand malade.

Peu de temps après le Hellfest, Bambi est mort dans les fougères, le monde pleure sur la perte d'un de leur souvenir juvénile, moi j'ai réussit à souligner au marqueur un bout de mon adolescence avec des gens vivants, tout une différence.


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!!!« Ce qui nous immole nous immortalise » Denys Gagnon


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