HELLFEST

REPORT DU HELLFEST 2010


« Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance ! » Charles Baudelaire.


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Cela va vous paraître incroyable, mais le paradis légendaire des vikings, le célèbre Walhalla, se déroule dans les terres vinicoles d'une petite bourgade de la Loire juste avant le départ des juillettistes. Celui-ci rassemble une horde de métalleux pour propager avec la bénédiction épiscopale de Belzébuth et la même détermination qu'un Panzer en 40, un totalitaire BLITZKRIEG SONIQUE !!!

Mais avant de vous jeter dans le ravin de ma prose escarpée, je me dois de vous expliquez le cheminement émancipateur que le démon du corps et de l'esprit propagent sans détour sur la faune démoniaque de la peuplade des fils et des filles du métal pendant cette dionysiaque cérémonie païenne.


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Je suis certain à cet effet que vous vous êtes toujours demandés, avec ce ton pensif et modéré qui souligne votre esprit bien éduqué : Mais qu'est ce qui pourrait bien suspendre le temps bordel de merde ?



Et bien on peut avancer sans hésitation que le Hellfest interrompt le temps, notamment grâce à l'intensité phénoménale qu'il applique sur le cortex et sur le corps pendant ses trois jours de surtension létale, où le passé/présent/futur se jumellent dans un délire, aussi excitant qu'un nerd partouzant avec une demi douzaine de suédoise nymphomane.


0.gif Je vais pour cela, prendre un exemple très concret : Rendez vous compte qu'un adulte apparemment lambda, avançant au quotidien avec courtoisie dans un monde zombifié (métro/boulot/dodo), est en fait en apnée pendant une année de gestation sonique, et réagira d'une façon totalement primitive dès qu'il arrivera au Hellfest, car il inspirera enfin l'oxygène nécessaire pour sa survie annuelle.

Et pourquoi ?



Parce que quand vient le moment de se libérer de ses chaines de l'ordinaire, il s'avancera dans ce tourbillon intemporel où il deviendra affranchi et dépositaire de ses pulsions singulières, et transitera alors vers un état d'euphorie permanente, et carrément même dans un état second dans le cas propice où la cervoise aura remplie son cerveau comme l'eau dans un barrage hydroélectrique.


01.gif Je pense sincèrement que c'est dans ce genre de lieu comme le Hellfest, que les personnes sont elle-même, dans le sens où elles ont la possibilité d'être sincère avec leurs émotions spontanées, sans tricher, sans être juger, car elles sont dans l'épicentre et en lien direct avec ce qui guide le sens de leur vie.

En trois jours de teuf diabolique, les sens, les vertèbres, la nuque en prennent pour leur grade. Ceci est même un fait attesté par les plus grands ostéopathes de Nantes.



A chaque pallier de progression du festival, il fédère, ambitionne toujours autant de passion, et plus que tout, il devient carrément mythique. Car, à présent, le Hellfest est beaucoup plus qu'un festival de musique de sauvage, il est passé bien au delà de ce simple état d'évènement.

C'est désormais un rite de passage pour les profanes, un lieu de recueil pour les plus fidèles et de pénitence sadomasochiste pour les plus farouches.


03.gif C'est un trip, une expérience, un défouloir, et ce n'est surtout pas une doctrine, un faux-fuyant, un mirage. Est ce un lieu de culte ? NOON. De culture plutôt, ne pas confondre, attention, cela peut vite exciter les phalanges des plus effervescents compatriotes métalleux.





Il est de coutume de décrire les différents individus qui le composent, sous la désignation de leurs attirances vers tel où tel style musical. C'est de la foutaise. Ce festival est crossover point barre. Il y en a pour tous les goûts, et il n'est pas utile non plus de se foutre les doigts dans la prise afin d'essayer de constater si le courant passe entre chacun des participants.


02.gif C'est l'osmose générale, c'est faux-cul certes, mais la synergie qui transite dans chacune des personnes permet grâce à leur comportement civique et responsable, la pérennité du festival. C'est aussi con que cela et tout le monde l'a très bien saisi, enfin, presque...Car si il y a eu encore plus de monde que la fois précédente, cela signifie aussi que le festival prend son essor, et que le revers de la médaille peut le faire basculer malgré tout vers la foire à la saucisse, avec en prime, la venue de personnes totalement étrangères au heavy métal, pour qui le festival n'évoquera rien de plus qu'une soulerie de trois jours.

Et là je vous le dis tout de go : Fini le panthéon de l'enfer, et bonjour la gueule de bois avec le vomi en bouche. Mais à lire l'ITW récente diffusée dans le mag ROCKHARD de Ben Barbaud un des organisateurs du fest, l'orientation principale sera surtout accès pour l'avenir vers l'underground, et non à la présence de très grosse pointure afin d'attirer plus de public.


Ah ouaie, tu veux pas faire la vaisselle ?

Quand on tient un petit paradis, on ne souhaite pas en faire profiter le plus grand nombre, parce que l'on sait au fond de soi, que comme le tourisme de masse, la populace qui s'agglutine hilare et désœuvrée n'est pas compatible avec la ferveur des érudits. C'est une pensée de petit bourgeois ? Effectivement, c'est indubitablement vrai, on ne peut décidément rien vous cacher.



Mais, « l'enfer c'est les autres » disait Sartre J-P, et bien le Hellfest est le festival de l'enfer, et nous sommes ces autres, bien différents de la norme « zombie ». Des êtres à part que l'on fracasse dans l'absurdité, le fantasmagorique dès que nous sortons de nos mausolées et nous montrons à ciel ouvert en riant au éclat. Le témoignage de notre passion commune est une hérésie ? Et bien soit, elle l'est si vous la désignez comme tel à vos yeux. Pourquoi pas après tout, pour ce que l'on s'en fiche de ce que vous pensez de nous. On ne vous demande qu'une chose, foutez nous la paix.




Nous ne voyons pas le monde comme la création d'un dieu mais comme l'aberration de tous les hommes. Notre violence est le fait de votre folie, notre clameur est le fruit de vos peurs.

On s'éclate pendant trois jours, et alors ? C'est carrément du rock'n'roll mec !

beavis&butthead

Le Hellfest c'est quoi ? C'est halloween et le carnaval de Rio en même temps, c'est la grosse fiesta, la teuf, la bringue, le show. Ils sont tellement nombreux désormais à avoir des déguisements en tout et n'importe quoi. En fait si on réunit la somme de tout ce délire, on obtient un niveau très haut de couillardise (= fun en ricain), qui est absolument la quintessence de ce fest.



On peut toutefois reconnaître qu'il y a ceux qui viennent pour voir et ceux qui viennent pour être vus. De ce fait, on repère surtout l'opportuniste qui profite des bienfaits de sa folie vestimentaire pendant le flash des paparazzis, et en savourera le délice avec vanité lors de la vision des innombrables photos où il apparaît comme reine du bal dans des blogs, report de webzine, etc...



Certes il ne faut surtout pas omettre que le lieu se prête à la folie, et que la très grande majorité des personnes qui enfourne des parures ostentatoires (et qui prêtent très souvent à se pisser dessus à grande eau avouons le franchement), s'adonne au délice suprême de parader dans des accoutrements où le mot d'esprit est aussi fin et trépidant que les blagues salaces entendus sous le règne de Louis 14 à Versailles.

J'établis donc ainsi de par mon argumentation lumineuse, que ce festival unique en son genre dans l'hexagone ne subit pas la crise du pessimisme ambiant, car si il y a une crise, c'est celle du rire. Ce festival redonne de l'énergie et une disposition à aller au delà du ridicule, au delà de ses inhibitions, et peut être même d’exhiber une autre personne en soi à la vue de tous :



« Ce paradis est d'enfer ! »

BELZEBUTH



!VENDREDI............c'est cèleri !

“Nobody fuck with the Jesus !” Jesus Quintana dans le film The Big Lebowski.

69 CHAMBERS

Juste avant l'apéro pétanque, il y avait le set vraiment appréciable de ce jeune groupe. Le look des filles était excitant, GLAMour quoi. Nina la chanteuse/guitariste et Maddy la bassiste ont subjugué visuellement, puis leur rock a pris vite le dessus : Le visuel s'estompa, la musique s'installa en somme. Leur musique oscille entre Hole et les Deftones, avec tout de même le guitariste de Coroner Yommi Vitterli, mari de Nina, en guest.

Bon trip des petites suisses qui ont fait couler le yaourt dans le fut des hellfesteurs dès la matinale.

EVILE

EVILE



On rentre dans le vif du sujet avec les anglais, qui ont fait un bon set, nerveux avec un son adéquat, qui cette année avait une meilleure acoustique, notamment du côté des mainstage. Même si le manque d'appui et de réactivité du public n'a pas permis au groupe de saturer l'espace avec sa musique hyper cool. On va dire que les hellfesters avaient oublié de s'échauffer les nuques, et vers la fin du set, ils commençaient à peine à reproduire un spectacle rodé depuis cinq ans déjà.



Le cirque était en place, le circle pit, premier du nom démarrait, the show must go on.



Le public arrivait sans discontinu, formant un filament dense comme à la sortie d'une cuvette. Il étanche d'abord sa soif, puis son envie de vibrer, Evile l'a compris, et bazarde tout en bloc avec le parfum d'un Thrash teenage spirit. J'ai carrément la sensation de voir les débuts de Metallica. Vous savez pourquoi ? Parce que les deux amis d'enfance qui ont fondés Evile, ont commencé par des covers de Metallica au sein de metal militia, alors de surcroit il y a des « attitudes », des postures qui me font bien sourire. C'est un très bon trip au final, sans prétention, tout dans la gnaque, l'énergie, je kif Evile.

MASS HYSTERIA

Le groupe bénéficie d'un peu plus d'attention parce que ça y est, la plupart des festivaliers ont leurs jetons pour la picole, et qu'ils retrouvent enfin leurs marques. Ils ont aussi passé le checkpoint de l'entrée et de son interminable attente en forme d'entonnoir. Ils sont enfin dans l'antre du diable, dans le cœur de la bête, le sourire radieux sur les visages soulignent encore un peu plus l'attitude érectile des bras qui ne cessent de se lever, pour vibrer au diapason d'une fraternité qui s'annoncent comme la plus grande partouze sonique de la décennie.



Les froggies de Mass Hysteria jouent à la maison, et même si le public les a sans doute déjà vu joué maintes et maintes fois dans l'hexagone, la sauce prend. C'est aussi peut être une façon cocardière de supporter la nation par manque de réussite au mondial... Mais ne soyons pas faux derche non plus, après plus de 13 ans de scène, le combo affirme son professionnalisme et une envie loyale de prendre son pied au Hellfest. Je suis moins enthousiaste pour la zikmu des françaouis. Je vous avoue que j'ai toujours eu du mal avec cette forme de crossover, qui n'a jamais su trouver selon moi, la bonne intonation, le contre-poids nécessaire, afin de s'affirmer singulièrement (notamment avec le chant en français), et de dupliquer de façon convenable la force centrifuge établit de l'autre côté de l'océan atlantique avec ce style de fusion musicale.



« AUcuuune DROOOOOgue n'est au niveau de l'amouuuuuuuur » dixit Mouss le chanteur à un moment de leur set.

Piiiiiiitain, j'avais pas entendu ce genre de tournure depuis ma 4 ème au moins.

Puis, il nous fera un peu de prosélytisme anti-boutin pour être raccord avec les idéaux de l'assistance, et dans cette fin de set à l'ambiance Peace/riff & Solidarnorsc, je m'aperçois comme un imbécile que le métalleux n'est pas aussi réac que le suppute avec antipathie les émissaires du christ, puisque le public suit le trip altergaucho du combo comme les étudiants, diants de 68, 8.

Pour clore, il y aura même un braveheart exécuté avec une franche camaraderie de sauvageons. Il est à peine 14H00 et les figures imposées sont désormais clauses.



Au fond, Mass Hysteria aura réalisé un set combatif et trippant pour celui qui adhère à leur démarche. Ce sont des piliers de ce rock métal à fusion des 90's et peut être même les derniers à bien y réfléchir.




FINNTROLL



C'est Finntroll qui passe avant Walls Of Jericho, du coup c'est la douche écossaise à la mode finlandaise. Le black folk pagan metal n'est pas le genre de musique que j'affectionne, non, surtout aussi cru avec des synthés à la confiote d'airelles.

Meeeeeeeeerde, on dirait Patrick Juvet en version ODIN from Norway qui fait descendre ses couilles à leur place : Mais où sont les elllllllllllfes ?



Il semblerait toutefois, que les paroles de sagesse de Mass Hysteria ont laissé quelques doutes sur les prétentions belliqueuses des scandinaves.

INCREDIBLE !!!! On a dansait la gigue, la bourrée du folkmetOl au Hellfest, et la chose aurait surement amusé sa seigneurie Philippe De Villiers, le châtelain du département voisin.

Bref : It's not my cup of tea ! J'ai eu le fétichisme qui me gratta le portefeuille à cet instant très précis, je suis donc allé m'assouvir au Extrem Market.



KMFD

Quand je reviens avec les bourses vides, la fête foraine bat alors son plein, Acid et Kommandantur bénissent les beats avec un vice de dance-floor. Le public chante chante chante ce refrain qui lui plaît, et il tape tape tape c'est sa façon d'aimer, ce rythme qui l'entraîne jusqu'au bout de la nuit, et réveille en lui le tourbillon d'un vent de folie...Ouaip il est très souple à cet age le public, mais il n’attrapera pas le pompon. Le manège KMFD tourne beaucoup trop vite. Pourtant le boche se dépense sans compter, il met le paquet bonux dans sa lessiveuse rock indus et menace parfois de faire terminer la mainstage dans un stalag totalitaire, à force de pousser la salsa du démon dans ses derniers retranchements.





WALLS OF JERICHO

Je ne voulais rater ce set pour rien au monde, à dire vrai, c'était le groupe que je voulais voir en priorité ce jour là.

Candance, la chanteuse a du chien, quand elle doit rentrer le soir du travail, où plutôt au petit matin, ça doit marcher droit et chier des bulles dans le cas incongru où Monsieur a laissé la vaisselle sale, posée dans l'évier en tas de pue.

Cette femme est adorable car son enthousiasme, son énergie, sa détermination est transmissible immédiatement. Elle capte votre attention, vous attire à elle. N'importe quel mâle présent dans le pit a obéit à la moindre de ses demandes comme un bon toutou à sa mémère. A ce propos, le métalleux est souvent perçu comme un homme de l'age de pierre avec des gouts musicaux assez rustre, mais il reste assez réceptif au invective criarde de dame cro-magnon quand elle lui quémande de faire le con avec ses potes dans le pit comme avec la démoniaque Candace.

Côté musique, leur HxC est puissant, belliqueux, dans la lignée de ce qu'attends véritablement la foule avec fracas ce vendredi sein (il y en avait partout).

Sein, sein, sein est le seigneur

Il y a beaucoup d'affluence à leur set, il faut dire que l'assemblée des métalleux quémande un gros volume sonore, avec des riffs aussi gros qu'un troupeau de mammouths, des textes vindicatifs, et un frontman en chef d'orchestre. Sauf que là, pour une fois, le frontman possède les formes plantureuses que l'éden a voué à devenir la muse de l'homme.

Ce vendredi 18/06/2010, les rôles se sont inversés, Candace pénètre l'assistance médusée et terrasse les hommes dans un HxC qui métamorphose le public en une horde tumultueuse prise de folie. Ils voulaient du gros volume sonore, ils ont carrément pris une trempée de riffs couvert par la rage d'une femme : HxC rules !

Les titres de leur dernier album, qui date de 2008 tout de même, ce fameux et excellent « American Dream », sont joués en célébrant la fureur vissée au corps.

L'insurrection sonique tant espérée depuis un an arrive comme un tsunami au Hellfest :

CANDACE

FUCKIN HOT CANDANCE !!!


DEFTONES

Aussi souple qu'une métairie en acier, la musique de Deftones ne m'a jamais attiré, de plus à l'endroit où je suis placé, leur set tourne comme le lait en plein vent. Ne compter pas faire des crêpes après avec, mais plutôt du roquefort.



J'ai trouvé que c'était chiant, mais j'ai presque 40 ans.

Vous : « Bah c'est pas une excuse en plus ça veut rien dire ».

J'ai passé l'age alors ?



Vous : « Noooooooon c'est toujours pas sérieux comme argument enfin ! ».



Non mais moi, je suis qu'un clown, c'est tout quoi !

Parfois c'est presque une espèce de U2 en voie d'extinction avec des guitares plombées par dessus, et de la zique MTV à vendre du gel pour cheveux aussi. Pourtant le public adhère, enfin pour les titres qui « bastonnent », et pourquoi ?



Parce que les gonzes se la donne, envoient la purée et pis c'est tout. Le chanteur mouille la chemise, et le peuple aime quand on fournit un gros effort, cela signifie que l'on se donne à lui. Mais bon, leurs titres restent mous du cul, c'est languissant, terne.

J'ai quand même la sensation que ce combo apprécie plus que de raison de distribuer ses ogives musicales en forme de suppositoires, juste pour le plaisir de jouer avec le feu. Je n'y vois aucun inconvénient, surtout que je n'ai pas de limite musicale à proprement dit pour cela personnellement, à part mon exaspération, je reste très ouvert d'esprit.

Toutefois, si ils doivent ne jamais ralentir, je leur serais gré de bien vouloir limiter le centre de leur percussion au niveau du sternum, et non au niveau des objet de famille comme ils ont l’outrecuidance de le faire avec leur musique.



Heureusement, j'ai juste à mes côtés un gars qui paluche sa copine comme un salaud, le gonze n'avait pas du tout la main moite, et sa gonzesse devait être vraiment chaude comme la braise pour tourner la dernière séquence quand Deftones a terminé, le veinard.

A vue d’œil, je pense qu'il y a eu plus de monde que l'année dernière le vendredi. Je suis allé me restaurer chez les végétariens, tout en écoutant d'une oreille abstraite le set d'HYPOCRISIS.

INFECTIOUS GROOVE

Bootsy Collins peut aller jouer dans la cage aux folles, car comme d'hab Venice Beach a groové du Founk dans le cœur des festivaliers. Un set énergique, tonitruant, pétri d'un groove énOrme, que dis-je d'un groove gigantesque. De toute façon avec le chant et la présence de Cyco Miko, puis d'un bassiste nickel, un batteur génial et de deux guitaristes pour qui l'aisance et la folie funky produisaient une fusion épidermique de fun et de zeste sonique, l'assemblée fut totalement conquise.



Le bonheur était dans le pit quoi !



A la fin nous avons eu droit à la déferlante du public sur la scène comme l'année passée, puisque IG s'est retrouvé en formation ST. Je me pose à cette occasion exceptionnelle, toujours la même question :



Quelle charge la scène est elle capable de supporter ?



Je me doutais bien par contre que cette année, des négociations avaient dû être passées, vu la réaction du service d'ordre qui n'a pas bougé d'un iota, alors que la fois précédente la tension et la surprise n'avaient pas quitté les visages tendus des gros malabars du S.O. quand le public avait investi la scène.

SICK OF IT ALL

Je n'ai absolument pas était déçu par la prestation des new-yorkais et des frères Koller, bien au contraire. Les gars avaient une pêche d'enfer, surtout Pete le gratteux, mais là on ne parle plus de pêche mais de rage tenace. J'étais en première loge avec le beat de la grosse caisse dans les feuilles et autour de moi, il n'y avait que des hommes en flamme tant la démence de leur comportement ne cessait de se percuter les uns contre les autres, un peu comme le silex quand Rahan essaye de faire du feu avec.

SICK OF IT ALL MOTHERFUCKER

Ils ont joué exclusivement des titres qui font rugir de plaisir, un super HxC avec les viscères du oï et des riffs bien punk. Ce set est passé à la vitesse de la lumière. On a eu droit au circle pit géant de rigueur et même à un braveheart, et du stage diving à la tonne. Les gens chantaient les refrains comme des patates tellement ils avaient le souffle coupé, c’est le genre de truc qui me fait toujours marré, surtout quand c'est un gros bourrin qui hurle avec sa voix qui mue comme une fillette.



Au final : Un très gros set avec toute cette praline de HxC dans les écoutilles.

Sick Of It All for one : Oooooooh YEAH !


SEPULTURA

Le combo du Brasil nous revient avec ses rythmes martiaux & tribaux, le groove en plus et un jeu de jambe impeccable. La charge est donnée d'entrée, le public suit et fusionne en un gros pit turgescent, comme une sorte de forêt équatoriale dense et intrépide. Le groupe tient en haleine la vigueur du pit tout le long de son set, il n'y aura aucune baisse de régime, les brésiliens nous font la danse de l'été en avant première : La Brisnuk. Prononcé la Briseunouké (brise nuque).

C'est tout de même beau d'avoir 20 ans, à voir agir cette faune juvénile dans la fosse comme des chiens fous, avec cette ferveur et cette gnaque, je trouve cela très plaisant. Voir ainsi la jeunesse qui explose enfin, car elle en a le droit ici, alors les ecchymoses et autres contusions ressortent en fin de soirée sur des visages qui commencent à ressentir le poids de cette folie musicale au delà de la fatigue physique, mais la tension ne baisse pas outre mesure, ni sur scène, ni dans la fosse. Ce sera un véritable brasier qui s'ensuivra avec le titre « Roots ». La Seleção du thrash métOl nous a mis une tête au carré et en un round seulement.


ARCH ENEMY

Les frères Amott qui sont suédois et brun, oui ça existe, déroulent le tapis géant à leur dragueuse de fond de commerce : Angela Gossow.

Ce soir là, elle avait bouffé les corones d'un taureau andalou avant de monter sur scène la diablesse, et pas la peine de tenter de la piquer d'une banderilla, car c'est elle qui s'acharnera à crever l'écran.

ANGELA mwen ké fend' tchou aw

Leur death metal à tendance heavy épique secouera les rênes d'un bon show. Je ne connaissais que de nom, j'avoue, Ohhhhhhhhhh Mea Culpa le viking, c'est bon, c'est bon, baisse tes cornes, ça sent l'encornet farci au houblon en plus.



En tout cas je ne sais pas si c'est dû à l'ambiance générale, à la magie de l'éclairage mais ça l'a fait. L'estocade finale fût apporter avec l'un de leur titre phare, apparemment il s'agissait de «We are one » que le public a reprit en chœur comme des tifosis dans un stade de foot.






La surprise du soir est venue de la terrorizer tent avec le combo THE DEVIL BLOOD.

Naaaaaaan j'déconne. Ils ont mis trois plombes à arriver sur scène, ils sont arrivés couvert de sang, je suppose que le goret une fois dépecé était en train de cuire à petit feu pendant leur set laborieux. Leur musique vient des seventies, le chant est pénible, il casse tout en fait. Leur attitude est théâtrale.

Carrie a enfin ses règles, mais sur le dance-floor

Bon c'est bien jolie le décorum, ok on en a pour les yeux mais côté phonique, à part quelques solos, ça casse pas des briques, c'est rigolo au final, mais un temps. Ouaip c'est carrément du Grateful Death !


BIOHAZARD

Le combo déroule un set hardi, mais que je trouve un peu mou sur la durée. Je sais pas si cela vient de moi, peut être en fait, je suis levé à 3h00 du mat, j'ai effectué le tour du cadran et maintenant je fatigue. Le rouleau compresseur des ricains me fracasse, me fini, m'achève, je me fais violence pour tenir, en plus il commence à faire moins mille. Trop fracasser par la fatigue, je quitte à regret le groupe, arrive jusque dans ma tente à l’extérieur du site, bien à l'écart du bruit continue des soulards et de leurs délires éthyliques.




nage libre


SAMEDI................C'est radis !




« Le Métal est un truc agressif tu sais, pas un truc avec des petites fleurs de merde. » Johan Hegg, Amon Amarth.


Le Hellfest c'est une autre dimension, la 666ème pour être précis.






DEW SCENTED

J'avais il est vrai opté pour Knuckledust au départ, mais le groupe n'était pas encore arrivé. A 10H30 du mat, il y a déjà un moment que je suis réveillé, toujours pas compris pourquoi je me gèle autant la nuit, et pourtant cette année j'avais pris mes dispositions, mais rien à faire je me suis gelé le cul pendant les trois nuits. J'espère que le festival se décalera si il ne trouve pas un compromis à Clisson, vers chez moi, au sud, d'ailleurs si il cherche un endroit, il y a ce site grand festival utilisé qu'une seule fois.

dew scented

Les teutons de Dew Scented ouvrent la marche d'un samedi qui s'annonce énOrme, et c'est sous une fine pluie que j'assiste à leur thrash/death qui déroule une diluvienne envergure. Toujours maintenu à l'état de second couteau, le groupe a toujours agrémenté dans une discographie qui débute au alentour de 1994, un peu toujours la même recette. Oui, mais c'est une recette qui a fait ses preuves, et c'est une chose que l'on oublie fort souvent me semble t'il. Je veux bien qu'il y ait une forme d'ouverture, mais quand la musique est bonne, quand la musique donne, elle guide mes pas. Je me suis fait percuté d'emblée, et ce ne sont pas les quelques gouttes de pluie qui ruisselaient sur ma tronche qui m'auraient fait décrocher du set de Dew Scented, ouaip ce fût une claque. Les solos étaient pointus, très saillant donc, et Leif Jensen, au chant, avait établit domicile dans nos cœurs par son attitude détendu, accueillante et quasi familiale vu le nombre de people venus avec la flamme vissée dans les tripes.



ELECTRIC MARY

Étant donné qu'il y a un gros décalage dans la Terrorizer Tent et que l'on ne sait plus trop qui est là, qui ne viendra pas, qui joue à quel heure, je me dirige vers la Mainstage 1 pour assister au set des australiens. Les musiciens sont cools, et leur chanteur est hypra cool, le genre de gars qui doit jouer au bowling avec la même nonchalance que le barbu des frères Coen.

THE DUDE

Hey ! Le dude est carrément au chant et sa voix est aussi chaude qu'une sieste coquine avec une tornade latine mucha caliente. Leur zique est un condensé de rock californien, il manque juste le soleil en fait. Quelquefois il y a des passages boogie ZZ Top à faire émerger des sourires communicatifs dans l'assistance. Mais leurs titres aussi groovy qu'ils soient, peuvent parfois manquer de peps et s’aplatir aussi sec, du moins pendant un cours instant.



Ce blues hard mood avec du glamour d'une coolitude assumé, reste pour moi imparable en live, par contre c'est beaucoup moins évident sur leur disque. Le bassiste se prend pour un guitariste, les gratteux s'éclatent sur scène, et le batteur rend les coups. Le cul des nanas rebondis avec « hardeur » dans la fosse, ok, ok, ces gars ont du mojo à revendre c'est clair. C'est quasiment entre Def Leppard et le Crüe Aerosmith sur la fin.



Rusty le chanteur passe une dédicace à Ronnie, ce groupe est décidément cool.



KNUCKLEDUST

Les anglais débarquent et c'est avec un très bon flow dans leur HxC que les gros beat et riffs tombent avec autant de poids que les pralines que commencent à se mettre les touch guy dans le pit. Leur set restera cependant trop linéaire et la dynamique est moyenne sur la longueur, puis à l'inverse de beaucoup de coreux, le groupe ne fait pas péter des breaks, alors la ligne est droite, rapide, mais avec caillassage de HxC dans la tronche tout de même, hein.



TANKARD

Déçu, oui, enfin je ne m'attendais pas non plus à un gros show, certes, mais plutôt à un set d'amicale de supporter de houblon. Mon verdict est sans appel : C'est ventru, à l'image de Gerre le chanteur, et comme frontman il est vraiment médiocre.

GERRE BEER

J'ai attendu comme un con les titres de leurs trois premiers albums juste par nostalgie. De plus le son était vraiment pourri, la gratte carrément inaudible, perdu entre la basse et la rythmique, bref une hécatombe, j'ai vraiment perdu mon temps.






DISCIPLINE

Du coup je rate le Oï de coreux des hollandais car je débarque juste pour le final. J'suis dégouté, putain quand je pense que je me suis fardé des espoirs dans la bidoche musicale des teutons alors que j'avais la ferveur martiale dans les refrains musqués des hooligans. Ouaip j'ai chié grave sur ce coup là, je m'en veux. Le problème c'est qu'il faut faire des putains de choix quand on va à un fest, il y a des groupes en pagaille mais qui jouent en même temps, du coup la loose est venue se fracasser sur mes choix. Damned ! J'ai appris ma leçon sur le bout des doigts pour le coup. Discipline est un groupe de skins (ne surtout pas confondre avec bonehead nazi), comme on les aime: Working class, street punk, oï, avec des carrures de bulldogs.






RAVEN



Raven est le groupe qui symbolise une grande part de mon délire teenage des 80's, version ricaine, et surtout leur album « The pack is back » tout simplement grandiose, beaucoup plus érectile que leur opus « Stay Hard » en fait. Et pourtant les gaziers sont de Newcastle. Mais l'eldorado de la New Wave Of British Heavy Metal (NWOBHM) leur a filé l'opportunité d'aller à l'ouest enregistré l'apogée d'un style entre heavy/glam. Ils se sont fait chier sur la gueule pour ce virage par les métalleux de l'époque, qui étaient aussi ouvert qu'une huitre d'Arcachon, ce qui les a éloignés un temps du cuir clouté judas priestien. Pas pour moi, et les frères Gallagher & Wacko étaient des dieux et ils accompagnaient mon instruction en même temps que les délires de Freddy Krueger.

RAVEN STYLE



Mais Raven n'est pas non plus de la première jeunesse, et c'est à ce moment là que tu te fais de nouveaux cheveux blancs, enfin, quand il t'en reste. Si musicalement ça passe, parce que le groupe se recentre sur sa partie très heavy et de sa dimension culte, reste que cela manque de souffle, c'est assez normal d'un côté. Je suis ravi tout de même de les avoir vu, une séquence revival émotionnelle de plus.



SWORN ENEMY

La prestation des ricains fût tout simplement gigantesque, la fureur de leur métalcore était à la hauteur de leur discographie volcanique. Je m'incline, je m'abaisse carrément devant eux, et même à conjurer la clémence que leur set a prodigué sur mes oreilles, cuitent à point pour le coup. Un set ultra béton, rentre dedans, un défouloir à violence, le pit ressemblait à un pornawak où jambes, bras, volaient dans tous les sens, les visages étaient tendus et radieux à la fois. Puis toutes ses chaussures qui arrivaient au devant de la scène c'était assez incroyable à voir, tu pouvais carrément monter une boutique d'unijambistes.



Il y avait accroché à la rambarde de sécurité juste sur le côté droit de la scène un gars d'une vingtaine d'année, avec un bandeau sur la tête, et ce gars là était tout simplement dément, en totale interaction avec la furie sonore du groupe. Il donnait l'impression de se cogner la tête contre la barrière tellement il agissait avec violence. Cette espèce de fanatisme exacerbé pour la musique agressive des new-yorkais m'a donné matière à réflexion pour le coup. Ce jeune m'a fait penser à Christopher Walken dans « Voyage au bout de l'enfer ». Vous savez le gars qui devient complètement aliéné après le traumatisme du Vietnam, et est pris dans l'engrenage de la drogue et du jeu de la roulette russe. En l’occurrence ici, il était sous l'emprise de la fureur sonique de Sworn Enemy, mais il agissait comme si il allait s'anéantir. C'était vraiment le truc le plus démentiel que j'ai pu voir, même tous ceux qui s'éclatent dans un braveheart n'avaient, à mes yeux, moins d'intensité que ce type là au niveau de l'agressivité.



BORN FROM PAIN

Ma nuque était super chaude alors, et les hollandais pouvaient donc s'activer comme des bourreaux, j'étais fin prêt à prendre des patates de HxC dans la mâchoire. Et bien praline il y eut, et praline j'ai pris, et force est de constater que même en me préparant à l'avance, j'en ressort complètement rétamé. J'ai peut être amoindri le rouleau compresseur de Born From Pain sur mes muscles grâce à l'échauffourée Sworn Enemy.

Si leur HxC métal est assez classique sur disque, il produit comme une centrale atomique une électricité conséquente afin d'alimenter le pit comme un cyclone en live. Même avec la fine pluie matinale, la poussière se soulève et le body-surfing des slammeurs prend le public pour une surface aqueuse. Du coup on a droit à des pirouettes de surfeur, comme des Off the lip, où Aerial, le tout sous les yeux médusés du service d'ordre qui ne capte plus trop ce qui se passe réellement sous leurs yeux, avec tous ces gamins qui se jettent comme des morts de faim sur leurs collègues de jeu. Inutile de vous ré-affirmer la main sur les couilles que le public fut conquis, si ? Le public fut conquis alors.

Je crois que je me suis fait écrasé la tronche par ce groupe de brute. Oui, là je parle de brute épaisse pour qui le HxC se doit d'être une musique frontale, avec les yeux qui sortent des globes oculaires et la cervelle qui passe par le trou des narines, c'est dégueu, oui, et en plus après tu mets un paquet de temps à tout remettre en ordre. Quand tu y arrives bien sûr, parce que, vu le comportement de certain à la sortie du set des hollandais, je pense que des morceaux ont dû resté sur la piste.



AIRBOURNE



Cabrooooon, le type là-haut qui joue à fou perché il est pas un peu fada nan ?!



Ouais ces foutus australiens nous ont mis le feu, puis d'emblée en plus. Ils rentrent comme des sauvages, claque des riffs en s'en faire fracasser le crane d'une manière hyper funny. Mais même en nous prenant comme cela à froid, par surprise, la température est monté en flèche, l'air est devenu vite saturé, je crois que les gens étaient simplement hilares et heureux. La working class était à bloc, les prolos dynamisaient, Airbourne a soufflé tout leur set sur un public de braise, la flamme était là, incandescente, puis tu n'avais pas intérêt à y foutre les doigts si tu ne voulais pas que ton majeur ressemble à une merguez. A chacun de leurs titres c'était FEU ! FEU ! FEU !

Whaouuuuuuuu, le wallabie sautait partout d'enceinte en enceinte, je ne sais pas ce qu'il avait bouffé mais c'était pas du cassoulet, quoique les fayots lui procurent peut être un surplus de peps, va savoir toi...Mais non, en fait il a tourné au sang du christ, au pinard mon con et sur scène pardi !!! Le rouge lui a monté le sang au cerveau et en arrivant en haut ça fait BANG !

JOEL O'KEEFE

Quoiqu'il en soit, Joel o'Keeffe est un mec démentiel, le fruit défendu de la vitamine et du High Voltage, je te kif O'Keeffe.

Par contre si il escalade à chaque grand concert les tours de sons, je me demande comment il va faire quand il aura l'age d'Angus, là c’est bon il est jeune il speede pour monter, mais dans dix plombes il va mettre quoi ? Vingt minutes pour arriver en haut, bazarder son solo, puis vingt minutes de plus pour redescendre. Et puis, vous savez quoi ? Ce mec un jour, il va se jeter d'en haut en faisant son dernier solo, brutalement, le saut du diable, et ouaie mec, heavy métal thunder jusqu'au bout. Apparemment au Download festival, son ascension n'est pas passé pour l'organisateur du fest, pourtant c’est ahurissant de voir cela, le gonze est juché dans les cieux et il bazarde son solo, c'est un dieu là-haut, imaginer le panard que ce type prend à ce moment là, ouaie il profite grave, parce que quand viendra l'heure de passer à la sapinette, Joel O' Keeffe sera pété de rire en se remémorant cette époque, et il aura bien raison.






SLASH

Son nouvel album n'a pas trouvé preneur dans les soubassements de l'underground, j'avoue que pour ma part je suis fan. J'ai adhéré à son trip groove/pop/blues-rock. Vous allez vous marrer mais je m'étais persuadé que Lemmy aurait pu venir baragouiner un titre avec lui, baaaaaaaaah à un jour prêt c'était jouable. Quoiqu'il en soit, Slash arrive et son aura possède encore de quoi nous chatouiller l'entrejambe et nous remonter les rides avec l'aide des zygomatiques pour afficher un rictus d'idiot de village. Ouaip ! Béat, carrément. Il y a tout de même un putain de gratteux en piste, et si il a une gueule bouffi, ses solos ne le sont pas. Surtout qu'avec la saturation de riffs HxC/Thrash dont on a eu droit tout le reste du week, un gramme de finesse brute est toujours appréciable. C'est pour cela que BEN le programmateur du fest est un petit génie, il sait que nous avons tous plus au moins besoin de bulle d'air à un moment.



PAM, premier coup de somation avec le « Nightrain » de Guns & Roses, mais le public ne capte pas bien où Slash veut en venir. Alors le guitar hero prendra le temps d'azimuter l'assistance avec un effeuillage de solos.



Du coup je passe un agréable moment de groove et de hard blues, Myles Kennedy est un sacré chanteur et frontman de plus. Autour de moi, et à constater les tronches, je ne suis pas le seul, je dirais même que le public de sauvageon tangue et menace plusieurs fois de me faire basculer face contre terre. Les titres de son dernier opus sont joués à bloc et ils filent un putain de mojo aux filles.



A partir de quoi et vous le savez tous, quand les filles commencent leur lap dance, la testostérone augmente et accroit de ce fait un surplus de progestérone des girls, girls, girls.



J'aime quand ça sent la chatte dans le pit, et que cet arôme se disperse jusque dans les narines des zicos qui perçoivent cette émanation sensuelle et décuple leur groove. Je parle bien de musique et du corps à corps entre le musicien et l'érotisation de sa musique qui va produire une sorte de réaction en chaine sur son public, et procurer une sensation charnelle à chaque corps de l'assistance.

houpsssssss !

Après quand le corps parle, plus personne ne contrôle vraiment plus rien, en fait on s'en fout, l'essentiel est là, on vit, on vibre : Rock'n'roll style !

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Le final sera deux covers des gunners « Sweet Child’o Mine » et « Paradise City », imagine dirait Lennon, sauf qu'à ce moment même, c'est aussi une façon de revivre les glorieuses années des glam-rockeurs de la rose.



ANNIHILATOR

J'étais très impatient d'assister au set des canadiens, j'en attendais même une performance. Puis savez qu'il ne faut pas trop espérer des choses parce que la descente est dure et sévère parfois quand on se prend les pieds du sapin. C'est le cas avec Annihilator, j'en ai trop attendu, comme des solos aussi saillants que des coup de sabre étincelants de luminosité et de finesse, des envolées super thrashy, un truc qui dépasse le mur du son, une tuerie tout simplement. Ben non, ce fût plat, linéaire tout au long. Certes Jeff Waters est un très grand guitariste, celui qui m'a le plus impressionné, envouté, mais Annihilator a tourné en roue libre, du moins au début. Déçu, mais c'est comme cela, en plus j'ai fait ma tête de con, j'ai boudé comme un gosse de six ans et je suis parti, comme une teigne.

.....NA  !

En plus je suis sûr qu'après ils ont dû mettre la gomme et tout arracher.

Rien que de repenser à ma connerie cela me fout en rage. Je ne suis qu'un gros con ! Je vaux pas un copec ! Je suis le plus grand loseur de la terre ! Je ne mérite pas d'aller au Hellfest !

hey loser

Pour m'absoudre de cet incommensurable caprice de vaurien fait à Annihilator, je vais acheter leur dernier album éponyme, en version fan box, et un martinet pour me fouetter pendant l'écoute tout en pleurant comme une madeleine sur mon impardonnable faute. Vous pouvez cracher sur moi, je le mérite, j'suis un pov naze ! Ouais, sauf que là c'est ton écran tout de même mec.





CONDKOI

L'annulation des sets d'Architect et Skarhed sous la Terrorizer Tent est suivit par Count Raven qui est remplacé par les tarnais de Condkoï. INCROYABLE. Bon je connais le groupe, j’habite le même département, donc je les ai vu une tripoté de fois. Ils font du punk rock made in France. Sauf que là on est au Hellfest, et dès que le groupe démarre, il y a la moitié de la salle qui se barre illico. Je t'explique pas le délire du côté de l'état d'esprit d'ouverture des vikings.

Mais c'est sans compter sur la capacité foutraque de Condkoï.

Déjà le nom : Con de Koï (= con de flic). Ce qui leur a valu un procès à l'époque aussi. Bon enfin bref, en matière d'impertinence le groupe est un fidèle de la connerie, et il le prouve une fois de plus, et c'est là que c'est justement très appréciable.

Perso, il me manquait une bande de garnement assez punk pour balarder des mollards avec un esprit aussi fin qu'un luthier quand il est complètement saoul. Leur set est vif, et la déconnade bat son plein tout le long, du coup la sauce prend et la salle se remplit, comme quoi hein !!!

A la fin, le groupe demande à se faire insulter, je gueule ALBIGEOIS (ils sont d'Albi).

Hum ! Cette blague ne fera rire que les personnes issus de Midi-Pyrénées je le crains. Loser !

Yo cool nan ?



TWISTED SISTER

Il est l'heure, nous y voilà. Le temps c'est arrêté tout net à ce moment là. J'ai une boule dans la gorge, de l'appréhension même. Il faut dire que Twisted Sister est un groupe important pour moi, vous imaginez même pas tous les souvenirs d'ado que j'ai avec leur musique, cela remonte par flot, c'est carrément un morceau de mon être. De plus, j'aurais jamais cru possible de les voir un jour. Il y avait plus de vingt ans qu'ils n'avaient pas fait de concert en France. Alors voilà même pas en rêve et pourtant, et pourtant...

D'un coup, on entends le début de « Come out & play », puis il y a Jay Jay, A.J, Mark et Eddie Ojeda qui débarquent sur les planches, putainnnnnnnnnnnnnnnnnn je le crois pas, je le crois pas !!!!! Et il arrive: Dee Snider.



Premier choc, mes dieux ont pris un sacré coup de vieux, secondo mis à part le père Snider, les autres flottent leurs carcasses sur la scène nonchalamment. Mais quoiqu'il en soit, ils ont produit un putain de set, avec des titres hyper bons, que des must en somme. Ok prise de risque quasi nulle c'est vrai, mais des titres que tu hurles comme un dément parce que d'un coup d'un seul bennnnnnnnnnnn tu as onze ans, pas plus.

J'ai mon véritable teenage spirit accroché en bandoulière dans la tête, direct en stéréo, et la sensation que la terre s'est arrêtée, je vis un épisode de la quatrième dimension, sérieux, j'déconne plus. Un truc génial, irréel, mais en vrai ! Bouaaaaaaaaah ah, ah, ah, cela ne vous est jamais arrivé ? C'est pas vrai ? ............Ah ?! Pas cool, c'est con, parceque pour moi c'était carrément dément.

Dee nous rappelle que Twisted est un des seuls groupes de son époque qui est resté avec le même line up, pas faux Dude ! Moi je bataille sévère devant, m'accroche où je peux, j'ai tout de même morflé dans les rucks pour être honnête, ces putes de jeunes de vingts piges ne ressentent pas la douleur, après la trentaine tu as les coups qui ressortent, mais t'inquiètes pitchou, je suis taillé dans le ROCK.

Malgré la bousculade, je vis le truc à 250 %


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Dee est un super frontman, il nous fait vibrer, son énergie est communicative, son exaltation est fédératrice, c'est le feu dans mon corps, c'est le paradis dans mon cœur, j'ai la tête qui explose, je suis très heureux. Je passe un moment que je qualifie de merveilleux, d'intense, un rêve de gosse.

DREAM

Dee prend son pied, c'est visible, il ne triche pas avec nous, et cette sincérité se soldera d'une intense osmose avec le public. Il rend hommage à Ronnie: « Ronnie James Dio a changé le métal à jamais. C'est un héros pour Twisted Sister et le monde du heavy metal » . TOTAL RESPECT.

Acclamation du public très ému, une ovation posthume pour le plus grand. D'ailleurs Biff de Saxon lui a également rendu hommage le lendemain. Dire qu'il y a un an de cela il était sur scène au Hellfest, ce soir là il y a comme une ombre qui plane au dessus de nous et qui nous murmure :

« Yes, I am giant ; I'm a monster; Breaking windows; In houses; Buildings of glass; Rebel rebel; Holy outlaw; Ride together; Don't try it; The power's in one - I am standing alone; But I can rock you. »

Les Sick Motherfucking Friends Of Twisted Sister sont à bloc et Les Twisted fucking Sister finissent avec « I Wanna Rock » leur hymne apocalyptique: The place to be !






AGNOSTIC FRONT

20 minutes et puis s'en vont, car le batteur s'est fait porter pâle, et c'est le batteur de Born From Pain qui le remplace au pied levé. Malheureusement celui-ci ne connait que 5 morceaux du groupe, donc acte. Le groupe est attendu, le groupe est vénéré, le set est donc dévolu d'entrée à être un brasier humain. Et c’est ce qui se passe, un bordel sans nom où la scène est envahie, où le pit ressemble à un raz de marée. C'est la fièvre du samedi soir en version HxC. C'était géant !

QUOI ??? Vous dites vingt minutes c'est court ? Hey ! Il y a un paquet de meuf qui filerait un sein pour être percuter de cette façon pendant vingt minutes aussi intense coco l'anis.



ALICE COOPER

« Alice ça glisse aux pays des merveilles ; Bravo francky je sens tes groseilles ; Alice ça glisse aux pays des merveilles ; Bravo francky c'est du savon de Marseille... » Frankie Vincent.

A l'unanimité le vieux à ressortie le petit musée des horreurs, avec un show en carton pâte & papier mâché, velouté par de l'hémoglobine à l'ancienne. Le vieux sait recevoir et son set est calé au poil de cul prêt, il faut reconnaître que le spectacle est à la hauteur du mythe. Musicalement cela ne va pas chié loin, du Shock rock'n'roll et quelques escouades heavy.

J'ai jamais vraiment accroché à la zique de pépé Cooper, j'ai son album « Constrictor » parce qu'à l'époque il avait une chanson dans un film de Vendredi 13, et que son guitariste était Kane Roberts, et je trouve que sa chanson « I'm eighteen » est meilleure interprété par Anthrax sur l'album « Fistful of metal ». Puis voilà quoi, c'est du show point barre, après que dire, à part : Vincent les a vu, il est bien le seul, il trippe dans son monde, sacré Furnier toujours le premier pour la déconne tout de même. Mais bon je me casse, il y a Jello...





JELLO BIAFRA

Je me pointe devant la Terrorizer Tent avec dans la tête cette chanson enfantine : « Jello biafra c'est l’Amérique le symbole de la liberté, avant il jouait dans les dead kennedys, jello biafra c'est bien plus qu' un ami... »

Je suis au premier rang, et les gars autour de moi ont pour la plupart quarante piges. On attends que Cooper termine pour que la masse arrive. Jello débarque avec son Guantanamo band, et entre les morceaux c'est vanne sur vanne. Alice le républicain en prend pour son grade, je crois que Jello nous fait une sorte de stand up. Puis le groupe balance la purée punk à un parterre de gars qui suffoquent la clope et tous les excès de leur quarante ans, mais le gazier de vingt piges ne passe pas outre mesure au delà, oh que nonnnnnnnnnnn, le jeune prend deux coups de coudes dans le pif et se retrouvent derrière, un peu étourdis de voir des pères de famille se mettre la tronche à beuglant comme des coins des refrains de malades, totalement ivres de révolte, surtout quand le groupe reprend des covers des Dead K.

Le set est percutant, la houle se lève et la marée humaine tangue avec le vol des hommes oiseaux, et des femmes oiseaux, même qu'à un moment Jello pour je ne sais quelle raison, se prend lui même pour un condor et s'élance. Alors devant ils le rattrapent sans problème et tous veulent le toucher, moi j'ai bouffé ses pompes, je me suis plus lavé les dents depuis. Mais derrière, la jeunesse tend ses bras malingres et ne peut soulever le volume de Biafra qui du coup se retrouve à bouffer la moquette, qui je le rappelle est à base de terre arable, et qui ressemble plus à une terre battue à mort pendant tout ce week-end en fait. Mais comme le chanteur est heureux il remonte sur scène en triomphe, et s’esclaffera la mâchoire quelques minutes après contre le retour de scène.

Même les gars de la sécu ont grimacé de son gadin, Jello a mouillé le maillot, il s'en est donné, il a du très certainement se réveiller le lendemain en couinant sur ses articulations. Mais que c'était bon, vraiment, c'était intense, fort, violent soutenu, compact. Et lui, il fût à la fois félon, princier, roublard, déconneur, désopilant et ses musicos totalement dans le même délire, un set parfait.



Moi je vous le dis comme je le pense : Jello président, Jello président............De Montauban.


Dimanche c'est le jour du saigneur !


OMG



« L'enfer n'existe peut-être pas. L'enfer, c'est peut-être simplement d'être obligé d'écouter vos grands-parents respirer quand ils mangent un sandwich... » Jim Carey



Déjà c'est le dernier jour, on attends cela tout le reste de l'année et quand on y est, ça passe très vite, trop vite. Mon meilleur ami me rejoint pour cette belle journée, il fera un soleil d'or, c'est la première fois qu'il vient au Hellfest alors on fait un tour géant du site, il jugera le festival très bien conçu, avec une super organisation. Du coup on rate un paquet de concert, mais rien vu de bien surprenant en matinale ce dimanche toutefois.

Coooooool



SOLACE

Guitares en avant, style stoner heavy, le groupe du new jersey envois la sauce, puis met les bouchés double pour arrimer un public versatile mais qui compense sa fatigue par l'enthousiasme du groupe. La chaleur sonique de Solace prend vite son aisance dans des cerveaux disponibles et les têtes commencent à balancer, les corps suivent, finalement le groupe réussit son pari : Ne faire plus qu'un être avec leur musique et le public.




SABATON

Les suédois nous refont le coup du lapin, mais siiiiiiiiiiii : Il est là, caché sous le chapeau, qui ? Qui ? Mais qui bordel ? Et bien le heavy métal pardi !!!

Je ne connaissais pas le groupe, je découvre, et c'est....comment dire....Surprenant, parce que c'est le genre de heavy qui me gonfle, c'est boursoufflé au possible, total kitch Teuton, tellement qu'à la fin c'est du 666 degré et tu adhères, c'était tellement gros, mon dieu, que les jeunes filles se sont recouvert les yeux et ont eu les joues toutes rouges de confusion tellement que c'était énorme.

heavy hero






SAVIOURS

Thrash or be thrash ? That is the question...

Pas dans le cas des californiens qui auront usés jusqu'à la couenne de ce bon vieux thrash de la bay où il naquit. Sur scène c'est une chape de plomb qui s'abat, les gonzes ont une posture immobile, les pieds bien ancrés sur le sol, une posture d'attaque quoi, et ils congestionnent sans débander des métaux lourds avec une froideur qui fait figure de respect dans l'assistance, laquelle aura son compte et des oreilles en lambeaux par la suite, en repartant toute rayonnante le cerveau au fond des baskets. Ce sont des malades !!!






DECAPITED

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. SLING ! DECAPITED....


« Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons. » Confucius

Voici un groupe que je voulais voir absolument, et je dois avouer que le groupe propulse de quoi se fracturer la nuque. Maousse costaud les gars de l'est, avec une sacré technique de pointe au niveau de leur zique, sans chichi, pro jusqu'au bout, le set est régulier, tu as la sensation que tout le long ils aiguisent la guillotine et qu'à la fin ta nuque ne tient qu'à un fil. Ces gars sont des pervers, Decapited c'est des pervers tout de go....




UDO

Le passe partout de la Mannschaft est dans la place avec son street posee diabolique, et diable que tout cela ne nous rajeunis pas du tout, du tout. Bon, et bien le set fût pépère, pas palpitant c'est clair, je dois avouer que je n'ai pas suivit la carrière d'Udo, du coup je ne connais pas ses chansons, juste ceux de la fin puisque c'était des titres d'Accept et que cela me disait bien quelque chose.






BEHEMOTH

BRRRRRRRRRRRR !!!

Du black metal au Hellfest, mais vous n'êtes pas fou, vous allez faire fuir les bécasses et attirer les corbeaux avec tout ce ramdam des ténèbres. Mais il faut avouer qu'une fois sur scène c'est tout de même bien fendart à voir toute cette comedia del arte. Le groupe déploiera une intensité de moissonneuse-batteuse ou rouleau compresseur c'est comme vous voulez. Le soleil était à son zénith et contrastait avec le crépuscule languissant du groupe, Behemoth fût l'éclipse solaire du hellfest.




SAXON

Tiens un autre vieux de la vieille, putain on se croirait en 14/18 cette année, ils ont ressorti le musée des horreurs, les momies et tout le bataclan...

Ahhh Saxon, un groupe que j'ai aussi beaucoup écouté étant jeune et puceau. Vous comprenez alors que j'ai eu une pointe de nostalgie, encore une, oui, on a beau rigolé, à la fin on verserait presque une larme.



Leur set fût par contre mou du cul, mais alors très mou, ça n'a pas décollé d'un iota du début jusqu'à la fin. Malgré des anciens titres qui bien entendu ont disposés de tout le potentiel mythique pour faire secouer les festivaliers, mon bilan reste plus que mitigé sur la prestation des anglo-saxon. Reste le chant de Biff et des riffs de légende qui demeurent pour les siècles et les siècles au panthéon du Heavy.

Ce qui n'a rien arrangé c'est qu'on avait un gars juste devant nous avec des tattoos de fachos, j'ai retenu mon pote qui ressemblait à ce moment là à un bulldog à côté de moi, car un redskin si tu le laisses faire, le faf il te le rentre entier dans une boite à tic-tac, si, si, il fait comme le croque mort pour rentrer les cadavres dans le cercueil, il leur pète les os.






STONE SOUR

On m'en avait dis le plus grand bien, mais le gars était à moitié saoul, donc j'ai voulu vérifier par moi à jeun comme d'hab.

Il faut reconnaître que Corey Taylor possède une superbe voix, et qui fonctionne à merveille avec ce rock à plume que les filles et les garçons sentimentaux aiment bien s'écouter en boucle quand il pleut dehors. Ici, en plein air avec le soleil qui crame le front dégarnit, c'est tout aussi efficace, détendu du gland, musique émotionnelle, sensitive, un truc de chochotte, et qui coupe un peu avec la turgescence du rock stoner, du doom planant, du heavy à papa de ce dimanche. Un set un rien putassier par moment, mais bon, comme on dit, faut bien bouffer et vendre son rouleau de papier cul, après tu as le choix : Soit pour te branler, soit pour pleurer.






EX DEO

Rapidement passé au set des ritals de Ex Deo, j'ai constaté que leur musique épique possèdait l'impact des spartiates, la gloire sanguinaire des romains et la fiole à connerie des druides de Bretagne. C'est rigolo un temps, jusqu'à ce que tu t'aperçoives que les gonzes sont sérieux avec leur death metal martial et leur accoutrement antique : Avé l'accent !!!






SUFFOCATION

Je sais pas t'as pété ou quoi ? Ouaip et ben ça pue, c'est la SUFFOCATION.

HOUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!! Oui ce death là j'adhère pas, ça vient du chant, comprends pas, désolé, je ne suis pas resté. Joker !






EXODUS

Mes amis il y a eu de la torgnole, de la mornifle, c'était la crème de la crème, le pit était en ébullition, c'était le must, se sont les meilleurs du monde, les dieux du fest : EXODUS forever !!! Arggggggggggggggggggggggggggggggg !!!!

RIFF

Le père Marley peut fermer sa gueule une bonne fois pour toute avec son :

« Exodus, all right! Movement of Jah people! »

Rob Dukes est un chanteur avec un charisme impressionnant, c'est le souffle cardiaque d'un thrash baignant dans les eaux sanguinaires de la bay area avec une pêche d'enfer, et une brutalité conséquente.

Le set fût gigantesque, tonitruant de hargne et d'incandescence. Grandiose.

GARY HOLT



Gary Holt est un dieu, ce mec est la quintessence du thrash métal, fun, vif comme ces riffs, je n'en dirais jamais assez de bien.

Thrash metal old school : Exodus a remué les fourches caudines de maitre cornu avec autant d'aplomb et de fun qu'un chirurgien qui transplante le cœur d'un mammouth dans le corps d'un nourrisson : Bounded by blood interprété en entier, on en avait les bras levés au ciel constamment.




MOTORHEAD

Lemmy : “We are Motörhead, and we play rockin' fuckin' roll.”

Moi : Ouaie il y a trente ans peut être, mais plus maintenant papy.




SLAYER

La foudre a parlé, et elle a dit : Si ce soir j'ai pas envie d'fermer ma gueule, si ce soir j'ai envie d'me casser la voix. Non, elle a pas dit cela, elle a dit d'une voix gutturale : SHOW NO MERCY.

J'ai les chocottes cocottes

Ils sont quatre à investir la scène et la renommée du groupe n'est plus à faire ni à démontrer. Tom Araya reste assez statique, normal, il va pas sauter comme le kangourou O'Keeffe après tous les problèmes lombaires qu'il vient de subir, Hanneman et Kerry King affutent des riffs hyper violent et répondent au coup de Lombardo par des solos aiguisés à la pierre à faux.

Pourtant j'ai entendu que Slayer était fini, foutu, et leur dernier album passable, limite à la benne à ordure. Mais j'ai peut être pas bien entendu !

Papapapapapa, on crache dans la soupe, on ne sait plus foutre un pied devant l'autre sans chier une bouse hein les gars ? Vraiment il fallait être sourd pour ne pas entendre la fournaise de vulcain taper sur l'enclume du désir.

La nuit est tombée en même temps que la terre a tremblé, le combo est venu un paquet de fois déjà au Hellfest, mais il a toujours autant d'aura. Slayer reste encore, après un énième super album, la pierre philosophale & fun du thrash ultime.






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KISS

Trente ans d'attente, calé au troisième rang, face à la scène, nous sommes les rois du monde mon pote et moi.



Il y a une nana de 18 piges devant nous qui nous explique en nous vouvoyant qu'elle ne connait pas trop Kiss et qu'elle est juste venue pour voir ce rock hors d'age. Je calcule vite fait et puis BING, c'est clair gamine je pourrais très bien être ton père alors appelle moi Dark Vador, puis tiens toi bien car je ne réponds plus de rien quand ils vont apparaitre.



La magie opère vite, ils arrivent backstage, je sens un afflux disproportionnel d'émotivité qui m'arrive, et d'un coup ils sont là, enfin, devant nous, j'exulte, c'est KISS !!!


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Même si leur dernier album me racle la gorge, je suis aux anges. A chaque titre je ne peux pas m'empêcher de regarder mon pote, c'est normal on a grandit avec eux, leur musique et les posters de ces gars dans nos piaules, tout le rêve américain est présent face à nous, c'est le show que l'on attendait, le truc dément, géant, kitch, et tellement rock'n'roll.



Même quand Tommy Thayer, le soliste fait semblant de tirer sur la rampe de spot et qu'il y en a un qui tombe sur la scène, quand tu es devant c'est super comique car le faux spot est en carton, si il y avait eu un peu de vent je crois que le truc se serait mis à planer.




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Mais, vois tu jeune scarabée, malgré tout le trafic financier de Kiss, tu ne peux pas une fois qu'il y a la musique ne pas vibrer à ce big rock. Et en matière d’entourloupe de business Kiss ne sont pas les derniers car côté merch, tous les stand ont dû retirer les produits KISS le dimanche, et devant il était interdit de prendre des photos et de filmer. Mis à part mon voisin qui a pu filmer comme un salaud pratiquement tout le set. Le public était composé, à côté de nous du moins, dans les environs de la cinquantaine sonnante et trébuchante, il y avait même un proviseur des collèges juste à côté de moi, qui a même chopé un médiator, si c'est pas malheureux ça hein les jeunes ?



Vous comprendrez alors de surcroit, qu'il n'y a pas eu de circle pit, ni de braveheart, et non.


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Kiss c'était monumental, imposant, ils ont même réussit à faire émerger le petit garçon que je fût jadis, beaucoup de truc te remonte alors, c'est peut être cela la magie de ce groupe aussi, quelque chose d'intemporel.

FLASHBACK :




KISS

Nous sommes en aout 1983, dans un village du sud, on est quatre gamins rangés des playmobils dans le grenier de ma grand-mère, la température ambiante sous les combles doit avoisiner les 40°.



On est maquillés comme kiss, nos guitares (flying/ Gibson SG) et basse (hache de Gene Simmons) sont en carton, la batterie est en carton et tambour de machine à laver récupéré à la casse. On joue en playback avec un radiocassette qui crache son volume à en perte l'âme et uniquement du heavy métal. On a accroché des fanions en plastique à la charpente et on y a mis le feu, le plastique fond en filet c'est le côté pyrotechnie, pour la fumée, un de nous balaie énergiquement le sol puis rejoint son poste, pendant que la poussière se soulève. Le groupe s'appelle RAVAGE. Il ne fera qu'un unique concert, car le vieux voisin d'à côté à eu la mauvaise idée de descendre les escaliers au moment où l'on reprenait la scène après une brève interruption pour reprendre de l'air frais. Il fût surpris du boucan, tomba, puis mourut.

kiss simmons




Juin 2010 :




Paul est toujours aussi prétentieux et Gene toujours aussi imposant, mais si les deux règnent encore sur leur piédestal, on sent qu'ils passent tout de même les clefs du camion. Tommy et Eric ont chanté chacun une chanson et prennent possession de leur espace, et en amont, ils avaient participé activement à l'élaboration du dernier album.

Pour mon pote, le concert lui a fait le même effet que quand gosse il allait ouvrir un cadeau d'anniversaire, où de Noël.

Donc ce fût le big show :

big_show.jpg

Non le Big Show de KISS :



GENE



DANCING QUEEN

Tous les soirs c'était disco bestiau sous le chapiteau du Metal Corner, et les hardos se terminaient là, la sono balançait les hits heavy métal, c'était un truc totalement dingue, ça criait, ça levait les bras aux cieux, ça baisait, ça vomissait, c'était du pornawak complet et délirant (double sens le mot, il compte double donc ). Il faut vous dire, que ces gens là on ne boit pas, non monsieur, on se torche.

NEMI DJ



VILLAGE PEOPLE

J'ai vu :

Gwardeath en zombie le vendredi et qui remet cela le dimanche tout en arrivant avec la même démarche que Vince MC Mahon le promoteur de catch, Gwardeath qui accompagne un mec avec le nez qui pisse du sang de la terrorizer tent, Gwardeath qui pogote pendant le set de Jello, il fut omniprésent cette année ce gars là, quoi !



GWARDEATH

Croiser le chanteur de DEAD POP CLUB, Olivier, je suis allé vers lui pour me présenter puis lui poser trois/quatre questions sur leur nouvel album, et leur tournée prochaine...Sympathique, mais il m'a semblé un brin perdu dans cette foire du trône méphistophélique.

Le chanteur de Dagoba en train de prendre la pose pour des photos souvenirs, ouaip un peu comme la relève de la garde en Angleterre.

L'élu républicain Patrick Roy et sa veste pourpre, qui parcourrait le site en campagne électorale tout en se faisant démonter les épaules par les tapes franches de gars hilares faisant trois fois son poids.



Je voudrais par ailleurs, souligner l'altruisme dont a fait preuve les hellfesteurs, car malgré des propos d'une véhémence sourde de la part de Madame Boutin, je peux certifier la main sur le cœur, que je n'avais jamais assister à une telle ferveur fraternelle et à un tel témoignage d'absolution et d'amour, car si je n'ai pas entendu au moins deux cent fois : « Christine Boutin on t'encule » tout au long du festival comme gage d'affection alors j'ai eu l’ouïe qui a dérapé sévère.

Je ne sais pas si cette femme se rend compte du désir charnel qu'elle a pu inoculer à tous ses jeunes mâles qui pour l’occasion avaient revêti tout leurs plus beaux apparats, moulés dans du cuir étroit qui de toute évidence ne laisser aucune ambiguïté sur la teneur des propos qu'ils venaient d'adresser à Madame Boutin. Car à constater la proéminence en dessous du pubis, il m'apparait évident que cette dame s'est avorté d'un moment d'une subtilité sans borne dans le labourage de son anus catholique.

c'est pour de faux christine






Ma conclusion, et bien je vous avance sous le nez mon introduction de l'an dernier :

«  Je suis allé au Hellfest cette année, comme on va à une thérapie, et je me suis éclaté, pas par terre, mais dans la tête. Ce fût tellement fulgurant que depuis je ne rêve que de voir Kiss en concert. »

Un devin, oui c'est peut être vrai maintenant que vous m'en faites la remarque.

J'ai écrit cela l'année dernière. Alors fiez vous à moi ! A mon côté obscur, car je suis comme Dark Vador, j'erre dans les ténèbres avec ma couillardise.

dark vador



Pour le prochain, par contre, j'ai une petite faveur à vous demander à tous :




Putainnnnnnnnnnn mais arrêter de jeter des gousses d’ail dès que vous apercevez des gothiques, puisque on se tue à vous expliquer que cela ne leur fait strictement rien à la fin !!! C'est pénible, ça fait fuir les anglaises.


BD cool du Hellfest :


PHOTOS :

ciao !