1.gif 2.gif

Samedi 17 juin 2023, sur une table du camping il y avait des chips molles, un vieux cubis de rouge Terroir qui peut démarrer n’importe quel tracteur, et une paella de vomi dans le fossé, bienvenue à Groland.

Le Hellfest c’est 40 millions € de retombées pour la ville de Clisson. La preuve nous sommes trois gugus originaire du Tarn et logeons dans des tentes chez l’habitant, 20 balles par nuitée + les chiottes et la flotte pour la douche. Si au départ le riverain avait une méfiance ignorante des us et coutumes, il s’est très vite manifesté un intérêt pécuniaire à l’ivresse satanique. Pour ce week-end l’heure est à la conversion Hellfestique, tout comme le marketing de la fête des mères, d’Halloween, St valentin et j’en passe, les commerçants commercent avec une polyvalence de chaque événement. De fait des managers de grande surface ont apposé leur plan marketing enculade et poignée de gravier incluse pour tous les gogos dancers qui vont se faire percuter le foie avec un régime dunkan pendant ce long week-end. Promotion ad hoc pour allécher le chaland avec l’alléchant repas du campeur à base de terrine de canard, pâté de campagne et sa farandole de chips goût bacon, plusieurs barquettes de fritasses à l’huile Méroll, et pour faire passer tout ça, bien entendu de la bièreeeeeeeee, et à coup de godet de pelle mécanique. Tu vis ton festival avec tes moyens, et comme tu le souhaites, la moyenne c’est 400 à 500 euros (hors prix du billet), une belle somme !

Selon un calcul basique ne nécessitant pas un baccalauréat scientifique : Pour 2023, 60000 personnes x 4 jours = 240000 personnes x 400 euros = 9600000 euros dépensé.

Hé bennn, clapou, clapou ! applause-14.gif

L'étude de marché du festival a poussé à entreprendre une hausse des prestations, garant des références auxquelles le monde moderne en suit l'évolution technique, soucieuse de son impact social, écologiste, paritaire, inclusif, économique...Le Hellfest drague toutes les générations, et son esprit originel crève dans le feu d'une ambition (certes originale) mais pour un royaume versaillais chez Mad Max. C'est avec une méthode marketing & logique commerciale qu'il capitalise avec des investisseurs (pardon partenaire/support), le tout dans une époque transitoire avec le basculement vers le mainstream, mano a mano avec le secteur musical et de la société du spectacle. Le mainstream est par essence vendeur, et in fine il crame tout en profitant de la volatilité des valeurs pour l’obtention d’un rendement net.

C'était la matinale écopouetttttttttt ! pouet.gif

Festival, concert, tout ceci n'est plus qu'un ramassis ringardos, désormais l'on parle de vivre une expérience pour le Hellfest, similaire à celle d’un resto gastronomique où les saveurs aromatiques déploient leurs découvertes et la bascule de la novlangue.


*******************************************************************



Beau est l’anagramme d’aube, le fantôme de l'été est bien souvent matinal, et ne voir que le crépuscule c’est enfreindre la possibilité d’une autre lumière puisse voir le jour. J’ai toujours pris acte de venir dès le premier concert, c’est une illustration de mon respect à tous et toutes les musicien.nes.

NATURE MORTE a fait monter la sève de son post-black dans un bel enrobage fiévreux à 10h30. Il disait : « Étoiles, cachez vos feux que l'opacité des ténèbres ne puisse voir mes profonds et sombres désirs », le set sera une épaisseur de poussières atmosphériques et de propagateur de force. Un groupe de quinquagénaire munit de binocle pour presbyte louait à démêler tout ce qui leur apparaissait flou et incertain dans le presbytère musical du groupe. Ne tenant pas bien la marée de ce purgatoire, le groupe alla voir ailleurs le grandiose boucan d'une mainstage propice à étancher leur soif de hardos.


*******************************************************************

Justement le hard rock teinté de rock prog et de heavy du groupe COBRA THE IMPALER faisait voyager par son contraste et un final doomesque.


*******************************************************************

SCARLEAN est un groupe Français de metAl alternatif progressif, l'interprétation était très juste avec la cover du « Wonderful Life » du groupe Black. Il y a du relief à leur metal cinématographique, un genre de trip hop Deftonien. Le groupe ouvrait dans son concert les portes d'un monde avec un regard céleste, à la recherche d'accomplir un voyage jamais parcouru, un désir jamais vécu…Il est capable de créer de nouveaux lieux, sans hâte, presque par hasard, et de t'envelopper comme une nuit faite d'étoiles dansantes et filantes.


press.JPG

SPIRIT ADRIFT et son heavy doOom était dans la veine de Wino (The Obsessed, Saint Vitus). Sur scène il y a des t-shirs de Thin Lizzy, Obsessed, un pantalon patte d'eph, tu vois le trip ? Des grumeaux doom, l'écorce bluesy evil, un son maléfique, lourd et saillant, vraiment cool pour un sudiste. Très appréciable les chorus interprétées par les deux guitaristes (power Judas Priest mood). Dans la foule il y a ceux et celles qui expriment de manière visuelle, puis les autres, silencieuses, dont l'esprit est le plus bruyant. « Chaque mot a des conséquences. Tout silence aussi. » Jean-Paul Sartre


*******************************************************************

ZULU et le cool de L.A, le renouveau de la scène HxC américaine dans toute sa complexité et volubilité. Les membres sont des afro-américains, black power for black generation. Il y a un guitariste avec un shirt de Wasp ( je ne sais pas si c'est ironique où s’agit-il d'un hommage ?). Des interludes avec du R&B puis des breakdows lourds, denses se déversent dans un nuage de violence noire. Basée sur le contraste du hardcore beatdown powerviolence avec des échantillons de styles de musique noire, leur musique protestataire marque l'intersection du renouveau du hardcore contemporain et l'énergie de Black Lives Matter. Aussi écrasant que le soleil les titres courts étaient rageur mais les pauses successives entre ne permettaient pas complètement de rentrer dans le mood.

De manière générale, la plupart des gens n'écoutent pas avec l'intention de comprendre ; ils écoutent avec l'intention de répondre.


jeter_un_sortilege.gif

Le heavy metal d'ENFORCER a fait vibrer la voie Mercyfull Fate à péter du cristal, c’était épique, ce vrai heavy a aussi ripoliné avec un petit jus de glam à la Motley parfois. La clameur du public soufflait : « Je veux du feu. Je veux de la folie. Ou rien du tout. » Le groupe hurlait le tintamarre de mille diables en rut, sur un côté un homme d’une cinquantaine d’années luttait et succomba dans un sommeil éthylique avec comme dernière image, le chanteur en train de s’égosiller, la mine patibulaire. Je me pensais ’’Tu peux te reposer maintenant preux chevalier’’. A la fin il y a eu un jeune gars qui a hurlé apéroooooooo avec la voix d’un collégien de 6ème mais qui a redoublé 3 fois.


*******************************************************************

La Temple est pleine pour KALANDRA et ses vertus New Age. Une musique des feuilles et de cerf, aussi coriace que le soleil, avec la senteur tourbeuse des clairières après l’averse, elle émane des grottes, des bois, des rivières ou des mers, de la neige éternelle, de la pluie errante et des vents voyageurs (faucon inclus). Très belle voix de Katrine Ødegård Stenbekk au charme mystique, il y a une pureté dans l'exécution vraiment attirante. Le set est tendre, vaporeux, païen, dans cette ode musicale où Myrkur, Solstafir, Dead Can Dance en trouvent la filiation, avec parfois des nuances celtiques folk poppy au groupe The cranberries. La magie opéra instantanément dans un oratorio pastoral et sera remerciée sous les acclamations nourries du public. Le sublime de toute chose réside dans la fragilité. Le groupe agita au clair de lune argenté le cœur de sa musique, il était comme les mers avec des marées d'émotions, toujours changeantes mais constantes, un miroir placide devenant un tsunami. Kalandra se prête à ce beau frisson incantatoire d’une peau de tambour prête à vibrer et sa musique est belle comme l'eau d'un ruisseau en relation avec l'Univers, et qui dormait dans les profondeurs de notre âme païenne.


kalandra.gif

Changement de mood avec SPIRIT WORLD. Les musiciens sont apprêtés en Chicanos style, mexicano trip, santiag, stetson, dans un très beau look qui en jetait et projetait toute une imagerie de western, polar, série Z...Le concept est chiadé, maintenant leur Los Angeles/Las Vegas HxC est lourd, il y a une bonne énergie sur scène, de la cohésion, c'est bien exécuté, avec du groove bien entendu, le pit est en feu. Très pro, et comme tout le monde je prends l’ensemble de ce gros kif. Visuellement les gars sont magnifiques, la thématique western/zombie est cool, et la musique parfaite, grosse claque au final. Dans le pit ça libère la testostérone de jus de taureau, va falloir penser à changer l’eau des olives tout de même…


*******************************************************************


Je tiens à saluer la prestation d'EVERGREY. Je suis passé devant et j'ai pu constater des super musiciens, chant, solo, tout est interprété sur du velours. Leur musique est datée (pour moi), dans un genre AOR (album-oriented rock) mais réactualisé et que l'on a entendu la bande son dans n'importe quel film d'action des 80's, mais c'est vraiment bon. En rentrant j'ai écouté sur disque et c'est chiant en fait. Pendant ce set, une nana s'est pointée avec 10 cm de peau de Diable de Tasmanie sur le cul, si elle c'était penchée de 5%, nous aurions pu voir le poil de la bécasse. Des gars avaient les orbites qui sortaient des globes oculaires, et même devant leur copines qui faisaient la tronche d’un socialiste devant un seconde tour de la présidentielle. Selon la pensée féministe c’est une représentation d’un étal de viande devant une boucherie de masturbateur carnivore. Je suis quasiment certain que ces gars ont passé un super concert pourtant.


*******************************************************************

Le groupe que j'attendais c'était SVALBARD, et je n'ai pas du tout était déçu, bien au contraire. Ce groupe de post-hardcore de Bristol formé en 2011 est génial sur disque, et c'est identique en live. Beaucoup d'émotions à traduire encore aujourd'hui la relation qui s'est noué avec ce groupe. Il me parle vraiment, et le public du Hellfest a ressenti également cette intimité accrocheuse que Svalbard est capable de toucher. Il pleuvait des fantômes remplis de voix brisées. Un sang noir dégoulinant une brume de riff dansait autour d’une chair pâle de vice. Des épines de sons venaient nous percuter les veines. Le groupe était totalement épris dans le fracas de sa musique profonde, comme un point d’exclamation dans les ténèbres.


*******************************************************************

MINDFORCE a eu un HxC lourd, un bon groove, j'ai adoré le super chant hurlé et éraillé, avec un punch musical et de la profondeur, le son était énorme et heavy. Leur set était surpuissant de violence décomplexée à base de pain à l'ail et de piment de Cayenne, surmontée d’une louchasse d’harissa, c’était dans le mood de Power Trip. Je me suis fait la réflexion suivante : ‘’La chemise rayé du chanteur fait partie intégrante des nouveaux codes vestimentaires moins identitaires qu'auparavant me semble t-il’’.

Sauf qu'Hagler (lisez son ExXxcellent Møtherfücker report Hellfest : âge tendre et gueules de bois ?) sur le forum du Hellfest m'informe que le groupe c'est EYES, des Danois du Danemark même. Merci mec !

Pinaise juste devant moi il y avait le grand dadais du CM1 qui copiait à la dictée du lundi matin en mode, phare breton. Le gars dépassait toute la meute et ne bougeait même pas un poil de couille…l’enculé ! Puis à moitié set, pour je ne sais quelle raison tangible, il est parti devant remuer plus de barbaque qu'un boucher polonais aux abattoirs des salaisons de Lacaune. Dans le pit il y avait aussi un gars avec de larges épaules et un cou de buffle, en train d’électrocuter à contre-courant une dizaine de gaziers, dans son esprit il devait y avoir uniquement une batterie un sceau d'eau et les pinces croco.



bassin.JPG

Les vieux groupes semblent immergés dans les profondeurs veloutées de leur effacement en venant annoncer ‘’c'est à votre tour d'invoquer les anciens dieux’’. Mais bon après le tapir, c’est au tour de THE OBSESSED d’être placé sur la liste des espèces en voie de disparition. Wino est le boss, il soulève la foule. Encore une fois c'était fort, puissant, envoûtant et solide. Ce groupe est le cousin à Lucifer, porteur de lumière, il éclaire ce qui est caché, habile et demeure un profond thérapeute, il révèle les secrets et les désirs. Il exprime le monde des instincts : The Obsessed dans toutes ses profondeurs soniques.

Je commençais à ressentir la fatigue bénéfique d’avoir couru longtemps sur des sabots maléfiques et loyaux, en retrouvant pour l'apéritif Was & Rash & co au bar du City Square, Hellgate's, The Kraken, Crafbar, ça tournait au jaune, j'étais au perrier. Je leur donnais rendez-vous pour se placer avant Maiden, bien entendu je ne retrouverais personne...


DSC_0650.JPG

BORN OF OSIRIS est un groupe de deathcore américain, originaire de Palatine, dans l'Illinois. Il n'existe pas de miracle plus puissant que celui-ci ‘’Ressentir’’ et le groupe a joué avec nos sensations, entre un chaud froid des plus convaincants. Y’avait un gars de 80 kg qui a exécuté un épaulé jeté sur un gonze de 100kg, ohhhh Sofiane Guitoune on t’a reconnu !!


*******************************************************************

Sur le chemin entre les différentes scènes je croisais des gaziers avec la moustache de Gérard Jugno dans Pinot Simple Flic (grand film), un autre avec le shorty des CRS de Valras plage, des personnes avec une vieille haleine de Jet 27 en guise de chauffe-plat, et des chemises hawaïennes, tout ce monde fourmillait ils se baladaient cahin-caha au milieu des T-shirts noirs avec les poches des falzards pleines de citrate de bétaïne et des yeux révulsaient par les décibels de maître cornu, tu pouvais être certain que leur unique souvenir de leur trip en Polynésie diabolique serait le gel douche de Tahiti le lundi matin.

Je filais aux mainstages et me suis fadé notre dame des cloches de corneville dans la Rhur de POWERWOLF. Le set est aussi dégueulasse qu’un chiotte de chantier pendant la féria baïona. Je n’ai jamais adhéré à ce style et je vous garantis à 350% que c'est définitif. Je profitais de cet instant de pause pour relater sur mon carnet, car j'avais besoin de nager dans un ruisseau froid et clair, puis de m'allonger sur un gros rocher chaud au soleil pour sécher tout ce que j'avais déjà pu vivre de tout le week-end. J'entendais déjà nos délicats dévots pousser des hurlements à la lecture de ces mots impies.


impie.gif

Puis la sono balança le « Doctor Doctor » d'UFO puis le thème de « Blade Runner de Vangelis, et enfin le show cheapos « The Future Past Tour » d'IRON MAIDEN arriva sur un carrousel futuro-ringard.

Sur scène c’est l’arrière-garde toutankhamon, mais quelle musique ! La setlist piocha dans les albums « Senjutsu » de 2022 et « Somewhere In Time » de 1986, notamment avec le titre « Alexander The Great » bien cool, ça change. Le groupe avait fait un t-shirt spécial pour le hellfest, un collector à 40 balles, mais ce fut l'unique groupe à avoir conçu ce clin d’œil. Bruce est parfait au chant et en maître de cérémonie contant dans un français jovial l'historique Maiden pour amener les chansons et toute la scénographie évolutive du conte de la vierge de fer. Nicko a vraiment du mal, le rythme est plus lent. Les solos étaient superbes. La setlist n'a pas fait l'unanimité car le public n'a pas pu aller courir sur les collines, allez-vous faire foutre ! Ohhhhhhhh c'était I R O N M A I D E N.


iron_maiden.gif

BLACK FLAG aurait pu être Blague Fat, tant ce groupe rappelle les différents heurts de CRO-MAGS. Contrairement à la plupart de ce que j'ai pu lire, j'ai trouvé que la musique était cool, qu'il y avait une bonne énergie, en fait de celle qui doit dynamiter le pit avec rage, et folie musicale punk, délire noisy free légendaire de ce groupe mythique. Mike Vallely était au chant, c’est un sk8 professionnel, acteur et chanteur dans Mike V and the Rats, Revolution Mother et Black Flag avec lequel il fit une apparition pendant le Blag Flag Reunion Show de 2003 et sera de retour dans le band dès 2013. Certes il est loin le temps où l'anarchisme punk œuvrait à s'affranchir du modèle sociétal consumériste, mais rien que pour « Rise Above » et « Revenge » c’était vraiment fun quand même hein !!!


*******************************************************************

WITHIN TEMPTATION a fait un show de professionnel fantasy, magnifique voix et chant de Sharon den Adel. Le metal sympho ce n'est pas du tout ma came, pour moi c'est comme un couteau pour manger de la purée : chiant. Je ne suis pas le plus adapté pour évoquer leur set, alors je bouche mon encre.


*******************************************************************


Le mystère musical de MESHUGGAH à l'écriture hiéroglyphe demeure comme les grandes pyramides, c’est un triangle de feu impénétrable pour faire réfléchir les prochaines générations dopées au transhumanisme de la silicone vallée. Ce groupe on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pas à connaître le langage et les formes dans lesquels il s'exprime. Il s’inscrit dans un labyrinthe obscur de mathématique appliqué avec des caractères de figures géométriques. Il brise les lois du metal dans un enchaînement rigoureux d'algèbre rythmique qui permet d'établir une vérité de manière déductive. La folie n'est pas qu'un état, elle est aussi une apothéose sonique. Il y avait un son de mammouth nourrit avec du lard et du pâté de dinosaure, le peu de salade présente ce n'était que pour la décoration. Le groupe file un mal de tronche imparable même aux fans de mathcore. Le rubik's cube metal a fait un set de malade mental, au bout de 4 titres tu parlais couramment l'algèbre et secouais instantanément un drapeau de l'Algébrie. Un pote à Waz a adOré ce set et ce gars a un goût certain, c’est le fan numéro 1 de Roberto Malone.


*******************************************************************

Pendant que Marc Ceronne aka CARPENTER BRUT transformait la mainstage en dance floor synthwave, c'était thrashzone à la warzone où le crossover de MUNICIPAL WASTE faisait la fête comme si les Beasty Boys étaient en bringue avec Tankard, D.R.I.

Slams et pogos étaient de la trash party et le pit on aurait dit interville. Un jeune sûr de lui devant ses potes s'engagea dans le merdier de la fosse, plein de confiance avec son totem d'immunité qu’il a reçu en cadeau avec une carabine à plomb au Noël de 1999. En face remonté en régime à 3000 trs/minute un trentenaire fan de crossfit et de veganisme a éteint ce fan de W9 en moins de 3 secondes, façon pillard de nationale qui rentre avec 2 mètres d’élan. Et vous jeunes fous qui avaient secoué vos puces en suppurant vos vapeurs éthyliques, ce paiement par carte bleue à 2H10 au cashless vous rappellera de bon souvenir de ce concert. Les trois dernières minutes du set c'était la baie des cochons au Cap d'Agde, une véritable partouze de chair. Les jeunes tournaient à fond la caisse comme s’il fallait semer le vigile du leclerc entre les rayons.




*******************************************************************


Je rentrais éreinté au camping paradise et devant une tente des gars sirotaient du rhum en discutant au calme. Au matin après ma douche, je retrouvais ces gars levés avec décollement de la rétine, étau de forgeron dans le crâne, dansant la salsa avec des obus hémorroïdaux et InCrOyAbLe : ils parlaient créole.

Entre se gaver de canards maltraités devant le réveillon de Patrick Sébastien ou être ivre mort au hellfest, je préfère être sXe. Definitive choice !


*******************************************************************

La nuit au camping c'est simple, Waz ronfle, il doit rêver qu'il tronçonne l'Amazonie, il aurait pu commencer par les Landes avec humilité tout de même. On a la sensation qu'il growle et musicalement c'est aussi lourd que du Obituary. Je suis dans la tente à côté avec des bouchons et je l'entends, c'est dire. Rash qui dort dans la même tente (ça pète aussi, et des gros même) pousse des Ooooh toutes les 10 mn, et au petit matin sort sa tronche de la tente et me découvre en train de rire. Rash & Waz se connaissent depuis un bail, ils ont joué dans le groupe From Beyond, nous avons plusieurs point commun, nous sommes nés à Mazamet et partageons le même comique de répétition. C'est gavant pour les autres, et nous en avons bien conscience mais c'est plus fort que nous, surtout dans ce lieu.

Nous avons même fait fuir une fille excédée par notre cabourdise lors du concert de Pantera à force de gueuler avec l'accent espagnol panteraaaaa, panteraaaaaaa, panteraaaaaaa. Et avec l'accent Brésilien : Panteraoooow ! C'est débile mais pitinnn rien que de l'écrire les souvenirs remontent et qu'est-ce que c'était bon toute cette connerie.

Tu vois le Hellfest c'est aussi un rendez-vous annuel avec des potes et un délire intégral et bien spécifique. C'est codifié pour les musiques extrêmes, et béatifié pour son extravagance Wayne's Worldienne versus françaouis power party.


ben_oauie.gif

DisfiguredBowedElephant-size_restricted.gif

Voilà il ne restait déjà plus qu'un jour...


fin_jour_3.gif