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HELLFEST XV ACTE II JOUR 2 - Report du Vendredi 24 juin 2022

Le temps fut de la partie, maussade, intransigeant, froid. Voici quelques strophes sauvages dans une forêt de poésie qui embaument la sauvagerie diabolique, elles vous attendent…


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NEIGE MORTE a laissé une poudreuse noire se répandre dans la désolation.

Leurs guitares saillantes et crépusculaires enfonçaient un charme obscur, et le chant dégorgeait la bile. Le nuage d'anxiété planait au-dessus de Clisson, nous pouvions déjà ressentir les symptômes empoisonnés du groupe qui sait faire le chaud avec son black metal glacial. Ce Black Avantgardiste offrait maintes métamorphoses, et il était toujours prêt à crever les larmes de rancœur et la rage au sang.


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Les festivaliers ont pris un coup de faucille avec la colddark de FAUXX.

Le duo batterie/machine ont Nin-Inchalisé leur électro death sympho par un spectre sonore. Entre tradition et modernité, à la recherche d'une identité qui apaise les exigences intergénérationnelle, tout en permettant à l'être de s'épanouir, avec son set le groupe venait d’acquérir une renommée qui dépassait le cadre théâtral de ses fantasmes musicaux et de son narcissisme.


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YAROTZ a prouvé en live de l'étendu de son dernier excellent album « Erinyes ».

Une présence musicale prégnante, puissante, irascible, avec une âme noire et libérée, elle s'engouffrait dans le chapiteau Altar et déployait toute la vigueur de sa dimension. Yarotz donnait à sa matière musicale cette version radicale du sens caché des vertus émancipatrices, des forces inconscientes et des tourments puissants. Dans la fosse, elle dressait dans la confiance à Yarotz une aura qui pelait chaque âme avec la lame fine d’un couteau dans son regard.


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Dans une mouvance identique le trio PORTRAYAL OF GUILT a déroulé sa vigueur et densité.

C'était un trip sous acide, incandescent, avec le vitriol permanent, c'était une chouette découverte. Le chant était putride, et il laissait cette amertume de caresse alourdir la profondeur de cette musique expressionniste. Sans craindre le conifère du mal et de ses ronces nous laissions le groupe remplir l'espace, l'odeur de la violence sanguinaire agissait comme un excitant.


Je perdais du temps à poireauter devant la restauration, le mec devant moi avait tellement faim qu’il aurait bouffé du canigou dans les urinoirs. Je vous dis cela car j’ai besoin de raconter les gens et je ne sais pas pourquoi, de les observer de loin, d’imaginer ma rencontre d’eux à travers une vision, par le biais d’une enveloppe sonique, même trouble.


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Le Doom death stöner rawk'n'roll des Norvégiens d'OKKULTOKRATI a été efficace, rentre dedans même.

Du cuir sur scène avec deux grattes, batterie, basse, chanteur (avec une attitude satanique), puis un clavier avec une présence lunaire et fantomatique. Tout part de ce gars, enfin, cette atmosphère épique, luxuriante, qui ne cesse de monter l'ensemble en cathédrale new wave dark.

Sur scène deux ambiances. Le côté droit, trois gaziers en cheveux long, exaltés, et côté gauche trois gaziers en cheveux court, étant mesurés.

Basique, poilu, puissant, rouge et noir comme couleur musicale Okkultokrati affolait une mélancolie âcre et agressive, tout en expédiant loin de la speederie vulgaire une magie exhibitionniste à tous ceux qui ont foi dans l'aciérie sonique. Le groupe nous a jeté un sortilège.


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L'interprétation tout en ferveur de GAEREA m'a laissé quelque peu dubitatif. J'adore leurs disques, j'en attendais beaucoup, peut-être trop. Dès le premier et jusqu'au second titre le son était pourri, un véritable brouillard de chiasse. Après ça s'est estompé.

Avec une présence noire de supplicié, ce black fado metOl, un genre de Nails écrasant, avec la brutalité de cisaille des guitares, de la bile, un rat crevé pour le grain vocal, a tenu presque toutes ses promesses. Nous attendions une brûlure prête à nous accueillir dans les flammes de nos ventres gorgés du sel de l’existence et de la terrible chaleur ambiante de nos émotions vivaces. Nous avions à ce moment-là la force d'affronter ce qui ronge sans rien éteindre du tout.

Gaerea a proposé un nouveau titre, très Behemoth. Le groupe est cagoulé, je me dis que cela doit demander un effort supplémentaire pour pouvoir respirer, mais bon après deux années de masque pour tous, on s'y fait. J'ai été déçu du son brouillon, du chant presque trop emphatique, de ce côté dramaturge, cette espèce d’amabilité sournoise d’un témoin de Jéhovah pendant sa tentative de colonisation dominicale. Nous étions vendredi.

Le chanteur finira à genou seul devant la scène, pendant un moment, puis il se relèvera les bras en croix, comme un martyre et supplicié. Fadoooooooooo !


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Enfin du stoner avec du groove à la Valley avec les légendes de Kyuss que sont Brant Bjork, Nick Oliveri et Ryan Gut  pour STÖNER.

Le son te percutait l'estomac en ravivant les flammes d'un cœur ardent et heavy....Avant que tout vire dans un blues rock vaguement hippie et mou. Je trouvais que le groupe était dans une impasse à frapper contre les murs de son désarroi à boucher un style, une aura ancienne.

A 8h00 le sol du site c’était une mare aux canards WC, à 19h00 un enclos à cochon, je te laisse imaginer la signification du terme ‘’le purgatoire’’ aux alentours de minuit.


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TEEHGRINDER c'était plein les gencives et du toniglandil. Le set était un choc. Sans aucune substitution nos esprits en manque d'adhérence peinaient à trouver sur cette paroi une prise pour se retenir, pour ne pas être aspirer par le gouffre sonique. Une troupe a posé un circle pit de l’ère du crétacé avec mégalodon et spinosaure qui n’ont pas bouffé de la praline depuis le souper de la vieille.

Quand tu as assisté à ces gars en train de tourner comme buzz l’éclair comme si ils avaient le feu au fion, heyyyy, tu sais que les Russes ne nous ont pas coupé le gaz.

Teehgrinder a saturé l'espace sonore de sa camisole de force pour un set de psychopathe !


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Le fil rouge de la journée c'était back to 2000's avec les machines, merci NIN.


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Entre douceur d'un chant narcoleptique et la déconstruction électro dark, HEALTH m'a séduit. Je me suis dit bon faut s'y mettre un peu à cette journée machine, alors j'ai ouvert les écoutilles et apprécié hachure, striure, zébrure et sucre new wave à Cock Robin.

C'était bien réalisé, je trouve que le mélange fonctionne, j'avaisi envie de me blottir dans la danse élégiaque, cela allait très bien avec ma mélancolie.


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Le rawk'n'roll de DANKO JONES a fonctionné plein gaz avec son fell good sexy night fever & sirop d'érable.

Danko s'est vanté d'avoir touché 1 million de dollar pour ce Hellfest, il n'en a jamais assez ce showmen, il s'immisce et prend possession des corps et des esprits dans chaque riff avec la délectation d'un gourou. Entre private joke et ce côté cool il tient la scène. Côté musique c'est groovy, avec que des hits et des hymnes. C'était excellent, je n'avais plus de voix. Danko Jones c'est l’emprise soudée d'un groupe sur scène, aussi ferme que le tronc de l'érable.


Vivifié par la grandiloquente nature féerique et revêtue de sa robe de noces le Hellfest offre le spectacle harmonieux remplie de vie, d’intérêt et de charmes comme nul autre ailleurs, avec les cinq sens aux aguets qui ne s’en lassent jamais. Est ce que le hellfest mangera t-il tous ses concurrents ?


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Le black metal de WITCHERY est venu chalouper son black'n'roll ardent à nos oreilles distraites.

Il nous a enflammé dans son purgatoire à ciel ouvert de ses cloîtres et ses cryptes discographiques en un putain de bon set.

Le groupe était heureux d'être là, avec sa fureur black. Le chanteur est un géant. Le troupeau bêlait avec les cornes de Belzébuth, sabots quillés sur le devant façon chopper, la suie d’une pluie de riffs en guise de ciel, puis un collé serré d’isolation thermique de haute intensité pour une séance d'osteo dès lundi.


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Je suis un enfant sauvage de la lune, alors ne me faite pas chier avec tous vos problèmes de merdes, je suis physiquement présent mais dans un monde parallèle.

J’accueillais AA WILLIAMS avec délice.

Sa torpeur lunaire, lenteur mélancolique et spleen sont une caresse sur disque. Elle a une belle voix, elle est très jolie, avec du charme. Par contre, il y avait trop de fumée sur scène, à se croire un 11 Novembre à 7h00. C'est dommage d'embaumer dans le brouillard la vision éthérée d'une musique brumeuse. Comme s'il s'agissait toujours d'une femme brûlée pour le péché, un pion dans un jeu ancien que le destin ne la laisserait jamais gagner. Pourtant le concert voguait, libellant calme et distance, capable de transformer le présent en ombre, et de puiser dans la terre chaude d'un Nick Cave nuageux et de ses échos levés.


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Au Hellfest il y a 6 scènes donc 3 jouant en même temps, il faut faire des choix, je privilégie les groupes découvertes, ceux que je n'ai pas vu depuis longtemps. Cette année j'ai fait l'impasse pour les copains et excellents Dirty Fonzy et Sherrif

Vous pouvez retrouver le live des Sheriff via Arte ( très très cool comme initiative, voici une chaine télévisuelle qui diffuse et propage la culture, merci )



Et le live de Dirty Fonzy via Hellfest from Home de 2021




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J'ai assisté à la fin des brutaux deathaleux de BENIGHTED, et c'était charcuterie et désossage en règle, avec de la couenne en rab. Je revois encore la tronche de ce gars, avec un museau qui dépassait de la meute et la finesse d’une escalope dans le regard, il fonça tout droit devant lui comme s’il marchait sur une flaque de pue de lépreux. La couenne en rab, c'était justement ce que ce gars a laissé sur le sol.


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Entendu d'un festivalier sur IHSAHN «  Le chanteur il est prof de math et de metal quoi ».

Ok, c'était déroutant comme style, il y a un patchwork de funkablackSupercalifragilisticexpialidocious. L’ex-leader d’Emperor a réalisé les covers de « Rock And Roll Is Dead » de Lenny Kravitz, « Wrathchild » d’Iron Maiden, et puis a mouliné une maille à l'endroit pis une maille à l'envers. Un set aussi appréciable qu’une lingette tiède sous la peau du cul en sortant de chez l'esthéticienne.


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KILLING JOKE = blague carambar d'un caramel mou et vieillissant, mais rappelle la réputation du groupe dans une scène industrielle à l’honneur en ce vendredi de Hellfest.

Il pleuvait comme une cache qui pisse. D'un coup c'était lumière tamisé, 12 degré Celsius à vous peler les couilles à la taille d'une peenuts, Clisson était un couloir aérien pour le gel de Scandinavie comme Aurillac dépasse les 2 degrés au mois d’août.

Killing Joke était aussi froid qu'une mer de glace prise dans l'effroi !


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GODFLESH c'est basse/guitare/machine.

Le beat était lourd, le son était une cisaille, un rabot, c'était chaud et froid, dur et ample, sec et farouche, unique et répétitif, malsain et minimaliste, ce n'était pas une transe, c'était un trip, avec l'effet d'une drogue qui visite les couloirs de l'ivresse des tourments. Nous nous sommes fait fouetter avec cet indus. Les rastas blancs grind teufeur décollaient le papier peint de leur squat pour s'en faire une robe de chambre.

La médecine s’est penchée sur ce groupe, et elle a conclu qu’il n’existe aucun traitement de viable pour le moment. Donc pas de médoc si vous écoutez ce groupe, juste un ticket d’entrée pour l’asile psychiatrique avec conso avant minuit pour les filles.

Le set était ce gris brut que Godflesh taguait avec son rabot et une peinture de cendre industrielle.


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Celtic frost à la warzone, heuuuuu CELKILT, je n’y suis pas allé, c’est pour les punk de Bretagne, et la ligue Celtique révolutionnaire. C'est beaucoup trop festif, ambiance pub Irlandaise, ça a fait remuer la houle de la Warzone, tant mieux, vraiment hein !




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Il pleuvait des litrons de flotte, le set de KREATOR c'était la danse des canards thrashy.

Nous nous retrouvions dans une petite abbaye bavaroise en 1803, sublimé par la puissance classique des rots germaniques, et de la puanteur de leur bouche choucroutesque pardiii.

Arschgesicht ( traduction = face de cul), les schleus ont abattu la ligne Maginot avec un set de barbare, où quelques copeaux de cervicales joncheraient le sol à la fin.

Le public a pris la saucée de pluie, et de violence !


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A l'abri MOONSPELL a profité d'une très large audience avec un son Type O Negative symphonique pour rendre une copie sobre et noire.

Le Portugal était à l'honneur cette année.

Au Vip il filait des coupes de mousseux au tribu Anglaise conquise de penser que c’était du champagne. Il y avait un des slammeur d'Astaffort Mods en représentation Algéroise avec un raï auto-tuné versus punk, c'était hilarant !


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EARTH c'était aussi lent que la fois précédente.

Hypnotique, et dégageant un océan de quiétude et de ferveur pour le crépuscule. Il fallait se picoter sévère les couilles avec de la laine de verre pour par roupiller devant ce show, et j'apprécie grandement d'écouter Earth, et je vous le conseille pour la méditation.


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L'ingé son d'OBSCURA a dû faire 10 litres d'huile pressée par son cul, tu n'aurais pas passer une feuille de papier A4, quasiment 1/2 heure de retard, il y avait une couille de mammouth à sa console.

Le gars a dû chier liquide pendant deux semaines après ce mauvais trip, avec le niveau du stress qu'il s'est tapé sur les intestins...Et puis plus besoin de fibres pour le transit après ça. Je suis parti juste avant que cela débute, apparemment Obscura a fait un bon set.

Ouf !


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MARDUK c'était un char d’assaut, une première ligne de rugby prête pour un encloscage.

On entendait les coup de boules jusque sur le bord de touche. Pour les connaisseurs d'arme à feu ce groupuscule sonique sait démonter une cervelle en la réduisant létalement. Le groupe a l’air de ce méchant qui vit reclus depuis que sa mère l’a accouché sur le sol infâme d’une porcherie. Tu lui poserais un tison rougeâtre sur chaque rouston qu'il demanderait simplement pourquoi ça sent le grillé.

Un gars juste à côté de moi, moins de la trentaine, cheveux rasé, un physique de facteur, juste avant que le chanteur, Daniel « Mortuus » Rostén balance le blaze du dernier titre, il s'est mis à hurler "Panzer Division Marduk" de manière très brutAAAAAAAAALE et menaçante, genre segpa.

Devant lui deux jeunes, la petite vingtaine, physique d'adolescent en première année littéraire, qui n'ont pipé mot, même si je pouvais sentir la sueur froide dégoulinée dans la raie de leur fion qui faisait chéneau.

Cela peut paraitre disproportionné, voire bourrin, mais je comprenais l'attitude de ce gars. Marduk donne vraiment envie d'envahir la Pologne. Et puis quoi ? Merde, si tu ne ne rage pas sur Mardük, tu ne vas pas le réaliser à un concert de kendji girac de toute façon...C'est vrai, crotte à la fin.


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Pendant ce temps...Le show d'ALICE COOPER prenait ses atours commerciaux de vieilles remises avec ces bonbons d’Halloween, la citrouille en mousse et sa freak party ! Et ça fonctionne toujours et encore.


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DEED OF FLESH est un groupe de death metal brutal américain de Los Osos, Californie, États-Unis, formé depuis 1993.

Le guitariste aux long cheveux possèdent des doigts d'araignée, c'était assez phénoménal à constater. C'était technique comme set, whaouuuuuuu un feu d'artifices, c'est clair, le guitariste n’a pas les pognes de Wolverine, lançant de tempétueux édifices soniques et de vanité formelle.


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La venue de NIN ne tenait qu'à l’obligation d’une programmation indus pour ce Vendredi. Vœu réalisé.

NINE INCH NAILS c'est la machine de Trent Reznor. L'indus des 90's avait dans son intrigue la critique sociétale des antimondialistes et la fin de l’ère de l’industrialisation occidentale. Moins froide que celle des 80’s, mais aussi sèche, cette musicalité a sévi pendant une bonne décennie. La présence de NIN était attendue, mais pas par moi (ndlr: N'essayes pas de comprendre celui qui n'aime pas ce que tu aimes).

C'était la promesse d’un un show dantesque avec bétonneuse cyborg modèle T-800, carrosserie refaite pour l’occaz, des ailerons de coffre et de toit avec des supports chromés, vitres teintées, Klaxon bloqué, caisson de basse avec des filtres de fréquences, des drift mélodiques et des run climatiques pour exprimer la violence d’un monde chaotique, sale et désespéré, pour le royaume du tuning au béton délavé.

Si Reznor double lame et Ben Barbaud lisent ça...


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On connaît surtout des enchanteurs d’hier qui reviennent nous proclamer leur réactionnaire fin de fête. Il semblerait qu’on en veuille souvent à nos souvenirs. Et ceux qui nous ont jadis nourris, transportés, sont parfois les premiers fossoyeurs de la magie d’antan. Mais bienheureusement il y a encore des groupes qui conservent cette magie.

BAD RELIGION a été impeccable. Le chant de Graffin était superbe, les chœurs tout autant, au menu du soir, punk rock élégant et hymnes à profusion, bravo.


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THE BLOODY BEETROOTS c'était disco bestiau, du beat électro à faire sautiller le jneus à veste patché, carrément Démoniaque le DJ, bravo !


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DECAPITATED c'est la technique efficace pour perdre la tête.

On aimerait écrire le thème d’une rencontre sur l’eau où repose un nénuphar, mais avec ce groupe la seule chose qui occupe votre esprit est de savoir comment découper un gigot d’agneau avec une fourchette monégasque.

Un paquet de personnes était replié sur elle après le set de Decapited !


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FINE

Le Hellfest a comblé la mesure de ses transgressions par l'art du divertissement. Il y a une versatilité expiatoire pour purifier, une éruption du réel dans un endroit imaginaire, le festival n'est pas événementiel, c'est une fable inimitable, tel est le Hellfest, une accoutumance à la démoniaque liberté des musiques extrêmes. Même les mots les plus fantasques, les plus fous ne seront jamais à la hauteur bestiale d'un tel événement social qu'est le Hellfest.

Buona notte


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