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REPORT XTREMEFEST 2015

Hiya ami(e)s de l'outre-tombe et fadas des parois vertigineuses d'une piscine vide californienne, prépare-toi à lire (à l'image de la mascotte de ce festival) un reportage Godzillesque du Xtremefest 2015.


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C'est boOOon je sais, je sais c'est toujours trop long comme report, c'est même chiant à lire, mais c'est beaucoup de travail derrière quand même, je ne compte plus les heures et les heures. Ok c'est un très long travail de merde au final quoi !


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C'est la troisième édition pour l'unique festival de musique extrême du South. Et bam, jamais en place, nous revoilà sur le site de Cap Découverte. Uuuuuuuuuuuuh !

Aussi variable que la météo dans les Pyrénées, l'Xtremefest semble se chercher un endroit où faire éclore sa pérennité, et faire en sorte qu'enfin ses festivaliers puissent se projeter dans un endroit invariable pour enraciner leurs attentes. Depuis ces débuts, il manque à ce festival cette stabilité qui permet la constance de gravir avec assurance les échelons. En brûlant les étapes l'an passé, le festival a confondu vitesse et précipitation comme n'importe quel groupe de crustcore pour son second E.P.

Pour le moment pour grandir il a besoin d'un appui. L'Xtremefest est donc rattaché en collaboration avec le Resurrection Fest. Cette alliance accorde une garantie légitime pour le bénéfice d'accéder à une programmation de renom. Cependant l'xtrem est tributaire de sa jeunesse et je doute de son influence sur son partenaire pour imposer ses choix, même si la coopération entre les deux est basée sur une intégrité de valeurs communes.


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Personnellement je préfère l'emplacement de la base de loisir de Cap Découverte (retenez bien car pour le set de Cobra cela aura son importance) à celui d'Albi, qui était une zone (parking) trop dépouillée à mon humble goût. Là au moins le cadre est plus bucolique, même original, avec une forte empreinte glisse urbaine avec son Sk8-park-BMX, dont on pu profiter de nombreux festivaliers et festivalières. J'apprécie grandement de juguler sport, loisir et culture tout à la fois. Il me semble qu'il y a tellement de possibilité pour le crew de satisfaire le plus grand nombre à Cap Découverte, et d'en créer un festival différent.

Puis la salle de la musique bénéficie d'une acoustique bienfaitrice (avec l'éternel débat de mise en défaut des ingénieurs du son), et surtout munit d'un étage avec fauteuil.

Alors Ohooo que ouiiiiiiiii je sais très bien, ça c'est pour les vieux schnocks, et puis de toute façon ça ne fait pas du tout punk rocker, pas plus que métalhead.


Ok c'est bon on ne dira rien

Hey mec, tu sais quoi ? Rien à foutre ! Calé dans un fauteuil de cinéma, même le Hellfest il le fait pas.



Je souhaite comme beaucoup de personnes du midi que ce festival perdure, quitte sa chrysalide pour se développer à bon escient. La consolidation de ses fondations permettra par la suite d'édifier son autonomie, de s'implanter durablement dans le paysage estival par une singularité unique, et sera sans contexte la clef de sa longévité.


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VENDREDI c'était Le Glaive De Satan


Démoniaque

Alors que le soleil carbonise la couenne en ce mois de juillet partout en France. Il faisait 36°, c'est à dire sensiblement la même température à Carmaux qu'à Grenoble (grande ville N°1 en matière de froidure). Inutile de te dire que la déshydratation prévalait à une assignation stricte et vitale pour boire à s'en faire péter l'abdomen. De l'eau hein !

Habitant le sud du département du Tarn, rejoindre le nord de celui-ci ne me demande que trois quart d'heure de route, hurry up ! Seulement en ce 17 Juillet 2015, le tracé du Tour de France passe dans le Tarn (étape Muret-Rodez), des routes sont donc bloquées. Bien entendu je te le donne en mille Émile, on y est dedans pour rejoindre le lieu de villégiature des mordus de la muzak qui fouette les fesses avec des nanas couillues.


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Pas le choix, je suis obligé d'attendre que les pédales burinent l'asphalte, avec la caravane publicitaire qui bazarde à la populace ses goodies bien franchouillards pour son tube digestif à base de saucisson, sachets de bonbons, jus de fruits et eau chaude, gâteaux apéritifs, ainsi que la panoplie complète du beauf de Cabu avec bobs, peluches dégueulasses de forain made in China, porte-clés, lunettes géantes, seringue sale, casquette à pois du meilleur grimpeur, main verte géante.

Je regarde filer la caravane qui passe klaxon bloqué, hurlant jusqu'au dernier tube de Shakira. Résultat, j'arrive à point pour STICKY BOYS.

Ok il fait chaud c'est un fait. Si tu n'es pas habitué à la brûlure qui calcine, tu souffres un max en transpirant comme Gabriel Pontello sur Brigitte Lahaie dans le film « La Grande Mouille ». Pire si à la pesée tu affiches trois chiffres, mauvais temps pour les gros man, tu subis comme un marshmallow qui crépite au dessus des flammes.


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C'est du feux qui tombe du ciel en écrasant les Xtremefesteurs à l'état de soldat de plomb et les Sticky Boys sont eux aussi en plein cagnas. Le trio essaye de chauffer l'ambiance à base d'un hard rock café en plein apéro-pétanque du sud. Disons que la musicalité de Sticky Boys est aussi originale que ce que je viens d'écrire comme stéréotype.

Mais bon, ça fonctionne le binaire, toujours en fait, c'est assez primitif pour que quiconque l'admette dans ses fondamentaux. De toute façon, avec le soleil en ligne de mire, le seul truc que l'on était capable de faire c'était de tapoter du pied à l'ombre. Comme c'était garanti en riff élémentaire et solo bluesy en peau de kangourous ( la team brother Young & O'Keeffe ), les gens ont basculé leur tête d'avant en arrière de façon naturelle, ça permettait en plus une ventilation mécanique des plus écologiques.

Je ne vais pas vous le cacher mais la chaleur a mis un froid tout de même, il aurait fallu arroser copieusement le public pour le réveiller de sa torpeur (prévoir un tuyau d'arrosage, voire un arrosage automatique pour pelouse, oui carrément).

Le groupe envoie sa ferveur avec toujours la même joie communicative de participer à la fête. Leur setlist balance la purée de leur deux albums. J'ai vu ce combo à la sortie de leur premier opus dans la ville rose, les gars envoyaient déjà du tronc à s'en torcher l'occiput contre leur écorce saillante. La lame de leur set est désormais huilée, lubrifiée jusqu'à la moindre encoignure, il te semble que c'est du sauvage alors que tout est bien répété comme un vrai show de professionnel. Parce que les gars ont beau joué du binaire, cela reste un show de rock'n'roll ! Et que le rock'n'roll tu peux le vénérer comme une existence de rebelle, cela reste un divertissement qui permet de t'évacuer le cerveau des sceaux de lisier que la vie quotidienne t'impose. Mais si, tu sais cette vie penaude où il ne se passe rien d'extraordinaire, en tout cas pas comme dans la télé-réalité, où dans une page glacée de publicité.


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Sticky Boys est un groupe qui joue à l'ancienne, pied au plancher, avec cette façon d'envoyer du bois avec une tronçonneuse qui te scie sur place.

La fin du set c'est avec une cover modifiée du « Surfin U .S.A » des Beach Boys. Le combo quitte la scène de manière similaire à son final au Hellfest, avec le fun qui la caractérise, et sous le tube de Yazoo « Don't Go Disco » de 1982 qui fera sourire les vieux oldschool du pit. Si, si arrêtez de vous la jouer offusqués, j'ai l’œil pour ce genre de mesquinerie, j'ai même les noms des gars, mais je ne dirais rien pour ne pas compromettre à des mythomanes de faire perdurer leur cécité de quadragénaire.

Tiens autre chose, savez-vous comment on sait qu'un journaliste n'est pas venu ? C'est quand il écrit des conneries dix fois plus grosses que ça fainéantise le lui impose. Mention spéciale à celui de La Dépêche, je m'en pisse encore dessus.


C'est pas possible ?

Cette année quelle surprise de retrouver Romain Boule derrière un comptoir ?!? Romain Boule mais si tu connais évidement. C'est ce gars qui est capable de rentrer dans une boite de 15cm par 15cm. Bon relis la fin de mon report sur l'Xtremefest 2014 et tu comprendras la private joke.

Je retrouve donc le chanteur des Charly Fiasco que je n’avais pas vu depuis l’an passé, mais dans le poste de responsable de la vente textile du festival, et à la tête d’une équipe qu’il manage. Ah putain ce gars je le vanne depuis le siècle dernier et à chaque fois que l’on se voit on éprouve la même attirance amicale que si on s’était torchés la gueule la vieille. Bien entendu c’est une métaphore puisque je ne bois pas. Donc en exclu pour vous les amies, Charly Fiasco est en train d’enregistrer son nouvel album, et Romain Boule a la même coiffure que Pierre Richard dans « La Moutarde me monte au nez » ou «Le Grand Blond avec une chaussure noire   » ou alors dans « Je suis timide mais je me soigne » mais aussi «Je sais rien, mais je dirai tout  ». Ce gars là il est terrible !


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Pour dépuceler la X STAGE il y avait un changement de programmation. Du coup c'est COBRA qui a défloré.

COBRA est un concept crapoteux, à la perversion trouble. C'est de la manipulation des masses laborieuses pour une propagande réactionnaire à la corrosion désopilante. Tu peux concevoir des analyses les plus rocambolesques sur eux, les gars s'en foutent complètement, mieux, tu parles d'eux, créer le buzz à leur place, et ça fait mordre à l'hameçon. De la sorte qu'il n'y a plus que les pour VS les contre, rien au milieu avec la bouche en cul de poule en train de tergiverser sur une pseudo neutralité.

Fondé en 1984 comme l'album de Van Halen, entre les pages lingeries du catalogue des 3 Suisses et le premier single de W.A.S.P, « Animal (Fuck Like a Beast)», ces procrastinateurs ont le mauvais goût rance d'une critique acerbe et aussi satanique que la satire du manifeste du parti communiste.

Il a fallu qu'ils attendent le naufrage du Costa Concordia au large de l'île de Giglio pour pouvoir jouer à Paris en première partie de Kickback, et sortir de l'ombre des pins de la banlieue de Grasse.

Génial imposteur dans une époque où le simulacre a la faveur de son reflet sur le bris de glace de la guerre économique et de la télé poubelle, Cobra est un dealer de la rébellion discount, et parle à la France du RSA tout comme aux fans de Jacques Séguéla.

La X Stage est à l'intérieur, la salle bénéficie d'une climatisation, et quand leur set débute on est au frais pour être chauffer à blanc au hard rock de ces punk-rappeurs.

Il est amusant de constater que pendant qu'une partie du public ricane, l'autre reste dans l'expectative narquoise devant ces rebelles en puissance.


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Nourrit à la valstar, la bière des stars de la maçonnerie biterroise, et au son du coït bestial du prolétaire qui s'éclate les organes génitaux sur le cuir arrière d'une Opel Astra les samedis soirs de discothèque, Cobra glorifie la frustration bestiale par une ambiance séculière de désœuvrement jubilatoire. Le groupe discourt avec un appel du pied de la gauche plurielle sur différents problèmes sociétaux avec la droiture de Satan, et la désinvolture que le punk à chien dispose quand il a déjà bu son litron de vin matinal la veille au soir.

Bizarrement on ne ressent pas la violence de la rue sur eux, ce groupe semble plus un dérivatif. Une sorte de palliatif récurrent que les gosses sans mains galeuses accomplissent comme rite de rébellion initiatique, avant de finir sur les routes reliant Carpentras et Menton comme force de vente pour une entreprise de phytothérapie.

Avec ses titres vindicatifs Cobra offre à l'adolescente rebelle, la fièvre capiteuse d'une levrette musicale, de celle que Stupeflip avait légiférée comme distraction à la société du spectacle souterrain. Ceux qui sont contre sont déjà sortis se vautrer sous le soleil de plomb contre un coin du bar à pestiférer, avec une lourdeur veineuse au niveau des jambes à cause de la différence climatique de la salle.

Certes, ça plaît de se moquer pour se fendre la gueule, parce que c'est pratiquer une mutilation satisfaisante à son égo. Faire de l'esprit fait partie de l'ADN du gentilhomme, cracher dessus résulte du même acabit. De toute façon vous vous attendiez à quoi ? A ce que le reptile se morde la queue avec une intraveineuse de poppers ironique pour faire bander la France d'en bas ?


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Cobra est aussi atroce que l'électroclash de Sexy Sushi, issue de la même putréfaction caustique de la gaudriole foutraque et libertaire, osant le langage châtié et la critique de la lutte des classes, mais la différence entre les vedettes de l'art contemporain et les fils du Cobra, tu la trouveras musicalement avec des mélodies aussi rêche que le punk de métAl Urbain qu'avec le heavy de Bonvoisin.

Le groupe utilise le comique de répétition comme d'un ressort à sommier, et il est aussi tapageur que celui utilisait pendant le tournage de « Change de trou, ça fume ». Pour cette répétition humoristique, le public devenait donc une base de loisir, parce que Cap Découverte est une base de loisir créer sur l'ancien bassin minier de Carmaux. Le combo joue de la provocation en traînant la confusion par les cheveux. Ainsi les Tarnais (habitant du Tarn) deviennent des Tarbais (habitant de Tarbes), tous issus de la région Midi-Pyrénée-Languedoc Roussilon. Voilà quoi, c'est aussi bébête que du Jean Roucas.


Oh non pause

Cobra c'est le venin testiculaire de Michel Houllebecq passé à tabac par les Bérus et Trust. Il participe activement à l'exception culturelle française au même titre que les blogueurs Jacquie et Michel. Dans l'absolue de sa nécessité divertissante, il pourrait jouer au festival du rire de Lanemezan, tout comme dans une backroom du marais en première partie de Chantal Goya.

C'est le titre « Nihilistes » qui ferme le ban et me fait dire que décidément CoBrä c'était génial !

La foule punk appelle à un rappel et reçoit comme fin de non recevoir ce que le groupe sait faire de mieux : Emplir son vide par le sarcasme.

La discordance de Cobra nous isolera un peu plus dans cette faille existentielle, entre la douceur liquoreuse du néant et le malaise que l’on ressent en se raclant le gosier avec un picrate. Nous sortons avec l'évidence du contraste entre l’air conditionné qui assèche, et la torpeur extérieure qui te leste au sol, en regardant l’azur clinquant pour y entendre l’envol de BIRDS IN ROW.

C’est la seconde fois que j’assiste à leur set, et c’est le même constat, le trio est surpuissant d'une maturité exemplaire. Le combo nécrose en plein soleil l'inflammation émotionnelle jusqu'à son apoplexie sensitive. C'est troublant une fois encore. Le chanteur a à cœur d’expliquer entre deux titres ses textes sur la religion, la condition humaine, la société. Le public s’en branle, je lis dans son regard un zeste de désespoir à faire émerger dans cette fosse, le questionnement qui transite dans les lyrics du groupe. Nous venions d’entendre deux groupes bien distincts, avec une différence notable mais toujours emprunt d’une critique introspective, une évaluation disséquant le corps sociétal avec la souffrance d’en exprimer la rage dans le cas de Birds In Row.

Le trio balaye son screamo en dépoussiérant la purge que nos tripes ressentent, jusqu’au cœur qui bat plus rapidement et fait taper encore plus fort la tempe. Transit entre la chaleur du ciel et la fièvre post-hardcore du groupe, le public en retrait cherche comme seule échappatoire l’accalmie d’une ombre pour colmater les élans bruitistes que Birds In Row renvoie. L’exaltation du groupe n’écarte pas le châtiment de jouer plein feu, plein fer face au soleil, d’assumer ce rôle de martyr, de clouer un public à la fois enflammé, médusé, suffocant face à la jeunesse inébranlable de ce groupe. Dire qu'il y a encore des vieux qui doutent de la jeunesse pour l'enivrer, avec la foudre passionnelle identique à celle qui les avaient électrocutés jadis. Je ne le comprends pas, surtout après la déflagration de Birds In Row.


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L'état d'esprit global du fest est très proche de celui du Hellfest, avec l'accent chantant en plus quoi ! Quelques personnes s'étaient déguisées, à cet effet j'ai vu Wayne & garth, ils sont super en vrai, et leur monde n'est pas différent du Xtremefest pour tout dire.


Wayne et Garth




Pénétrant la fraîcheur de l'antre de la salle où déjà BLACK BOMB A y leste sa déflagration sonore en bazardant son napalm métAlcore, je constate que le public a gardé ses couleurs rugissantes.

Le groupe fédère par le biais d'un HxC moderne à base de growl et de chant clair mélodique, de cri et d'un groove 90's, en maintenant à niveau l'émulsion dans le pit.

Avec ses vociférations stridentes de nonnes sodomisées, le chanteur Poun n'a pas arrêté une seconde, exténuant sa stature de diva par une énergie communicative et une ubiquité scénique impériale. En contraste avec sa dégaine d'éducateur de MJC, le patriarche Arno a growlé dans ce lieu associatif pour les jeunes comme dans une caverne en faisant trembler les enceintes. La jeunesse a répondu, en éructant le poing levé, circle pit sur circle pit.

Black Bomb A fait le show, dynamise, n'en finit plus de rameuter les troupes pour une pagaille fédératrice.

Groupe aussi détesté par l'entremise d'idées préconçues à son encontre, et qui coalise à sa prouesse scénique une fois le set terminée, Black Bomb A a fourni un set gigantesque de métalcore, à la sueur de son front et de celle du pit.

Fort d'une notoriété et d'une expérience rompues aux grosses scènes, le combo sait souffler sur les braises pour attiser l'incandescence de son public. Le set est efficace, il ravit et suscite l'adhésion totale de la fosse avec un wall of death. Le band quitte la scène, certain d'avoir exécuté le devoir accompli sous le fracas de ses balles musicales.


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Au Xtremefest les groupes jouent une heure, et une heure en plein soleil devant STRUNG OUT c'est long.

Pas que je n'apprécie le punk mélodique de chez Fat Wreck Chords, mais qu'il est vrai que j'assimile plus la fluidité punk du sk8 avec le crossover de M.O.D, prévu un temps à l'affiche de cette troisième édition.

Si après 20 piges de services ce groupe est encore présent c'est qu'il garantit une prestation conforme aux attentes des punkers grisonnants ayant fait le déplacement. D'ailleurs quand je fais le bilan des absences de camarades issus du département, j'en conclue que l'affiche a présenté des lacunes ratifiant le fait qu'ils ne se soient pas déplacés.


Tu crains

Le punk mélo 90's de Strung Out s'est vite essoufflé à se faire comprendre devant un pit décontracté du gland. Le super bassiste a fait un job de qualité, mais amoindri par le chanteur Jason Cruz, n'ayant jamais eu la réputation de soigner ses vocalises en concert, on se retrouve face à l'approximation d'un chant limite, et parfois même dans le faux.

Le groupe est excusé parce que c'était le seul groupe de punk mélo du jour, que les titres du groupe pratiquent une bonne glissade, et que cela fait toujours du bien d'entendre la joliesse de ces mélodies juvéniles, épicentre sensitif de souvenirs tendres en mercurochrome. Avec un set sympathique qui a mis du fun, Strung Out n'a pas failli à faire oublier de l'importance du punk mélo dans la programmation du jour.


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En anthropophage de la nuque brisée le combo CARNIFLEX n’a fait qu’une bouchée du pit de l’Extrem. Les gars se sont plantés jambes ancrées dans le sol avec l’arme à la main, dans la posture du Bouddha qui chie debout, mais façon G.I Joe en Afghanistan.

Il n'y avait qu'à tomber dans leur précipice, seule solution de survie pour ne pas affronter leur équarrissage sonique. Techniquement riche en oméga deathalique, le plat de tripailles soniques purulentes fut servi avec le même soin qu’un zombie qui récure des côtes flottantes.


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Au niveau de la prestation scénique c'est ventilation capillaire uniquement. Le chanteur growle caverneux en même temps que sa plastique détonne, notamment sa coiffure qui n'est pas sans rappeler celle d'Adolf en 39 devant le Reichstag.

Le set est un bloc monolithique de granit de la taille de la Peyro Clabado, au minimum. Parfois pénétré par des allitérations lui permettant un soupçon de contraste, le groupe abat son poids de Sumo par une vélocité musicale paradoxale.

Assez dense et introspectif dans la plupart de ses compositions, le groupe s'est acharné à délivrer ce qui fracasse un pit avec une densité sonore toute cramoisie. Le public a suivi la foudre pour prendre le tonnerre dans les canines, et avec le sourire aux lèvres et le visage tendu de crispation.


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Le retour de l'enfant terrible, fils prodigue du HxC : COMEBACK KID, deuxième venu à l'xtrem avec autant de brutalité que de vitalité mélodique. Le niveau de grâce est vite atteint et signe son retour gagnant et salvateur pour soulever le pit.

C'est dingue il y a des groupes tu peux les revoir sans cesse à chaque fois ils te foutent une mandale. Les canadiens en font partie haut la main. Le groupe joue dehors, sur la petite EMP scène alors qu'il y a deux ans c'était à l'intérieur, mais bon...Le chauffeur de salle, Andrew Neufeld, a façonné une nervosité conséquente pour ameuter un pit constamment en surchauffe. Hey les jeunes, combien il y en a qui ont cru qu'ils allaient crever ce soir là ?

C'est une avalanche de titres hargneux qui dévale et avale la fosse. Le set est cousu de main de fer, tu sais très bien où tu vas te retourner la tronche avec ce HxC, et la véritable nouveauté réside dans la cover "Territorial Pissings" de Nirvana, dont l'interprétation vertigineuse ne fait qu'amplifier l'aliénation du public. De là où je suis on entend presque les os se fissurer tellement ça chahute devant. Ça hurle les bras tendus vers les cieux, et peut-être est arrivé à faire frisonner le blondinet au ciel.


Kurt Cobain

Loin de la foule hurlante et des coups de sang, juste à côté de moi la famille modèle, un papa, une maman et deux petits garçons faisant retentir leur rire d'enfant dans la ferveur du show des canadiens. Les gamins se marrent à voir les gars du pit se balancer les uns sur les autres avec des crocodiles et autres bouées gonflables. Vous je ne sais pas, mais pour moi cette résonance juvénile avait la saveur positive de l'attitude des canadiens ce soir là. Tout donner, filer une énergie revigorante pour suspendre le temps ensemble et ne cesser jamais de vivre au diapason de valeurs communes. Oui tout cela avec un groupe de HxC et des rires d'enfants.

Puis comme à chaque fois, le final tellurique avec la résonance fédératrice de leur titre phare. Le public le scande, les gars font légion dans leur danse avec des lésions irréversibles quand le groupe entamera l'apocalyptique « Wake The Dead » pour réveiller les consciences endolories. Comeback Kid révèle en cet instant là en chacun, le désir unanime d'être en vie.


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Exténué par le choc, j'erre comme la foule en direction de la salle où le dernier groupe s'apprête à jouer. Je refoule à l'avance mon appréhension rien qu'avec le nom de BLACK LABEL SOCIETY.

Déjà je n'ai toujours pas compris ce que venait foutre ce groupe à l'Xtremefest ?!? Le choix me paraît si invraisemblable. Est ce un test pour jauger le consensus entre un métalleux et un rocker ? J'en sais foutre rien.

Début de set sur un bootleg de Led Zep « whola lotta love » et de Black Sabbath « War Pigs », histoire d'annoncer d'où vient ZakkWilde. Oui car Black Label Society est un groupe conçu par et pour le guitariste, héro de surcroît, à faire tintinnabuler ses cordes avec la dextérité qu'un violoncelliste en pratique l'exercice matinal pour se délier les doigts.

Ok vous en voulez plus sur son identité : Zakk Wylde, né Jeffrey Phillip Wielandt le 14 janvier 1967 à Bayonne...Oui mais attention dans le New Jersey. De ce fait, il n'a jamais dégueulé pendant Las Hèstas de Baiona. Pour votre bon plaisir, imagine-le habillé tout en blanc avec le foulard vert, en étant à quatre patte comme Ernest Hemingway aux fêtes de Pamplona vomissant tout son suc gastrique de pernod.


boire un pot

Une chose qui m'a fortement surpris c'est que Black Label Society n'a pas fait venir les motards à 1% de la région. Incompréhension totale. J'ai supposé à cet effet qu'ils attendaient la fête de la mobylette à Graulhet (ville morte du Tarn) pour faire les loubards devant les gamines en scooter.

J’affirme avec la gloriole agricole que ce groupe attire les motards, parce qu'il joue avec les codes vestimentaires du 2 roues, en affichant ses couleurs à la façon du club de motards des aiglons de Carcassonne. Et qu'en plus il a des chansons que le biker peut apprécier (si,si), surtout si il aime l'huile des 90's : Jeff Cantrell VS Rob Zombie mood, assorti d'un puissant groove qui tache autant qu'un vin de table de Gaillac (ville morte du Tarn).


j'suis tombé x'cuze

D'ailleurs quand Zakk se rehausse sur sa planche de step pour l'élévation du guitar hero, le biker kiffe sa race ce genre de prétention du roi soleil qui tricote sa 6 cordes.

Physiquement Wylde a pris un coup de bielle, la pilosité étant à la mode, il affiche la barbe à ZZTOP des hipsters pour le look de Johnny Hallyday. En concert il change de gratte comme Rob Halfort de fringue, c'est son petit côté pédé au Zakkou ça. Les autres musiciens qui l'accompagnent ? Ben ils l'accompagnent. Le seul truc vraiment classe dans tout ce cirque, c’est le superbe backdrop par contre, whaouuuu très beau, ça fait dommage même.

Pas vu de  Berserkers (fans du groupe portant les couleurs de Black Label Society), mais par contre de nombreux suceurs de la turbojugend (fans de Turbonegro) ça oui. Alors y aurait il eu sabordage, ou une OPA hostile, une gayfriendly party plutôt ?

J'ai quitté la salle n'en tenant plus quand Zakk Wylde a entrepris un solo exaspérant qui n'en finissait plus. On devrait tuer ce genre de guitar hero, ou le laisser faire sa guerre masturbatoire musicale dans le bourbier de son égocentrisme. Même Yngwie J. Malmsteen's est plus acceptable, non ?

Heuuuuuuuuuuu oui alors non, non, non j'ai rien dit, c'est bon.

Saperlipopette ! ça fait du bien quand ça s’arrête, quel calme soudain, c'est appréciable.


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La nuit me pénètre de sa légèreté, l'air est doux, il fait bon en short et t-shirt à 1h00. Vive l'été !!! Le vacarme de BLS est loin de moi. J’ai besoin de calme après le tumulte de cette première journée. Oui c'est assez paradoxal de dire cela dans un tel festival d'acharnés.

La EMP stage s'illumine, TOUNDRA apparaît, timide, replié sur lui-même, avec cette désinvolture de penser qu’il ferme la nuit avec une musique trop douce pour le public survolté du Xtrem. Il se trompe, et mon impression aussi. Le groupe ayant joué la vieille au Resurrection fest.

J’admire le programmateur pour avoir su comprendre, saisir en un coup de cœur la puissance émotive que suscite un groupe comme Toundra, et que c’est au début de la nuit, voire à la fin de cette première journée, que justement ce groupe avait toute légitimité de sa place sur l’affiche. Que la fureur du Death, du HxC, du Punk Rock, ajoutée à celle de la chaleur avaient poussé les organismes à une épreuve de feu, de fer. Qu’il fallait bien éteindre ce brasier, l’étioler à petit feu, adoucir sa dureté. Qu’il fallait nous apaiser pour renaître le lendemain.

Toundra va prolonger la nuit. Il va lui apposer cet écrin soyeux et délicat qui vient te border et suspendre ta quiétude intérieure en une relaxation bienfaitrice, reposante, régénératrice. Malgré l’antagoniste de son nom, Toundra est un groupe espagnol, des steppes il conserve une part farouche que l’aspiration de sa brise musicale purifie par sa beauté sauvage, et une énergie mélancolie floydienne.

Le set de Black Label Society ayant terminé, la foule généreuse s’enfuit rejoindre ses pénates, zieutant en clignant des yeux par fatigue le début du concert des ibères. La plupart partait en remontant la pente, s’enfonçant dans l’obscurité pour rejoindre le camping à quelques encablures de là.

Mais qu’importe, Toundra avait senti par instinct de faire vivre sa musique, de lui donner son sens, ainsi que la pause qu’elle requiert dans les limites sensitives de nos affects, à nous qui étions restés.


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Devant cette assistance fluette et presque égarée, surtout comparée à celle qui a battue le sol avec rage ce vendredi, le combo aurait pu se limiter. Il n’en fit rien, bien au contraire.

Toundra a relié à chacun de ses mouvements la perspicacité pour que nous nous liions à sa savane mélodique. La douceur câline de ses mélopées est venue cajoler la nuit, tout comme nos errances de mélomanes.

A mesure que les notes s’échappaient nous nous envolions plus léger encore.

Plus le groupe ressentait la vibration commune qui nous liait à lui, et plus il débordait de passion pour que nous nous reconnaissions dans l’ivresse de son post-rock.

Merde quoi, enfin un peu de douceur dans ce week-end de brute !

L'immobilisme scénique fut endiguer par un des deux guitaristes, attisant sa décontraction vers de plus amples réactions corporelles, allant jusqu’à contaminer ses comparses en n’hésitant pas à les bousculer par le biais de câlins, voire même par moment à des embrassades de bisounours.

Vous savez j’ai vraiment accroché à leur set, je suis allé me procurer leur dernier album en vinyle pour prolonger et me souvenir de cet instant.

Si leur musique est venue nous cajoler, si leurs solis étaient déliquescents de torpeur, de plénitude, de bourrasque en un instant déflagrateur, c’est l’osmose et la belle harmonie entre le groupe et le public qui nous a semblé toucher par cette grâce unique, et forcément troublante, qui fait que sans cesse nous reviendrons ressentir cette fragrance pour en sublimer le nectar jusqu’à notre dernier souffle.

Un rappel fut même quémandé par le public afin d'honorer ce mariage de cœur, puis une pluie fine est venue éteindre avec certitude cette première journée à l'XTREMEFEST.


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Jeunesse éternelle

SAMEDI c'était sold out !


Et pendant que les plagistes s'égayaient...



...au même moment sur la petite scène Monster Energy Stage jouxtant le module de glisse, le death obituaryesque d'OLDSKULL fut lent et lourd.

Les tarnais jouent sereinement leur carte maîtresse avec un death oldshool et une attitude de barbare, on compte encore les mots prononcés sur le doigts de la main gauche. Plein feu sous la tente, la chaleur est omniprésente et leur set tout aussi combustible fut meilleur que lors de la Nuit En Enfer. Un petit attroupement s'accorde la déliquescence sonore d'Oldskull et opine lentement au desiderata lugubre du groupe. Le concert se termine, la foule se disperse et se dirige vers l'entrée du festival qui ouvrira dans quelques minutes. Chacun cherche un endroit où se mettre à l'ombre, les plus rapides squattent sous des arbustes.

C'est la seconde journée, le programme est copieux. La X Stage dedans, la EMP Stage dehors, et durant tout le week-end c'est tu rentres, tu sors, tu rentres, tu sors, tu rentres, tu sors, avec au bout l'espérance d'un orgasme émotif.


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ADRENALIZED a joué son punk mélodique à 400km/seconde ? Oui parfois.


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Avec le nom d'un manège à sensation pour adolescent, Adrenalized a surtout ravi les trentenaires, pour ne pas dire les quadragénaires, tant les espagnols ont fait leur scolarité sous l'école Wilhelm Scream première année, puis a forcément poursuivi vers la fac californienne. Les vocaux étaient nickels, surtout si on compare à Strung Out. Vélocité et vitalité mélodique étaient les maîtres mots du set, il y avait tous les bons ingrédients pour retourner les têtes et motiver les sk8ters.


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Lors de la première édition du Xtrem dans l'enceinte de Cap Découverte, des bretons avaient souffert sur cette même scène face au soleil du midi. Là le crew a foutu des espagnols avec du punk mélo pour faire suer et rendre gorge en feu au pit. Personne ne s'est plaint. Des solutions pérennes sont donc trouvées au fur et à mesure pour pallier à chaque problème. L'xtremefest avance, petit pas après petit pas, mais c'est à grande enjambée qu'il progresse sur cette édition.





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Au niveau psychiatrique la fission qu'engendre PSYKUP avec sa musique tuberculeuse demeure unique. Cassure, brisure, palpitation, contraste sur une surimpression de couleurs folles, les toulousains font et défont la Faith No More touch en cocote en papier. Bon définir un groupe comme celui-ci est absolument inutile tant il s'éloigne de tout dogmatisme, de genre, etc..Les variations musicales, la liberté de ton, la puissance onirique tout comme la torgnole concrète qu'il inflige est assez libertaire pour qu'il éclate toute limite. Mais si il vous faut un terme, le combo appelle cela de l'« Autruche Core ».

Ami(e)s de la métaphore souterraine bonsoir !

On peut leur rendre une accointance significative avec Alice In Chains pour la déliquescence grungy, une folie urbaine aussi sombre qu'une plaque d’égout, la dose frappadingue et souvent détestable de Primus, des excès en tout genre de métAl et de rockcöre alternatif le plus démentiel, quand ce n'est pas vers du jazzcore imputrescible. Ouaie enfin ce groupe est indéfinissable pour un style unique, et en live c'est tout aussi intriguant et prenant. Par ailleurs le jeu de lumière était exceptionnel, vraiment, je trouve que cela leur a apporté une puissance significative, des moments de démence pure (déjà qu'avec leur musique...), et de la poésie même.

Le public dans sa grande majorité ne s'attendait à rien car ce groupe lui étant inconnu, du moins je le pense. Il ne s'attendait sûrement encore moins à cette déflagration de sons venus de partout, qui l'a tiraillée, l'a annihilée dans ses retranchements, l'a poussée hors de son champ d’action habituel, pour le virer manu militari de sa zone de confort. Et Psykup avec son expérience de la scène s'est offert le luxe de foutre claque sur claque, déculottée et fessée à l'extrême.


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Ahhhhhhhhhhhhhh enfin l'Xtremefest fait dans l'extrême, c'était prévue ainsi nan ? Et Psykup est un groupe extrême.


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On pouvait s'en douter, ils étaient fort nombreux à l'espérer, et c'est ce qui s'est réellement produit : Thrash Zone à gogo avec D.R.I pour un pit en feu avec de furieux moshers.

Les imbéciles américouains sont les rois de la couillardise, ils l'ont prouvés à maintes reprises par une succession d'albums dont le niveau de composition applique une redondance de mise, soit, mais c'est la raison première de l'attrait de ce groupe : Un simple concentré efficace de punk thrashy.

La cabourdise par boite de 12 on en redemande une palette à l'Xtremefest chaque année, c'est l'usufruit de ce festival : LE FUN !!!

Du coup et il y a une logique à cela, on n'allait tout de même pas demander aux Dirty Rotten Imbeciles  de jouer du rock progressif hein ! Quoique, quoique cela aurait pu être vraiment fendart pendant 10 secondes, et ils en sont capables en plus.

La finalité c'est que le set est passé comme hyper dansant, hargneux et fun. Du D.R.I dans son plus simple appareil, et jus cool voilà pas plus. Je ne vais pas cracher sur ce groupe, et avec le respect que requiert sa part nostalgique, il a fait ce que l'on attendait de lui, exténuer de fun leur crossover 80's en plein sun ! La set list a brillé par son manque d'originalité. Je préfère de loin l'époque de l'album " King Of Magic" avec sa saveur gaz moutarde que leur début avec du gaz hilarant, mais il n'y a rien de neuf depuis 1995, sacré branleur !

J'écoutais cela quand j'avais 15 ans, après pour l’obtention d'une meilleure maturité il faut savoir passer à autre chose, comme avec de vrais monuments musicaux comme John Coltrane, Wayne Shorter, ou Hervé Vilard.


OMG I'm shocking !




Ceci dit le bassiste grimaçant Harald Oimoen avait un tshirt de Spinal Tap, et rien qu'avec ça tout était déjà dit.


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L'Xtremefest enchaînant les pirouettes crossover à la vitesse de l'éclair, le public déjà en sueur retrouve la fraîcheur de la salle pour un temps relativement succinct malheureusement pour lui, puisque en un morceau d'IRON REAGAN on retrouve la même atmosphère de déflagration que celle de dehors, il n'y avait pas cinq minutes. Les organismes sont en souffrance, ça buffle dru dans le pit, mais qu'importe les festivaliers se foutent des pralines sans discontinu.

En servant le Grand Capital  du divertissement pour surfer sur la wave revival thrash oldschool, les gars d'Iron Regan (avec des morceaux de Municipal Waste et de Darkest Hour à l'intérieur) arrivent un peu après la bataille en débutant leur formation en 2012, me semble t'il.

Ce groupe est en dessous de Municipal Waste mais possède une meilleure technicité que D.R.I. Le band a fourni la dose réglementaire de revival thrash dont les junkies du pit en réclame leur ration. La politisation de leurs compositions n'est en outre pas étrangère à leur patronyme. D'ailleurs un titre aussi radical que  « Your Kid's an Asshole » s'avère significatif.

Un set tendu du slip avec une cover de Cro-Mags "Don't Tread On Me" , mais un set redondant par son  déluge de riff entendu un milliard de fois, dont l'euphorie caractérise cette journée de sabbath funny, avec casquette à l'envers et grosse basket de rigueur. Pas conquis pour ma part par l'envergure du set, ni par leurs compositions, ce qui n'enlève en rien à leur qualité technique et divertissante. Le public a savouré chaque particule fine de folie thrashy jusqu'à l'ultime déflagration, mais avec à peine 37 mn de jeu, heureusement que D.R.I avait préparé les préliminaires.


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Le crew du festival a fait un definite choice avec la venue de 7 SECONDS,



Groupe culte de HxC d'Amérique, avec la team brother Seconds en chair et en os pour entériner une dose d’oldschool, c'était certain que ça allait le faire. Décidément ce samedi tout est oldschool.

Retour à l’école buissonnière avec ce nostalgique chemin de traverse où un bon nombre de festivaliers avait pris le carrefour pour tracer leur route, bien distincte du troupeau.

Avec D.O.A. et les Dead Kennedys comme influence majeure les éjaculateurs précoces du HxC punk de 7 Seconds nous auront régalés les cages à miel, les coudes, les gambettes, et tilouliloulette...

Leur setlist est longue comme un jour sans fin mais dans la durée elle est aussi rapide que le temps d’incubation du zizi d’un puceau dans une cougar. Les titres de 7 Seconds sont aussi nerveux qu’enthousiastes, et nous font revivre toute une époque, une intégrité de valeurs, de loyauté envers un choix de vie, bref toute la gageure du real HxC.

Le groupe forme une unité, balance ses punchs avec assise, les anciens savourent, les jeunes s’éclatent, le groupe fédère très vite. Iron Reagan est même venu pointer une œillade sur le toit de la maison de la musique, acclamé par la jeunesse folle depuis quelle venait de les déposer en idole.

Le sol pourtant goudronné, laissera aux écorchés de sensation forte les stigmates de plaies sanguinolentes quand ils ne trouveront aucune réponse fraternelle à leur envol imposé. D'ailleurs quand ils découvrent que l'un d'entre-eux est passé à l'acte, les candidats au suicidaire stage-diving ont dans leurs yeux l'éclat brillant de la faucheuse qui scintille.


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7 Seconds est affûté, il a de beau reste, joue avec plaisir, communique avec passion, enseigne sans prétention, fournit les armes pour se défendre. Car le savoir est une arme et 7 Seconds est beaucoup plus qu’une empreinte dans le temps, il demeure sans contexte un phare.

Le band a fini en servant un florilège de hit punk rock avec sham 69  « If The Kids Are United »  et Nena « 99 Luftballons »...Que du oldschool mec !

Voilà un très bon set de HxC, avec une super dose de punk attitude intègre, qui dit mieux ?

A fortiori je suis tenté de dire pas grand monde, mais ce n'est sans compter sur les prodigieux désosseurs de Floride.

Alors que la température corporelle se rapprochait de celle d'un trépassé, le public meurt d'impatience à souffrir la mort sous le joug de CANNIBAL CORPSE. On ressent une forte attente, et même une appréhension. Faut dire que les bouchers de Floride sont attendus dans la salle avec l’excitation similaire de Leatherface dans un abattoir pour kid ricain.

Aussi linéaire qu’un album de drone, le groupe écharpe un set de béotien à la limite de la cruauté. Au point que les femelles devenaient chiennes attendant un cannilungus macabre (contraction de cunnilingus et de cannibalisme) pour se lover dans les cadavres soniques du combo. On voulait tous être douchés par le plasma des compositions obituaires.

En résumant au plus prêt leur set je dirais que c’était du sang sur du sang séché avec des hectolitres d’hémoglobines sulfatés par des litrons sanguinolents. Le groupe a donc fait honneur au vin de table français avec cette profusion de rouge.

De la sorte que le punk pas habitué à autant d’enrobage était transporté vers les urgences, le thrasheur s'est chié dessus par toute la technicité, et le death métalleux n'en finissait plus de se baver dessus.


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Les invertébrés du pit avançaient à la fin comme des zombies rassasiés de barbaque sonore putrescente, sans comprendre que personne d'headbange comme George "Corpsegrinder" Fisher  le chanteur de Cannibal Corpse, personne, et il avait prévenu.

Pour ma part, oh oOoui je l’avoue avec dédain mais j'étais assis dans les hauteurs de la salle, peinard, avec l'impression heureuse d'avoir mis un concert en DVD du groupe...mais en 7D.

Pas besoin de lunette 3D pour contempler que le quintal était dépassé sur scène, sentir les pulsations vibratoires du souffle méphitique du groupe, leur musicalité assourdissante, l'odeur nauséabonde de sudation de mon voisin, et du sandwich au pâté de ma voisine. J'étais formidablement bien, confortablement assis, jouissant le divin devant la catacombe putride des floridiens. Profitant avec délectation de ce set gigantesque et guttural de viande froide, réchauffée dans le cœur d'une musique aimant les abats soniques comme un putain de charnier !


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Après on a basculé directement dans le caniveau avec The Exploited, et l’écossais Wattie Buchan munit de sa crête rouge déambulant comme un coq en patte devant la liesse de sans culotte français, en bazardant le fiel de son punk bête sale et méchant.

Mathématiquement pour que je reste à leur set la même durée que le temps de refroidissement du canon d'un fusil, un punk de heineken sans chien l'a accaparé en me saoulant avec une histoire de lutte finale, où il me semble avoir compris que les syndicats métallurgistes avaient offert un week-end gracieux aux sidérurgistes en débrayage forcé chez Mital, pour voir fondre l'acier trempé du heavy métAl au Hellfest. Mais ils ont fait les frais de la grève des conducteurs de rail qui soutenaient les sidérurgistes dans une fraternité incoercible durant les festivités. Enfin il me semble...

Ce qui ne m'a pas empêché d'entendre brièvement le set des écossais (pas de kilt, pas de vrais écossais) et de notifier que The Exploited = Les Deschiens du punk.

Oui, c'est aussi méchant que ce que prononce le chanteur de Ta Gueule, et alors ?


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Bon enfin, juste après, j'étais parti avec la fervente intention de chasser la licorne sauvage où le dragon avec ENSIFERUM, mais avec la chaleur qu'il faisait en dehors, c'était plutôt les mouches attirées par la transpiration des corps. Ces finnois sont finauds, en plein repli communautaire et d'une soif de revenir au source en notre époque de crispation identitaire, le groupe pratique le Viking métAl. Mais qu'est ce que c'est que ce foutre de truc à la con ?

Et bien le Viking MétAl est un sous-genre musical du heavy metal originaire de la Scandinavie, dont les influences proviennent du black metal au folk nordique, disposant de paroles fondées sur la mythologie nordique Viking jusqu'au paganisme. Dans la musique du viking metal l'omniprésence de claviers et d'instruments traditionnels scellent à tout jamais l'aspect le plus intriguant du style.

C'est pour cette raison que je suis allé au VIP me rincer le gosier avec l'éminent et fringuant animateur de l'émission de punk rock Joining The Circus, et à discourir sur les futilités existentielles de sa vie de démon sexuel. Sachez que son trouble dissociatif d'identité s'est accentué, car en plus d'avoir une vie et un métier à temps complet, il est aussi Guillaume Circus sur l'Eko des Garrigues, et est désormais présent en tant que Pierre Soulage sur adopteunmec.com, Serge fédubien sur Meeting-un-clic-et-tu-niques.com, par contre vous constaterez que cette occupation à temps complet a eu une conséquence désastreuse sur la réactivité de son blog "Less rock more talk" .

Sinon il m'a reparlé de son arlésienne de fanzine qu'il doit publier un jour, du groupe Cobra dont il encense la fourberie, l'audace...


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...Et de son loisir-sportcollectif du moment, avec le sourire nigaud du gars qui a forniqué plus que de raison cette année.

Puis il a plu le genre de précipitation qu'un orage tropical émet en Inde pendant la mousson. Le site était enfin purifié des tripes sanglantes de Cannibal Corpse, ainsi que du lisier de The Exploited. Nous supputions comme deux cons sur l'issue à 7 Weeks de jouer à l'intérieur comme la logique en voulait la terminaison.

Vers la fin j'ai quand même posé mes oreilles au set d'Ensiferum en constatant que j'avais mal et qu'elles saignaient abondement. Merde c'est un comble après Cannibal Corpse nan ? Aussitôt je me suis dit que cette musique n'était pas dans ma conception primaire des attributs de la noce que celle que le public partageait avec l'enthousiasme d'un Bonobo sur une Bonobote. A voir ce public en train de batifoler sur la transe folklorique d'Ensiferum m'a filé une envie d'écouter la discographie complète de Tryptikon pour me châtier l'esprit.



J'en suis arrivé avec l'esprit agricole de circonstance que Ensiferum est le baba au rhum du Viking métAl, c'est crémeux et ça prêche la fiesta comme un Patrick Sébastien fait tourner des serviettes hygiéniques.

Oui c'est aussi méchant que ce que prononce le chanteur de Ta Gueule, et alors ?


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Pour des raisons de sécurité, la décision d'annuler le dernier concert à l'extérieur de la journée fut prise et débrancha le set de 7 Weeks pour cette année.

Oui bon très bien mais il pouvait donc logiquement jouer à l'intérieur, d'autant plus qu'il y a deux salles de concert.

Preuve à l'appui avec les données techniques de la salle de la musique à Cap Découverte :

SALLE A (dans le cas qui nous concerne c'était la Xstage) est un type de salle en "scène adossée", accueillant 631 à 1186 places.

SALLE B (non utilisé par le festival) est une petite salle accueillant 119 à 270 places.

Là je dois dire que je n'ai pas compris ? J'ai demandé à un gars apparemment régisseur de la salle , m'a t'il semblé, pourquoi il ne faisait pas jouer le groupe dans la grande, voir petite salle ? Chose pour laquelle il m'a gentiment répondu en me poussant vers la sortie. Je suppose que la location de la salle par l'association Pollux est limitée, et que les horaires sont des horaires fixes et imputrescibles.

Si jamais cela devait se reproduire, et donc induire à ce que les horaires deviennent aménageables à titre exceptionnel, comme lors d'une météo défavorable par exemple, cette mesure relèverait d'une réunion instruit par les autorités compétentes siégeant dans les gracieux conseils territoriaux, généraux, des collectivités, et autres loges maçonniques...Dont la brusquerie d'un réveil conséquent atteste d'une réduction à hauteur de garrot dans les subventions.

C'est à cet effet que vous prenez compte avec effroi de la dimension héroïque des personnes qui montent un festival comme celui-là.


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DIMANCHE c'était Blasphemy, Mayhem, War !


cela devient tendu

Aujourd’hui c'est le dernier jour, je fais le S.A.M (Sans Accident Mortel).

Junk a débranché de ses manettes, Vincent de ses haltères, Raph de ses squelettes et Jean-Philippe bloque déjà sur la buvette. J'annonce fièrement dès mon arrivée «  Ok les garçons, fini la branlette, remonter les braguettes on se casse direct à Cap Découverte ! » et le pire c'est que ça rime. Transporté par l’enthousiasme général on roule vers le nord pendant que Jean-Phi claque des binouzes dans son gosier comme un nourrisson tète un téton.

Il fait bien entendu une chaleur à crever un chien, on est bien quoi !

Les sk8ters sk8tent en ratant des 180°, les  Freestylers en BMX font des figures dans le park à thème pour égratignures, écorchures et bleus en tout genre, alors que la plupart des gens fondent en plein soleil en faisant face au set de FORUS.

Nous attendions le groupe avec impatience, tant il nous semble depuis leur premier album que ce band bayonnais regorge de titres de punk core hyper fast, avec cette multitude de mélodie qui te fout la tête dans le tournis d'une centrifugeuse.

Déjà les faire jouer sur la Monster Energy Stage c'était abusé, d'autant plus que cette scène minuscule et n'est pas assez mise en avant. En plus le son était brouillon et les soucis techniques à la batterie ont à coup sûr manquer de séduire les personnes méconnaissant le groupe, alors qu'il aurait largement mérité une scène plus adéquate, afin de valoriser tout le potentiel musical du groupe. Parce technicité, tapping, vélocité, fluidité, rapidité, et figures en tout genre comme le triple looping de punk mélodique sont les maîtres mots des valeurs aériennes des bayonnais. Les gars ont fait ce qu’ils ont pu en ventilant leur punk energizer, et c'était vraiment bon, vu les conditions.

Je trouve que ce style musical est en train de subir un mépris impressionnant, et les groupes qui le jouent des sceaux de vomis. Bien souvent critiquer pour faire de la branlette de manche alors que si la plupart tendait l'oreille il s'apercevrait des mégatonnes de mélodies qu'il y a dedans, sans parler du croustillant, de cette rapidité exceptionnelle, et j’en passe, et j’en passe…Le truc n’est pas tendance, à partir de là hein…bon.


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Forus termine son set, on se coalise pour approuver leur set, alors qu’en visionnant leur concert au Groezrock 2015 nous avions des incertitudes quand au rendu sur scène, notamment pour le chant. Junk lui pour les avoir vu à Toulouse ne tarissait pas d’éloges. Force est de constater que Forus mouline sa race sur disque et le reproduit sur scène avec la même intensité. Que le chant a été bien au-delà de nos attentes respectives, et que la progression de Forus par rapport à sa prestation au Groezrock est plus qu’évidente.

Donc la seule déception réside sur le fait que la Monster Energy Stage était bien deçà des qualités d’un tel groupe de punk mélodique.


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Même si leur culture générale est accès sur une avidité insatiable de style et de genre musical, on sait que le crew du Hellfest vient de la scène HxC, et que les membres de Pollux (crew du Xtrem) viennent du punk-rock. Il s’avère logique que nous ayons des groupes de punk-rock (toute catégorie confondu) au Xtremefest. Maintenant la question est de savoir pour combien de temps encore ? Car en faisant le bilan comptable des personnes présentes aux différents concerts, il ne fait aucun doute que le punk rock engrange moins de monde, et que le métal (tout style confondu), ainsi que le HxC (tout style confondu), bénéficient d’une audience nettement plus importante. Conclusion néfaste que je regrette, tant le punk rock fait battre le pouls d’une intensité émotionnelle sans commune mesure. Il me semble que faire jouer des groupes de punk-rock dans la petit salle intérieure serait plus appréciable pour tout le monde, et permettrait d’obtenir une atmosphère de club plus en adéquation avec l’esprit D.I.Y, et unificateur du style.

Junk aidera Forus au Merch le temps que nous regardions GET DEAD.

Sans prétention aucune les ricains sont arrivés avec le fun californien et leur punk'n'roll basique, qui convient parfaitement pour se rincer le gosier sous le soleil de plomb en regardant remuer le cul des filles. Jean-Phi au comptoir dessèche comme il le peut avec une bière blonde. Le public, lui, accuse une baisse de tension, entre le climat et la fatigue du week, mais Get Dead met à l'aise et fluidifie avec un set sympathique, amenant une convivialité qui met du baume au cœur.


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Gentiment on se téléporte vers l’intérieur...


Téléportation

...Encore bercé par le ronronnement de Get Dead, quand tout à coup c'est TA GUEULE.

Suite au désistement de Rise Of The Northstar, le groupe est projeté sous les lumières de la grande scène X Stage. Le quatuor étant habitué de jouer dans des bars à dimension restreinte, leur backdrop en est réduit à un shirt du band, disposé au dessus de la batterie. Ça commence fort, je sens déjà des gouttes de pipi dans mon boxer.

Donc Ta Gueule c'est du punk-rawk, versus une pointe de heavy, avec un humour de terrassier et le cynisme d’envergure qu’il convient. Oui, c’est original.

Je pense disposer par ailleurs d'un humour de pédale identique à celui du chanteur/guitariste de Ta Gueule, le personnage irrévérencieux  El Conservator, c'est dire si je suis pénible.

Le premier degré d'humour est plaisant (ça tape en dessous de la ceinture pour une base scatologique absolument sodomisante), mais la finesse qui se cache derrière en tant que critique est vraiment très intéressante. El Conservator (il pourrait jouer dans le combo Cobra tiens) joue au grand connard dans toute son irritabilité sarcastique entre les titres, jusqu'à ce que tu atteignes ton paroxysme et lui déclare en guise de non recevoir : « Ta gueule, mais ta gueule bordel, tu vas la fermer oui ou merde à la fin ! ».

Car le but conceptuel c'est d'arriver à cette provocation ironique et désopilante, saturée par une once de folie et de satire libertaire. Une sorte de stand-up entre les morceaux qui permet de les lancer, de tanner les gens tout en faisant émerger des idées, des réflexions, de faire réfléchir, de faire chier un max...L'aviez vous compris ? Si non c'est regrettable, car nous atteignions là l'outrecuidance suprême, beaucoup plus félonne que celle des satanistes de Behemoth, pourtant d’envergure.


ahahah

Le bassiste participe à l'effort de guerre avec des vannes tout aussi subtiles qu’un carreleur, et Sid le guitariste est élu le Phil Anselmo du Xtremefest, puisqu’il se produit chaque année avec différent band depuis la création du festival.

Le chant est très très heavy, en somme il gueule quoi ! Raph et Vincent n’ont pas tout compris à ce qu’il disait. Il faut dire que se sont deux jeunes sortants à peine de l’adolescence et dont l’ouïe a subi les désagréments que l’église catholique romaine en accuse le mal par une masturbation excessive.

J'ai passé un agréable moment parce que le concept du groupe est vraiment piquant. Que cette irritabilité goguenarde on la retrouve depuis toujours dans cette critique exacerbée que des Sex Pistols jusqu’à Jello Biafra, elle se présente sous différents apports, et que le groupe poursuit cette tradition hexagonale pour la satire, telle que je ne vous fait pas un dessin car c’est devenu trop dangereux la caricature.

Le public a apprécié, tant la découverte surprise de ce groupe fut agréable et aboutit. Ta Gueule a marqué les esprits, en plus ça empestait l'urine à la fin, c'est dire si les gens s'étaient pissés dessus.


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On ne va pas tourner en rond comme sur le pont d'Avignon pour présenter le prochain band : NO TURNING BACK impose un gros volume sonore pour un HxC bas du front. Ce qui équivaut à une farandole de circle pit et autres fantaisies corporelles de violence et de fun.

A cet instant, les Xtremefesteurs assouvissent enfin leurs pulsions avec cette avalanche de collision tant attendue avec impatience depuis le début de cette journée dominicale.

Le combo ne minimise en rien ses valeurs de HxCoreux avec son intégrité, sa loyauté, sa radicalisation prégnante de l’ouverture d'esprit, comme on défonce on crâne. No Turning Back ne nous l'a pas faîte à l'envers, mais en véritable touch guy. Le set était costaud, dur, violent, pugnace et vindicatif.


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Par contre le prochain super groupe je l'attendais avec impatience, car pour moi il symbolise et est le meilleur du revival Thrash, et je n’ai pas été déçu une seule seconde.

TOXIC HOLOCAUST possèdent des titres construits, fluides et pas du tout redondants. Le trio atomise avec une fréquence de breaks apposant du contraste, et un rentre dedans jouissif pour sa correction exceptionnelle pour ce style musical. Le trio se concentre sur le primordial et son efficacité n'en est que plus effective, surtout avec son sens du groove et un son plus heavy, plus punk la plupart du temps. Leur set tourne à plein régime, c’est fast, bourrin, punk, fun, et c’est le meilleur groupe de thrash du week sans contexte.

Le rase motte des supersoniques voltigeurs chasse sur la foule du pit sans cesse, le son est sur-gonflé. Si on compare vite fait leur prestation, et leurs compositions à celles d’Iron Reagan, il est évident que Toxic Holocaust a implosé son innocuité sonique. A chaque titre on prend les ondes toxiques avec délectation. Il demeure sans contexte le meilleur groupe de thrash actuel. Le set est calibré, ça tourne plein fer, les gars sont ouverts, agréables, dans le fun, ils produisent une qualité indéniable en live, c'était vraiment un super set.

Les grands frères BURNING HEADS sont toujours là, avec la mixtion des Clash, entre le punk rock teigneux et le dub reggae röck. Je ne sais plus combien de fois on les a vus en concert maintenant pour la plupart. Depuis tout ce temps on écoute les Burning d'une oreille déconcertée, mais à chaque fois il y a ce rappel nostalgique, d'une époque indicible que le groupe sait encore en faire brûler l'incandescence comme un bâton d'encens.

Je ne sais pas si vous êtes au jus mais il y a un tribute au Burning qui va sortir, « Fire Walks With Me » qu'il se nomme, et le titre semble emprunté à l'énigmatique série Twin Peaks.


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Junk a pris son billet pour voir Forus et surtout SATANIC SURFER. Groupe qu'il vénère et qu'il a eu l'opportunité de faire la première partie à Carmaux, à l'époque où tout le gratin du punk mélo venait dans le coin lustrer les conduits auditifs de la jeunesse de Jean Jaurès et d'Émile Combes. Ce groupe est revenu des limbes après les péripéties de la vie et du split. Pour info c'est Rodrigo le batteur qui officie aujourd'hui en tant que chanteur, mais qui à l'époque joignait les deux non sans mal. Le groupe affiche ce soir un line up entre la période 1994 à 2000.

Vous savez que le temps a un effet sur le corps, et pour les cordes vocales il en va de même. Donc Junk a le trouillomètre à zéro de savoir qu'un de ses groupes fétiches bazarde un set tout pourri. Même avec des vidéos sur youtube pour se rassurer des prestations précédentes rien n'y fait vraiment. Le gars est anxieux. Vous avez très certainement vécu ce sentiment similaire, où tu attends et redoute cet instant depuis des années avec la nostalgie d'en revivre l'intensité avec bonheur. Le concert démarre et là tout s'est décuplé, et c'est extatique que je le vois en groupie au premier rang, son divin fluide dégoulinant de son futal au fur et à mesure des titres. Junk achètera par la suite un shirt avec lequel il dormira avec pendant de nombreuses nuits humides sans nul doute.


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Pour les métalleux insouciants qui n'avaient pas pris la peine de se renseigner sur le band, et qui s'attendaient benoîtement à un obscur groupe de black.

S.S pour Satanic Surfer fait du punk rock hyper mélodique et il le fait divinement bien, et même à merveille. En fait je ne me rappellerais plus que le band avait autant de hit, et il m’a filé la patate pour remettre la tête dans leur discographie (ce que je fis quelques jours après). Leur set list était calibrée pour l'orgasme et ce fut une Grosse claque, vraiment. J’ai passé un super moment avec eux. Le chant était absolument exceptionnel, d’une beauté hallucinante pour une émotion pure. Whaouuuuuu, et pour ce style si le chant n’est pas au niveau, tu perds la quasi-totalité des effets. Donc là c’était tout bénéfique, à quasiment 200% tout le long.

Dire que Satanic Surfer nous a mis sur le cul est un doux euphémisme : La torgnole mec ! C’était génial.


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Niveau public, les gars en connaisseurs ont savouré l’harmonie, les effluves soniques, la sucrerie mélodique. Le groupe a fait son job, fait remonter la nostalgie en bulle d’euphorie, et a prolongé son capital sympathie pour une décennie de plus dans le bassin Carmausin. Il y a un gars de Forus qui a fait son plongeon en partant des coulisses, le gars s’est cru à l’océan c’est certain.

Niveau affluence le constat est le même, le punk rock ne fait pas salle comble, mis à part N.O.F.X l’an dernier, et les Sheriff (mais franchement c’est comme si le groupe avait joué à la maison, donc cela ne compte pas), il faut se résoudre à l’évidence, malheureusement, wait & see pour la programmation de l’année prochaine...


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Décontracté du gland, on était super bien après la tornade émotionnelle de Satanic Surfer. Par contre Jean-Philippe avait définitivement disparu de la circulation ?

Du coup, juste après on a pris la percussion sonore de TERROR dans les esgourdes avec le même changement climatique qu’un lillois arrivant à Cassis en plein mois de Juillet.

Le gros groove des amerloques nous retournent l’afflux sanguin, et nos oreilles s'immolent instantanément. J’ai déjà vu le groupe un paquet de fois, c’est toujours autant la grosse mornifle. Terror, tout comme Comeback Kid, Sick Of It All sont des valeurs sûres à triples épaisseurs.

Les gars pratiquent le real HxC de la west coast, ils appliquent sur tes oreilles la même discipline qu’avec leur physique. Avec eux tu reconnais le goût de l’effort dans le pit, tu as tous les membres qui te font mal mais cette dureté est récompensée, tu as fait sécréter à tout ton corps, endorphine, dopamine et adrénaline, nécessaire à son équilibre.

Par contre c'était pas Scott Vogel au haltère vocale, W.T.F ?


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Avec les sabots de Satan calés contre la porte pour faire pénétrer la musique démoniaque et le rituel de magie noire, L'Xtrem a ouvert la boite à pandore avec la venue des méchants de BEHEMOTH.

Nous sommes installés au grenier, les copains chient silencieusement dans leur froc, je m’en amuse. La discussion tourne autour de : « As-tu vu Jean-phi ? - Non, mais je pense qu’il est bourré comme un coin à l’heure qu’il est. »

La fosse est remplie à ras bord en contre-bas, la fan base est importante, côté fauteuil les vieux se soulagent les vertèbres alors que la jeunesse décuve. On attend les démons avec quiétude !

Je profite de l'entracte pour faire un tour devant la fresque des punkers libertaires d’Humungus. En fait je ne sais plus si c’est toujours la même appellation, mais les gars qui peignent sont Aurélio, Beuh, Djo, Gromain. D’ailleurs il y aussi le fameux Chester, on avait eu une correspondance à l’époque via le web suite à mes chroniques sur leur fanzine Speedball, j’aurais voulu me présenter à lui, puis comme il peignait et discutait avec du monde, j’ai laissé le gazier finir sa toile, une très belle œuvre en plus.


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On peut reconnaître les personnages de Pierre Druilhe bien connu dans le coin pour son aventure avec l’ancienne maison d’édition albigeoise Les Requins Marteaux, et aussi le personnage mimi du clébard de l’assos Pollux, dessiné par Sénégas (qui a dessiné un paquet d'affiche du Zguen Fest, notamment la plus psychédéliquement frappadingue).


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Je retrouve mes comparses juste avant le début du rite. La discussion tourne autour de : « As-tu vu Jean-phi ? - Non, mais je pense qu’il est bourré comme un coin à l’heure qu’il est. »

Bon étant donné que c’est dans une salle, je pense que Behemoth ne vas pas fournir un concert aussi gargantuesque qu’au Hellfest de 2014 en plein air.

La liturgie débute avec une entrée digne d’un rite satanique, c’est cool, mais je sens que sur mes collègues ça fait autant d’effet qu’un envol de feuille morte en Automne. Combien de temps vont-ils tenir ? La moitié d’une chanson pour tout dire. Le son leur a paru brouillon, et les éclats de black métOl sont trop linéaires pour la finesse de leur perception musicale, habituée au punk mélo.

Du coup je me retrouve tout seul, avec l’impérialisme satanique de Behemoth et un cérémonial digne d'une froideur clinique. Le jeu de lumière est impressionnant, apparemment le groupe a misé beaucoup dessus. Musicalement le groupe tourne en automatique, c’est précis, très bien réalisé, mais je sens que la fin est proche pour le band.

Bon je me délecte de tous les détails, avec les croix renversées, la gestuelle millimétrée, le sang qui coule et coagule à cette haine macabre, à cette audace formelle de joindre culte et spectacle avec une musique dictatoriale. Le pit est en mode esclave, il a rugi aux salves démoniaques et à l’immensité occulte du groupe avec ferveur.




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La messe noire est dite avec dévotion et loyauté à Satan, le groupe appose son charisme sans en forcer le contrepoint. le public fond comme un cierge, et à la fin de « Father O Satan O Sun! » l'ombre du bassiste et du guitariste dévoile un triangle dont la pointe était Nergal le chanteur, formant ainsi une image absolument luciférienne.

À la tronche qu'ils tiraient entre embarras et consternation terrifiante, les profanes se demandaient si l’envoûtement allait durer longtemps ?!?..Les pauvres si ils savaient que c’est pour l’éternité.


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Alors que l'apothéose du festival venait d'être atteint et avait clôt cette troisième session pour la plupart des hardos, coreux, punkers, il n’en était rien pour los festaïres du Languedoc-Midi-Pyrénées.

Groupe cerise dans le cul d’un éthiopien qui mange un Mon Chéri à la poire, L’OPIUM DU PEUPLE est aussi attendu que lors de sa première sodomie dans le cadre de sa prestation surprise de 2013. Avec la grivoiserie de la firme kronembourg, ces fils de punk font tourner la dynamo alternative dans le prisme sarcastique d'une tradition bien française : Un esprit de sédition dans un corps en lutte perpétuelle pour y affranchir la désinvolture hilarante de chier sur toutes les conventions.

Dire que l'on accuse le beau pays de France de stagner dans son exception culturelle ?!?


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Donc pour faire simple, il y a ceux que ça amusent et les autres qui redoutent avec un certain malaise, cette chose qu’ils ne savent absolument pas par quel bout prendre. Alors que le chanteur leur a expliqué tout le long qu’ils aillent se faire enculer, tout en vantant les mérites de la Fistinière (on pense même qu’il a des actions dans ce centre de thalassothérapie).

Par rapport à l’ancienne prestation, on peut avancer que ce n'est plus du tout un concert, c'est devenu une revue, et la nouvelle s’appelle "Saison IV : La Revanche Des Clones". Oh Punaiseeeeeeeeeeeeeee !

Je pense que le groupe avait préparé un show spécialement pour l'Xtremefest. J'avais vu le groupe un mois avant au Hellfest et c'était différent.

À l'xtremefest c’était encore plus désopilant, très bien exécuté. Ces sociétaires de l’académie des 9 nous ont apportés ‘’une représentation digne d’une impertinence au service d'une mise en scène insolente ‘’ Whaouuuuuuuu on dirait la revue de presse d'une pièce de Laurent Baffie, pas vrai les opiumettes ?


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Je me permet même d'avancer que dorénavant le grand orchestre de l'Opium Du Peuple éclipse celui de Renée Coll bien connu des amateurs de pernaud ricard et du rugby club Graulhétois. Ce qui me permet d'introduire la nouvelle que si vous avez fini de sodomiser des allemandes au Cap d'Agde, et que la rentrée vous déprime, sachez que les pétroleuses de l'Opium Du Peuple seront en concert au festival de la mobylette pour y faire couler la bielle de leur outrecuidant punk le 17 septembre.

A la question où est jean-phi ? La réponse est : Il est devant le show d'O.D.P, rond comme une queue de pelle.


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Chose pour le moins saugrenu, c'est que le leader de Ta Gueule a fermé la sienne durant le show en tant que guitariste, et fut le seul musicien à avoir jouer deux sets dans la journée. Le chanteur Slobodan sait distraire en clown auguste, un peu comme Guy Lux présenterait du théâtre de rue chez les Carpentiers. Oh Pitainnnnnnnnnnnnnng con !

Le gros chanteur et ses deux gouines forment la trivialité en bouche d'une cochonnerie de Lacaune, avec tout de même " une  descente d’organe mâle quand les deux pin up libérées ont pratiqué un effeuillage Rock'n'Punkiën, donnant de la voix au stupre d’œstrogènes en proie aux flammes de la lubricité saphique." Et bien ma couille on dirait au moins du Ronsard en apnée chez Beigbeder cette phrase là.

Ouaie mais que veux- tu ces femelles sont vraiment sur-excitées-excitantes sur scène !!


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J’avais fait lors de la sortie de leur dernier opus une explication de texte sur leur concept et mis en exergue le double langage, voire le quadruple sens de leur cabourdise respective, qui sied si bien au cynique du punk libertaire. Donc si tu ne vois en cette sarabande aussi dure que les tétons en érection qu'un enculé de la fistinière uniquement un groupe de punk festif, je préfère te dire que ton cerveau reptilien est aussi subtil qu'une publicité qui montre les orifices féminins pour vendre de la margarine végétale à des carnivores. Bref, cela équivaut à affirmer que pour toi Jello Biafra fait du punk festif comme un rabat-joie à ce moment là.

Bon, il y a durant leur show des moments émotionnels comme dans toute émission culturelle de qualité propre à la chaîne M6 ou D8, et là c’était l’hommage rendu à Schultz de Parabellum avec la chanson « Cayenne » qu'il avait repris en y rajoutant un couplet soufflé par le Géant Vert. Si vous désirez en savoir davantage sur cette chanson, lire le N°9 du fanzine Chéribibi.

Voilà le show s'est terminé avec leur medley métOl Voulzynesque, catapultant une horde de hardos a reprendre en cœur du Metallica, Pantera, Motörhead, etc...




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À la question que vous vous posez tous  : Mais où est Jean-Phi bordel de merde ?

Et bien il est calé à la place du mort, vitre ouverte, et nous raconte sa soirée comme si il avait la bouche pleine de marshmallow, avec l'haleine d'Annie Girardot sortant de la cave coopérative des vins de St Chinian pendant la saison estival de 1996.

Comme chaque année en tant que capitaine de soirée j'ai soufflé dans le ballon de la gendarmette en partant, et comme après une dictée de 6ème, j'ai eu zéro.


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Je ne sais pas si vous avez pris note mais l'xtremefest a écouté ma doléance et a considérablement réduit la distance entre le public et la scène avec une très légère barrière de sécurité, ce qui a permis d'obtenir un esprit oldschool. Cooooool !

A l'extrême limite du précipice financier, le festival a rebondi à temps pour prendre des mesures drastiques pour réduire les coûts. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas eu de paille offerte quand on commandait un soda. CQFD.

Le meilleur de ce festival reste son public. Faudra saturer vos ami(e)s de vos remarques élogieuses sur le fest, pour afficher complet les 3 jours. Je compte sur vous bien entendu.

Sinon un iMMense bravo à tous les bénévoles, à pollux assos, grâce à vous l'Xtremefest fut une belle réussite, félicitations.


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Palmarès :

Meilleur kéké de la plage horaire de l'apéro, est sans contexte le duo X-OR, qui sous un déluge de cabourdise méridionale a su faire faire un circle pit au nageur dans l'ancien trou minier, devenu avec moult subventions une étendue d'eau verte.

Prix du jury à l'unanimité comme Meilleur groupe à proximité du bar extérieur : X-OR sous son déluge de punk grindesque ambiancé zouké. Félicitations à lui car il le mérite amplement, jouer avec autant d'alcool dans le sang, même les chanteurs Renaud et Miossec pendant la tournée des grands ducs en sont incapables.


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PS : Il est fort probable que vous aurez la possibilité de faire les cons en diable sur un mélange de métAl hard core punk pendant tout un week-end en 2016, le festival s'est prononcé comme : The festival of the beast !

See you soon'Xtreme !


Ouaieeeee teen power

Rédigé par Bir, reporter local dans le WALLABIRZINE.

Le super fanzine, leader dans le canton du Sidobre

& Webzine reconnu dans les bas-fonds de l'underground pour sa folie décalée.