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Le duo autrichien Harakiri for the sky pose avec son 6ème album « Scorched Earth » une rengaine de ses précédents albums, caché dans un endroit entre mi-lumière et mi-obscurité, entre douleur et tendresse, entre adoration et mépris.

Composé de 7 titres (9 pour l’édition spéciale), les thèmes font écho à tout ce que l’on entend dans le metalcore, tourments intérieurs, guérison cathartique intime, sa place dans la société, réflexion sur l’état du monde…C’est sur cette ambiance d’écorché vif (emo) que le thérapeute et multi-instrumentiste (guitare, basse, batterie) Matthias Sollak souligne ainsi les tournures puissantes du trip mélodico/drama avec une intensité et une complexité de richesse sonore et mélancolique. Michael « JJ » V. Wahntraum au chant enrobe l’ensemble dans l’écrin idoine d’une coloration profonde et ardente. A noter les participations de Tim Yatras (Austère) sur le titre « Heal Me », Serena Cherry (Svalbarduk) sur « Too late for Goodbye », P.G (Groza) sur la cover « Street Spirit » de Radiohead, Daniel Lang (Backwards Charm) sur « Elysian Fields ».

Cela manque de relief tant la production est brouillonne, que les idées adulescentes se raccrochent de manière plaintive et répétée aux derniers opus maussades, donc lassant. Harakiri devient comme le ciel de Tourcoing, grisâtre avec grise mine, il cherche dans son cercle intime la lumière qui le fera ressortir de son dédale créatif. Ce disque de nuit semble ressentir le vent se levant en sanglots de pluie glaciale à chaque souffle, il étreint son agonie et éteint à petit feu.