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« La vérité est que nous sommes tous en quelque sorte hanté.es. La seule différence réside dans les choses qui nous hantent le plus. Odeurs, lumières, sons, amours. Une bouffée de parfum. Une vieille chanson. Photographies en noir et blanc. Ce sont tous de faux fantômes qui gisent au plus profond de nous-mêmes, attendant juste d'être révélés à nouveau. » Rej Jaen

Écrire est une occupation pour laquelle j’ai toujours un goût décidé. Peu d’ambition et de compétence, mais bon, disons honnêtement que le peu qui se souscrit de moi hante régulièrement mon intérieur au point outrecuidant que jaillisse cette semence. Ma contribution à la scène est retranscrite en autodidacte stakhanoviste, ma vue de cancre punk et de mélomane exalté ne me dédouane pas de franchir la frontière des lettrés pour y plaquer des mauls de pensées, écrire en toute impunité, révéler son sang, hanter celui des vertiges.

Waz et oim (moi en verlan = Bir, décapsuleur de chronique éruptive pour le WallaBirZine & Mysteriis Moon), quittons la ville de Castres à 18h00 en mode claquettes du south pour suivre le goudron jusqu'à la capitale rose.



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Nous faisons coucou aux écureuils quechua de l'A69 Castres-Toulouse avec dans la platine Black Sabbath époque Ronnie James Dio et « Invincible Shield » l'excellent dernier cuir de Judas Priest, pour arriver dans le bordel Toulousain cueillie sur le macadam à froid : Embouteillage. Nous parvenons à nous extraire du jus mais déjà nous ratons de fait les petits Suisses de Kassogtha et leur metal progressif, dsl !

Pendant que j'ingurgite vite fait un sandwich pain complet salade devant lea salle du Rex, Waz me demande comme une évidence « Y'a pas Carlos ? » puis après 20 secondes de viseul « Ah si il est là juste à l'entrée ! » parce que tu te retrouves avec les mêmes gugusses depuis plus de 40 ans en concert dans le coin. Donc le Christ de Mazamet avec sa vue de taupe sur des fonds de cul de valstar en guise de lunette nous tchachre de tous les concerts et festivals prochains qu'il va assister. Le gazier aura passé sa vie en concert, festival, cet été il zone dans les fest des pays de l'est, puis le Maryland Deathfest à Baltimore en Amérique, etc...Je ne l'ai jamais vu travailler, balèze ! ½ d'heure plus loin nous arrivons pour NERVOSA, quatuor de thrash metal du Brasilllllllllll, formé en 2010 et composé exclusivement de filles, et ça ne court pas les rues encore, même si il y a de plus en plus de gonzesses dans le metOl contemporain, j'sais pas si l'on a encore le droit de dire gonzesse ?!

Les plus jeunes du groupe me semble-t'il sont Hel Pyre (Basse) et Gabriela Abud (batterie), des gamines, vraiment, 16/17 ans au visu. Le groupe a maintes fois été remanié, la période avec Mia Wallace à la basse (Abbath, Triumph of Death) et Diva Satanica au chant (Bloodhunter , How We End) me semble davantage carrée et impactante. Sur scène ça manque d'élégance de style dans l’exécution, disons que c'est thrashy et brut, Bay area et mousse germanique. Celle qui tire son épingle du jeu c'est la lead guitariste Helena Kotina, ses parties sont mieux calées, elle avait un shirt de Scorpions Love At First Thing, d'ailleurs sur sa chaine youtube elle reprend la partie de Mathias Jabs du titre « Rock you like a hurricane ». Elle tape aussi dans Megadeth, Arch Enemy, Whitesanke, Ozzy...Prika Amaral (chant et guitare) apporte son degré d'expertise au riff, depuis peu au chant, et si le set est honorable, ça poutre hein, j'ai aussi bien apprécié les échos heavy metal dans la structure de leur thrash, on imagine que la marche de progression devrait passer des paliers si le groupe conserve son line-up actuel, ce qu'on lui espère. Leur dernier album s’intitule « Jailbreak « (2023) via Napalm Records.

Set list probable

1. Death

2. Venomous

3. Kill the Silence

4. Perpetual Chaos

5. Jailbreak

6. Guided by Evil

7. Endless Ambition





Vous détestez le death métal ? Satan a mis le son au maximum pour couvrir vos gémissements pour cette soirée mouahahahahah !

Le caverneux INCANTATION a prouvé dans quelle grotte il déterre ses viscères bestiales et profondes pour les jeter en concert. Dans un crissement de pneus le groupe laissait leur set se répandre et marquer son empreinte à fond, éclair électrique, asphalte aussi brûlante qu’une chatte en chaleur, un son bien gras, tu pouvais même tirer sur le doigt à chaque flatulence.Un groupe qui te regonfle la prostate et t’épile les nuts à la cire de colza. Les titres sont pleins d’une splendeur souillée qui tombent comme un hachoir sur un bloc en granit, ça gratte un temps dans l'obituaire lent et sépulcral, puis te loge dans la bastille avec des remontées acide de death et des breakdowns te brisant la nuque. Le groupe fait du zèle avec sa torture sonore, tel un sadique qui te branche sa gégène sur les couilles et te faire boire du destop comme une oie du perigord. Y'avait des gars qui couinaient tellement fort que l'on entendait à peine le rugissement bestial du groupe. Incantation semblait n’être que là pour équarrir et attendrir le suc d’une viande sonique. Le public des premiers rangs était parfois aussi oxygénée qu’une truite dans un aquarium à poisson rouge, leur peau égalait celle d’un lépreux avec un teint de salami, à côté tu fais un free hug à quasimodo sans problème, et à la limite tu le suces même.

Set List probable

1. Shadows of the Ancient Empire

2. Concordat (The Pact) I

3. Vanquish in Vengeance

4. Fury's Manifesto

5. Blasphemous Cremation

6. Blissful Bloodshower

7. Invocation (Chthonic Merge) X

8. The Ibex Moon

9. Impending Diabolical Conquest




L’artiste DECAPITATED doté d’une virtuosité surnaturelle logea dans le barillet du spectacle l’urgence d’une expérience transcendante comprise dans un statut de monstres, d’hybrides, de divinités et lui conféra un statut officiel.

Decapitated est un groupe de death metal polonais formé à Krosno en 1996 par Wacław "Vogg" Kiełtyka, de son jeune frère, le batteur Witold "Vitek" Kiełtyka , et du chanteur Wojciech "Sauron" Wąsowicz au milieu de l'adolescence. Le 2 novembre 2007 le groupe a été impliqué dans un accident de voiture et Vitek décède à l'âge de 23 ans des suites des blessures. Vogg a reformé Decapitated en 2009 avec des changements de line-up, et sorti depuis quatre autres albums studio : Carnival Is Forever (2011), Blood Mantra (2014), Anticult (2017) et leur 8ème album intitulé à juste titre « Cancer Culture » sorti via Nuclear Blast, parce qu'en 2017, les musiciens de Decapitated ont été accusés d’avoir violé collectivement une femme à Spokane, État de Washington, située à l'est de Seattle et au nord-est de Portland, lors d’une de leurs tournées aux États-Unis. Decapitated a finalement été innocenté. Le guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka a déclaré : “C’était vraiment un processus très douloureux et très traumatisant. C’est difficile d’imaginer, si vous n’êtes pas dans ce genre de situation, comment c’est en réalité. C’est une chose tellement effrayante. Le pire quand vous faites face à ce genre d’accusations, c’est que cela anéantit toute votre carrière et votre vie personnelle. C’est un côté de la chose. L’autre côté, c’est que vous risquez de perdre votre liberté si quelque chose tourne mal dans le processus. Être dans une grande salle d’audience devant tous ces gens, voir pour la première fois de votre vie des juges et des procureurs et faire face à cela c’est tellement fou. Et les gens, ils disent des choses sur vous que vous n’avez pas faites, et ils essaient de vous mettre en prison comme les pires personnes de la planète. Et vous vous dites, genre : ‘Où suis-je vraiment ? Est-ce que c’est juste une sorte de rêve ? Ou est-ce réel ?’. C’était une expérience vraiment insensée. Et puis les jours en prison et les mois qui ont suivi… Ouais, c’était très traumatisant et vraiment juste incroyable. ”

Le groupe a déroulé son set de death metal moderne avec l'apport d'un son monstrueux. Dommage qu'Incantation n'a pu eu ce louable remerciement sonore, tant pis, mais ça fait chier quand même !

Il fallait entrer dans cette obscurité musicale sans lampe torche. Decapitated fondait sa verdure de l’amer où valsent les brins d'algues acide et le death cataclysmiques, avec des passages de thrash slayeriens, des grooves bourratifs et des successions de riffing technique aux mélodies accrocheuses. Nous nous enfouissions dans le corps musical comme des chiens, creusant dans la terre des roses éternelles qui dorment dans les crânes des plus vénérables. Toutes ces chutes de métal, ces bandes d'acier, portent en elles l’intensité pure, soudaine et spontanée d'un nouveau jardin, d'une nouvelle génération à pérenniser. Les polonais portent en eux la flamme deathalique. Boire à l'élixir de cette musique est une porte du temple de l’hadès. Dans les eaux sombres de leurs titres massifs, alternant violence et groove, rapidité malsaine et breaks punitifs brillaient une pierre sur le capuchon du serpent noir de chaque titre, sillonnant la discographie dans chaque vague agitée par ce groupe tempétueux, il se déplaçait au-dessus de l'obscurité le lit d’un océan de nuage au limon noir.



Tout le long du set Rafał « Rasta » Piotrowski  le chanteur au long dreadlock ordonnera au pit de lever le poing et de hurler des OI de toutes puissances, l'obéissance était galvanisée dans un nid de flammes pour un baiser maudit, afin que la testostérone soulève la salle à chaque poussée de fonte. Le travail colossal de James Stewart (BLOODSHOT DAWN, BERZERKER LEGION, DENY THE URGE) derrière les fûts depuis 2019 a porté une dimension chirurgicale surtout additionnée à celle du compositeur et guitariste Waclaw “Vogg” Kieltyka.

L’air était tourbillonné de couteaux et le sang d'un death grandiose aspiré pour la tempête. Cette génération à haut-potentiel capable de mener un conflit par texto, message FB, Tweet ou email interposé, sera-t-elle découvrir ce groupe sans le googliser ? Des cris et des mouvements corporels se heurtaient dans les flots lessivés d’une pleine torpeur. La houle montait, ça glissait dans la sueur et dans le grondement d'un tintamarre de chaleur. Dans la foule je distinguais un sourire de cotorep à mystifier la Joconde. Arrêté aux abords comme devant le précipice d’une rame de métro un dimanche soir hivernal, il ne tenait qu'en funambule, s’en moquait, son existence fanfaronne et lui, il exultait. Decapitated faisait remonter la vibre et ses démons nous poussaient d’un coup de fourche dans les ronces purpurines, puis nous plongeaient dans les herbages d'acier et d'émeraude où les gouttes de feu bondissent. Des impact player se sont essuyés les crampons en se torchant sur des rouleaux de sopalin dans le pit à coup de circle pit et mornifle moshing.

Decapitated porte la flamme du caché et du mystérieux, il en éclaire les ténèbres. Il a laissé couler la source des essences soniques pour embraser nos tympans. Leur musique brûlait la peau comme un feu follet dans l'enchevêtrement des fièvres qui rêvent de grandiloquence, et elles vous enserraient de leurs griffes en hurlant « Jouez-moi fort à l’intérieur ». Il vous faut aller chercher cette lumière commune parce que je sais qu’elle est en chacun de nous.


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« Vous pouvez maîtriser ce que vous faites, mais jamais de ce que tu ressens. » G Flaubert

D'autres ont laissé mugir à intérieur le corps sonique comme oim. Je suis simplement et avant tout une créature au sentiment passionné intense. Je ressens…beaucoup, parfois trop. C'est mon génie, ahahah ! Cela me brûle comme le feu. Cela ne soit pas forcement de l’extérieur, comme de nombreuses personnes, il y a en moi des démons calcinés qui n'attendent que la flamme de l'embrasement pour exulter. La plupart des gens timides le sont parce qu’ils ont une âme d’enfant enfermée dans un corps d’adulte. Si vous ne comprenez pas une musique au moins vous l’entendez. Alors écoute-la de tout votre corps jusqu’à ce qu’elle parle à votre âme.

Le groupe a fait une cover de Napalm Death « Suffer the Children » présente sur leur opus de 2002 «Nihility ». Waz était en mode sur-excitation boule de feu Son Goku. Il a attaqué avec des titres de son dernier opus et quitta la scène tout en laissant un peu d'éclat partout, signifiant d’un claquement de doigt ‘’Gardez une place dans votre cœur pour l'inimaginable’’. A l'applaudie mètres final toutes et tous ont reconnus la valeur indéniable des musiciens de Decapitated, leur technicité, variation, intensité et finesse chirurgicale pendant leur exécution pour une ovation générale.

Set List probable

1. Perfect Dehumanisation (The Answer?)

2. Eternity Too Short

3. Mother War

4. Nihility (Anti-Human Manifesto)

5. Names

6. Spheres of Madness

7. Babylon's Pride

8. Symmetry of Zero

9. Suffer the Children(Napalm Death cover)

10. From the Nothingness With Love

11. Cancer Culture

12. Just a Cigarette

13. Earth Scar

14. Never

15. Iconoclast

16. Last Supper


Merci à Mr Joseph-Ignace Guillotin, à Nervosa, Incantation, Decapitated, Chisto-Carlos, Waz Sheu Panteraow, la salle du Rex, et surtout toute l'équipe de NOISER


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Le verre à moitié vide/plein et toujours en équilibre/déséquilibre selon comment tu regardes, Noiser mérite amplement votre confiance, conviction, envie, fraternité et assistance, coopération, bienfaisance, contribution, bienveillance à chaque concert qu'elle organise. Vous faites des miracles chaque année, alléluia & hail Satan !


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