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Le 9ème album studio argue une intensité au venin 90’s indémodable et "Left" via earMUSIC offre la palette discographique d’un groupe hors-norme.

Depuis « Dead To The World » en 2016, Helmet avait disparu des écrans radars. Primus, Helmet est un groupe qui Deftones dans les mouvances des 90’s, avec un son caractéristique de cette décante avec de façon concomitante les groupe Rollins Band, Prong, Quicksand, Corrosion Of Conformity, Alice In Chains, Jane’s Addiciton, Faith No More, mais surtout Helmet constitue son apologie sonique, maitre de sa griffe, teneur atmosphérique, ses décélérations linéaires maximales lors de l'impact sur les crashs de sa musicalité.

Composé du leader Page Hamilton, du batteur Kyle Stevenson, du guitariste Dan Beeman et du bassiste Dave Case, HELMET est un groupe emblématique de metal rock alternatif, et comme Therapy? Il suit sa trajectoire de comète. Sommation rageuse, géométrie musical démentielle, coup de sang sonique, mélodie cotonneuse et soumise à l’arc électrique, Noise pop, math rock, post-hardcore jazzy, metal alternatif. L’on retrouve tout cela dans cet album, qui débute avec « Holiday » une version matheuse des Beatles. La majorité des titres sont sinusoïdaux, fractionnés dans un mood rétréci, sabré d’une torpeur maligne et équarri pour la brulure mélodique. Produit et mixé par Jim Kaufman puis masterisé par Howie Weinberg (Beastie Boys, Nirvana, Smashing Pumpkins…) l’opus guidé par l’argot musical d’Hamilton fait la part belle à ce metal alternatif crossover inoxydable, avec des riffs massifs et des tambours qui illuminent le ciel, du groove syncopé, la granulométrie vocale de Page égale celle de Marc Bolan, l’esprit d’une jam désordonné pour une musique complexe et décomplexée. Géomètre d’un espace à la densité mélodique assez remarquable, le groupe a tracé le chemin à Torche, ASG, Mastodon, Norma Jean, et tous les groupes de Nu Metal.

« Resolution » ferme la marche avec une jam jazzy bien chiante. Mais bon j’ai épousé cette incantation qui rappelle un temps et son désordre, une espèce d’élégance des dissonances les jours de spleen lancinant et de douceur nostalgique, avec la même humilité désintéressée qu’un arc-en-ciel chromé de rage et d’amour tout à la fois.