report du xtremefest 2017 : Le festival qui sort du cadre !!



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Crédit Photo : j.iversenc photography.


« On ne peut pas aller à l'essentiel, on le découvre. »


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01 Juillet 2017. J'ai fini et mis en ligne mon report du Hellfest, libérant le feu intérieur reçu après tant de concert et de leur effet cathartique, et carrément purificateur pour certain.

15/07/2017. " "Loin face à l'amer coule le long fleuve tranquille de la légèreté" '', c'est ce que je n'arrête pas de me répéter pour m'exclure d'une vie professionnelle dont j'ai la plus grande difficulté à répondre à toute l'abnégation. J'en suis arrivé à un point où mon corps et mon mental jugent que c'en est assez. C'est aux heures les plus noires que les êtres chers sont le plus proches.

17/07/2017. C'est les congés, je suis en mode farniente en villégiature au Cap d'Adge. Oui je sais ce que tu te dis cochon/ne, mais attends, hop hop hop, dans ce lieu de vacances tout le monde n'est pas un libertin bavant devant le cul d'une couguar refaite au silicone de chantier, avec la quéquette en train de flotter au vent et les couilles enroulées dans un anneau pénien.

20/07/2017. C'est dingue comme la mer est apaisante à l’aurore. L'immensité et la solitude apportent un recul nécessaire pour entamer une nouvelle étape.

26/07/2017. George Arturo Romero le réalisateur qui a donné vie aux zombies n'est plus, et le monde souterrain est en deuil.


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Tu parles, pour le reste de l'humanité rien ne s'est pas arrêté de tourner pour autant. Il patauge même dans les plages méditerranéennes avec l'insouciance estivale, le ventre gonflé de crème glacée et de mauvais cholestérol. Les corps parfaits affichés par les publicitaires et autres subterfuges du net ne sont pas du tout représentatifs du commun des mortels. Par contre la mode du crossfit et d'une musculature conforme à la maxime romaine Mens sana in corpore sano démontre un intérêt soudain, j'en remarque l'importance par rapport à des années antérieures où rares les personnes matinales pratiquant des activités physiques avec assiduité.

Vendredi 28/07/2017

J'arrive à l'Xtremefest avec le même apaisement qu'un cimetière. Il est tout juste 16h00, il n'y pas foule sur le parking, la température n'est pas excessive, le ciel est nuageux, pour une fois cela ne sera pas caniculaire, ainsi il n'y aura pas d'orage le samedi soir, et donc pas d'annulation.

Un petit attroupement attend de pouvoir pénétrer sur le festival. C'est calme, l'atmosphère est coOol, le festival est à taille humaine et par conséquent les gens ne se montent pas dessus, pas d'exaspération. Les seuls touristes remontent du lac et des différentes attractions du site de Cap Découverte et reluquent les accoutrements des autochtones du Xtrem avec amusement.

Comme d’habitude il y a une nouvelle mascotte, que l'on retrouve en matière gonflable, cette année il s'agit d'un rhinocéros mutant (je pense en référence à la culture pop comics d'un personnage des Ninja Turtle). Si jamais le festival se casse la gueule il pourra toujours revendre ces figurines géantes à un parc pour enfant. La première en forme de Godzilla (le mythique kaiju japonais) trône à l'avant poste du festival, je suppose que le King-kong de l'an passé doit être au camping.


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Régional de l'étape TEN YEARS TOO LATE est un groupe de punk HxC basique munit de beaucoup de break parfois proche du screamo. C'est lui qui a ouvert sous le sun le bal populaire, ou le game. Tu choisis l'expression en fonction de ta génération, je te fais confiance.

Débridé à moitié parcours le groupe déroule un set efficace qui mettra en lumière ses compositions et sa fierté de jouer à l'Xtremfest. On peut le comprendre, tant le festival en 5 ans a réussi à survivre loin de la montagne du divertissement tout azimut en se la jouant à la Cøöl et au fun !

Élaboré par des fans pour des fans avec une exigence qui n'est pas celle d'un manager de grand parc d’attraction, l'Xtremefest c'est le festival oldschool par excellence, tu viens pour vibrer musicalement, célébrer amicalement, passer un agréable week-end. No hype, no buzz, no bullshit, tout est vrai, nature. Tu sais pourquoi tu y vas, tu sais à quoi t'attendre, et malgré cet aspect moins fantasque que peut avoir l'expérience du Hellfest, il est bon, il est même impératif de retrouver un festival qui te remet les pieds sur terre et la tête à l'envers. Il m’apparaissait crucial de le signaler, parce que ce n'est pas inopportun puisque à ma connaissance c'est le seul festival de l'hexagone qui met en avant une éthique dans son livret de programme : « Les attitudes racistes, homophobes, sexistes ne sont pas les bienvenues à l'Xtremefest ».

Après les attentats de janvier 2015 il était le seul à avoir affiché une déclaration sur les événements tragiques et révoltants. D’ailleurs après les meurtres de Novembre 2016 et tous les autres qui ont suivis (dernier en date en Espagne à l'heure où j'écris ce report), on nous a répétés sans fin qu’il fallait combattre cela en insistant sur le partage, la fête, vous pouvez compter sur la population du Xtremefest pour prendre son pied comme des truies plissent des yeux de plaisir, quand elles glissent paisiblement dans la gadoue.

L'association Pollux étant constitué d'une base de militant de l'underground sonique, son festival est conforme à une intégrité de valeurs propre à celle que l'on rencontre dans le milieu Rock, Punk, Hardcore, Métal. Son autonomie d'actions est multiple et son apologie est de faire remonter des tréfonds, tous les différents mouvements sismiques de la musique extrême, jusqu'à celle qui permet de se rincer le gosier, de taper nerveusement de la converse jusqu'à la trouer, avec le poing levé, ou les 2 bras au ciel pour soulever les nombreux slammeurs.


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C'est toujours particulièrement ardu d'ouvrir une scène, car on ne vous attend pas, hors vous avez la possibilité de vous faire entendre pour de vrai, sans le filtre ni la barrière virtuellement factice du net. Malgré le fait de jouer en plein cagnas devant un public amorphe par la chaleur, attendant d'être décontracté ou fin cuit pour pouvoir lâcher les chevaux du plaisir, les gars de Ten Years Too Late parviennent à détendre la rencontre initiale en gommant les préjugés du départ que potentiellement chaque communauté de style musical du site possède.

En attendant le punker (et pas le punk) s’illustre sous une certaine esthétique permettant de le mettre en valeur alors que le métalleux, lui s'en branle. Le punker applique une liberté contrôlée dans sa gestuelle, alors que le métalleux est notamment plus bourrin, et son esthétique repose sur son dévouement à ses groupes. Car lui déjà il sait que sa musique est extrême et qu'elle ne plaît pas. Alors que la musique du punker, il y a sous sa révolte un croustillant plus acceptable, et même plus audible pour le commun des mortels, et même pour les adeptes d'un enrobage de superflu. Le désir du superflu naquit pendant l’époque des progressistes apportant l'avidité de combler le vide laissé par des compositions à rallonge.

Le punk rock est une réponse urgente et décisive à cet imbroglio musical.


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S'ensuivit GUILLOTINE. Leur death est suffisamment gluant qu'il n'est point nécessaire d'une esthétique, chaque titre révèle sa part labyrinthique et d'ombre nécessaire pour asseoir son impériale dictature sonique. La chanteuse aussi frêle qu'une fée manga dispose d'un growl de bûcheron et d'un chant clair pour en contraster l'empreinte. Le soliste plaque l'étendu de sa technique, tout comme ses vols planés, sous l'égide rythmique d'un trio (guitare/basse/batterie) qui en renforce l'ossature.

Ce groupe me paraît si jeune physiquement, sortant à peine de l'adolescence. Le set est cool et puissant avec un death qui plombe, surplombe entre oldschool et une modernité loyale et légataire du passé fondateur. Le public a ravi cette prestation qui a réellement permis d'ouvrir les festivités avec les figures de proue du pit (circle pit, wall of death, etc...).

Forcément le métalleux est un bon soldat. Tu lui demandes quelque chose et il en exécute immédiatement l'ordre : CIRCLE PIT = il tourne à donf – WALL OF DEATH = il fonde 2 clans se faisant face et attend qu'on le lui dise avant de se rentrer dans le lard pour refermer les murs dans un craquement de vertèbre.

Le punker s'en branle de tout ça, il n'en fait qu'à sa tête.


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Nann tu sais pas quoi ? Hey, je pense soudainement à un truc vraiment délire, je vais te lancer des circle pit. Tu lis le report, puis dès que l'ordre est marqué en gras, d'un coup tu te lèves et tu tournes autour de ta chaise, ton fauteuil, je ne sais quoi d'autre...Et après tu reprends ta lecture peinard, l'air de rien, à la coOl et au fun, comme à l'Xtremefest quoi !

Mais ouaie on va le faire même si cela te paraît dingue et totalement absurde dans de telle circonstance hors contexte...(attention il y avait un jeu de mot).

Anyway, Guillotine finit son set un peu en eau de boudin, sur une indécision, ne sachant raccrocher, tenir en haleine, remercier, et fait un peu tout à la fois. Ce n'est pas si aisé de quitter la scène. On aimerait que l'union tant envisagée se prolonge une fois qu'elle se vit, qu'elle persiste à jamais parce que l'on sait qu'après on va la nourrir dans le bain de la nostalgie, où qu'elle crèvera dans l'aridité désertique des illusions perdues.

Mais voilà c'est déjà fini et le public se déplace vers l'autre scène dédié au punk et au Hardcore, où déjà le trio TERROR SHARK avec batterie, guitare et chant propulse son fast HxC. En un millième de seconde la foule se lie dans ce hardcore, génialement fin prête pour se laisser lubrifier les articulations.


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CIRCLE PIT !!

Le groupe frétille sans cesse en élançant un set avec force, et le fun nécessaire pour faire passer le mosh par-dessus les pieds de la tête. Terror Shark s'échine à croquer toute mâchoire sonique dehors, autodérision comprise : Gniark gniark gniark !!

Leur patronyme provient d'un titre de Municipal Waste de l'album « Hazardous Mutation » pour les gens que cela intéressent comme information engendrant cause à effet, hein...

Le trio a mis le pit en effervescence par le fait de son HxC oldscholl à la primeur basique et au fun à triple dose XXL ( entre le spirit de D.R.I et le mood de Youth Of Today). De multiples mosheurs à fleur de peau s'égailleront à s’escrimer avec l'envie inexpugnable de découdre toutes les coutures de leurs homologues, maillot de bain compris. Le guitariste avait un look de footballeur des seventies ou de plagiste de la Grande Motte, et le chanteur est assez coOol et ultra sympathique pour réactiver sans cesse un pit chauffé à la cabourdise sudiste. Hé forcément, le band vient comme les $hériff tout droit de Montpellier.

Une cover des Beastie Boy « fight your right party » pour agrémenter un set définitivement fédérateur où la ferveur est à l’unisson de l’impulsion HxC et de sa dévotion collégiale.

Well y a pas à chier Terror Shark a un sacré coup de canine !


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Malgré un son faiblard marquant le fer de lance du groupe à la baisse, HATESPHERE ne manque pas d'atout pour étourdir avec son metAl dans une consistance et une hyper profondeur.

Tour à tour pénétrant, le band n'aura de cesse d'alterner sa discographie avec la maestria de plonger le public toujours un peu plus loin dans les ténèbres. Oui ce groupe est lourd et possède un putain de groove bien gras. Néanmoins si niveau scénique le chanteur remplit son cahier des charges, il ne se passe pas grand-chose.

Finalement, au niveau musical on y trouve son compte par l’alternance des mosh-part trépidantes et l'épaisseur profonde de leur composition, mais la prestation ne dépasse pas le cadre légal d'un set de professionnel, en proposant des séquences interactives avec le public à base de gym tonic saupoudrée d'une bonne dose de fun teutonne.

Sans être déçu outre mesure, le public se dissipait en un clin d’œil afin de rejoindre l'extérieur là où des cris et du beat étaient en train d'être dégueulés sur des riffs, et dans ce vice versa Stoogien sur du Dwarves.


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CLOWNS faisait son show avec un punk australien à multiple bourrasque à base de raw et de tornade de rock brut. Les titres très efficaces par leur force centrifuge avaient en plus une salutaire force de frappe avec des propulseurs de fun. Le chanteur aussi charismatique qu'un Jim Morrisson a fait le singe et l'iguane en même temps, la bassiste dans un trip de power girl mi-boudeuse/mi-hargneuse apposait les contre-fort permettant de soutenir l'ossature, deux guitaristes à chaque extrémité de la scène promulguaient des riffs tonitruants, avec un survolté qui a prodigué à sa nuque l’entraînement de compet d'un headbanger fan du 120bpm, et l'autre qui était plus débonnaire avec une moustache et une trogne de vendeur de tacos dans les rues de Bogota.

Tout le long du concert les morceaux allongeaient leur folie dans la douceur du crépuscule, avec la fureur de la jeunesse éternelle pour en sublimer l'impact, jusqu'à un final hypnotique et catchy !

Juste à côté de oim trois métalleux. Un avec un shirt de Peter Pan pour fan de game show, un autre portant un bermuda à carreau et shirt de l'xtrem, puis le dernier avec un bermuda de camouflage que l'on porte communément pour l'ouverture de la pêche à la truite sauvage. Le trio a chaleureusement accueilli le set par son sens de l'expertise et d'un décisif : "C'est clair, faudrait en entendre plus souvent du punk comme ça" , résumant parfaitement la prestation de Clowns.


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Bilieux dans sa musicalité HxC, NOSTROMO a appliqué à son set une noirceur atrabilaire munit d'un groove qui mettait la tête au carré.

Le groupe est une machine de guerre dans son impact nauséeux. Quand le bloc sonique s'est abattu, à travers lui passe ces filaments de contraste de pureté dont le jeune public se délecte d'en faire frémir son corps en l'abandonnant dans la fosse aux lions du pit.

Au fait, il est inutile de se vider le tarin de sa morve dans un pit. D'une part parce que la morve n'a absolument rien de nutritif pour les cheveux, et que ceci est fortement désagréable sur une personne dont la toison capillaire est clairsemée avec parcimonie, pire quand c'est un chauve. Puis cette pilosité à la mode du moustachu ça suffit !


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On entendait un FACE TO FACE hyper carré et mélodique et on ne fut pas déçu, tant le band a su émouvoir avec sa classe américouaine. D'ailleurs si vous tenez à un monde meilleur, alors pulvérisez leur discographie matin, midi et soir au plus grand nombre, et surtout à la place des hypocrisies radiophoniques actuelles, information en continue comprise.

Le chanteur Trever Keith, seul membre d'origine, possède du satin dans son chant, avec cette pétulance chère à la coolitude californienne, et carrément à égalité avec la dolce vita d'une ice-cream se déversant avec douceur. Ainsi fluidité et facilité vont de pair avec le punk du groupe, et bizarrement si c'est face à face que l'on reçoit chaque ébullition sonique, cela va droit au cœur par la grâce de cette puissante intensité émotionnelle. Le groupe n'aura de cesse de parvenir à enflammer avec leur punk mélo 90's criblé de titres catchy, et il a dû remettre un coup de nostalgie à pas mal de monde avec autant de tubes.

Si les métalleux picolent leur bière en tapotant du pied, les punkers ont tous les bras levés vers les cieux. C'était un très bon moment.

Dans la fosse je retrouve deux éminents punkers, Raph et Vincent avec lesquels nous passerons ensembles tous les concerts de punk rock. S'ensuivra une discussion passionnante (du coup le concert de Septicflesh est passé à l'as) sur les différentes façons de pratiquer une activité sportive de qualité sous le régime vegan, l'accointance du public de la scène Warzone du Hellfest en corrélation avec celui du Xtremefest et la contingence avec celui du Groezrock et du Roadburn.

Tout ici à l'Xtremefest est une histoire de fusion des genres et d'explosibilité.


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Les végétariens de GOOD RIDDANCE revenus dans le game depuis 2012 ont pu appliquer leur punk rapide avec ces accents rêches et forts à la fois, tout autant que mélodiques et sucrés.

La force tranquille des titres crépitait de puissance et elle résonnait avec saveur ancienne. Le groupe n'est pas réputé pour ses prestations scéniques, et effectivement il manque de justesse vocale, en plus d'un décalage avec l'énergie rythmique du batteur. Le son était parfois à la limite de la saturation aussi. Bref, Good Riddance est à privilégier sur disque, toutefois même avec cette prestation imparfaite le cœur a tout de même battu fortement et joyeusement, en laissant une impulsion d'espoir derrière le monde, et très certainement amélioré l'humanité, mais ouaie carrément !!

Enfin comme disait le père Ducros avec un brin d'énervement dans sa cuisine de mousquetaire : « Putinnnn de moine à cul bordé de foutre à quoi ça sert que je me déCARCASS ? » Franchement je ne sais pas trop mais en ce qui nous concerne, Carcass est un groupe mythique de Grande-Bretagne, à la saveur lourde et vénéneuse. Suite à leur annulation en 2016, remplacé par les inoxydables putes de bestiaux de Napalm Death, leur concert a rempli cette ossature correspondante aux attentes d'un public de connaisseurs, surtout avec des solis de Bill Steer emprunts de ce vice que la technicité à su effacer au profit de l'envol.

Le band a toujours eu l'audace suprême de se démarquer par des changements stylistiques passant du grindcore au deAth MetAl, puis au death mélo, avec un coté heAvy des familles du peuple de l'ombre en sus. Le charismatique Jeff Walker, bassiste et chanteur mènera la troupe au plus profond des puissances souterraines. Car bien entendu il fallait compter sur leur redoutable maniement de l'outil chirurgical pour parfaire un concert carré et saillant, au plus prêt du scalpel.


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L'ambiance de cette première journée était coOl de manière générale, on sentait encore une certaine retenue dans les prémisses du week-end, disons que nous étions ces choses communes que le miracle du net en fabrique la gloire à coups de like et d'un nombre d'amis hypothétique. Chacun étant ce personnage dépositaire de sa prétendue starification ou de son existence (fais ton choix), je pense qu'à force de vivre dans un monde virtuel on en sublime le délire jusqu'à ce qu'il semble réel d'en faire partie. Peut-être que d'ici 4 matin, le groupe deviendra juste un fond sonore, jouant devant des individus persuadés d'être des vedettes.

La fréquentation de festivaliers me semble en légère baisse pour ce Vendredi. On pourrait râler ainsi comme n'importe lequel françaouis, parce qu'il aurait fallu plus de monde, qu'il fasse un peu plus chaud, ou bien un peu plus frais vers 14h27, que le son soit meilleur sur le milieu du côté gauche de la fosse, que les groupes jouent plus fort, que la nourriture soit moins chère, et que...


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Bref, en ce qui me concerne, ma journée était très coOol, j'ai assisté à de super concert au milieu de personnes vraiment fun, j'ai vécu avec intensité, merci.


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Samedi 29 Juillet 2017.

L’initiation à un tel festival vous amène à l’intégration de l’eXtrême, et par effet dilatateur à la vocation d’embraser sous toutes ces formes l’essence même du mélomane.

Okay je m'aperçois que si tu lis à froid c'est chaud mais réfléchis-y au moins un peu à cette réflexion hein ?

Bon ready to move ?

CIRCLE PIT !!


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Parce que SHUT UP ! TWIST AGAIN ! entame la journée.

Le quatuor joue un punk rock à la fraîcheur inconstatable, bien mélo et avec cette puissance remplit de hargne et d'émotivité qui en forgent l'intensité. J'ai par la suite acheté leur dernier album en date et second dans leur discographie, « Wild And Wicked (What We Worked For) » qui sera équivalent à leur set, aussi alerte dans son explosibilité que persistant dans son empreinte musicale. Leur cover électrique du groupe The Decline « Alone In My Grave » présente sur l'opus susmentionné sera jouée avec coOlitude.

Les Bayonnais dégagent une ferveur enthousiasmante dans leur musique, une vivacité fédératrice à cette façon d'acclamer leur refrain comme les groupes de hardcore. Leur punk rock révèle une force brute et en même temps une sensibilité à fleur de peau.

C'est avec cette dualité que la densité du band trouve chaque angle d'attaque pour ébahir. Leur set était très coOol, délitant le temps à cette saveur estimable de prendre conscience de tous les bienfaits que ces jeunes gars délivrent comme preuve de leur existence, ainsi qu'à nous-même par sa puissance évocatrice. D'ailleurs je ne sais pas si ils étaient nombreux à se demander pendant le concert : "Je ne vis pas réellement. Je ne fais que tuer le temps " pour prendre acte que ce temps s'égrène sans cesse et précipite déjà vers la fin, sans qu'il y ait un sens rationnel à ce constat. Comme le chante ce groupe avec leur titre « 45 Years Of Regrets » = It's never too late to start again.

Shut Up ! Twist Again ! donne un sens, une sensibilité et une force dès qu'on l'écoute, et très certainement à celui de vivre intensément. Le groupe finit à capella en laissant derrière lui cette poussière émotive, et un très bon passage à l'Xtremefest sous le poids d'une chaleur accablante.

Mais ouaieeee rien à foutre on ne craint pas le sun dans le sud, on est déjà cramés !


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À l'Xtremfest le public est CoOöl, très cool même, je pense que sa caractéristique première c'est qu'il n'est pas là pour se prendre la tête. L'atmosphère est entre les vacances au camping en mode plagiste et celle d'une salle de concert underground. Il n'y a pas une mer de poivrots titubants, d'estivants, de m'as-tu vu, la sympathie est unanime, fraternelle, je dirais qu'il y a parfois une forme de timidité et non un détachement comme on peut le constater dans d'autres festivals.

Pendant le set de SIDILARSEN il y a eu un solo de batterie accompagné par un beat de boite à rythme, l'audience était à la cavalcade. Croisement entre Punish Yourself, Rhinocérose et le cirque plume, Sidilarsen c'est le dance floor bastard qui brosse son groove rock metal avec ses lyrics engagés. Le public reste dans cette énergie positive pour vibrer dans le beat metallique, se vitrifiant l'occiput avec cette indus satinée, pollinisant à travers plusieurs strates du rock et du metal moderne afin de faire danser, gigoter sur l'ironie condescendante de la marche zombifiée du monde contemporain, et des puissances financières qui en régissent la guerre mondiale économique, ainsi que leur folie des grandeurs Macronienne :

« Cette année, la récolte a été très mauvaise, alors il faut payer le double. C'est normal ! Les pauvres c'est fait pour être très pauvres et les riches très riches. Qu'est-ce qui se passe ? - C'est les villageois, Monseigneur. Ils vous acclament. - Ils m'acclament ? - Oui ! - J'aurais dû leur en prendre le triple. »


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STINKY c'est du oldschool HxC moderne. Si le groupe ne fait pas avancer d'un iota la musique progressive, il perpétue la flamme la plus vivace car leur HxC possède cette hargne limpide qui pousse à danser la capoeira belliqueuse sur des rythmes martiaux. L'attente en valait la peine suite à leur annulation l'an passé. Le combo a joué ainsi en formation serrée, et il n'a pas lâché sa proie en étant aussi nerveux qu’un caniche sur le bas d’un pantalon côtelé, trépignant de hargne au-dessus d’une paire de mocassin à gland.

C'était génial et agressif à la fois, il y en avait certain qui rentrait dans le pit avec une détermination sans faille.


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Oh pitinnnnnnnnnnn il y avait très clairement plus de monde pendant cette journée. Leur nouvel album «From Dead End Street » est prévu cet été 2017, et il a déjà de nombreux fans.

La perte de la sangle du guitariste aurait pu amoindrir le punch distribué d'emblée en mettant un coup d'arrêt pendant le même temps que le refroidissement du canon du fusil, mais le groupe en a profité pour augmenter la charge avec l'obstination propre à la loyauté hardcore.

La jeunesse s'est bien éclatée parce qu'intégrité et intensité vont de pair avec Stinky, et sa violence fun, surtout pour un set vindicatif à multiple impulsion.


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Peu après au stand de Season Of Mist j'essaye avec mon accent méridional de demander le dernier album de l'imprononçable DER WEG EINER FREIHEIT, je capitule jusqu'à ce que le gars me demande si c'est le groupe qui va jouer incessamment sous peu sur la X Stage, bingo ! Par contre il sort qu'à partir de fin Août ce fameux « Finisterre », tant pis « Faudra être patient » me dit-il.

Je pars avec la bonhomie de l'absurde en réussissant à lui dire :

Supercalifragilisticexpialidocious.


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Mais déjà la Deutsche Qualität est sur scène comme un arc toujours tendu, prêt à faire jaillir sa volonté de puissance avec son Black-Metal mélodique et atmosphérique. Comme de nombreuses personnes de l'eXtrême j'aime entendre les belles mélodies me raconter des choses terribles. Alors quand on se trouve près de l'abîme, le destin humain est de tomber de ce haut vertige avec sacrifice, parce que le groupe noie sa froideur sonore dans l'exaltation aqueuse et mélancolique. Une fois que l'on se baigne tout entier dans cette dépression musicale à l'éternelle puissance depuis un moment, on en ressent la chaleur bienfaitrice vous irradier jusqu'à devenir quiétude.

Les allemands plongent littéralement la Xstage dans la ténébreuse torpeur, climatisation comprise. Au-dedans de moi ondule une mer, parce que je suis sensible. Je constatais toutefois que je n'étais pas seul. Parce que la noirceur devient une compagne pleine de charme, à l’envoûtement divin, au chavirement intense.

Entre black et post-rock, le spleen baigne dans les eaux troubles de l'émotion sonique et se dévoile.


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Ainsi le groupe produira un show époustouflant de malice, à la hauteur de l’agonie terrestre actuelle. Leur influence exige une expression de force Nietzschéenne, et la conscience de faire partie de cette force rugissante. L'irrémédiable, c'est de la ressentir de telle sorte qu'à toutes les extrémités règne la tempête.

Sachez que si vous fixez trop longtemps un abîme, l'abîme aussi regarde en vous.

Sous la complexité de l'amas sonique se diluait une sensibilité aussi violente que la foudre d'un orage d'été. Le punker ne pourra s'en convaincre alors que le fan de musique eXtrême y trouvera le réconfort d'une couverture en plein hiver. Car l’austérité germanique qui fait face et front, se dissipe par tous les contrastes musicaux que le groupe dilate dans chaque titre de raw black mélancolique.

Oui nous pouvions dire après qu'au fond du gouffre la mort nous a souri à pleine dent pour que nous reposions en paix !


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GET DEAD a déjà foulé la EMP Stage, ce second passage à l'Xtremfest est toujours aussi cool parce que vous "Trouvez un endroit où il y a de la joie, et la joie va brûler la douleur". Joseph Campbell, “The Power of Myth”.

La saveur punk des San-Franciscains reste toujours saupoudrée de ce mélange inaltérable de rock, street-punk absolument parfait pour la scène indoor du festival et de son ambiance détendue.

Le concert est vraiment sympathique, avec cette surdose de sucre et d'énergie intangible. Gorgé de soleil, le public folâtre sans cesse, en appréciant comme il se doit d'être ensoleillé d'une contamination de bonne humeur, et fin prêt à faire la nouba.

Tout cela est de bonne augure pour les plaisantins d'Ultra Vomit.


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Get Dead chante des bouts de vie qui arrachent à l’asphalte la force centrifuge de propulser des sentiments avec puissance, et toujours dans un truc endiablé qui suinte la convivialité, la camaraderie, et dans une loyauté humaniste que partage parfaitement l'Xtremefest. On en ressent l'exaltation et chaque vibration dans cette communauté. Le pit trouvera en cette saveur une effervescence capiteuse à s’épanouir les sens. Les californiens joueront jusqu'à la dernière seconde qu'ils disposeront pour n'en plus finir de partager dans une euphorie amicale, la fête que l'on célèbre avec jubilation pendant un événement heureux.

Get Dead fut un heureux avènement, le lalalaland du Xtremfest.


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À L'intérieur, la salle se chauffe déjà à blanc, il faut dire qu'ULTRA VOMIT est la coqueluche désopilante de l'hexagone, dont le dernier passage sur la mainstage du Hellfest a laissé une notoriété expansive, avec pour conséquence dans le cas présent de jouer devant une salle comble. Trait d'union subtil entre la caricature d'Hari Kiri et la gaudriole à Gotlib, leur humour potache est proche d'un repas de famille bien arrosé.

Le groupe a l'intelligence de rire de tout sans se moquer, et en premier lieu avec tout ce qu'il aime par sa passion chevillée au corps à cœur. Le groupe a le recul preste d'un commentateur sportif réagissant dans l'action, et il va vraiment gratter en profondeur, jusque dans l'anus bien entendu.

Parce que pipi, caca, popo, la trivialité ineffable du quatuor sera gratifié d'un set où Hardcore, punk foutraque et metOl honorent une couillardise riche en corrélation avec la cabourdise loufoque que le dessin animé Adventure Time. Nous n'assistons plus à un concert chargé de testostérone dans les couilles à Belzébuth, ni à une soirée entre pote, mais à un gracieux spectacle vivant que la société du spectacle est incapable d'en assouvir la pleine excentricité Spinal Tap.


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Pas besoin d'endormir les gens avec un hypnotiseur, l'entière participation du public est comme celle d'un spectacle chez Guignol, elle délivrera le suc primordial pour une agitation permanente.

Ici le n'importe quoi est minutieusement étudié comme un ressort comique et fait que le spectacle soit si festif et paradoxalement aussi bordélique que professionnel. En une expression subliminale : ça tchue !

Sketch, délire en tout genre, humour gaulois, et même plaisanterie universelle que l'on peut apprendre avec insolence dans un bar à vin en Scandinavie où à bière en Bavière, tout comme dans une foire agricole en Mongolie ou dans un Comic-Con en Papouasie.

L'adhésion du public allant de 7 à 77 ans est générale.


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En trois battement d'ailes de papillon le public sort en se tapant toujours sur la cuisse, pourtant le raw punk mélo de PEARS balance déjà sa purée électrisante. Le chanteur est une sorte d'Iggy Henry Rollins ayant besoin d'un éventail ibérique pour ventiler les pulsions qui font chavirer sa présence scénique. Apparemment le guitariste et le bassiste ont une passion dévorante pour la junk-food (ou les churros) et la puissance de feu du punk de Poison Idea. Ça envoie du bois et c'est poutrement coOol, hargneux, brut, salement efficace. Sur scène le groupe a un aspect vraiment Wild, presque incontrôlable, hourdi par une fureur propre à la sédition punk de Black Flag.


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C'est très appréciable ce genre de contorsion dans une époque lisse, carrément sous-contrôle où tout est policé, lifté, marketé, où la com est la garantie primordiale assurant une image professionnelle, publique et institutionnelle adéquate avec le monde moderne à l’ubérisation oki doki des esprits dacodac. Tu vois cette dissidence permet une possibilité de fuite, une opposition salutaire à l’asphyxie actuelle. Effectivement c'est le propre du punk de manifester une contradiction au verni mercantile.

Pears possède un son rêche, propre à la scène de NOLA, et apparemment ces gars sont des warriors de la scène puisqu’ils doivent passer 90% de leur existence sur la route. Tu comprends bien vite la dérouillée que le band peut imprimer comme bourrasque et le fun implosif que cela implique, comme avec « Sheena is a punk rocker'' en cover des Ramones, ça glisse tout seul dude !


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Puis MASS HYSTERIA a raflé la mise devant son public, comme d'hab, il est efficace et toujours aussi positif. Pour moi c'est comme avec Burning Head, j'ai trop vu ce groupe, il me faut laisser une pause entre lui et moi désormais.


Sur la EMP Stage, il a bien fallu six titres pour vraiment lancer la machine TEENAGE BOTTLEROCKET, puis une fois bien en place, la rotative a impulsé un concert carré, pulsant à 110 tours/seconde...


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...Et dans cet esprit ramonesque à haute dose de sucre et de surdose de gomme punk. Les ricains ont fluidifié avec cœur leur pâte à mâcher sonique.

Pour la trentaine de personnes présentes au Noctambule à Albi en 2009, ils se souviendront avec une fréquence cardiaque proche d'un orgasme tonitruant que ce set reste graver à jamais. Quand on rencontre quelqu'un de vrai, la surprise est telle qu'on se demande si on n'est pas victime d'un éblouissement. Plusieurs années plus tard, avec le décès de Brandon Carlisle, batteur, fondateur et frère jumeau du guitariste chanteur Ray, des albums en demi-teinte, on pouvait s'attendre à un concert en mode tranquille Émile t'as pris du gras double dans le bidou couillon. Que nenni, le groupe a joué à fond la caisse, électrifiant de cet agrume sonique et fortement compulsif que seul les ricains détiennent comme élixir de jeunesse.


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Les titres catchy affluèrent en masse, dans cette ébullition qui met en branle l'intérieur et vous projette à l'extérieur une très forte impulsion d'envie de vivre à 200km/h.

Je retire ce que j'ai pu avancer, leur dernier opus Stealing The Covers est très bon, excellent même. J'ai une préférence dans le band pour le bassiste Chen, parce que ce gars pratique le yoga, il enseigne même, et j'apprécie sagement son attitude sur scène (il est à fond) et son choix de vie.

" La meilleure école, c'est la vie, le meilleur Maître c'est l'expérience, le meilleur livre, c'est la nature, le meilleur temple, c'est le cœur, le meilleur ami c'est la vérité. " Yoga sûtra de Patanjali

À méditer !


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Teenage Bottlerocket a foutu le fioc (feu), le groupe était venu avec la coOlitude d'un soda, il a décapsulé son set et ça a fait pshiiiiiiiiiiiiiiiiit. Il y avait leurs riffs collés partout avec la colle saccharose de leur punk. Génial ! Dans le pit les pieds battaient le rythme, les bras se levaient, les têtes balançaient, et elle, elle avait cette attrait concupiscent d’épouser un balancement vivace que les déesses forment en dansant, et que les hommes idolâtrent sur les murs des grottes en hurlant comme des ours.

Il est invérifiable de croire en quelque chose d’irréel, mais la facilité de croire est divine. Est-ce pour cette raison que le fantastique set généra à une multitude d’hommes d’épouser les oriflammes du groupe en portant t-shirt, patches à leur effigie ?

Continuons l'aventure si vous le voulez bien avec une marche nordique spéciale crabe avec Abbath.


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Toutefois, Angelo Papas des Dirty Fonzy, alias David Papaix le président de l'asso Pollux et organisateur de l'Xtrëmfest (celui là même qui s'est démené pour faire venir Teenage Bottlerocket à Albi en 2009, entre autres...) se présenta sur scène avec un message important, houla...Le groupe ayant subit un problème gastrique, d'indigestion assez importante au point que le bassiste ne jouera uniquement qu'en backstage, et qu'il n'en s'en est fallu que d'un cheveu pour une annulation pure et simple, donc le soutien est primordial pour accompagner le groupe. Ainsi informé, le public réagira avec bienveillance au heAvy-bläck from Nørwäy d'Abbåth qui fournira le maximum syndical qu'il pourra fournir malgré tout. Le set fut écourté malheureusement mais remplit de cette sapidité nordique et passionné par le heavy metOl punk de Venom et le satanisme.

Je ne me souviens plus mais je me demande si pour le samedi le dernier groupe du Xtremefest a fait une fois son show en entier ?

(NDLR : Uncommonmenfrommars en 2013, RED FANG en 2014)

Quoiqu'il en soi le public est rentré dans l’allégresse festive de se terminer la tronche au camping. Si avoir la foi dans ce week-end c’est croire comme une bigote, alors oubliez cette idée pieuse. Le métalleux et c’est bien connu n’a le foie en berne uniquement qu’après la célébration de ce week-end. Foi et foie, croire et boire, deux univers parallèle dans un même cosmos au Xtremfest.

Par conséquent le sommeil a été profond.


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Dimanche 30 juillet 2017.

Même si c'est une passion ardente pour eux, il faudra un jour que vous preniez réellement conscience qu'il y a des personnes qui prennent à bras le corps, tout en ayant le cœur ouvert, pour tenir à bout de bras un festival comme l'Xtremefest, que leur engagement est permanent, le sacrifice quotidien. C'est fun de venir et de déconner un maximum, c'est même énOrme et vital pour toutes les personnes qui font fonctionner le festival, mais ayez en tête de la fragilité d'un tel événement, et pour qu'il puisse se développer davantage il vous faut convaincre le plus d'ami(e)s possible pour ne serais-ce que sa pérennité. Rien n'est jamais acquis.

C'est un combat perpétuel, surtout pour une telle structure. C'est un travail de fond, avec une progression graduellement lente car il y a des paliers à franchir, il faut être patient, rigoureux, attentif, généreux...On souhaite une pleine réussite à l'organisation pour trouver la clef qui permettra de faire venir davantage de personnes, de les fidéliser, et d'arriver à une rotation pérenne entre ancien et nouveau partisan. En cinq ans le festival oscille son point d'équilibre entre palpitation et désenchantement.

L'important c'est que question motivation ce sont des tough guy !


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Le métalcore de MEKAORA débute avec sa mouvance à la Gojira et un volume sonore tribal. Certains diront que pour le petit dej il fallait avoir les tripes accrochés. C'est vrai que des assonances soniques aussi sourdes que vivifiantes tonnent sans cesse, alors comment appréhender du sort qui attend dans le chaos du jour quand on vous moleste de la sorte ?

Un guitariste porte un shirt de Meshuggah, caractéristique profonde des rotations de boucles rythmiques qui se concassent dans leur musique, la prise de tête en moins. C'est très certainement cette fluidité propre à ce groupe que de pouvoir sortir profondeur, puissance et émotion qui lui donne cette lumière, cet équilibre.

Le chanteur possède une aisance scénique, permettant de tenir en haleine, d'autant plus avec des paroles en français. Dans le genre cela se compte sur les doigts d'une main de menuisier, donc trois doigts quoi !

Il n'est à n'en pas douter une seconde que le set de Mekaora aura puissamment travaillé de l'intérieur. Descente d'organe incluse.

Le public un brin velléitaire était en train de s'enraciner à leur musique, parce qu'à l'intérieur de la croûte terrestre on retrouve la même intensité que ce groupe. Cette équivalence sismique en terme de combustion, et que l'on peut mettre en adéquation avec leur déflagration sonique, formait une multitude de mélodie émotionnelle fracassante, et de technico tactique et deathalique.


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Plus loin que dans le centre de la terre, dans ce centre de gravité du cercle noir, DELUGE st son black profondément spleenétique mettait à jour sa nuit étincelante.

La mélancolie jouant ici une variation à l'acrimonie et à sa perpétuelle vague de bouillonnement intrinsèque. Le groupe faisait tomber le poids mort de la souffrance perpétuelle dans les mêmes éclairs électriques d'un orage d'été. Il était aussi puissant que sa violence naturelle s'abat sans cesse et finit par faire ressortir toutes les saveurs capiteuses tapis dans le sol de nos entrailles... Jusqu'à nettoyer toute l'étouffante chaleur intérieure, là où s'entretient les nœuds coulants de notre existence.

Le public un brin amorphe plante bouche bée. La fatigue se faisant sentir dans les organismes, le groupe en profite pour assommer la viande froide.


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Deluge laissait couler toute leur chaude-pisse d'existence là où chacun aura trouvé dans cette noirceur bläck le bout de son tunnel, car tout ressortait à la surface des choses éteintes. Nous étions plongés dans cette après-midi de Juillet dans une salle obscure, je n'avais jamais vu la vraie beauté jusqu'à cette nuit où Déluge dégorgeait son apogée sonique dans les cris chaotiques donnant la mort aux choses enfouies, afin d'accomplir le miracle de la vie : la fureur de vivre.



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Un peu comme Foo Fighters et son aspect inoffensivement cool, nous aurions pu avoir une certaine réticente de vieux connards aigris quand HEAVY HEART s'est pointé sur L'EMP Stage. Parce qu'à la base ouaiiiiie nous on est des warriors, des vrais dur à cuire, en plus on venait d'être sous l'emprise d'un Déluge ardent, et là faut se taper un groupe bisounours et sa guimauve de gamins, très certainement des puceaux même ?!

Puis tu sais comment cela se passe quand tu es traversé par ce courant alternatif d'émotion indescriptible qui te parcours tous les chakras, et parvient à faire frémir tous tes plaisirs suspendus qui ne demandent qu'à s'envoler ? Ouaie, ben voilà, ces petits cons avec trois accords ont subtilement et tout simplement œuvrer à faire vibrer le feu intérieur. Le public transformé en midinette par la fraîcheur unanime d'Heavy Heart se laissait cueillir le cœur.


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Assez frais pour piocher et faire émerger les saveurs anciennes d'un Saves The Day époque « Stay What You Are » avec un Emorock entêtant. Puis voilà quoi, il n'y a pas d'autre explication, c'était pur, avec cette sensation que la chanson Good vibration des Beach Boys a été écrite juste entre leur musique et nous pendant ce concert. De plus Heavy Heart est le fruit du punk rock, des gars humanistes avec des valeurs, éthiques, et avec tout ce qu'il faut de timidité à cet age là pour être touchant, pour être si troublant en fait.

Puis nous nous retrouvions plongés dans Alice au pays des rêves du stoner pour le set psychédélique de MARS RED SKY. Toujours aussi envoûtante cette feutrine musicale à l'ésotérisme abyssal propre à ce trio, capable de propager cette profondeur de l'écume à l'accent Floydien, sa douceur des harmoniques, son bruissement venteux sur le feuillage épais d'une forêt noire. C'est un nouveau chamboulement émotionnel, véritable grand huit que l'xtremefest propose. Le groupe dispose d'un psychédélisme multicolore 13 floor elevators, du doux égarement de Sid Barret, avec cette intensité de profondeur de champ mélodieuse, ainsi qu'un tellurisme doOmesque transcendant.

Entre occultisme et angélisme, Mars Red Sky est un ressac tumultueux, une expérience sonore en plus d'un trip cosmique.


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Puis prenez fin l’évaporation, place à la découpe avec SIBERIAN MEAT GRINDER à base de thrash groovy oldschool et de crossover HxC nouvelle mode.

Le chanteur avait un masque de catcheur mexicain aux yeux de mouche, et il y avait une guitare flying V pour un des gratteux, total newschool. C'est hyper bien foutu, les russes prennent un malin plaisir à soulever la fonte thrashy crossover ricaine pour en abrutir les frenchies du Xtrem, lesquels n'en demandaient pas tant pour croasser entre coreux et métalleux. On appelle cela un défouloir ce n'est pas plus compliqué que cela.

Après coup les corps avaient cette déformation imputrescible que l'on distingue dans les chambres mortuaires en conséquence d'un crash de stock-car, et cet air abruti que les hommes ont pendant un coït libérateur de tension extrême.


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Les coreux-karatékas se sont employés à travailler leur Uchi-Hachiji-Dachi au milieu des Tsuruashi-Dachi, dans cette danse de lutte de tough guy intrépides, les autres disciples moins téméraires observaient de loin la parade belliqueuse, ben quoi le tricot c’est cool aussi ?

De toute façon ça a tourné du carton de fête foraine à la guerre du Vietnam, pour finir jusqu'à la libération de Stalingrad. Il fallait être préparé comme un fighter pour affronter le rugissement des russkoffs.


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Par la suite je me suis calé dans la salle X Stage devant l'ingé son avec des vieux hardos qui ont dû voir le groupe Saxon pendant la tournée Denim & Leather. Le son très 70's/80's From Sweeden this love rock'n'roll de THUNDERMOTHER a débuté à les exciter d'emblée. Forcément la retrouvaille avec la vigueur prolétaire d'AC/DC, le stupre de Thin Lizzy aka Joan Jett, ça te file un lifting de tout un monde ancien.

Soutenu par Airbourne, Danko Jones, Motörhead, Thundermother vient de cette école scandinave intarissable dans la préservation de l'esprit glam rock et du rock'n'roll Hi-energy !! C'est un girlband, mais heeeeeeeeeey le trip ici c'était pas la libération de la femme, les filles, noOonnnnnnnn, le trip c'était libido de femelles. Fallait les voir sortir leurs griffes soniques et les morsures électriques saigner le long du dos des mecs.

Les nanas sont déchaînées à l'xtremefest !


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Les suédoises ont donc joué décomplexées des ovaires. L'organe vocal de la chanteuse produisait ce coulis sirupeux et charnel en osmose avec la rudesse d'un hard rock redoutable, une sorte de chatte sur un toit brûlant rappelant le Black Velvet d'Alannah Myles pour son chat dans la gorge. Les solis bien propres de la soliste distillaient cette fréquence de gamme pentatonique que la culotte courte de Young a fourni avec son Duckwalk iconique des plus représentatifs. De même la chipie a joué avec une canette de bière en bottleneck comme gimmick à sa rock'n'roll attitude, puis dans la fosse pendant un très bon moment partagé avec un public conquis par l'audace formelle et la sincérité rock'n'roll du groupe.

Mais il manquait un peu de pêche, une épaisseur de couille diront les mâles latins. C'est vrai que le groupe était un peu plus poussif en concert que sur disque. WAZ des Killmisters me clisse les yeux frétillants que ces filles chauffent le rock'n'roll mais il leur manque un son plus heAvy. Il faut dire que ces femelles sont en mode rodage, car au départ c'était un quintette, puis après un break pour reconsidérer la ligne à suivre, seule Filippa Nässil la soliste poursuivra l'aventure Thundermother avec un nouveau band. Ceci expliquant cela...

En restant fidèle au mysticisme rock'n'rollien, ces Ladies Ballbreaker nous ont régalés.


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Le métronome acdcesque s'étant arrêté, le public se retrouve dehors devant le punk HxC de NOT ON TOUR.

Ils sont tellement poignants les jeunes groupes, ils sont nerveux et tendres à la fois, en fait ils brisent tout, car le cœur est un organe du feu. Inutile d'en éteindre l'ardent tison, sachons simplement en être le combustible, le petit bois naturel.

Le groupe agira comme un accélérateur de particules hormonales, tant les israéliens ont chapardés les cœurs par une attirance d'aimant, en alimentant dans un paquet de gazier le feu qui jadis avait enflammé l'adolescent de l'album Suffer de Bad Religion.


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Un rayon de soleil venu de l'autre côté de la Méditerranée est en train de terrasser par une aisance musicale pleine de pétulance active. Le groupe décoche ses titres catchy et l’assistance est de plus en plus conquise par la fougue de ce groupe en train de submerger. Sa simplicité d'action faisait germer une opulence miraculeuse de leurs compositions émotionnelles.

Pendant que Not On Tour délivre son set on n'a pas besoin d'espoir, on prend une gifle, un coup de sang et une brûlure vive. Devant nous il y a ce sentiment musical sincère, immuable et immortel, combustion suprême et superbe sur laquelle on peut absolument compter quand on n'a strictement besoin de rien d'autre pour s'épanouir pleinement, et transplanter son cœur vers les flammes.

Merde quand on pense que les maisons de disques libérales veulent de l'espoir, parce que l'espoir est un abruti qui gobe tout ce qui l'arrange. Et cet abruti les fait vivre. Elles préfabriquent des sons profondément superficiels en adéquation avec cette humanité espérée que le public reçoit avec bienveillance. Tout ceci n'est qu'hypocrisie et déni. Aujourd'hui n'importe qu'elle croyance fera l'affaire, juste pour amener de l'espérance à toutes ces personnes sollicitant une communauté à leur recherche identitaire.


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La jam party KADAVAR était comme d'hab, avec son groove Led Zep et son rock'n'roll hyper graisseux. Excellent groupe de scène, le trio excelle à divertir, étant à 500 % dans son trip Stoner Hi-Energy. On ne peut qu'être à fond à se vriller la tête et à tourner de l’œil jusqu'à extinction du concert. Bizarrement sur disque il y a moins d'impact, alors qu'en live toute la bestialité teutonne se libère dans une sauvagerie tonitruante, en même temps que le bris de glace des nuques.

Kadavar en concert est une valeur sûre, mieux, c'est la dose de rock'n'roll désirable que les headbangers chérissent parce qu'ils y trouvent toujours quelque chose pour leur donner l'impression d'exister.

Kadavar est en soi des magiciens. Batteur animalesque compris.


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Il y a des noms à la capacité évocatoire immédiate, avec PENNYWISE tu te remémores quand tu glissais sur le bitume, insouciant devant l'inconnu, sans aucune prise d'angoisse en l'avenir, avec même une morgue libertaire sur ton sk8.

Le temps a glissé dessus et sur la scène du Xtremefest le groupe est là, devant toi, tu n'es plus ce garçon, ni eux the same guy.

Les Californiens appliquent sur scène leur passé discographique dans un devenir qui sert de mémoire collective à une époque caractéristique. Parce que le groupe naquit pendant la vague du punk mélo des 90's, trentenaire et quadragénaire se regardent du coin de l’œil à chaque résurgence d'un titre qui vient claquer dans les consciences, cette fragrance d'images évanescentes.

Comme la rigolade avec les potes assis sur les trottoirs, les écorchures brûlantes que l'on stoppe avec le goût du sang en bouche, et en soufflant dessus pour calmer la douleur. La couleur du mercurochrome, la douceur rugueuse de la croûte d'une plaie pendant la cicatrisation. Le sourire d'une fille devant un exploit jamais réédité sur cette foutu planche de bois. Il n'y avait pas de skate park à l'époque, personne ne voulait que l'on occupe les trottoirs, ça faisait chier tout le monde, on était considéré comme des dangers potentiels pour les autres et pour nous-même. Pennywise ne faisait qu'augmenter la fréquence de cette liberté, de toute cette énergie, la vitesse et leurs mélodies faisaient résonner en nous l'habitacle de notre réelle apparition au monde...Même si notre vision était inverse au réel.


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Les Californiens jouent avec la conviction d'être dépositaires d'un passé, cela fait un peu baloche, ce n'est pas en place. On ne peut pas dire que le public est déçu. Selon Romain Guilleaumes « On a tôt fait de juger immature l'adulte qui reste fidèle aux idéaux de sa jeunesse. Pour mériter l'estime d'autrui, il n'y a d'autre voie que partager les mêmes reniements et s'enorgueillir des mêmes abdications et soumissions. » Pourtant Pennywise est resté fidèle à sa musique, il n'a pas versé dans la pop, il fait des covers de Bad Religion, Beastie Boys et finit même son set avec le « Stand By Me » de Ben E King. C'est leur reprise phare, elle éclairera la nuit, le public, les piliers du comptoir jusqu'à la siffler le lendemain sous la douche. Devenu inoubliable leur set est donc gagné à jamais.


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Pour finir, il y avait Max rastafari Cavalera, dit le Bob Marley du metal, qui après s'être rabiboché avec son frangin, inaugurant Cavalera Conspiracy ( le 4 ème album a commencé d'être enregistré à Phoenix en Arizona, prévu pour Octobre chez Napalm Records), fonde MAX & IGOR CAVALERA en se consacrant depuis 2016 leur ambition dans une tournée intitulée Return to Roots afin de réhabiliter leur album Roots sortie en 1996, celui du triptyque groOve metOl avec Arise et Chaos A.D''.

Pareil que pour Pennywise, la même génération retrouve des sonorités liées à sa jeunesse. Tambour du bronx provenant de Belo Horizonte, metAl 90's (punk HxC et métOl indus), avec en plus l'esprit de la forêt d'émeraude amazonienne. La machine à groove a lancé sa dynamique, sampling en abondance, soulevant les foules dans ce rythme tribal et cette capacité de perpétuer le mythe et la célébration, pour le bonheur des festivaliers venus se terminer pour ce cinquième Xtremefest.

Le groupe a rendu ses hommages Heavy à Lemmy avec une cover de Mötorhead « Ace Of Spades » et Black Sabbath avec « Iron Man ».

On aura compris que pour le zulu blanc Max Cavalera, les feuilles de l'Amazonie du chef Raoni Metuktire du peuple Kayapo, lui il les fume direct, parce que ses yeux sont mi-clos et boursouflés tout le long du set. En regardant sa silhouette grasouillette, on pense que les z'animaux de la forêt, lui, il les bouffe avec une bonne couche de mayo ketchup façon Kebab à l'huile de palme. Ses fringues sont dégueulasses, sérieux il doit juste pisser dans l'eau de la rivière parce qu'il est aussi crade qu'un punk à chien, ouaie tribal jam le Maxou !


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Pour la prestation, les frères Cavalera ont plaisamment rembobiné le roots d'une époque, okay c'est bon, à la douche maintenant !!


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Hey tu sais quoi ? On se sent bien à l'Xtremefest.

L'espace n'est pas restreint, on est baigné dans un lieu calme, loin de tout, propice à la détente, à l'exaltation. C'est une ancienne excavation minière, remodelée en base de loisirs et d'aventure. On se sent bien parce que c'est le public qui s'est approprié l'espace, lui qui forge son identité, la façonne à son image singulière, c'est lui aussi qui apporte son ambiance, personne ne force le trait, tout est simple, naturel, véritable. L’organisation du Xtremefest est au petit soin avec lui, selon ses moyens.

Pour occuper les festivaliers, sinon...


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...Il faut les divertir, les faire zguener, des jeux leur étaient proposés sur le site du camping. Il y avait ainsi une piste de ventrigliss, un chamboul’zguen, un mini battle kart, une rampe de skate, ainsi que des concerts dans la fameuse cage, sorte de mäd-Max-êXtreme. Le samedi 30 Juillet à 13h00 c'était TERROR SHARK, le Dimanche 31 Juillet à 13h00 c'était STINKY, puis partout en déambulation et en moto Fatty & Shorty Ramone pour des covers des...Ramones.

C'est dingue mais il y a toujours cette dynamique fun au Xtremefest, en plus d'une atmosphère particulière comme nulle autre ailleurs. On ne se sent pas juger, on n'est pas jauger pour ce que l'on affiche, représente, corrobore, on vit sereinement ses choix. On est bien parce que l'Xtremefest est un endroit éphémère, aussi fragile qu'un papillon et aussi beau que palpitant à la fois. Ce n'est pas un cloître à proprement dit, ni une communauté, c'est être soi, pleinement, librement, chacun ayant conscience de cet espace de liberté.

L'xtremefest c'est être un guerrier-citoyen parmi l'univers des musiques extrêmes.


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Merci à l'ensemble de la programmation, éclectique, puissante, émotionnelle, merci à l'organisation, vous avez tous notre plus profond respect, merci à tous les copains d'être là (To Lose Punkers, etc...), merci à tous les bénévoles, merci à la philanthropie d'un festival unique et si précieux, ne changer rien à votre générosité passionnelle, ayez l'audace de rester des affranchis, d'être ce que vous êtes, et si jamais vous lisez ceci depuis le début, alors vous savez au plus profond de vous même que l'année prochaine vous serez des nôtres pour rugir, flotter, soutenir tout un ensemble de scènes musicales, de contribuer à la pérennité et à l'essor d'un festival farouchement entier, de vous électriser, tonifier pour vous accomplir car :

L'Xtremefest est un corps-à-corps avec l'existence " Faster Louder Stronger Wilder ! "




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